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EAN : 9782354490720
64 pages
Editions du Palio (23/11/2017)
5/5   2 notes
Résumé :
Les chaises incarnent le jardin du Luxembourg. Pour les Parisiens comme pour les touristes, elles sont le symbole du Quartier latin. Pourquoi leur image rend-elle délicieusement nostalgiques ceux qui s'y sont assis ? En les dessinant en regard de ce que les écrivains ont dit du parc, Bernard Soupre esquisse une interprétation. Dans Mémoires de chaises, son pinceau rencontre les grandes plumes qui ont aimé le Luco : Balzac, Hugo, Sand, Flaubert, Huysmans, Gide, Benja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Choisi le vendredi 2 juillet 2021-

A la boutique du Musée du Luxembourg, après la découverte de l'exposition sur « Les Femmes-peintres 1780-1830, le début d'un combat »… j'ai déniché ce livre fort sympathique entre peinture et Littérature. Grâce à cette échappée culturelle, j'ai fait la connaissance supplémentaire de cet artiste, Bernard Soupre [1946- ) qui peint depuis près de 40 ans. Ses thèmes de prédilection portent notamment sur le mobilier urbain et les objets quotidiens de la ville lorsque la foule s'est retirée : chaises des jardins publics après leur fermeture, cageots, cagettes à la fin des marchés… Objets faussement inanimés !

« Près des barrières de la ville
Etait alors un beau jardin,
Lieu charmant, solitaire asile,
Ouvert pourtant soir et matin.
L'écolier, son livre à la main,
Le rêveur avec sa paresse,
L'amoureux avec sa maîtresse,
Entraient là comme en paradis [...]

Alfred de Musset, "simone, Poésies nouvelles", 1840

Bien qu'il ne le nomme pas, ne serait-ce pas du Luxembourg que parle Musset ? Il connaît bien le jardin. Elève au collège Henri IV, il l'a souvent traversé pour s'y rendre depuis le domicile familial de la rue de Grenelle. Jeune adulte, il y a accompagné les enfants de George Sand depuis le quai Malaquais. Ecoliers, rêveurs et amoureux: ceux que Musset a finement observés au Luco sont toujours ceux qu'on y rencontre aujourd'hui. » (p. 19)

Une belle publication, originale, pleine de charme, entre les pastels de l'artiste, les extraits d'écrivains judicieusement choisis, le commentaire les accompagnant, situant l'auteur et son rapport au Luco [ Jardin du Luxembourg]

Ces chaises vides , symboles d'une vie intense la journée, dans ce Jardin parisien,…. Qu'est-ce qu'elles nous en conteraient, ces modestes chaises… témoins silencieux… au travers des siècles !!

Un livre, régal pour les yeux, incitant largement à la rêverie et à une sorte de nostalgie. – Une réussite des plus attrayantes …
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Aujourd'hui je vous présente une petite merveillle : «mémoires de chaises » de Bernard Soupre @editions.dupalio .
L'aquarelliste Bernard Soupre nous convie à une promenade littéraire au jardin du Luxembourg et dans le quartier latin. Ses aquarelles sont superbes et très douces, les textes d'écrivains célèbres (Hugo, Sartre, Anatole France, Hemingway, balzac, Sand, Flaubert, Gide, Huysmans, Barthes, Rilke, Beauvoir, Benjamin …) ayant arpenté les allées du jardin sont très inspirants.
Ce livre se déguste, page après page, je l'ai beaucoup aimé. Une très belle surprise !
#chaises #luxembourg #quartierlatin #aquarelle #hugo #sartre #anatolefrance #huysmans #hemingway
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le Luxembourg !

Quel est celui parmi les inconnus ou les célèbres, avocat, médecin, magistrat, qui n'ait passé de longues heures dans la grande allée, autour des carrés pleins de réséda, ou aussi dans les bas-fonds de la Petite Provence !

Il avait sous le bras une jeune fille ou un vieux livre; mâchonnait un crayon ou une rose, parlait amour ou politique, anatomie ou sentiment.
Il pensait à l'examen de fin d'année ou à la lettre de change fin courant; plaisant ou grave, sage ou fou, qu'il fût un puritain ou un bohème, un paresseux ou un piocheur; qu'il visât à la fortune ou à l'immortalité, les yeux sur une étude de notaire ou un fauteuil de l'Institut; il trouvait là du soleil et de l'ombre, voyait pousser ou tomber les feuilles, et il entendait le vent souffler dans les branches comme dans les peupliers de son pays.(p. 35)

Jules Vallès, La Rue, 1866
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Près des barrières de la ville
Etait alors un beau jardin,
Lieu charmant, solitaire asile,
Ouvert pourtant soir et matin.
L'écolier, son livre à la main,
Le rêveur avec sa paresse,
L'amoureux avec sa maîtresse,
Entraient là comme en paradis [...]

Alfred de Musset, "Simone, Poésies nouvelles", 1840

Bien qu'il ne le nomme pas, ne serait-ce pas du Luxembourg que parle Musset ? Il connaît bien le jardin. Elève au collège Henri IV, il l'a souvent traversé pour s'y rendre depuis le domicile familial de la rue de Grenelle. Jeune adulte, il y a accompagné les enfants de George Sand depuis le quai Malaquais. Ecoliers, rêveurs et amoureux: ceux que Musset a finement observés au Luco sont toujours ceux qu'on y rencontre aujourd'hui. (p. 19)
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Le Luxembourg

"Le Luxembourg est, en somme, une campagne qu'on a dégrossie et affinée, et il est complexe comme les promeneurs qui le remplissent" -J.-K. Huysmans, "A travers le jardin du Luxembourg ", 1881.

Le Luxembourg fait corps avec la jeunesse de Huysmans. Enfant, il y a "galopiné" avec plaisir. Mais ses souvenirs de jeune homme sont moins exaltés. "A rebours" de ses contemporains, il n'a pas rencontré l'amour dans le jardin du Sénat. Dans "A travers le jardin du Luxembourg", un texte rédigé pour un ouvrage collectif, il s'explique. "Quant aux joies de l'étudiant promenant une maîtresse adorée sous les ombrages, j'avoue, en toute franchise, ne pas les avoir connues. Les dames du Quartier latin, au temps où je le fréquentais, préféraient généralement l'intérieur des brasseries et des bals aux promenades sentimentales sous les arbres, et je crois bien, sans crainte d'être démenti par les gens sincères, qu'il en a toujours été et qu'il en sera toujours ainsi, en dépit des lieux communs éternellement débités par les écrivains épris d'idéal et par les poètes." (p. 22)
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Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d'octobre, alors qu'il est un peu triste et plus beau que jamais, car c'est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues. Ce que je vois dans ce jardin, c'est un petit bonhomme qui, les mains dans ses poches et sa gibecière au dos, s'en va au collège en sautillant comme un oiseau. Ma pensée seule le voit, car ce petit bonhomme est une ombre: c'est l'ombre du moi que j'étais il y a vingt-cinq ans. - Anatole France. "Le Livre de mon ami", Calmann-Levy, 1885 (p. 28)
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Il est des lieux qui tirent l'âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l'émotion religieuse" écrit Barrès. La montagne Sainte-Geneviève est-elle une colline inspirée ? Le Luxembourg est-il de ces lieux où souffle l'esprit. (p. 44)
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