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3,63

sur 700 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
- Blanc ? Non, Rouge ! Blanc ??? Non, Rouge !
- Bichette, qu'est-ce que vous marmonnez dans votre absence de barbe ? Au tableau ! Faites-moi un résumé du livre de Sylvain Tesson que vous deviez lire pendant les vacances de Noël !
-… (gros blanc)
- Je vous écoute Bichette !
- … (énorme blanc, je crois même qu'un ange passe)
- Pas de réponse ? Comme dans votre copie ? Une copie Blanche ! Je suis très déçue de votre absence de travail et de votre comportement ! Je ne comprends pas, vous êtes plutôt une élève sérieuse d'habitude !
-C'est que …, Madame, je ne sais pas trop quoi dire, je n'ai pas du tout aimé ni compris ce livre. Pourtant, je l'ai lu jusqu'au bout, je vous assure, je me suis même forcée, mais je n'y ai trouvé ni intérêt ni plaisir.
- Ah ! ??! Eh bien, expliquez-moi ça !
- Sylvain Tesson ne fait que raconter ses vacances dans les Alpes, où il était, combien il a fait de dénivelé et de kilomètres par jour. Mais, bon moi je m'en fiche de ses vacances, je n'ai pas l'intention de faire la casse-cou sur les sommets enneigés ! Pourtant, je l'aime bien la montagne, c'est joli la neige, mais franchement les frissons de bobo de Sylvain Tesson qui se prend pour un rebelle ça m'a fait un peu rigoler.
Enfin, rigoler, c'est une façon de parler, parce qu'on ne peut pas dire que M. Tesson fasse preuve d'un grand humour. Il nous raconte sa préparation tous les matins, l'effort et le courage que ça lui demande de se lancer dans le froid à moins 25 degrés. M'enfin ? M. Tesson fait le malin et voudrait qu'on le plaigne ? Il est là uniquement par sa propre volonté et visiblement aussi par ce qu'il a suffisamment d'argent pour se payer tous les ans plusieurs semaines de vacances à la montagne (j'en suis ravie pour lui). de plus, il se permet de nous narguer parce que pendant que Môôôoosieur Tesson traçait dans la poudreuse, les péquenauds citadins moyens comme moi se confinaient en tremblant sur ordre du gouvernement en 2020 !
La cerise sur la forêt noire étant que si M. Tesson se moque bien du gouvernement et skie pendant le confinement en se dépeignant comme un rebelle intermittent (sic), il est en revanche ravi de pouvoir compter sur les hélicoptères de la gendarmerie nationale pour venir le récupérer en cas de bobo … Donc, plutôt que Blanc, moi j'ai plutôt vu Rouge lors de cette lecture !

