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EAN : 9782081492905
133 pages
Flammarion (28/08/2019)
3.52/5   40 notes
Résumé :
Carmen apprend la mort soudaine du Grand Poète, sa seule attache à la Roumanie, au moment où elle traverse un rond-point occupé par un peuple prêt à tout renverser. Alors, elle a comme un éblouissement : les souvenirs d’une autre révolution, conduite par ce poète autrefois dissident, lui reviennent, intacts.

1989. Elle avait dix ans et écrivait des poèmes à sa « camarade maîtresse » pendant que sa mère, cachée dans la salle de bains, enregistrait des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie Babelio, sa masse critique privilégiée et la maison Flammarion pour m'avoir offert ce livre en avant-première.
Irina Teodorescu, née à Bucarest en 1979, avocate spécialisée dans le droit animalier et écrivain, nous propose d'accompagner Carmen, son personnage principal, en Sologne. Carmen pourrait bien être Irina elle-même.

Elle est au volant de sa voiture et va vivre trois événements importants :
Elle apprend à la radio la mort d'un grand poète roumain dont elle était proche et qu'elle appelait « ma terre ».
Elle rencontre à un rond-point des contestataires qui manifestent.
Elle écrase un renard.
Il n'en fallait pas plus pour que la Roumanie s'impose. Sa poésie, sa révolution de 1989, les animaux qui la peuplent.

1989.La révolution sévit, la dictature, les restrictions. La poèsie reste et les animaux font parler d'eux. Les ours des carpates, les cigognes qui gèlent sur le lac et bien d'autres encore. Elle avait dix ans. C'est donc sur ces trois grandes familles que sont les animaux, la poésie et la révolution que Carmen va articuler ses souvenirs.

Trois femmes constitueront la colonne vertébrale du roman :
Carmen elle-même, dix ans à l'époque, nous offre des anecdotes douces et colorées nées en particulier en classe avec sa camarade maitresse.
Emma, sa maman, la quarantaine, qui enregistre des K7 dans sa salle de bains pour une amie passée à l'ouest.
Dani sa grand-mère, soixante ans environ, qu'elle trouve terrifiante, « habillée de noir, avec plein de taches et de miettes sur son énorme poitrine…….son visage anciennement joli couvert de rides flasques… » issu d'un milieu aisé et traitée pour troubles mentaux dans un établissement psychiatrique.
Bien que ce court roman s'appuie sur une période sombre de l'histoire roumaine, la musique est douce, les anecdotes sont celles d'une enfant de dix ans, probablement adaptée à la situation, qui ne ressent aucune souffrance violente sauf lorsque son papa sort de la maison.

Nous ressentons plutôt le quotidien d'une petite fille assez douée à l'école, très observatrice et très sélective quant à ses relations. Les souvenirs remontent en vrac. Ils me sont apparus un peu superficiels contrastant avec l'idée que j'ai de la période Ceausescu. C'est probablement la vision d'une enfant de dix ans dans sa famille mais pas au-delà. Cela me fait penser au livre de Gaël Fay : Petit Pays qui écrivait « Au Burundi, comme la violence n'était pas rentrée dans l'impasse, on avait l'impression qu'elle n'existait pas. ».
Ma comparaison avec ce livre s'arrête juste à cette pensée.

Les animaux sont présents. Les vas et vient entre la Roumanie de 89 et la France d'aujourd'hui relativement fréquents.

Je ne peux pas dire que j'ai dévoré ce roman. Je me suis un peu ennuyée parfois. Il est court (un peu plus de 200 p) et pourtant j'ai quatre jours de retard. J'ai un peu peiné je l'avoue. le style ne m'a pas marquée plus que ça. Je suis restée en surface et parfois je me suis même demandé si certains faits ne pouvaient concerner que les intéressés eux-mêmes. Je n'ai ressenti aucune émotion. Comme on dit, je dois être passée à côté !

Le chiffre trois jalonne le plan de cette histoire et je viens de voir qu'il s'agit du troisième roman de l'auteure.
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Dans le cadre d'une masse critique privilégiée, j'ai eu le plaisir de recevoir, de Editions Flammarion, ce livre qui doit faire partie de la rentrée littéraire 2019 d'où la demande de ne diffuser aucun commentaire sur cet ouvrage avant le 15 août. Je les en remercie vivement ainsi que l'équipe de Babelio !

Ayant eu un petit aperçu du sujet de ce livre - la Roumanie sous les Ceausescu - j'attendais ce livre avec impatience.

Dès les premières pages, la déception fut au rendez-vous. Aucune recherche de style littéraire. Irina Teodorescu écrit comme elle parle et l'organisation des chapitres est assez décousue. Très sensible à la beauté du texte, au choix des mots, à la fluidité d'un récit, notre relation ne démarrait pas sous les meilleurs auspices.

