Ce livre à plusieurs fois est unique dans son genre, mêlant science, drame, cocasseries et humour multiple.
Les personnages sont hauts en couleurs et bien définis dans leurs talents et qualités… et mettent en contraste de grandes problématique modernes (ou pas).
Sebastian le bûcheur pragmatique et mathématique, Laura la décora triste forcée à vivre dans un monde en deux dimensions… questionnent habilement les questions antiques de l'âme, de la raison et du fonctionnement du cerveau.
Clara, grande peureuse mais à la fois folle amoureuse de la nature dans son état premier, s'inquiète à raison du déclin du monde.
Et enfin Mathilda la terrible, la passionnée et la virevoltante. Trois caractères bien différents qui s'assemblent pour ne devenir qu'un malheureusement divisé par un drame familial.
Le récit se déroule calmement, saneffusion littérale, ni grand suspens, mais n'est absolument pas ennuyant. Il est très dépaysant ! Puis l'intrigue s'accélère sur plusieurs dimensions, écologique, environnemental, neurologique et familial !
C'est un livre très réussi qui imbriquent beaucoup de thèmes différents, l'amour, la neuroscience, le burlesque, l'humour et le drame familial.
J'ai adoré lire ce livre qui n'a pas de genre, c'est une super surprise.
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C'est un livre qui, je crois, parle de notre façon, très humaine, de vouloir voir des schémas partout. de penser que derrière chaque coïncidence il y a une volonté extérieure à nous. Mais ça fait beaucoup de pages pour dire ça. Attention je ne dis pas que c'était désagréable à lire mais... Ça n'a pas beaucoup de sens. Peut-être que c'était le but. J'ai un peu de mal avec le concept. Bizarrement c'était quand même très agréable à lire. Vous l'aurez compris, je suis perplexe. Si quelqu'un d'autre l'a lu, je suis preneuse d'échanges ahah.
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Ce qui ne tue pas n'est pas forcément inoffensif. Demandez aux infirmes. Demandez aux pauvres. Aux délaissés, aux misérables. Demandez à ceux qui ont du chagrin. Demandez à celles qui ont donné naissance à un enfant mort. Demandez à ceux qui souffrent de stress post-traumatique. Demandez aux violés, aux exclus. À ceux qui aiment quelqu'un qu'ils n'auront jamais. À ceux qui sont aimés de quelqu'un qu'ils n'aimeront jamais. Aux fibromyalgiques, aux endométriosées et, à celles qui souffrent de rhumatisme articulaire, de disjonction pubienne, d'herpès génital ou de l'une des centaines d'autres conditions douloureuses qui ne conduisent pas en soit à la mort. Demandez aux sans-abris. Aux insomniaque. Aux chômeurs. Demandez leur : sur une échelle de 1 à 10, comment évaluez-vous la consolation que vous ressentez à l'idée qu'au moins, votre souffrance ne vous tuera pas ?
Tu rêves de lui, c'est un beau criminel tout en haut d'une tour de papier. Il s'arrache les cheveux, se frotte les pommettes et t'aime sans avoir le droit de le dire. Peut-être est-ce là son crime. De t'aimer et de se trouer la langue à force de la mordre pour éloigner les mots. Les murs le rétrécissent : de plus en plus mince, il finit par s'évanouir, par devenir parfum et, à ton réveil, simple poussière.
(...) à savoir que les êtres humains ont besoin d'autrui, que les rapports humains ne coulent pas de source et qu'il faut s'engager à corps perdu et miser tout ce que l'on possède pour les gagner, même si l'on ne possède rien.
Leur odeur était enivrante comme celle des cuisses d'une femme lorsqu'elles se frottent l'une contre l'autre à son passage.