Il est vrai cependant que M. Tesson ne manque pas d'érudition et peut se faire poète, il sait manier la plume et son livre est émaillé de belles trouvailles.
« le visage masqué, la tête enfouie dans les laines, on avait tout intérêt à se replier en soi. La pensée descendait dans les dédales, en quête d'un fanal. On attrapait le tableau d'un moment béni - une soirée de mai dans les forêts atlantiques - et on flottait autour de cette flammèche, comme un papillon de nuit cherchant l'angle de vol autour de la lampe. (p.81) »
Malheureusement cela manque d'humilité, l'auteur se regarde écrire, utilise des mots savants pour étaler sa science et cela m'a semblé par moments complètement ridicule, rompant le charme… un petit exemple ci-dessous, tout allait bien jusqu'à intussusception, qui ne me paraît pas indispensable à la compréhension.
« Où va le blanc quand la neige a fondu ? demandait Shakespeare. Quel était le pouvoir de cette substantivation éphémère de l'eau ? Pourquoi cette métamorphose de l'ordre même ? La nature aime à se cacher, avait murmuré Héraclite. Donnait-il là une définition de la neige ? Pourquoi ce sentiment d'une purification de la structure par le dépôt d'un voile ? C'était dans ce mystère que nous avancions. Le Blanc unifiait le monde, désagrégeait le moi, anesthésiait l'angoisse, augmentait l'espace, évanouissait les heures. L'élément s'agrégeait à lui-même et dissolvait toute forme dans l'éclat implacable. L'intussusception désigne en biologie le principe d'élargissement d'un ensemble par absorption de corps extérieurs. Ainsi, Le Blanc : sac et matrice. Totalité et grand oubli. » (p.39)
M. Tesson a beaucoup de qualités et de talent, c'est indéniable, et c'est avant tout la forme de ce texte qui m'a dérangée, comme si pris d'une énorme crise de fainéantise l'auteur avait écrit à peine mieux qu'une carte postale à sa vieille tante éloignée alors qu'il avait tous les ingrédients pour faire beaucoup plus, beaucoup mieux et m'emporter dans son rêve et paradis Blanc.
Carton Rouge M. Tesson en ce qui me concerne ! Pour me convaincre de vous suivre dans une prochaine lecture, ce ne sont pas les skis et les peaux de phoque qu'il va falloir dégainer, mais les rames…
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Livre autobiographique que l'on pourrait aussi qualifier de nombriliste.
"Le nombrilisme est une façon de penser égocentrique. C'est aussi une théorie qui fait référence à soi ou indirectement à soi (par exemple en la centrant sur le milieu social, culturel, ethnique, etc. auquel on se sent lié) en ne restant pas objectif."
J'ai choisi ce livre pour découvrir l'auteur après la lecture d'un essai qui en parlait longuement. C'est toujours frustrant de découvrir quelqu'un par le biais d'une critique venue d'un tiers. J'ai donc comblé cette lacune. Je ne regrette pas ce voyage en blanchitude.
M. Tesson Sylvain est un fils de.
De ce fait, il a beaucoup voyagé et a fêté abondamment les récits facilement publiés qu'il en a tirés.
Cela rejaillit sur son écriture empreinte de dandysme. Cette lecture m'a fait penser à M. Carrère par bien des aspects. Un certain détachement, une volonté de prendre de la hauteur (plus facile lorsque l'on parcourt les Alpes), une tendance à mettre en avant son érudition.
Ce récit de vacances, qui met en scène une souffrance auto-imposée et relative, est l'occasion pour l'auteur de signifier son appartenance à une certaine classe sociale. S'isoler du bas monde pour se retrouver entre personnes de qualité. Une forme d'aristocratie moderne, autour d'une activité discrète, réservée à certains initiés. blancs.

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Moi qui ai lu et relu l'oeuvre de Tesson plusieurs fois, qui le suis dans tous les médias, qui regarde toutes ses émissions, qui boit ses paroles, qui ai pour bible "Dans les forêts de Sibérie", qui l'ai rencontré plusieurs fois dans des séances de dédicace, bref vous l'aurez compris, qui suis un inconditionnel absolu de Sylvain Tesson, et bien ... patatras, je me suis ennuyé en lisant ce livre. En plus de 20 ans de lecture de Tesson, ça ne m'était jamais arrivé, jamais un seul de ses livres ne m'était tombé des mains, au contraire, j'ai toujours reculé au maximum la fin de ma lecture, bref, j'ai trouvé ce livre rébarbatif et je trouve que l'auteur se répète beaucoup par rapport à d'autres livres (mêmes expressions, mêmes logorrhées sur Rimbaud et Ulysse, toujours les mêmes allusions aux mêmes détails sur les précédents livres, etc...).

Voilà, c'est la première fois que j'expérimente ça en lisant du Tesson et c'est sans doute une exception, il me tardait d'arriver au bout de ce livre ...
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Blanc de Philippe Tesson 2022
Editions Gallimard la blanche

