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Quoi de plus fragile et gracile qu'une fleur de cerisier, tout un symbole qui s'envole. Cette pièce courte est pourtant intense et chargée d'histoire, celle d'une fin. La fin d'une époque, la fin des privilèges, la fin de l'aristocratie. Adieu le vieux monde, bonjour la nouvelle génération. La richesse s'en est allée, l'argent ne coule plus à flot, il faut se faire une raison, la maison doit elle aussi disparaitre. Vendre aux enchères pour payer les dettes, c'est humiliant certes mais bien là la seule solution.
Cette pièce est comme une coche sur l'échelle du temps et de l'histoire de cette grande patrie qui fut la Russie.
Entre la beauté de la cerisaie en fleur, les personnages au profil qui frise le ridicule et les propriétaires en pleurs, la pièce oscille entre comédie et tragédie.
Il est vrai qu'abandonner sa propriété si belle soit elle, sa maison d'enfance, sachant que tout cela va disparaitre, c'est un réel crève-coeur
.
La scène finale, où résonne au loin la frappe d'une hache finit tout espoir, mais une note d'un monde nouveau permet d'équilibrer cet étrange sentiment d'être balloté entre rire et pleurs.

Une scène qui semble t il a été très souvent jouée. Dernière oeuvre de cet auteur comme un testament à léguer aux futures génération.
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Première incursion dans le théâtre russe pour moi avec cette pièce de Tchekhov maintes et maintes fois jouée.
Et là, je me dis que je suis totalement passée à côté. Je n'ai absolument pas accroché.
Première difficulté pour moi : retenir le nom des protagonistes. Entre Lopakhine, Epikhodov,Trofimov.. je me suis maintes fois emmêler les pinceaux. Et pour pimenter un peu la lecture, on les nomment tantôt par leurs prénoms tantôt par leur noms. Ma lecture a donc été parsemée d'allers-retours entre la liste des personnages en début de pièce et ma page de lecture.
Viennent ensuite les dialogues. Les personnages passent régulièrement du coq à l'âne ce qui donne des dialogues sans queue ni tête. Ou plutôt, pour filer la métaphore, avec une queue et une tête mais des organes mal placés.
Quant à l'histoire, sans grand intérêt pour ma part. Une femme revient 5 ans après dans sa propriété. Elle est sans le sou et doit se résoudre la mort dans l'âme à vendre la magnifique cerisaie qui jouxte la propriété.
Rien de bien passionnant et heureusement que la pièce est courte, je n'aurais pas réussi à aller jusqu'au bout.

Je pense que ce genre de lecture n'est pas faite pour moi car je n'y ai pris aucun plaisir.
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Une pièce de théatre très agréable et qui ouvre plusieurs pistes de réflexions sur la tradition, l'héritage, le passé, le progrés etc...
Bien sur comme toujours lire cette pièce est certainement très bien mais la voir est bien mieux surtout si elle est servie par de bons comédiens.
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La Cerisaie est l'une de mes premières lectures russe et ce qui a été le seul point un peu déroutant est la complexité des noms qui parfois se mélangeait dans ma tête.

La plume de cette pièce est très douce, tout comme l'histoire est simple et prenante. L'accessibilité de la pièce m'a surprise.
Je prendrai plaisir à lire une autre pièce du même auteur prochainement...
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Le domaine est en perdition et l'argent manque. Il devrait être vendu avec le verger de cerisiers pour rembourser les dettes de la famille qui continue de vivre grand train. Il y aurait bien une solution mais elle entraînerait la destruction de l'immense verger de cerisiers tant aimé.
La vente de la Cerisaie s'organise pourtant au milieu d'une fête coûteuse et malgré la détresse de la famille.
La pièce oscille alors entre comédie et drame.
Mais la tragédie quelle qu'elle soit engendre un renouvellement nécessaire et la pièce prend une valeur hautement symbolique.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal ».
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/01/19/anton-tchekhov-la-cerisaie/
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Lioubov Andréevna revient dans sa propriété de la Cerisaie, où elle a grandi mais qu'elle a quittée vingt ans auparavant pour fuir un drame douloureux. La Cerisaie est un lieu chargé de souvenirs mélancoliques mais, surtout, la Cerisaie est en passe d'être vendue. Lopakhine, petit-fils d'anciens serfs du domaine devenu ami de la famille a bien une proposition : louer une partie des terres pour y construire des datchas pour les vacanciers que le chemin de fer amènera bientôt dans la région. Mais pour un tel bouleversement, il faudrait des décisions énergiques et ni la maîtresse des lieux ni ses proches n'en ont, trop occupés qu'ils sont à rêvasser...

