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4,39

sur 2494 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui m'a permis de découvrir la société russe et m'a donné envie de lire davantage de littérature de ce pays !
Léon Tolstoï est un génie ! Il sait magnifiquement manier la plume et a beaucoup de connaissances dans divers domaines, notamment militaire. Bien qu'ayant adoré le livre, je ne peux nier avoir parfois sauté quelques lignes, les descriptions de stratégie militaire n'étant pas ma tasse de thé.
J'ai également apprécié l'approche historique que nous pouvons avoir, ayant quelques lacunes sur cette période de l'Histoire.
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Tome 1 : Cette œuvre que l'auteur ne voulait voir classifiée dans aucun genre n'est pas éloignée du roman historique et se déroule au tout début du 19e siècle. Dans ce premier tome, l'essentiel des nombreux personnages appartient à l'aristocratie russe de Pétersbourg et Moscou. Tolstoï dépeint sans en avoir l'air tout ce qu'il y a d'hypocrite et de factice dans cette société, ainsi que la difficulté à échapper aux innombrables intriguent qu'elle génère. J'ai particulièrement aimé les chapitres traitant des campagnes de guerre contre Napoléon, plus que les histoires de famille dont je commence un peu à être familier.
Tome 2 : Dans la continuité du premier tome, nous suivons les mêmes personnages, pendant toute la campagne napoléonienne en Russie. De fait, l'action et les personnages sont pour la plupart concentrés sur la guerre. L'auteur cette fois, glisse un peu de propos au fil des chapitres, notamment pour démonter le travail des historiens de toutes les mouvances, qu'ils soient français ou russes. Il entend proposer à la fois une nouvelle vision du déroulement des événements concernant cette guerre, mais aussi trouver une explication convaincante à ce qui peut conduire des centaines de milliers d'hommes à s'entretuer. Personnellement, j'ai trouvé le second tome un peu plus captivant encore que le premier ; la lecture de ce classique a été fluide et m'a beaucoup intéressé (au-delà des révisions de cours d'histoire).
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Après un mois et demi de lecture presque continu, je viens enfin vous présenter cet ouvrage qui a totalement bloqué l'activité de mon blog. Je précise que c'est difficile de faire la critique d'un ouvrage aussi dense et aussi riche et que je ne pourrais pas aborder tous les points qui me tiennent à coeur.
Deux périodes bien distinctes se succèdent dans cet ouvrage : la paix et la guerre. Dans le premier cas, on est plongé dans un univers féérique de bals, de dîners, de fréquentations mondaines où les Russes parlent français, se font la cour dans les salons et chassent le loup dans les campagnes. En temps de guerre c'est la vie quotidienne des soldats et les diverses étapes de la campagne de Koutouzov qui sont décrits. Cette partie m'a moins intéressé car il y avait beaucoup de longueurs sur la stratégie militaire et l'auteur n'hésite pas à mettre son opinion personnelle sur la façon d'aborder tel ou tel bataille et les erreurs commises lors de la campagne militaire contre Bonaparte.
Il y a beaucoup de personnages dans le livre qui sont tous extrêmement bien travaillés et qui sont attachants mais quelques uns vont retenir notre attention car nous serons liés à leur destin : la comtesse Natacha Rostov et son frère Nicolas, le prince André Bolkonski et sa soeur Marie ainsi que le comte Pierre Bezoukhov. Personnellement j'ai beaucoup aimé la princesse Marie pour sa gentillesse, son abnégation et son coeur en or et Natacha pour son caractère enjoué et impulsif qui lui apportera parfois bien des soucis. Je n'en dirais pas plus pour vous donner l'envie de lire mais sachez-que certaines parties de leur existence sont vraiment poignantes et que l'auteur arrive à leur donner un souffle très réaliste.
Le style d'écriture est limpide avec de magnifiques descriptions qui vous donnent l'impression d'être vraiment présent sur les lieux. On sent que chaque détail du livre est bien peaufiné.
Au-delà de l'histoire, on sent aussi un certain questionnement de l'auteur sur le sens de la vie et la recherche du bonheur par les hommes. Quelque part, j'ai eu l'impression qu'il voulait nous faire comprendre que tout est vain en ce monde mais la fin a plus ou moins réfuté mon impression.
En quelques mots, c'est un chef-d'oeuvre très riche qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Lu dans la Pléiade, 1952, traduction de Henri Mongault, introduction de Pierre Pascal, index par Sylvie Luneau. Edition de l'intégralité du texte et non pas divisée en tomes comme ici.