Je vais faire une énième tentative, lire Tesson sur un thème qui m'est cher : la neige, la nature, les éléments.. et puisqu'il écrit en fictionnel prétendument, il est censé se passer quelque chose, et en cherchant à lire ses précédents ouvrages sur des thèmes qui me plaisent, j'ai déjà eu l'occasion de dire ici qu'à chaque fois c'est la même chose, le livre me tombe des mains au bout du premier chapitre ..
J'espère que la neige ne va pas être comme je le pressens une espèce de substrat pour parler de lui en fait, de ses délires philosophiques ou de ses vapeurs cérébrales où il ne raconte pas une histoire qui survient, insolite jusqu'au mystère, avec un début, un développement une fin mais qui lui permet de vagabonder, oh certes librement, avec de l'imagination débridée à revendre, une culture et des connaissances importantes au plan intellectuel, mais qui meuble ou nous fait perdre le fil de l'histoire par un déroutage complet, intempestif, véritable vice de fabrication qui donnerait lieu à remboursement, quand ce n'est pas ce terreau là qui tient en haleine le livre ou le réduit à une forme plus prosaïque d'essai. En gros ce n'est pas l'habit qui fait le moine ..
Alors je lui donne ses chances, on verra bien cette fois s'il arrive à me convaincre et à balayer mes préjugés au demeurant un peu scolaires j'en conviens, mais à qui la faute ? J'ai le sentiment par ailleurs qu'il y a beaucoup de snobisme à lire du Tesson qui puise largement dans l'air du temps et il a bien senti le filon qu'il pourrait en attendre, à en dire du bien par défaut. Alors ici, ce qui comporte aussi un danger, c'est un Blanc plus près de nous que je connais un peu, attention à l'ivresse des cimes qui s'empare de nous pour notre bonheur indicible, ce que j'espère vraiment trouver ici, et non pas une métaphore pouchkinienne comme dans une Tempête de neige où il est question de bien des choses fort enivrantes dont je me contenterais, sauf de neige, mais allons jusqu'au bout de la comparaison, il me plairait tant d'embarquer avec lui sur une route autre qu'une congruence à condition que la diversion opère réellement, soit le prétexte à une échappée solitaire de quelque nature que ce soit, une aventure s'il vous plaît où il y a forcément quelque chose à raconter !..
Commenter  J’apprécie          2015
Après un livre d'images Noir fort surprenant, Sylvain Tesson revient à la vie avec ce Blanc. Une rando à peaux de phoque à travers les Alpes en compagnie de du Lac et de Rémoville, un autre montagneux rencontré sur les cimes enneigées. Quatre tronçons répartis sur quatre hivers. du blanc, du blanc, du blanc et du blanc !

Mais trop d'effort vide la tête et ce carnet de bord fini par ressembler à un décompte des dénivelés, cols et bivouacs.

Oui, la plume est sublime et la route est belle. Mais plus créative est l'inaction, mère de l'introspection et des digressions
Lien : https://www.noid.ch/blanc/
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Sylvain Tesson ,accompagné d'un guide de haute montagne et d'un autre ami , nous embarque dans un raid à ski ,à travers les Alpes, de Menton à Trieste , au rythme de 3 semaines à un mois par an ,de 2018 à 2021,et que la pandémie ne réussira pas à perturber !
C'est un parcours semé d'embûches ,de fort dénivelés et de possibles avalanches, au point que l'auteur donnera chaque soir une note sur 5 à la douleur ,l'angoisse et la fatigue.
C'est un récit au quotidien qui pourrait paraître monotone s'il n'était émaillé de références littéraires ,l'opportunité d'évoquer Rimbaud ou Stendhal ou de s'intéresser à l'histoire des régions traversées qu'il s'agisse de Napoléon ou des Habsbourg.
Ce défi : rien que la Neige, Le Blanc , est aussi un moyen pour l'auteur ,qui se remet d'un grave accident ,d'aller au bout de ses possibilités physiques ou mentales ,une expérience intérieure qui permet de revenir aux choses essentielles : un feu ,un thé ,une soupe , une simple couche suffisent ,après l'effort , pour échapper au monde des écrans et de l'hyperconsommation .
Sylvain Tesson a une belle plume mais j'avoue avoir trouvé son récit au jour le jour, un peu monotone et répétitif ,j'avais préféré ses ouvrages antérieurs ,notamment Bérézina, plus alertes

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N°1858– Avril 2024.

