Un recueil de critiques publiées entre 1955 et 1974 - pour les cinéphiles qui aiment les films du partimoine. On ne le lit pas d'une traite, mais on y revient avec plaisir. Fluide, clair et bien argumenté. A mon sens, les meilleurs textes sont ceux consacrés aux metteurs en scène américains.
Le credo de Truffaut en tant que critique p16
« Je ne sais pas [si j'ai été un bon critique], mais je suis certain que […] mon plaisir commençait souvent où s'arrêtait celui de mes confrères : aux changements de ton de Renoir, aux excès d'Orson Welles, aux négligences de
Pagnol ou
Guitry, aux anachronismes de
Cocteau, à la nudité de Bresson ».
Au sujet de Johnny Guitar de N Ray, p 160 :
« Johnny Guitar est un faux western mais non un western intellectuel. C'est un western rêvé, féerique, délirant. [ ] On peut voir Joan Crawford en robe blanche, jouer du piano dans un saloon caverneux avec, à côté d'elle, des chandeliers et un revolver. [] Les cow-boys s'y évanouissent et meurent avec des grâces de danseuses. La couleur fruste et violente (par Trucolor) contribue au dépaysement, les teintes sont vives, quelquefois très belles mais toujours inattendues. le public des Champs-Elysées n'a pas tort d'accueillir Johnny Guitar par des ricanements. Dans cinq ans, il se pressera pour applaudir ce film au Cinéma d'Essai ». (texte datant de 1955)
Les chapitres :
1 le grand secret
Des noms comme
Abel Gance, Lubitch,
Charlie Chaplin,
Howard Hawks,
Hitchcock …
2 La génération du parlant, les Américains : Mankiewicz, Preminger, Ray …
3 La génération du parlant, les Français : Jacques Beker, Bresson,
Cocteau, Ophuls …
4 Quelques outsiders : Bergman,Bunuel,
Fellini, Rossellini …
5 Mes copains de la nouvelle vague