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3,75

sur 2958 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand on tient une carte IGN au 25 000è, une foule d'informations nous apparaît. Et quand on trace un itinéraire, on a tendance à emprunter les GR ou les PR... et ceux que je préfère: les chemins blancs. Ils sont souvent en terre ou sablés, voire goudronnés, mais surtout: ils sont carrossables!
De temps en temps, pas le choix, il faut prendre un chemin noir, voire un chemin pointillé noir! Et alors, c'est l'aventure! Parfois il n'existe plus, et nous voilà à travers bois à l'azimut, parfois il est tellement encombré de ronces ou d'herbes qu'on ne voit plus notre prédecesseur....

L'auteur a su parler à mon coeur en utilisant ce terme que je manie aussi et j'ai pu partir un peu avec lui au travers de ses bivouacs, de ses pensées sur la mondialisation et sur les chemins noirs.

Je ne me reconnais pas dans tout... du tout! Mais il a parlé à la marcheuse et aux pensées qu'on se fait par les pieds en explorant notre si belle France mais qui s'éteint dans certains endroits. Oui une certaine nostalgie vient quand on pérégrine lentement et qu'on constate tant de beauté et tant d'abandons.

Merci à l'auteur pour ce partage qui crée une certaine connivence avec lui par le biais d'une expérience qu'on sent commune.
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Qu'il est bon de lire un livre en dehors de la modernité ! le propre de la littérature sans doute, s'extraire de l'instant.
Sylvain Tesson recherche et parcourt les chemins noirs qui dessinent une France inconnue, à l'écart de l'ivresse d'un monde qui s'emballe. Il y recherche l'histoire profonde du pays et de ses territoires, les racines dans le sillage de Fernand Braudel. Et piétine ainsi des itinéraires que nul ne peut connaître sans l'effort de les rechercher. Cette traversée est une mise à l'épreuve de son corps, uns convalescence déterminée, une fatigue, mais aussi un repos. Les nuits de bivouac, les cieux étoilés, les petits hôtels. Nostalgie d'un monde rural qui s'éteint ? Invocation d'un état qui dit quelque chose de chacun de nous qui habite ce pays.
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Alors que je n'avais encore jamais lu de Sylvain Tesson - sans doute peu intéressée par les récits de voyage - j'ai découvert récemment deux de ses ouvrages.
Le premier "l'axe du loup, de la Sibérie à L'Inde, sur les pas des évadés du goulag" (6000 kilomètres en 8 mois), le second "sur les chemins noirs". Ma préférence va vers le second. Est-ce à cause des raisons pour lesquelles il a effectué ce voyage ou bien les descriptions des régions traversées m'ont semblé plus accessibles visuellement, moins monotones, plus resserrées.

J'ai aimé voyager avec lui de la gare de Tende au sémaphore de la Hague.

A lire ou écouter les médias, le personnage de Sylvain Tesson est assez controversé. Dans les chemins noirs je le trouve plutôt sympathique, humain dans ses rencontres et pas " portant un regard hautain sur le monde" comme il a été décrit dans l'ouvrage "les Nouveaux Explorateurs".

Il est attachant lorsque au long de ces 171 pages il évoque à plusieurs reprises le souvenir de sa mère, décédée en 2014 , soit peu de temps avant sa chute du toit.

Livre intéressant.
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Un livre lu paradoxalement lors d'un aller-retour en métro parisien.
Voyage étrange dans une France que je ne connais pas puisqu'il n'en évoque pas la garrigue et passe aux dessus des Cévennes dont j'aurai pu reconnaître les paysages de traverse. J'ai eu le goût des mures et les mains teintes et griffées de leurs jus, et à la lecture l'acidulée des pommes encore un peu trop verte et déjà véreuses pourtant dans ma bouche masquée. le plaisir jouissif du glanage.
Fenêtre de silence dans le fracas des transports urbains, j'ai respirer de le lire un peu mieux.
Et mes pieds me démangent à nouveau, me disent leurs besoins de marcher.
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J'aime les récits de ces personnes qui décident à moment de partir marcher à la recherche d'un je-ne-sais-quoi, en quête d'eux-mêmes ou par défi. Ainsi en fut-il pour "Wild", pour "Via Francigena" ou encore "Le pèlerin de Compostelle" ... Mais ici c'est encore autre chose. Foin de spiritualité dans ce défi de traverser la France du Sud-Est au Nord-Ouest en évitant le plus possible les routes, les villes et mêmes les chemins balisés ! La France rurale oubliée. La diagonale du vide.

Sylvain Tesson est connu pour ces aventures russes. Là, le récit nous est plus familier par les lieux traversés : Mercantour, Provence, Ventoux, Cévénnes, Aubrac, Val de Loire, Normandie. Mais au-delà de l'aventure physique c'est le regard de l'auteur qui enchante.

