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EAN : 9791097127404
280 pages
La Grange Batelière (06/10/2023)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Il existe à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie la dernière forêt primaire d'Europe. Et ce secret bien gardé n'est pas étranger à la passion, et même au fantasme, que suscite ce lieu chez Irena. Ce Journal de vie, dans lequel se mêlent l'intime et le politique, est aussi un récit onirique où il est question d'amour et de magie, de résistance et de solidarités. C'est l'histoire d'une frontière végétale, de balades hypnotiques, de déplacements clandestins,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Dire que j'ai tout fait pour vivre ma passion dans ces espaces uniques, précieux. Cette forêt représente tellement plus qu'un lieu d'étude. C'était mon sanctuaire, un réservoir de beauté, où je me ressourçais. Aujourd'hui, à chaque sortie, j'ai peur de trouver des vêtements, ou un corps ».

Ces phrases ne viennent pas du livre de Irina Teodorescu. Mais d'un article de Télérama que je viens de découvrir. Elles sont prononcées par Marcelina Zimny, une paléoécologue à la station géobotanique de Bialowieza. Interviewée dans le cadre de la sortie du film « Green Border », de la polonaise Agnieszka Holland.
Coïncidence troublante, je viens de recevoir le livre « La forêt, désormais de l'intérieur », écrit par une roumaine francophone. Je l'ai choisi afin d'apprendre des renseignements sur la vie dans la réserve intégrale, vestige de la dernière forêt primaire d'Europe, un territoire préservé, car interdit.

« La réserve stricte, sept mille hectares, un secteur où personne ne touche à rien, où l'écosystème sylvestre s'entretient lui-même depuis dix mille ans. (…) Il y a autant d'arbres debout que d'arbres allongés, il y a la forêt dressée et la forêt renversée, un peu plus à l'égalité qu'ailleurs. C'est de cet équilibre qu'il nous vient, je crois, une sorte de paix, ou plutôt de compréhension du monde ».

C'est la page 30 du livre, la paix intérieure, je l'ai en moi, car en même temps que j'écris, j'écoute « Albion » de Harp, l'album de Tim Smith, ex Midlake, une musique emplie de douceur et de sérénité.
Mais je sens comme une anomalie dans cette euphorie, « des vêtements, un corps », ça ne colle pas avec l'ambiance sereine dépourvue de traces humaines.
Que cache l'intérieur de cette forêt ? « Il y a autant d'arbres debout que d'arbres allongés », une forêt primaire vous dis-je, avec des ours et des loups peinards, loin de toute cohabitation dangereuse avec l'espèce « homo sapiens ». Notre sagesse n'aurait tout de même pas autorisé à des non scientifiques d'y pénétrer, et à y perpétrer des actes barbares...
Non, un havre préservé, une réserve intégrale, une sorte de paradis terrestre, même pas une pomme pour un péché, juste des arbres centenaires et la biodiversité à l'état pur, intacte, originelle, sans tache.
« Green Border », couleur de l'espoir, « qu'elle était verte ma vallée », et pourtant…
Dans l'article, la guide Grazyna Chyra raconte :

« Dès que je suis en forêt, je regarde si les traces sont celles d'animaux ou d'hommes. C'est devenu un réflexe, comme ramasser les habits, les bouteilles d'eau ».

N'y aurait-il pas que les touristes pour migrer ? Ceux-là ne laissent pas de traces de leur passage, on leur a expliqué que ce secteur est « protégé intégralement », alors ?

Livre, page 154.
« Il y aurait des Syriens et des Afghans qui essaient de traverser la frontière, d'entrer en Pologne et en Europe occidentale en arrivant par la Biélorussie. Oui, j'ai vu des photos, il y en a une trentaine, coincés quelque part, à cent kilomètres au Nord. Encerclés par des soldats et par des barbelés. Des familles. J'ai vu une image avec un enfant tenant une pancarte WE ARE DYING. Mais loin d'ici, pas ici, pas dans la forêt. Pas notre affaire ».