BlancSylvain Tesson – Gallimard.

Sylvain Tesson est un incorrigible arpenteur de territoires. Déjà, après un accident stupide qui faillit lui coûter la vie, il avait pris la décision de traverser la France à pied, de la Méditerranée à la Manche, par les chemins de traverse. Ici c'est plutôt une sorte de défi que lui lance son ami, le guide de haute montagne Daniel du Lac de Fougères de traverser les Alpes à ski, de Menton à Trieste, la montagne entre deux mers, le grand blanc entre deux nuances de bleu. Pour ce périple de quatre vingt cinq jours, un peu bousculé par l'épidémie de covid et qui s'est étiré sur quatre hivers de 2018 à 2021, ils ont été accompagnés de Philippe Rémonville. C'était sans doute un peu fou, mais après tout pourquoi pas ? En tout cas il n'était pas seul.
De passages de cols en refuges, d'escalades en descentes en rappel ou à ski dans des températures en-dessous de 0, Sylvain Tesson nous narre par le menu et à la façon d''Hemingway, cette expédition fragmentée. Il use pour cela du passé simple qui évoque une action définitivement passée, un peu comme s'il avait tourné définitivement la page de cette épopée. C'est les noces de la plume et du piolet avec poésie, souvenirs personnels et même une petite dose d'humour. Rimbaud est souvent cité à cause du voyage, mais il n'est pas le seul, même si les citations, par leur nombre un peu trop important, n'apportent que peu de choses à l'écriture de qualité de l'auteur. Les aphorismes qu'il égrène tout au long du texte ont souvent des résonances originales.
Le voyage lent est un parti-pris au siècle de la vitesse. Je le ressens comme une fuite du monde contemporain, un retour sur soi-même, une recherche intime, une thérapie peut-être face à la mélancolie. Nous savons cependant que voyager n'est pas guérir son âme. le blanc, associé à la neige est un symbole, la couleur transitoire de l'eau qui n'en comporte pas, sa forme solide que le froid entretient et que la douceur dissoudra, elle évoque le néant, le vide, une sorte de pays assez indistinct où les reliefs sont gommés, les aspérités dissoutes pour mieux cacher les difficultés, le ravin synonymie de mort. Il répond pour l'écrivain à la page blanche mais cela ne semble pas affecter notre auteur. Pourtant, le livre refermé, en dehors du plaisir de lire sa belle écriture, était-ce la répétition de ce mouvement ascendant et descendant et les chiffres qui le caractérisent, cet effort quotidien répétitif avec la crainte de l'avalanche et du danger, je ne suis que peu entré dans ce voyage, mais cela doit tenir à moi.


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L'on peut aimer la montagne et être découragé par la lecture de ce livre de Tesson tant le contenu, sous forme de journal, est répétitif.
Le style est souvent pompeux…
En tant que lecteur on a le sentiment de faire du sur place, oui, sur cette expédition de 1600 kilomètres , la traversée des Alpes en ski, de Menton à Trieste sur quatre hivers, 2018, 19, 20 et 21.à raison de 3 semaines à 1 mois par an.
Tesson accompagné de son ami Daniel du Lac , guide de haute montagne, et de Removille rencontré en cours de route nous fait partager sa traversée dans la neige fragile et éphémère…
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Sylvain Tesson n'a pas réussi à m'embarquer dans cette expédition ! Sont ce les conditions extrêmes ? En tout cas, je n'ai pas réussi à me projeter dans l'aventure comme dans certains autres ouvrages de l'auteur. J'ai trouvé que c'était assez répétitif et il n'a pas réussi à me faire rêver.
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1er roman de l'année 2023 et 1ère déception ...

Malgré quelques références très appréciables (littérature, mythologie, biblique, botaniques, ..), je n'ai pas été emportée par cette lecture qui m'a laisse un peu de glace.

Les jours passent et se ressemblent sans qu'il n'y ait vraiment de contemplations face à ces paysages ou à la faune et flore dans ces merveilleuses montagnes.


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