Le regard que porte Tesson sur le pays est très intéressant, il se pose en géographe, mêlant au détour des réflexions le physique et l'humain. Les paysages et les hommes, la nature et la société. Et au fil des pas, et des pages, on rencontre Giono, Péguy ou bien encore Cioran, et alors fatigue et monotonie sont vite évacuées.

Le voyage dura plusieurs mois mais la lecture est courte, ce qui ne permet pas de partager la souffrance de l'auteur, ses états intérieurs, ses doutes, ses incertitudes. Mais ce n'était probablement pas le but. Alors chacun prend son chemin et trouve ce qu'il cherche.

Un très bon moment à travers un pays, une société, pleins de contrastes et dont l'une des facettes invisible au plus grand nombre se trouve au creux des chemins noirs.
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Après avoir parcouru la planète de long en large, après avoir joué au baroudeur sur les routes de Russie et d'autres lieux, après avoir passé 6 mois en Sibérie hostile seul dans une cabane au milieu des bois... il a fallu que Sylvain Tesson soit victime d'un coup de folie pour se retrouver avec un corps cassé. Ce corps les médecins l'on rafistolé tant bien que mal, mais il reste des séquelles.
Dès sa sortie de l'hôpital, il est parti sur les chemins noirs et il raconte sa lente remontée vers la vie, sa lutte contre la douleur, sa volonté de marcher, de mettre un pied devant l'autre pour traverser cette France oubliée des autorités politiques, cette France profonde où les villages sont abandonnés, où les agriculteurs se battent pour survivre.
Les pages sont grises avec de temps en temps un coin de ciel bleu qui annonce une embellie, un mieux tant moral que physique.
Une belle histoire de résilience , de courage et d'espoir.
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Sylvain Tesson fait le récit du voyage qu'il a effectué à pied du sud de la France jusqu'en Normandie à la suite de son accident (chute du 8ème étage d'un immeuble) et où il a vu son corps et son visage abîmés.
Il choisit de passer par les "chemins noirs" c'est-à-dire les routes et sentiers à l'écart du monde afin justement de rencontrer les vrais paysages, les vraies gens mais aussi la solitude du randonneur et une réflexion sur la vie, le temps.
Très beau roman, court mais efficace sur notre époque, sur la prise de conscience d'un monde qui disparait et sur la vie rurale, dure mais réelle.
J'ai beaucoup aimé ce roman car il nous oblige à réfléchir à notre vie, au sens que l'on veut lui donner (si ce n'est déjà fait) et sur le fait de retrouver de vraies valeurs et non un mode artificiel qui ne nous mènera qu'au désarstre (enfin c'est mon avis).
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Après l'accident qui le défigure et lui fait voir le monde sous un autre jour, l'auteur entreprend de traverser à pied "la France hyper rurale" depuis la frontière italienne jusqu'à la pointe du Cotentin, ce "bras que tendait la France pour s'apercevoir qu'il pleuvait". J'aime le style de Sylvain Tesson, je sais qu'il a ses détracteurs, mais j'ai apprécié cheminer à ses côtés le temps de cette lecture, au rythme lent de sa marche et le suivre sur la voie de son retour sur terre. Cela dit, je dois reconnaître que je le préfère imbibé de vodka dans les forêts de Sibérie. L'éblouissement glacé de la steppe, sans doute. Ou la puissance évocatrice de l'alcool, qui sait.
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Lire "Sur les chemins noirs", c'est échapper aux villes surpeuplées et dénaturées, c'est traverser les coins reculés de la France, suivre les chemins sauvages et préservés.
On s'adapte aux pas de Sylvain, qui se rééduque après un accident domestique au grand air, plutôt que dans les murs aseptisés d'un hôpital.
L'écriture de Monsieur Tesson est belle, on est revigoré par sa plume, le grand air, la nature, alors laissons nous transporter et suivons avec lui les chemins noirs, seuls avec nous-même, avec notre âme.
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Une fois de plus je me suis laissée happer par ce vagabondage. J'aime la marche et les randonnées, cette traversée de notre pays m'a séduite. J'ai sourit à l'évocation des ces campagnes perdues du centre de la France que je connais, j'ai grincé des dents à celle, sinistre des ronds-points qui enlaidissent. J'ai rêvé à la vue du Mont Ventout et à celle du Mont Saint-Michel. C'est vrai que l'on se retourne sans cesse pour le regarder, dès que l'on s'en éloigne (je l'ai fait). Au delà de la traversée il y le style Tesson, élégant, érudit. On salue également le courage de l'homme, pour se relever, pour recommencer à vivre….il fat marcher, s'écouter regarder et reprendre sa vie.
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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