Une femme sans protecteur

Recueil de trois nouvelles satiriques mettant en scène des Anglais en voyage.


Dans la première La Générale Talbot, l'héroïne partie sans son époux pour Rome se lie à un groupe d'Anglais. Son enthousiasme et son mépris, en paroles du moins, des liens du mariage provoquent un petit scandale dont les deux protagonistes se remettent facilement.


Dans L'homme qui gardait son argent dans une malle, une famille, bruyante et peu raffinée voyage dans le nord de l'Italie avec de très nombreuses malles dont l'une contenant tout l'argent de monsieur et les bijoux de madame.
Il faut retrouver le bagage disparu et un jeune homme s'offre à les aider avec toutefois un peu d'inquiétude, ne serait-ce pas une famille d'escrocs ? Sa sollicitude n'est pas récompensée.


Le nouvelle titre parle d'une femme non mariée, enragée de voyager et qui déclare haut et fort qu'elle ne voit pas pourquoi elle ne pourrait faire ce que font les hommes. Elle avait des bras et des jambes et ne voyait pas pourquoi elle ne pourrait pas s'en servir, mais elle avait néanmoins une forte tendance à utiliser les bras et les jambes d'autres personnes quand elle pouvait les mettre à son service.” Nous la voyons donc manoeuvrer afin de s'incruster dans un groupe ou un autre.


J'aime autant Trollope dans ces nouvelles que dans ses romans.

Cet ouvrage est un recueil de nouvelles traduites pour la première fois en français et mettant en scène la bourgeoisie anglaise au 19ème siècle.
Avec dédain et moqueries, Anthony Trollope nous entraîne en voyage, dans des décors rêvés, successivement en Italie et en Egypte en compagnie de la bonne société.
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Les trois nouvelles proposées dans cet ouvrage ont été publiées dans des revues anglaises entre 1860 et 1861, puis ont été reprises dans "Tales of All Countries", un ouvrage édité plus tardivement en Angleterre.
La première nouvelle "La Générale Talboys" met en scène l'épouse d'un général bien plus âgé qu'elle. Délaissant son mari quelques jours, elle rejoint des amis à Rome en novembre 1859. Mme Talboys est une trentenaire très belle, intelligente, ayant de l'humour et de l'esprit. Durant cette petite escapade italienne, elle tombera sous le charme d'un jeune irlandais séduisant.

Dans "L'homme qui gardait son argent dans une malle", nous nous embarquons à Bellagio, sur les bords du lac de Côme. Lors du son voyage, un anglais solitaire rencontre une famille bourgeoise un peu particulière, terrorisée à l'idée de se faire voler son argent durant son séjour.

"Une femme sans protecteur", la dernière nouvelle, dresse le portrait de Sabrina Dawkins, une trentenaire, célibataire, voyageant seule et n'hésitant pas à s'incruster dans un groupe lors d'une excursion au Caire, lors d'une expédition vers les pyramides. Il s'agit d'une femme seule, "sans protecteur", sans personne pour veiller sur elle. C'est une femme qui ne manque pas de culot. Cependant, au fil des jours, les gens se lassent de sa présence, et, même au sein de la bourgeoisie, entre personnes de même milieu, tous les stratagèmes sont bons pour tenter de l'éloigner.
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Évoquant tantôt les rapports de séduction et l'infidélité, tantôt l'avarice ou encore l'audace, Anthony Trollope se moque ouvertement du comportement, du mépris, de la jalousie et de la grossièreté des familles riches, habituées à être servies.
De manière ironique, avec beaucoup de piquant, l'auteur dresse une critique sociale de l'aristocratie anglaise avec finesse.
Un livre humoristique qui détend. A lire et à relire !

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