Dans cette pièce, Tchekhov met clairement en lumière la décadence de l'aristocratie russe qui se laisse couler sans se débattre tandis qu'une bourgeoisie libérale triomphante se sent pousser les dents. C'est sûrement passionnant à étudier et historiquement remarquable mais à lire aujourd'hui en dilettante, ce n'est pas très palpitant. Les personnages sont mous, les dialogues à l'avenant, décousus et étranges. Je comprends bien que c'était voulu par l'auteur mais ça ne m'a ni passionnée, ni émue.
Un classique de la catégorie "Bon, ça, c'est fait".

Challenge "Des classiques contre l'illettrisme" 2020
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Que ce soit devant une représentation ou après sa lecture, il est difficile de comprendre pourquoi Tchekhov disait qu'il avait écrit une comédie.
Difficile de sourire devant la fin d'une époque et la déchéance d'une famille.
La Cerisaie qui est la dernière pièce de Tchekhov regroupe ses thèmes de prédilection : vies rêvées plutôt que vécues, espoirs sans lendemains, inégalités sociales et passivité devant les difficultés.

L'enjeu de la pièce est la vente ou la conservation de la magnifique cerisaie d'une famille qui ayant vécu en cigale se retrouve fort dépourvue. Symboliquement la pièce représente la fin de l'aristocratie oisive et la montée d'une bourgeoisie issue du peuple qui prend sa revanche non sans une certaine gène. Lopakhine, le nouveau riche, ne voulait pas de sa victoire mais il est obligé de la prendre. Firs le vieux valet est désespéré de vivre la fin du servage gage pour lui d'un équilibre séculaire.

Comme souvent chez Tchekhov les personnages vivent d'espoir mais sont sans énergie ou acceptent leur sort avec fatalisme.
De Lioubov Andreevna rayonnante mais inconsistante à l'étudiant Trofimov révolutionnaire de salon, tous se complaisent dans leurs rêves et leurs contradictions et seront bien sûr vaincus par les mouvements de la société.
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Tchekhov met en scène : une société en perpétuelle changement avec des personnages tous différents.
La naïveté des femmes de l'époque est sous-jacente dans cette pièce de théâtre : les états d'âme de la soeur avec cette nostalgie permanente du passé, la femme de chambre et Ania sont des femmes qui rêvent de mariage.
Le grand père donne le ton de l'humour.
Il n'est pas étonnant de voir que l'auteur est demandé à jouer sa pièce comme un "Vaudeville" !
Pièce de théâtre : un peu courte mais amusante.
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Cette pièce marque la fin d'une époque. Les moujiks ont travaillé et fait fortune. Ils rachètent les biens des aristocrates qui vivent encore dans leur bulle, sans se rendre compte que le monde a changé et vivant aux crochets de leurs usuriers.

Il y a une variété de personnages fort intéressants, dont l'éternel étudiant, qui représente l'avènement du marxisme intellectuel. Paris attire ces Russes déphasés, estimant que la culture se trouve là-bas et certainement pas en Russie.

Une pièce qui pour moi symbolise à la perfection l'âme slave ou, plus exactement, l'idée que je m'en fais.
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La Cerisaie est évidemment la plus belle pièce du monde; ceci dit en toute objectivité ,vous avez déjà compris. Magnifiée par la finesse de la mise en scène du génial et chaleureux Giorgio Strehler et l'interprétation -non l'incarnation de Valentina Cortese, cette pièce - comme les autres grandes pièces de Tchékhov mais celle-ci plus encore - me visite,je pense, chaque jour,et même soir et matin, car l'affiche du spectacle de l'Odéon de cette année-là est accrochée, près de celle du "Campiello", sur le mur , en face de mon lit.
Aujourd'hui, les mises en scène quelquefois bien tordues de théâtreux égocentriques peuvent nuire à l'humour, à la profondeur et à la légêreté mozartienne de Tchekhov. Lisez d'abord La Cerisaie: c'est plus sûr!
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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