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EAN : 9782072715594
528 pages
Gallimard (28/03/2019)
4.08/5   6 notes
Résumé :
En janvier 1954, un jeune critique nommé François Truffaut publie un violent pamphlet qui dénonce la tradition de qualité française et préfigure la Nouvelle Vague. Le retentissement est tel qu'il déchaîne contre lui la jalousie virulente de nombreux confrères, mais lui ouvre les portes de l'hebdomadaire Arts-Spectacles. Truffaut y publiera plus de cinq cents articles en cinq ans : une critique directe et sans concession. Il cultive ses goûts, affiche ses dégoûts, et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Truffaut a toujours été critique avec les films des autres, et il faut savoir en fait qu'il a été critique avant d'être cinéaste ce que ce livre qui recoupe l les plus de 400 chroniques qu'il a publiées entre 1954 et 1958 dans l'hebdomadaire Arts-Spectacles nous montre parfaitement.

Ce volume édité par Bernard Bastide réunit l'ensemble de ces chroniques pour la toute première fois et c'est forcément un somme pour tous les fans du cinéaste et pour ceux de la critique cinéphile, tant Truffaut a amené un ton et une liberté de ton assez inédite dans le paysage critique français.

De 1954 à 1958, François Truffaut prone dans ses écrits sur le cinéma une plume simple et claire, entre chronique, critique et journal de bord. On le voit ainsi sous les traits d'un critique aussi passionné qu'exigeant, très subjectif dans ses amours et ses détestations, sans concession aucune qui déteste aussi bien Claude Autant Lara qu'il adore Lang, Bresson ou Ophuls, sans oublier évidemment son cher Alfred Hitchcock. avec qui il correspondra peu de temps après

UNe bonne dose de mauvaise foi, quelques emportements qu'il regrettera pour partie quelques années après mais un vrai amour pour le cinéma et un sens de la formule qui manque un peu de nos jours à la critique cinématographique..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avant le cinéaste, il y eut le critique : féroce, intransigeant, passionné et, souvent, de mauvaise foi. Entre 1954 et 1958, François Truffaut a écrit quelque 400 chroniques dans l'hebdomadaire Arts-Spectacles dont à peu près la moitié figure dans le livre que Gallimard lui consacre. C'est l'occasion de constater que le futur réalisateur du Dernier métro a la dent très dure pour quelques uns des cinéastes français des années 50, parmi les plus célèbres et populaires de l'époque : Delannoy, Autant-Lara, Clément, Clouzot, entre autres. Les attaques sont violentes et frontales suggérant que ces derniers sont au mieux de simples illustrateurs, au pire de véritables tâcherons. Truffaut reconnaîtra plus tard qu'il lui arrivait de pousser le bouchon un peu loin et regrettera notamment d'avoir taxé le grand John Ford de cinéaste de "seconde zone." Il manque également de discernement concernant Satyajit Ray ou Akira Kurosawa, mais passons. Par ailleurs, les autres professions du cinéma ne sont pas davantage épargnés, à commencer par ses propres congénères de la critique, tandis que les institutions, tel le Festival de Cannes, se font brocarder avec une virulence qu'on a le droit de trouver un peu exagérée. de la même manière, quand Truffaut aime un cinéaste, ce n'est pas avec tiédeur. Il adore Renoir, Welles, Guitry, Rossellini, Cocteau et, bien entendu, tresse des louanges continues à son cher Alfred Hitchcock. Traité de "jeune voyou" par l'une de ses têtes de turc, Claude Autant-Lara, Truffaut était effectivement un garnement qui se souciait peu de ménager la chèvre et le chou, aimait la polémique et défendait avec hargne un cinéma d'auteurs. Dès la fin 1957, en entreprenant son court-métrage, Les mistons, il n'est plus vraiment un critique mais restera un grand cinéphile. Simplement, son jugement s'affinera et il n'aura plus de ces emportements de jeunesse qui constituent la matière première de ces Chroniques d'Arts-Spectacles.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Si l'on doute qu'en France la critique est un art, cette anthologie a des chances de le montrer. On s'aperçoit à quel point Truffaut et Rivette font preuve de modernité dans leur regard et leurs analyses. La partialité de Truffaut peut agacer, surtout quand il prend certains cinéastes pour tête de turc, comme André Cayatte ou Claude Autant-Lara. Si on est de son avis, on s'amuse beaucoup de ses vacheries, drôles, cinglantes, et selon moi justifiées. Mais Truffaut n'écrit pas pour faire un bon mot, du moins pas seulement. Il a une authentique vision de ce que le cinéma doit être, et surtout ne pas être. Rivette se montre plus théoricien, et ce qu'il écrit conduit souvent à la réflexion. On lui doit aussi de superbes pages sur Hitchcock.
Ce qui frappe, une fois ce livre refermé, c'est l'innocence du regard de ces deux professionnels, et leur incroyable enthousiasme, qu'on ne trouve plus guère depuis...
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En janvier 1954, un jeune critique nommé François Truffaut publie un violent pamphlet qui dénonce la tradition de qualité française et préfigure la Nouvelle Vague. le retentissement est tel qu'il déchaîne contre lui la jalousie virulente de nombreux confrères, mais lui ouvre les portes de l'hebdomadaire Arts-Spectacles. Truffaut y publiera plus de cinq cents articles en cinq ans : une critique directe et sans concession. Il cultive ses goûts, affiche ses dégoûts, et le temps lui donnera souvent raison... Pour Truffaut, écrire sur le cinéma, c'est déjà en faire, mais la critique n'est pour lui qu'un viatique. Dès août 1957, il s'en éloigne en réalisant Les Mistons et ses derniers articles évoquent déjà le regard d'un cinéaste...
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critiques presse (2)
Lexpress
20 mai 2019
Un recueil pour cinéphile, bien sûr, mais également pour amateur de films, d'avis tranchés, de beau style, d'humour piquant, de mauvaise foi.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
03 mai 2019
L’intégrale de ces critiques est réunie pour la première fois : une fête pour le cinéphile.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il n'y a pas tout à fait dix ans de cela, un après-midi que je séchais le cinéma pour traîner au lycée...
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Il est des films dont on sait tout avant de les avoir vus, il suffit d'imaginer le pire pour "tomber juste".
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On ne raconte pas un film de Jean Renoir sans l'affadir.
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