Irina Teodorescu réside en France depuis 1998. Ce livre parle de son enfance en Roumanie sous la dictature communiste, de ses parents, de sa grand-mère, de leur vie au quotidien, de sa rencontre avec un poète dissident qu'elle nomme Ma Terre. Rien de bien consistant lorsque l'on aime l'Histoire. le regard d'enfant qu'elle porte sur sa vie de tous les jours, lui parait tout à fait normal. Elle ne connait rien d'autre et elle vit avec insouciance des évènements qui, dans nos démocraties, paraissent insensés. Sa mère qui enregistre des K7 en cachette pour envoyer à une amie aux Etats Unis, une grand-mère aliénée mais surveillée parce qu'issue d'une famille bourgeoise, son goûter mis en commun avec les autres enfants. Tous ces évènements revêtent un caractère, somme toute, banal dans une dictature communiste. Je m'attendais à plus de profondeur, plus d'informations sur la société roumaine, les manifestations qui ont mené à ce coup d'état, à une analyse un peu plus poussée sur l'état d'esprit et leur difficulté à vivre sous la direction du couple infernal. Il n'y a qu'à la toute fin du livre, lors de l'arrestation du couple qu'on entr'aperçoit l'atmosphère et les évènements qui régnaient ce 25 décembre 1989. En un mot, j'aurais aimé être moins bête à la fin du livre, que nenni, je n'en sais pas plus!

L'auteure fait appel à ses souvenirs d'enfants. C'est ce qui aboutit à ce sentiment de superficialité et qui motive ma notation. Il est évident aussi que le manque de méthode et de limpidité, dans l'enchainement du récit, entre les différentes parties nuit à ce récit bien que je me sois appliquée à le lire jusqu'au bout.

Je souhaite, bien évidemment, à ce livre de trouver ses lecteurs. La lecture de mon point de vue, doit être soit un moment d'évasion suscité par la beauté des mots, du texte, un peu comme un tableau ou une sculpture que l'on admire, soit un moment de culture mais toujours dans un souci d'harmonie.


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Carmen est une avocate parisienne d'origine roumaine, née en 1979. le décès d'un de ses amis, un "Grand Poète" qui compta parmi les révolutionnaires de 1989 qui renversèrent le régime de Ceausescu, la replonge dans ses souvenirs de jeunesse, lorsqu'elle vivait en Roumanie sous la dictature communiste. Elle nous raconte alors les poèmes qu'elle écrivait à son institutrice, ses classes de neige, sa grand-mère folle et surveillée depuis longtemps par les services secrets, sa mère qui correspond par cassettes audio interposées avec une amie exilée aux Etats-Unis, les événements de la révolution qui conduisent à la chute du couple dictateur. Elle parle aussi brièvement de sa relation avec son ami poète et de sa vie depuis son arrivée en France.
Et puis...
Et puis voilà, c'est à peu près tout ce que j'ai compris et retenu de ce roman (que je suppose largement autobiographique), écrit dans un style plein de fraîcheur et proche de l'oralité.
Et ce titre curieux, alors ? Si j'ai bien compris la 4ème de couverture (mais rien n'est moins sûr), l'auteure tente un parallèle entre la révolution roumaine de 1989 et le mouvement des gilets jaunes (pourtant à peine évoqué), et veut démontrer que les révolutions ne sont inspirées ni par des envolées poétiques ni par des pulsions animales. Mais inspirées par quoi, alors ? Spontanément et bêtement, j'aurais dit : par la faim, la soif de liberté ou de paix, le désir d'un pouvoir d'achat plus important,... L'auteure conclut sur un autre plan : en gros, ni poète ni animal mais les deux à la fois : "[…] le camp des artistes et le camp des sauvages unis contre le manque d'imagination et contre ce dressage qu'on appelle depuis trop longtemps éducation, unis les animaux et les poètes, unis pour réfléchir, pour inventer [...]". Et donc, poètes et animaux, unissez-vous. Moui, certes. Encore faudrait-il cerner ces deux catégories et ensuite pouvoir se reconnaître dans l'une ou l'autre. Mais apparemment c'est une autre histoire, et ce n'est pas l'objet de ce roman. L'auteure se contente ici de nous livrer en vrac ses souvenirs d'enfance liés à son école, aux différents membres de sa famille, et à la révolution, sans profondeur, sans véritable fil conducteur, et sans que je comprenne où cela mène.
Merci néanmoins aux Editions Flammarion et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Deux mots sur ce récit aux allures de conte réaliste : Emerveillement et Espérance. Deux mots que j'aime énormément, tombés en désuétude hélas, oubliés dans une époque qui s'égare. Non Irina Teodorescu ne les emploient pas ; si ce n'est qu'ils me sont apparus dans le souffle de son écriture : un ressenti animal. La dernière fois je les lisais chez Jean D'Ormesson qui promenait son regard éclairé et son sourire lumineux sur la vie. Un autre mot traverse le roman : éblouissement, une date : 1989 et un âge aussi : dix ans, les trois montrent leur nez régulièrement.


