AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 79 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encensé par le masque et la plume je suis enchantée du cadeau des éditions du Seuil "Café vivre" de Chantal Thomas, offert dans le cadre d'une opération masse critique. Je les remercie ainsi que babelio.
Le titre est évocateur et ce recueil de chroniques (le livre est sous-titré Chroniques en passant) fait penser à ce qui se passe autour de nous quand on prend le temps de flâner aux terrasses des cafés. Pourtant, si les cafés peuvent être des références pour Chantal Thomas, ce sont surtout ses observations ou réflexions au cours de ses vagabondages à travers le temps et l'espace qui sont aux coeur de ce livre.
Il s'agit d'un recueil d'articles publiés mensuellement dans un journal de 2014 à 2018, une commande qu'elle semble avoir pris plaisir à honorer.
Chantal Thomas a des petits carnets qu'elle griffonne en permanence et comme elle voyage beaucoup, tout est prétexte a écriture. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si elle commence par évoquer Nicolas Bouvier.
Elle nous emmène à l'étranger, dans des endroits qu'elle connait bien parce qu'elle y a vécu ou parce qu'elle y va régulièrement. D'abord au japon où elle va au "Café vivre" surprenante enseigne en français dans un pays ou elle ne comprend pas la langue écrite. Pour autant, le verbe Vivre sonne ici comme une aventure.
Il y a aussi New-York où elle est attachée à un lieu particulier, la somptueuse demeure de la Frick Collection où elle peut s'attarder devant les feuillages peints par Fragonard.
Mais le voyage c'est aussi le plaisir de la nage, la liberté de se laisser porter par la mer pour prendre le large, qui rappelle son beau roman sur sa mère nageuse "Souvenirs de la marrée basse".
Chantal Thomas aime aussi se rappeler la maison d'Arcachon, celle de son enfance et le plaisir de rentrer chez soi qui n'existe que parce que l'on a la chance de partir en voyage.
Ces textes nous font aussi voyager dans le temps surtout le 18eme siècle dont elle est spécialiste. C'est l'historienne qui parle du maréchal de Richelieu (à ne pas confondre avec le cardinal), aux rois, Louis le quatorzième ou le quinzième.
J'aime un peu moins ces chroniques qui peuvent parfois relever du documentaire même si le côté encyclopédique doit lui convenir en référence à Diderot. Mais j'ai quand même une tendresse particulière pour "les reines du Luxembourg", ces statuts de femmes illustres qui auraient méritées plus de considération de leur vivant.
Et puis il y a les références à son écrivain fétiche, Roland Barthes et d'autres encore comme Casanova, sans oublier Patti Smith dont elle aime les livres.
Peu de choses échappent à Chantal Thomas qui recueille petits détails de la vie et belles rencontres même si certaines chroniques sont plus intéressantes que d'autres. Quand elle évoque les lecteurs et lectrices du métro par exemple, les passionné.e.s qui arrivent à s'aménager un espace intérieur même aux heures de pointe où la tristesse semble dominer, je trouve que c'est très juste et cela montre son extraordinaire sens de l'observation.





Commenter  J’apprécie          120
J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique « non fiction » de juin. À ce titre je remercie chaleureusement babelio et les éditions du Seuil.
Répertoriées dans la collection Fiction & Cie, ces Chroniques en passant ne sont pas faciles à classer, pas faciles à commenter…

Chantal Thomas a écrit ces courts textes (3 pages en moyenne) de 2014 à 2018 pour le journal Sud Ouest, au rythme d'une chronique par mois. Puis elle a décidé de les réunir : le volume porte le titre de la première chronique : Café Vivre. Ce joli titre est aussi le nom d'un café de Kyoto, qui amène l'auteure à partager « l'effet de dépaysement et d'étrangeté (qui) touchait aussi (sa) langue maternelle, (son) identité coutumière, (ses) rythmes les plus habituels ».

Car dans Café Vivre il s'agit essentiellement de partage : Chantal Thomas partage avec ses lecteurs des touches disparates de culture « générale », de réflexions intimes à portée philosophique, de souvenirs, émaillés d'abondantes citations. Au gré des chapitres, comme on feuilletterait un album photo, on passe d'Arcachon à New York, de Roland Barthes à Hugo Pratt, du Grand Central Oyster Bar à la cour du roi de Versailles, du séjour d'Hemingway à Paris au Nouvel An japonais, de David Hockney à Casanova, de la Princesse Palatine à Patti Smith, du marquis de Sade à des considérations sur les rides féminines, la lecture ou les fêtes de fin d'année.