Commencé mi-juillet, je viens de finir ce roman de 1607 pages à minuit ce 31 août. Inutile de dire qu'il faut du temps du temps pour arriver à bout de ce pavé. (C'est quoi au-dessus du pavé ?)
Il s'agit donc d'une saga familiale sur fond de guerres napoléoniennes, depuis la victoire d'Austerlitz jusqu'à la fameuse retraite de Russie après la prise et l'incendie de Moscou. Tolstoï commence donc son roman en 1805 pour le finir en 1820.
Tout commence dans l'aristocratie pétersbourgeoise où l'on tient salon, où l'on organise des fêtes sous le règne du Tzar Alexandre 1er. Tout se met en place dès les premiers chapitres, et les personnages du début, secondaires, se retrouveront noyés dans L Histoire puisque l'auteur a choisi de commencer son roman par présenter des intrigants qui cherchent à placer leurs enfants ou leurs protégés que ce soit dans le monde par mariage interposé ou dans l'armée à un poste important. Il s'agit du Prince Basile dont les deux enfants Hélène et Anatole apparaîtront pour représenter l'Egoïsme, et d'Anna Makhaïlovna qui cherche à placer son fils, Boris comme aide de camp. C'est aussi la première apparition de Pierre Bézouhkov dont nous suivrons l'évolution jusqu'à la fin du roman et de Nicolas Rostov, jeune homme impétueux, désireux d'en découdre, appartenant à cette famille de la noblesse russe respectueuse des traditions et éminemment patriotes dans laquelle se trouvent aussi Natacha, jeune adolescente au caractère enjoué, qui, comme toutes les adolescentes est prête à s'amouracher du premier hussard venu, amour qu'elle croit toujours « profond et sincère » et Pétia, le petit frère pressé de devenir soldat . Et puis il y a la famille Bolkonski avec ce vieux prince qui tyrannise sa fille Marie, qu'on dit laide, pieuse et douce et dont le fils, André part aussi pour la guerre.
Les deux premières parties du livre premier (il y en a quatre divisées elles-mêmes en parties) font alterner la paix (vie des salons, préparatifs de départ, discussions…) et la guerre (Austerlitz) où l'on croise de vrais personnages historiques que ce soit Napoléon ou le général Koutouzov. Mais si Tolstoï décrit par le menu les intrigues amoureuses et ambitieuses de chacune des familles, il fait de même avec les scènes de bataille avec la mise en place, la lenteur de l'amorce puis le feu lui-même. En plus de tout cela, l'auteur met L Histoire à distance, réfléchit sur la façon que l'on a (à son époque bien sûr) et que l'on avait d'envisager L Histoire. Pour lui, c'est un « mouvement des peuples » mû par la « nécessité qui fait loi ». Il en profite donc pour démystifier Napoléon – à qui nombre d'historiens accordaient du génie stratégique- en montrant que pendant la prise de Moscou avec ses reculades et enfin la retraite de Russie, il avait la même armée et la même stratégie qu'à Austerlitz. Dans un essai – un peu indigeste il faut le dire –de l'épilogue, Tolstoï présente sa didactique de l'histoire avec force exemples, moult images, ce qui donne en partie la clé de cet ouvrage.
Hormis ce côté didactique, l'histoire des familles Rostov – la plus attachante peut-être – Bézoukhov et Bolkonski est narrée de main de maître avec juste ce qu'il faut de lyrisme pour ne pas sombrer dans le pathos, avec juste ce qu'il faut de mysticisme, de quête de soi-même ( Pierre Bézoukhov devient franc-maçon) pour limiter la religiosité prégnante de l'ouvrage avec ses icônes et ses prières, avec juste ce qu'il faut de mots pour délimiter le paragraphe et d'action pour faire des chapitres relativement courts. Tolstoï sait aller à l'essentiel sans oublier les détails, sait parler des sentiments ressentis sans s'enfoncer dans le larmoyant. C'est ce qui fait la force et le charme de cet ouvrage qui se lit avec assez de facilité.
Voilà donc, en vrac, mes impressions du plus gros livre que j'ai lu de ma vie. Maintenant je vais peut-être finir Proust.
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Les 2000 pages de Guerre et Paix représentent pour beaucoup l'un des chef d'oeuvres majeurs de la littérature mondiale. Cité dans de nombreux classements d'ouvrages à lire absolument, ces 2000 pages peuvent rebuter plus d'une personne. S'il est pourtant difficile de « noter » l'oeuvre fleuve de Tolstoi, je pense que chaque lecteur peut se donner 5 étoiles une fois la lecture achevée. Pour ma part, ce fut le temps de lecture accru du au confinement covidien, qui m'a permis de le lire.

