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EAN : 9782374981659
96 pages
Nouvelles Editions Wombat (16/01/2020)
1.67/5   3 notes
Résumé :
"Max Lampin est bien petit par rapport à ma haine. C'est un sale type, d'accord, mais pas exceptionnel. D'ailleurs, cela ne changerait rien s'il était un petit saint. Alors pourquoi m'en prendre à lui avec une telle violence, une telle hargne ? Je vais vous le dire. Lorsque, comme moi, on est vieux, pauvre, malade, humilié, bafoué, on n'a plus l'orgueil de ses ennemis. Le premier venu suffit. Il permet de soulager sa bile, c'est le principal. Quand celui-là aura ser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Reçu dans le cadre d'une opération Masse critique. Une succession de graffitis de chiottes, un par page, du style « Max Lampin est une raclure de pissotière, il saigne du cul », « Max Lampin est une ordure de fumier de saloperie de merde », illustrés par des petits croquis plutôt réussi. On est dans l'outrance, la violence gratuite, le pamphlet, le bête et méchant à la Hara-Kiri.
Qui est Max Lampin? On ne sait pas. Au vu du dessin, on imagine un petit bourgeois un peu con mais pas méchant, un employé quelconque, un petit fonctionnaire... Bref c'est Monsieur Tout-le -monde. Il parait évident que ce Max Lampin a servi d'exutoire à Roland Topor: on peut y voir un simple bouc émissaire, et donc en filigrane une dénonciation du ressentiment, de la bêtise et de la méchanceté de la masse contre l'individu ou alors, plus simplement, le symbole de tout ce qu'il haïssait.
Un livre sans intérêt à mon goût.
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Offert à la vindicte populaire, Max Lampin cristallise l'animosité du monde à l'entour. Tête de turc unanime, définition même du soufre-douleur, parfait bouc émissaire, Topor s'adonne sur lui à l'insulte gratuite et infondée, graveleuse, au ras des pâquerettes, telle une poésie d'insanités. Bon, de poésie, il n'y a pas trop tout de même, ça tourne vite à la grossièreté redondante, et l'auteur peine parfois à se renouveler. Mais quand il y arrive à nouveau, force est de constater que le rire intervient pour le lecteur qui commençait à se lasser du mécanisme.

L'auteur illustre chaque invective d'un petit croquis, façon Terry Gilliam dans le Monty Python Flying Circus. Les pages se tournent donc très vite, et l'ouvrage se lit en à peine 10 minutes. le genre d'ouvrage à glisser dans ses toilettes ou dans le sac d'un mioche trop poli, pour le déniaiser un peu. A titre d'exemple, l'on trouve page de gauche « La mère de Max Lampin est une sale putain ignoble qui se fait enculer par tout le monde » (illustration du bonhomme souriant, une perruque sur la tête), page de droite « Max Lapin boit de la pisse et se fait sucer par les flics » (illustration du personnage tenant un tuyau dégoulinant à la main). Tout ceci ne vole pas bien haut, n'est pas toujours très inspiré, mais l'art de Topor est souvent de verser dans l'enfantin, le futile, l'insignifiant, le puéril, le superficiel.

Tout ceci n'est donc pas bien sérieux, totalement dispensable, et pourtant. Topor aime les livres objets, le détournement de la littérature pure et dure, le concept. Mais une idée forte guide toujours ses propositions.

Ici, à force de revenir se faire insulter devant nous, à l'usure, il émane de ce Max Lampin une certaine densité, celle du monsieur-tout-le-monde qu'on insulte gratuitement depuis sa voiture, l'inconnu qui en prend pour son grade juste parce qu'on est mal luné, l'employé ployant sous le joug de son patron abusif, la tondue qui prend de plein fouet l'expiation d'une guerre injuste, le gamin mal aimé dans une salle de classe, le Président d'une République aux abois, l'arbitre d'un match de foot, etc.

On s'imagine peu à peu mille Max Lampin, mille raisons à son humiliation, mille situations nocives. Finalement, derrière ses traits simples et son sourire à toute épreuve, Max Lampin revêt petit à petit une certaine universalité. Il incarne la victime idéale.

Mais surtout, Max Lampin s'efface, pour faire jaillir ses bourreaux : nous autres ! Pauvres humains à l'humiliation si facile. La vérité nous est servie par Max Lampin : nous ne sommes pas toujours de très bons camarades de vie. En se plaçant du côté des tourmenteurs, Topor réussit à nous culpabiliser, à croquer l'humain dans ses travers abrupts et malhonnêtes. Une jolie pirouette qui mérite qu'on s'y penche, dix minutes.
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Comme c'est un ouvrage reçu lors de la Masse critique mon avis sera exprimé en plusieurs lignes quand quelques mots suffisent. Insignifiant, inutilement outrancier, inesthétique, inintéressant, sans humour, et sans saveur particulière. Roland Topor prouve ici que contrairement à la célèbre citation selon laquelle "on peut citer de mauvais vers s'ils viennent d'un grand poète" on peut être un grand nom et louper complétement une oeuvre.
A oublier.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Max Lampin est une ordure.
Max Lampin est un fumier.
Max Lampin est une crapule.
Max Lampin est une ordure de fumier de saloperie de merde."
Roland TOPOR, La vérité sur Max Lampin, 1968, éditions Wombat (2020).
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« La mère de Max Lampin est une sale putain ignoble qui se fait enculer par tout le monde »
Roland TOPOR, La vérité sur Max Lampin, 1968, éditions Wombat (2020).
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