Irina s'y est installée, dans une cabane jaune, sans se douter qu'elle allait être confrontée à une situation intenable. La frontière n'est pas que végétale, des humains y végètent eux aussi, dans l'indifférence quasi générale. Y aurait-il autant de corps allongés que de corps debout ? Et dans quel état ? Les moyens sont mis en oeuvre pour protéger la nature, c'est à dire ne rien faire, laisser la vie se poursuivre tranquillement, sans aucune pression de quelque sorte…

Mais là, on parle d'humains, des gens à qui on a fait croire que l'herbe sera plus verte ailleurs, qui ont été « invités » par un pays « ami », la Biélorussie, dirigée par un loup qu'a « chenko », ( pss, ça veut rien dire ! Les crocs, encore, ça passait... ) un prédateur qui a « accueilli » des innocents transformés en bombes humaines, en les dirigeant vers la Pologne, au mépris de toute convention internationale.
Automne 2021, le confinement se termine, pas pour tout le monde !
On sait ce qu'il en devint, déstabilisation de l'Europe de la part de Poutine, la forêt de Bialowieza zone d'exclusion, interdite aux media et aux organisations humanitaires. Enfin quoi, on vous l'avait dit, une réserve intégrale ça se mérite, il faut respecter la loi, on ne peut pas y faire n'importe quoi, c'est une zone frontière entre deux pays, et en Pologne, les ultraconservateurs sont aussi au pouvoir, donc ils vont gérer, pas touche à la zone, les arbres sont protégés et les ours vont bientôt s'endormir, alors, où est le problème ?

La scierie ? Pas besoin, on protège les arbres qu'on vous dit.
Non, la Syrie, ces gens en viennent, ils ont cru en vous, un peuple déraciné, prêt à tout pour sauver sa peau !
Des terroristes oui, ils sont arrivés ventre à terre, eh bien ils la retrouvent la terre, intacte, une réserve intégrale, une zone de non-droit, un lieu de silence, laissons faire la nature !

Je me disais bien que le titre était ambigu, désormais, je comprends « de l'intérieur », effectivement, c'est une forêt « primaire ».

La narratrice écrit un récit, style journal intime, onirique et en même temps roman engagé.
Elle part à la découverte d'elle-même en se livrant par petites touches, en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt.
Le récit de jour se croise avec les notes de nuit où elle délivre ses pensées, ses cauchemars.

« Mais est-ce que la langue est une institution aussi figée qu'une promesse ? Ou bien, la langue est-elle un instinct » ?

Dans cette forêt, elle se met à l'abri du monde pour mieux l'explorer, pour mieux s'explorer.
Par effet miroir, elle se retrouve à la lisière d'elle-même, pour comprendre les événements de sa vie passée, de ce dont elle a envie aujourd'hui, la relation femme, mère, et enfants. le lien intime qui se dévoile et se détache.
La forêt se découvre et la personne se redécouvre.
C'est amené de façon subtile, et c'est aussi un plaidoyer pour la liberté de la femme.
Elle est en couple avec J, plus jeune, et raconte les interactions avec lui.
Elle explore ses envies, souvent sexuelles, et nous livre une intimité crue.
Elle est sans filtre, elle déroule un fil de pensée ininterrompu, en contact avec son inconscient la nuit.
Il y a une difficulté à lire les symboles et les images que la forêt ou le rêve nous envoient dans cet environnement mystique.
On est à la frontière, une zone de tension où se manifeste l'errance des migrants refoulés.
La forêt représente une zone d'habitation, de prison, de violence, de non-dit, d'interdits où s'exprime le besoin ou non d'intervenir, quitte à se mettre en péril.
Désormais, elle s'approprie cet espace qui devient une extension d'elle-même.

« La forêt est primaire et profonde, froide et humide, inhospitalière.
C'est un organisme complexe qui fait circuler sa pensée à sa façon.
Si on se place au bon endroit et si on est patient, on peut intégrer cette circulation de pensée.
Une forêt a ses intentions, ses sentiments, sa logique ; ça prend un temps fou de la comprendre, il faut se tordre l'esprit » à l'image de ses troncs tordus qui poussent à la recherche de la lumière pour sortir de l'obscurité.

« C'est là qu'on peut se dire que comprendre est un concept humain d'une grande vanité ».

L'écriture est particulière, on entend la musicalité des mots.
« La musique est un cri qui vient de l'intérieur », la vie liée, parfois juste des listes de mots, employés au premier degré. le style n'est pas chargé, mais les mots s'enchaînent pour aboutir à une profondeur extraordinaire.

L'auteure ne cherche pas à se cacher. En vidant sur le papier les mots qui lui sont parvenus pendant ses rêves, on a accès à une personnalité de la narratrice qu'elle se cache à elle-même puisqu'elle n'y a accès que la nuit.
Elle jongle constamment avec son animalité de femme. Toute la faune de Bialowieza se devine dans ses mots, des ombres qui se profilent dans ce territoire préservé, interdit.
Irina est sortie de la réserve.

« La forêt dressée et la forêt renversée », la nature humaine dans toutes ses contradictions.