Inutile de revenir sur l'histoire, qui est connue ou détaillée dans beaucoup d'autres critiques. Sans reprendre la blague de Woody Allen (« guerre et Paix est un livre qui parle de la Russie »), on pourrait dire simplement que Tolstoï nous présente une fresque d'époque romanesque : l'évolution de nombreuses familles aristocrates russes lors des Guerres napoléoniennes. La force et l'intérêt majeur du livre selon moi, est L Histoire (avec un grand H). En effet Guerre et Paix nous plonge avec grande facilité sur les champs de la bataille d'Austerlitz, sur la fameuse débâcle napoléonienne de la Berezina ainsi que dans l'abandon de Moscou par les russes avant l'arrivée des français.
Des personnages historiques, notamment Napoléon et le tsar Alexandre sont dépeints lors de batailles, de pourparlers mais aussi parfois dans des scènes plus anodines. de plus certains personnages moins connus, tels que Koutouzov, général russe, sont aussi présentes sous plusieurs coutures.
Il est intéressant, en particulier pour les français, de voir Napoléon décrit par une vision russe, celle de Tolstoï, à travers une patriotique, souvent exaltée. le roman donne certainement envie de connaitre plus en détails « la civilisation russe » de l'époque ainsi que les campagnes napoléoniennes.

Le récit historique s'entremêle de nombreuses histoires romancées d'aristocrates russes. Cette aristocratie parle en français fréquemment, avec comme préoccupations majeures : les bals, les plaisirs de tables et de chair, et l'amour (avant que la guerre ne vienne perturber cela en partie). Si Tolstoï réussit à incarner de nombreux débats intéressants à travers ces personnages (la religion, l'amour), j'ai trouvé quelques parties très longues, notamment les histoires d'amour « courtois ». On peut trouver que ces histoires (avec un petit h) sont parfois redondantes et monotones.

On a souvent du mal à critiquer les classiques encensés à l'infini, tels que Guerre et Paix. Pourtant lors de cette narration fleuve, il manque souvent le rythme et le caractère percutant des narratives plus contemporaines. Il est odieux de comparer, mais par exemple, le Pont sur la Drina d'Andric réussit un exercice formidable de mélanger L Histoire et l'histoire sur une longue période de temps, en bien moins de pages.

De plus, s'il est intéressant de présenter la société aristocratique de l'époque, vu les temps pauses de la narration, on pourrait déplorer l'absence de personnages en marge de la société de pouvoir.De nombreuses longueurs parsèment également les descriptions des batailles.

Malgré les longueurs, en s'accrochant bien (je conseille notamment d'avoir en parallèle une liste des relations entre personnages, ceci m'a grandement facilité la compréhension), on retrouve quelques grands moments littéraires : l'explication par le prince Andre de la pertinence occasionnelle de la guerre, quelques visions de la sclérose de la société russe qui présagent au loin la révolution bolchevique (le servage des paysans, immobilité des titres de noblesses). de plus, certaines scènes historiques telles que l'abandon de Moscou par les russes ou le traite de paix entre français et russes, sont décrites de manière magistrale

