Choisi le vendredi 2 juillet 2021-
A la boutique du Musée du Luxembourg, après la découverte de l'exposition sur « Les Femmes-peintres 1780-1830, le début d'un combat »… j'ai déniché ce livre fort sympathique entre peinture et Littérature. Grâce à cette échappée culturelle, j'ai fait la connaissance supplémentaire de cet artiste,
Bernard Soupre [1946- ) qui peint depuis près de 40 ans. Ses thèmes de prédilection portent notamment sur le mobilier urbain et les objets quotidiens de la ville lorsque la foule s'est retirée : chaises des jardins publics après leur fermeture, cageots, cagettes à la fin des marchés… Objets faussement inanimés !
« Près des barrières de la ville
Etait alors un beau jardin,
Lieu charmant, solitaire asile,
Ouvert pourtant soir et matin.
L'écolier, son livre à la main,
Le rêveur avec sa paresse,
L'amoureux avec sa maîtresse,
Entraient là comme en paradis [...]
Alfred de Musset, "simone,
Poésies nouvelles", 1840
Bien qu'il ne le nomme pas, ne serait-ce pas du Luxembourg que parle
Musset ? Il connaît bien le jardin. Elève au collège Henri IV, il l'a souvent traversé pour s'y rendre depuis le domicile familial de la rue de Grenelle. Jeune adulte, il y a accompagné les enfants de
George Sand depuis le quai Malaquais. Ecoliers, rêveurs et amoureux: ceux que
Musset a finement observés au Luco sont toujours ceux qu'on y rencontre aujourd'hui. » (p. 19)
Une belle publication, originale, pleine de charme, entre les pastels de l'artiste, les extraits d'écrivains judicieusement choisis, le commentaire les accompagnant, situant l'auteur et son rapport au Luco [ Jardin du Luxembourg]
Ces chaises vides , symboles d'une vie intense la journée, dans ce Jardin parisien,…. Qu'est-ce qu'elles nous en conteraient, ces modestes chaises… témoins silencieux… au travers des siècles !!
Un livre, régal pour les yeux, incitant largement à la rêverie et à une sorte de nostalgie. – Une réussite des plus attrayantes …