Merci à Babelio et aux éditions La Grange Batelière pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la masse critique.

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« J'ai atterri ici, dans ce qu'ils appellent une « agroturistica », une nuit de pleine lune, début octobre, les chênes étaient dorés, les pins toujours verts, c'était époustouflant de beauté ».
La canopée lève ses miscellanées. « la forêt, désormais, de l'intérieur », rémanence et le chant d'une littérature qui excelle.
On marche sur les feuilles craquantes, « le partout, 57043,27 hectares de forêt, des bois et des réserves naturelles, aussi sauvages les unes que les autres ».
L'oeuvre qui se crée. On ne lit plus. La trame est vivante et nous prend par la main.
C'est un récit vrai, intime, onirique et puissamment engagé, étincelant. Un tissage fascinant au jour le jour à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie.
Une forêt ancestrale, vierge et non apeurée. Qui acclame les visites parce qu'étranges et en mimétisme certain.
Se fondre dans cette forêt, une maisonnette cachée sous les mousses. Les fenêtres qui reflètent les mystères et les vertus, les douleurs, les insistances et les prises de risque.
Irina Teodorescu est ici. Elle a laissé ses grands enfants en France. Elle pressent dans cet espace, l'idiosyncrasie du monde. Les endurances et le poids lourd d'un bois mort qui pourrait la faire flancher encore.
Elle est de déambulation, de collecte et d'écriture. Elle s'ouvre à l'adversité, aux hôtes des bois. Elle fait des rencontres aussi sauvages et repliées qu'elle-même. Elle dévoile subrepticement un quotidien rude et accepté. Une connivence dans un hiver glacé et hostile. La chaleur humaine est vaste et spontanée. Irina Teodorescu est spéculative. Son écriture feuillage et âpre. Elle ne cède rien. Diogène et digne telle une essentialiste également. Elle sait combien la frontière est trouée et cède le passage aux dos courbés et aux mains meurtries de froid. Elle pressent les barbelés sur les fronts lourds et les diktats des migrations. Elle somme les migrants, la solidarité et la débrouillardise, malgré les tanks et les militaires. Agir comme un rai de lumière. Naturelle et complice de ceux qui sont tels des invisibles pour l'humanité. Elle note et consigne tout. Ses rêves qui changent de forme dans ces clairières hédonistes. L'autorisation aux fantasmes. Ici, est le liant. Elle sait combien cette forêt emblématique est une fourmilière où gravite l'humanité. Où s'élève l'ésotérisme. « Conclusion : Si on s'endort contrariés, la forêt rêve à travers nous. Et non seulement à travers, mais aussi pour. » « Et tu ferais quoi, si tu étais très riche ? J'achèterais cette forêt, côté Biélorussie y compris. Et tu ferais quoi avec cette forêt ? Rien, justement, je lui foutrais la paix ».
Irina pense comme la forêt. Elle est dans une posture libre et initiatique. Elle fuit sa mère. Dévoreuse de tendresse, dents acérées. La maternité scie l'arbre souverain. Les échanges téléphoniques avec elle, sont rares comme un rappel à la normalité. Elle réfute l'ordre et interpelle sa liberté de femme, d'amante absolue. Irina Teodorescu préserve ici, son intimité, ses silences. Elle fuit les friches du monde d'en haut. Écrire les sacrifices, les prises de risque, les arbres comme des explosions sur son propre corps. Elle est liane, végétale. Son îlot intérieur comme un sous-bois où se réfugient les migrants. Elle est le vacarme politique. Les sidérations qui témoignent. le mémorial des possibilités. Les déambulations comme des hallucinations. Elle marche jusqu'au paroxysme des magies, des drogues et de l'amour. La forêt résistante, théologale et berceau. Devenir feuillage. La forêt-monde, nomade en son coeur. Avide de symboles et de raison : la sienne. Ce livre-journal est essentiel et brûlant. Inépuisable forêt, l'antre inestimable où tout peut advenir. Mésange et louve, écrivaine et combattante qui déjoue la fresque humaine si chaotique. Un journal-mousse, comble de paraboles. La renaissance comme un rêve qui se révèle. D'ombre et de lumière, vibrant et métaphysique. le miroir d'une femme, sylvestre devenue. Publié par les majeures Éditions La Grange Batelière.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio dont je remercie les organisateurs et les organisatrices ainsi que les éditions de LA GRANGE BATELIÈRE.