Lire Guerre et Paix est certainement un accomplissement de lecture, bien que le style ne soit pas complique en soi. Les longueurs apparaissent souvent, et il vaut mieux allouer des séances de lectures de plusieurs heures pour pouvoir rentrer dans l'oeuvre. Si certains moments valent vraiment le détour, je pense qu'un roman plus poignant aurait pu être au rendez-vous avec un longueur plus succincte.
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J'ai mis un peu de temps à entrer dans cette histoire complexe avec ses nombreux personnages qui alterne entre causeries de salons et préparatifs de batailles. Mais une fois les différents protagonistes présentés et l'ambiance posée, cette lecture devient un vrai régal. Les relations entre les personnages sont fouillées et tout à fait passionnantes, mais ce sont les scènes de guerre qui sont les plus haletantes. Des descriptions criantes de vérité où la peur l'emporte bien souvent sur le courage. "La guerre et la paix" c'est une écriture élégante, une psychologie fouillée et un contexte historique passionnant qui en font une lecture des plus agréable.
Lien : http://madimado.com/2013/01/..
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Une lecture ardue, mais inoubliable. Je me vois encore le lire, des années après. En revanche, j'J'ai adoré les passages qui racontent l'histoire des individus. C'est un excellent moyen de découvrir la vie des gens à l'époque, la culture, le contexte politique, social...
Lien : http://chroniquesdunchatdebi..
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À lire avec attention sans être effrayé par le nombre de pages, lecture épreuve de résistance ou rite de passage, se laisser emporter dans cette Russie au bord du conflit avec les deux familles Bolkonsky et Rostov, suivre les réponses de la société russe aux exigences de la guerre et de la paix....
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Entre 1805 et 1820, on suit principalement quatre personnages : Pierre Bézoukhov, André Bolkonsky, ainsi que Nicolas Rostov et sa soeur, Natacha. Pour résumer, parce que ce ne sont pas moins de quelque 500 personnages que l'on croisera au cours des 1500 pages du récit. Mais ce sont les personnages récurrents. Tolstoï s'attache à évoquer la transformation qui s'opère au sein de la société russe durant les années où le pays affronte les troupes napoléoniennes.
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Pourquoi lire La Guerre et la Paix ?
- La description acide des sociétés pétersbourgeoise et moscovite : intrigues, hypocrisie, ambition, gloire et décadence… Pour Tolstoï, finalement rien de mieux que de vivre dans son domaine à la campagne. C'est également une approche de ce que semble être "l'âme russe".
- le petit côté cours de philo : ce roman regorge de réflexions sur l'amour, le sens de la vie, celui de l'Histoire, l'impact de la volonté personnelle vs le caractère prédéterminé de l'Histoire, ce qui meut une société, etc. Tolstoï aurait lui-même dit vouloir représenter « tous les aspects de la vie ». Alors on devrait bien y apprendre 2 ou 3 trucs. Et puis Alain était fan absolu.
- La puissance de l'analyse psychologique des personnages : c'est ce qui m'avait déjà frappée dans Anna Karénine et a de nouveau fait mouche. Que ce soit un personnage principal ou secondaire, Tolstoï sonde en profondeur les états d'âme. Ce qui confère une épaisseur certaine au récit, mais permet aussi d'avoir une vision très nuancée des personnages quant à leur évolution. Loin de Tolstoï l'idée d'une vision manichéenne de l'individu.
- Pour découvrir un pan d'Histoire : j'étais très clairement nulle en Napoléon. Et il a fallu aller faire un bon tour sur Wikipedia pour y voir un peu plus clair. Tolstoï en profite bien évidemment pour tacler violence et absurdité de la guerre, tout comme celle des décideurs qui mènent leurs hommes au carnage sans franchement savoir ce qu'ils font la plupart du temps.
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Difficile d'évoquer une oeuvre masse en quelques lignes. Après, on ne va pas se mentir, pour certains passages martiaux et le long épilogue, j'ai lu nettement plus en diagonale - j'étais à l'agonie sur les dernières pages. J'espère ne pas avoir trop perdu de sens pour autant. Et puis il y a ce petit côté de la félicité conjugale et maternelle semblant seul accomplissement possible de la femme qui ne me plaît pas des masses. Si Pierre - double possible de Tolstoï - a été pour moi le personnage le plus attachant du récit, j'ai eu plus de mal avec Natacha, dont le petit côté irritant survit à toutes les péripéties. Ce qui ne m'empêche en rien de vous recommander de tenter cette immersion dans le début du XIXe siècle russe.
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Premier contact avec Tolstoï... et j'ai dévoré les trois tomes sans m'arrêter.
Les convictions de l'auteur sur l'histoire et la manière dont elle est écrite sont habilement mêlées (peut-on dire de Tolstoï qu'il est habile, au 21e s ?!) aux aventures des héros.
Je redoutais les multiples personnages et leurs surnoms mais étrangement ce fut très simple.
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