Bien entendu, certaines m'ont intéressée davantage que d'autres. J'ai par exemple bien aimé l'histoire du duc de Richelieu, petit neveu du cardinal. Les lecteurs « amateurs de lecture », et tout particulièrement mes amis babeliotes, se délecteront des chapitres intitulés « Nos livres de chevet » et surtout « le besoin de lire » dans lesquels je me suis « reconnue ».
Pour conclure, je dirais que je recommande cet ouvrage aux curieux, aux philosophes en herbe et avertis, aux lecteurs qui plutôt que d' « embarquer » pour un long voyage, préfèreront « picorer » de courts chapitres indépendants les uns des autres, mais qui au final auront voyagé aux côtés de l'auteure, dans l'espace et dans le temps, et auront grâce à elle appris beaucoup de choses.
Commenter  J’apprécie          110
Cet ouvrage réunit les chroniques mensuelles rédigées par Chantal Thomas pour le journal Sud Ouest, entre 2014 et 2018. Loin du billet d'humeur ou du commentaire de l'actualité, il s'agit d'offrir au lecteur un instantané saisi au cours d'un voyage, la tendre évocation d'un souvenir, la cocasserie d'une situation. Quittant sa prose parfois un peu corsetée, l'écrivaine nous révèle le détail piquant d'une sortie, nous livre un raccourci plein d'humour et parsème la chose d'une pincée d'érudition et d'humour. Tout cela est léger comme les petites meringues qui accompagnent parfois le café, fond sous la langue avec délice et laisse une saveur d'innocence retrouvée.
Commenter  J’apprécie          100
Café Vivre (2020) est un livre de Chantal Thomas, chroniques parues dans le journal Sud-Ouest entre 2014 et 2018. Elles parlent de littérature (Diderot, Mauriac, ...), de villes (Arcachon, New York,, ...) ou d'autres aspects culturels. Un regard pertinent et érudit, une lecture plaisante.
Commenter  J’apprécie          70
Comme une balade au rythme des saisons, une déambulation au fil des rencontres et des choses de la vie, de Paris à New York, d'Arcachon au Japon. Une invitation à croire "que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d'aventure."
Très enrichissant.
Commenter  J’apprécie          70
Café Vivre de Chantal Thomas est une collection des chroniques assez courtes qu'elle a écrites entre 2014 et 2018. Au gré de ses déambulations, entre la France, le Japon, les Etats-Unis... , Chantal Thomas nous parle d'elle, de ses rituels rassurants lorsqu'elle arrive dans une ville, puis ses pensées errent vers ses auteurs favoris, ses moments d'histoire préférés… On y rencontre avec plaisir Colette, Sade, Hokusai, Hugo Pratt… on se réveille tranquillement dans ses cafés favoris, on se promène dans les rues un jour de Saint Patrick
Une lecture que j'ai beaucoup appréciée, douce et pétillante à la fois, et que je relirai sans doute. Avec une mention particulière à la chronique « le besoin de lire »
Commenter  J’apprécie          40
Chantal Thomas nous fait partager des instants de vie, des moments de bonheur. Elle nous rappelle l'importance de tous ces moments qui peuvent paraitre anodins mais qui sont le sel de la vie, sur lesquels il faut savoir s'arrêter , se retourner, pour les savourer pleinement.


Commenter  J’apprécie          30
Ce recueil de chroniques, donnent des envies d'aventure, d'évasion, de découvrir certains auteurs, de voyager à New York, en Chine, au Japon, afin d'y découvrir les us et coutumes. L'autrice nous rappelle souvent que la lecture est une façon de s'évader dans ce monde sur médiatisé.
Commenter  J’apprécie          20
Café Vivre, Chroniques en passant fait figure de livre-symbole de l'année 2020, sans doute bien au-delà de ce que pouvait espérer Chantal Thomas. Issu d'articles publiés entre 2014 et 2018, ce recueil édité en plein premier confinement résonne étrangement parce qu'il nous emmène dans ces lieux qui nous ont été soudainement soustraits par mesure de sécurité sanitaire, comme un café, un musée, un voyage à l'étranger… Dès la préface, nous savons vers où l'autrice veut nous emmener : “On peut lire Café Vivre comme un journal de voyage, si l'on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d'aventure, émotive, intellectuelle [...] Chacun porte en soi quelque "résidence invisible" ou “chambre à soi".

Chantal Thomas nous invite dans ce voyage immobile à parcourir le temps avec Voltaire, Catherine II de Russie, les salons littéraires de la Marquise de Rambouillet pour défendre la parole vagabonde contre le seul souci de communiquer, et l'espace avec les immeubles de New York ou les cafés de Tokyo aux enseignes françaises : le Café Vivre justement, dans lequel Chantal Thomas prendra ses habitudes parce qu'il évoque la force du verbe, qu'elle ressent comme une aventure neuve, un premier pas.
Commenter  J’apprécie          20
Café Vivre: Chroniques en passant s'agit d'un recueil de textes publiés mensuellement dans un journal de 2014 à 2018. À travers ses observations et réflexions, Chantal Thomas nous emmène à l'étranger, dans des endroits qu'elle apprécie en les visitant régulièrement ou parce qu'elle y a vécu.

Rendez-vous à New York, Buenos Aires, Montréal et Zurich, entre autres, entre gratte-ciel, cafés, parcs et musées. Les chroniques de Café Vivre sont agréables, courtes, sincères et remplies d'émotions. Elles font référence au voyage, à l'art, à la littérature, aux personnages historiques et aux lieux que l'auteur affectionne.

Ce recueil fait penser aux moments que l'on prend pour flâner dans les cafés, sur les terrasses, et dans les endroits remplis de mouvements. Ses chroniques sont de vrais voyages à travers le temps et l'espace, à lire pour prendre goût aux joies des petits moments de la vie.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (209) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}