Sur la quatrième de couverture, ce texte est appelé « journal de vie ». Pas « journal intime ». Quelle est la différence ?
Je dirais qu'il n'est pas daté au jour le jour tout en étant chronologique ; qu'il est décomposé en chapitre et en parties, ce qui suppose une interprétation des évènements. Les trois parties intitulées : INLUST, INLAS et INLOVE représentent "les trois grâces" (p 148). Pour ces raisons, je parlerais volontiers de moments de vie dont une empreinte de fiction réside dans le choix de ce qui est rapporté ou non, ainsi que dans la façon dont il est rapporté.

Quoi qu'il en soit, ce récit raconte la « fuite » d'une femme de 42 ans dans la forêt biélorusse. Ce n'est pas un retour au pays natal (elle est née en Roumanie), mais au pays de ses origines (la Pologne, que son père a fui en sens inverse). C'est également un retour à l'amour (nouvel homme, nouveau bébé) et à la "grâce" de la dernière forêt primaire d'Europe.
Tout d'abord, Irina Teodorescu nous invite à des promenades, sylvestres, oniriques et fantasmatiques, entremêlées d'hallucinations provoquées par diverses drogues (alcool, beuh, ecsta, etc.). Les associations d'idées, de mots, de pensées, les « élucubrations » « sans élagage » illustrent la bizarrerie de l'« agitatrice de la langue », comme elle se présente et nous plonge dans le vécu intime de la « performatrice-poétesse », métier qu'on lui attribue.
Puis, dans la cabane jaune (qui ressemble un peu à la maison bleue de San Francisco) les réflexions politico-écolo-humanitaires d'"intello-extrasensibles" réunis par le hasard ou par conviction s'entrecroisent au fil des rencontres.
Enfin, la contradiction entre la réalité des émigrants qui appelle à la solidarité et la violence des douaniers barrant une frontière artificielle et absurde où chacun repousse l'autre écartèle la magie du lieu.

Sept photos, en noir et blanc, montrent la forêt dans son état naturel, ni spectaculaire ni quelconque.

Désormais, la forêt sera intérieure. le titre évoqué en dernière page annonce moins une fin qu'un projet. Ambitieux ? En tout cas, pour ce livre, une « performance artistique ».
anne.vacquant.free.fr/av/
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La Forêt, désormais, de l'intérieur, c'est un peu un carnet de notes poétiques et oniriques d'une artiste quarantenaire qui a décidé de quitter la France pour s'installer un temps indéterminé dans la dernière forêt primaire d'Europe, sur un bout de terre polonaise. C'est une écriture singulière, libre des codes grammaticaux mais sans en faire trop, un peu irrévérencieuse, terriblement honnête. Ce sont des réflexions sur l'amour, le sexe, ce milieu un peu bobo et anticapitaliste où Irinia navigue, ces mécanismes qui font que ses proches s'aiment ou se sabotent, et puis surtout cette forêt, cette forêt qui écrase, surplombe, enveloppe, berce, dévore, une forêt pleinement vivante. La Forêt, désormais, de l'intérieur, c'est aussi une histoire racontée avec beaucoup d'humanité, quand le contexte politique rattrape l'autrice au fond de son ermitage : la militarisation face aux vagues migratoires, la bétonisation de la frontière, ces personnes qui fuient la guerre ou la misère et qu'on veut aider, malgré les risques - mais, avec toute l'ambiguïté humaine, qu'on veut aussi oublier pour retourner à sa normalité.

En somme, La Forêt, désormais, de l'intérieur, c'est un objet un peu hybride, une pensée libre, sensible et pleine de couleurs. Il s'agit du trente-cinquième titre de cet éditeur, à observer de près.


/Merci à Babelio et La Grange Batelière qui m'ont permis de découvrir ce livre dans le cadre de la Masse Critique/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Plus tard, un autre lycéen dit : La forêt de Bialowieza est froide et humide, comme toutes les forêts. Il entend par là, j'imagine, inhospitalière.
Je serre les dents. Comment leur dire ? Est-ce important de leur dire? Leur dire quoi?
Qu'une forêt en général est un organisme vivant complexe qui pense à sa façon, qui fait circuler sa pensée à sa façon, que si on se place au bon endroit et si on est assez patient, on peut intégrer cette circulation de pensée, qu'une forêt à ses intentions, son amour, ses sentiments, sa logique même, mais que ça prend un temps fou de la comprendre, ça demande de se tordre l'esprit, et finalement, lorsqu'on commence à saisir un bout de sens, on voit enfin que "comprendre" est un concept purement humain d'une grande vanité.
(pp. 147-148)
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Mais est-ce que la langue est une institution aussi figée qu’une promesse ? Ou bien, la langue est-elle un instinct ?
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