Eblouissement, je comprends, vivre en direct une révolution, la fin d'une dictature à dix ans, car Carmen (tout comme Irina) a dix ans à la mort des époux Ceausescu. Un souffle de liberté balaya la République Socialiste le 25 décembre 1989, c'était Noël à Bucarest. Un éclair dans la nuit, oui marquant, à vie. Au point d'avoir 30 ans plus tard un flash(-back) à la vue de gilets jaunes sur un rond-point. Eblouissement : pas vraiment mon préféré avec sa part d'aveuglement, d'abîme, de fascination et de temporalité. Instant intense mais forcément éphémère aux lendemains qui déchantent.


Ah les mots ! Lequel choisir pour décrire ce début difficile où j'ai lutté pour « entrer » dans la polyphonie orchestrée ? Etrange ? Irritant ? Quelque chose me turlupinait dans l'écart entre un climat enfantin, la surprise d'une K7 et la richesse du vocabulaire. Dérangeant, voilà peut-être qui pourrait convenir. Nous sommes tellement friands de la sécurité d'un petit monde bien rangé. Et dans les quatre voix de la narration, je n'avais pas fait le distinguo entre Carmen avocate à 40 ans et Carmen petite poétesse de 10 ans. La troisième étant Ema, sa maman, par l'entremise de K7 adressées, mais jamais envoyées, à Marga son amie d'enfance exilée en Californie et la dernière celle des rapports très officiels sur sa grand-mère maternelle Dani depuis l'hôpital psychiatrique.


Cette Dani, un sacré numéro ! Elle est Charlie : bête et méchante comme Tatie Danielle, son dernier refuge pour protéger une ultime petite part de liberté. Je m'étais bel et bien fourvoyé en pensant m'être embarqué dans un conte pour enfants. La construction m'apparaît extrêmement maîtrisée. A vrai dire il me faut remonter à ma lecture d'avril 2015 avec La valse aux adieux de Milan Kundera pour trouver aussi belle structure. Pour finalement l'entrevoir, il faut cependant larguer les amarres de ses certitudes de lecteur et attraper la main tendue de cette écriture.


Ces mots encore dans la bouche du grand-poète roumain que je n'ai pas cherché à identifier : « Enlaçons-nous, frères, compagnons, dans le règne de la désinvolture ! » p.210 et ce mot d'ordre lancé à Carmen adulte : « Repoétise-toi ! » tant il est évident que seuls les poètes et les animaux arrivent à prolonger cet émerveillement et cette espérance de l'enfance.


Tout grand merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour cette masse critique privilégiée, une rare et belle découverte.
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Je remercie les éditions Flammarion ainsi que BABELIO pour leur confiance.
(A noter que ce livre est présent dans la liste des 40 livres choisis par les Inrockuptibles pour cette rentrée littéraire 2019).

Irina Teodorescu signe son quatrième roman avec "Ni poète, ni animal", un livre percutant, inventif, poétique emmené par un style d'écriture d'une grâce folle. Irina est née à Bucarest en 1979. Elle avait dix ans quand la révolution a permis en Roumanie, dans la continuité de la chute du mur de Berlin quelques semaines plus tôt en Allemagne, de faire tomber le tyran Nicolae Ceausescu et sa non moins terrible épouse. En effet, dans cette Roumanie d'avant décembre 1989, l'absence de liberté est criante, le non respect des droits de l'homme érigé en façon d'agir pour un régime communiste corrompu obligeant l'immense majorité des Roumains à vivre dans la pauvreté, le dénuement. La force de ce roman c'est cette plume délicate, sensible, poétique avec laquelle Irina Teodorescu nous replonge dans son enfance. Tour à tour facétieuse, truculente, drôle de par ses descriptions savoureuses des événements vu à hauteur d'enfant. On note ainsi les balades de son cochon préféré qui sera bientôt mangé à noël. Ce livre est aussi et surtout l'histoire de trois générations de femme à cette période. La grand mère maternelle d'Irina qui plonge dans la folie douce, ses échanges avec son psychiatre et sa fille (la mère d'Irina) sont à ce titre très drôles; mais aussi sa mère qui enregistre des k7 audio à destination de son amie passée à l'Ouest et qu'elle rêve de rejoindre, et enfin la petite Irina qui pose son regard sur ces événements de la révolution roumaine de décembre 1989. Dans un pays tenu d'une main de fer par la dictature communiste, on est aussi ému, touché par la misère et l'absence totale de liberté. A l'image de ce que peut être la Corée du Nord pour nous aujourd'hui, la Roumanie de Ceausescu symbolisait l'oppression communiste dans toute sa monstruosité. le ton employé par l'auteure qui, sans y toucher, au détour d'une pensée, d'une phrase passe de l'enfance au regard porté par la femme adulte et avocate qu'elle est devenue, est profondément émouvant, attendrissant même. Car sous couvert de légèreté, le propos est aussi celui de ce qu'on pouvait dire ou ne pas dire à cette période en Roumanie d'avant 1989. Et puis, il y a cette figure du Grand Poète qui, avec quelques autres, osent critiquer le régime du Parti communiste roumain, en risquant sa vie.. Irina est fascinée par cette figure de résistance à l'oppression. "Ni poète ni animal", un titre à l'image de ce roman foisonnant et créatif. Pour l'auteure, elle est les deux réunis : poète et animal. J'ai été happé par ce roman délicat et sensible qui touche au coeur. Une folie douce qui me fais songer au cinéma D’Emir Kusturica. Je vous recommande ce moment de poésie et de folie douce en compagnie d'une auteure, Irina Teodorescu, qui n'a pas fini de nous surprendre pour notre plus grand bonheur.

Lien : https://thedude524.com/2019/..
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critiques presse (3)
LeDevoir
01 octobre 2019
L’écrivaine a du rythme, se révélant juste tant par sa narration que par l’oralité des monologues d’Ema. L’idée d’explorer la latence révolutionnaire de l’intérieur était séduisante, mais le quotidien de ces femmes ne révèle que trop peu, sinon des vies dans leur plus simple appareil.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
20 septembre 2019
La romancière, française d’origine roumaine, signe un nouveau roman où éclate toute l’étrangeté de la Roumanie de 1989, à la chute du dictateur Ceausescu. [...] Les souvenirs submergent la protagoniste de Ni poète ni animal, quatrième et excellent roman d’Irina Teodorescu.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
29 août 2019
D’Irina Teodorescu, on attend un nouveau titre comme on attendait de petits pains frais. Son écriture respire une fraîcheur inquiétante, sa marque de fabrique est cette étrangeté poétique, espiègle, qui surprenait déjà dans ces précédents titres.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« Le sablier peut bien se vider, j'ai pensé en finissant mon sandwich devant cette affiche, moi, on ne m'y reprendra pas à deux fois- je me suis tournée il y a un an environ ,vers les animaux, les animaux sont honnêtes, aucune poésie n'émanant d’eux, bien entendu, mais aucune tromperie non plus. Et voilà que j'ai tué un renard et perdu un ami poète. Le même jour, j'ai pu observer avec attention le peuple prêt à tout renverser et j'ai eu cette triste impression de déjà-vu. Simultanément, j'ai senti quelque chose en moi se débattre, un être misérable et merveilleux il a déjà en partie défait ses liens et bientôt il sera libéré puisqu'il a reconnu le bon moment, la mort de mon ami.
Une partie de moi s'affranchit, des synapses endormies se raniment, le règne des poètes n'est pas encore venu, celui des animaux non plus, et nous- nous qui ? - perdons notre temps à nous mentir, comme si notre vie n'était qu'un jeu, le jeu aberrant de l'éblouissement. En mémoire de la lumière éteinte dans l'œil de ce pauvre renard et en souvenir de tous les poètes mortellement aveuglés, je vais tenter de décrire ici étape par étape et de l'Intérieur le déroulement complet d'une partie de ce jeu. »
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Tu verras, la vie n'est que çà, des problèmes, des maladies, des échecs à répétition, jusqu'à la mort.
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Chez nous il n'y a pas de mur. C'est un problème majeur. Quand il y a un mur, tu sais exactement comment t'y prendre, si t'as une pioche, un marteau, des clous, une perceuse, si t'as du courage c'est simple : tu casses. Bien sûr, un mur en béton n'est pas un château de confettis, il ne tombe pas si tu souffles dessus, il faut y aller de toute sa force. Mais chez nous, il faudrait casser quoi ?
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De la même façon que moi, je m'étonne tous les jours des histoires aberrantes que les gens de mon arrondissement me racontent dans mon cabinet, lui, il s'étonnait que feu notre République socialiste soit devenue en quelques années le quartier général de ce libéralisme sauvage. Il n'en revenait toujours pas, surtout qu'il avait été là, lui, sur les barricades avec le peuple, sur un char et en direct, qu'il avait pensé, comme moi, que commençait le règne des poètes, qu'il était venu armé, qu'il s'était préparé et que sans trop savoir comment, il avait perdu.
C'est autour de ces deux étonnements que notre amitié s'est construite.
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Pourtant il parlait lentement, comme s’il attrapait ses mots avec des pincettes et qu’il les posait un par un sur une table métallique pour les étudier.
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