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EAN : 9782081203006
360 pages
Flammarion (02/04/2007)
4.27/5   39 notes
Résumé :
Avant de s'imposer comme un immense metteur en scène - Les 400 coups, Jules et Jim, Fahrenheit 451, Baisers volés, L'Enfant sauvage, La Nuit américaine, L'Histoire d'Adèle H., L'Homme qui aimait les femmes, Le Dernier Métro, La Femme d'à côté, Vivement dimanche !, etc.
-, François Truffaut (1932-1984) a inauguré une nouvelle façon de regarder les films et d'en parler. Ses articles passionnés pour les Cahiers du cinéma en témoignent. Ce livre, devenu une Bible... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un recueil de critiques publiées entre 1955 et 1974 - pour les cinéphiles qui aiment les films du partimoine. On ne le lit pas d'une traite, mais on y revient avec plaisir. Fluide, clair et bien argumenté. A mon sens, les meilleurs textes sont ceux consacrés aux metteurs en scène américains.

Le credo de Truffaut en tant que critique p16
« Je ne sais pas [si j'ai été un bon critique], mais je suis certain que […] mon plaisir commençait souvent où s'arrêtait celui de mes confrères : aux changements de ton de Renoir, aux excès d'Orson Welles, aux négligences de Pagnol ou Guitry, aux anachronismes de Cocteau, à la nudité de Bresson ».

Au sujet de Johnny Guitar de N Ray, p 160 :
« Johnny Guitar est un faux western mais non un western intellectuel. C'est un western rêvé, féerique, délirant. [ ] On peut voir Joan Crawford en robe blanche, jouer du piano dans un saloon caverneux avec, à côté d'elle, des chandeliers et un revolver. [] Les cow-boys s'y évanouissent et meurent avec des grâces de danseuses. La couleur fruste et violente (par Trucolor) contribue au dépaysement, les teintes sont vives, quelquefois très belles mais toujours inattendues. le public des Champs-Elysées n'a pas tort d'accueillir Johnny Guitar par des ricanements. Dans cinq ans, il se pressera pour applaudir ce film au Cinéma d'Essai ». (texte datant de 1955)

Les chapitres :
1 le grand secret
Des noms comme Abel Gance, Lubitch, Charlie Chaplin, Howard Hawks, Hitchcock
2 La génération du parlant, les Américains : Mankiewicz, Preminger, Ray …
3 La génération du parlant, les Français : Jacques Beker, Bresson, Cocteau, Ophuls …
4 Quelques outsiders : Bergman,Bunuel, Fellini, Rossellini …
5 Mes copains de la nouvelle vague
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Il y a peu de légendes dans le milieu du cinema , Truffaut en fait partie .
Truffaut c'est un homme qui a touché à tout les métiers du 7 eme art , de la réalisation au scenario , en passant par les critiques .
Quand l'on aime le cinema , l'on ne peut que dévorer les critiques , mais pas n'importe quelles critiques .
Si l'on veut decouvrir la " bible" du cinema français , l'on ne peut échapper aux Cahiers du Cinema .
Truffaut a contribué à la création , à la mise en avant de cette revue culte .
Çes critiques sont celles d'un esthète du cinema , d'un homme qui vivait au quotidien sa passion pour le 7 eme art .
Truffaut c'est un homme qui n'a jamais eu de dérives vers le cinema " populaire " , c'est ce qui ressort ici , dans chacun de ces textes , où il se refuse à banaliser le Cinema , a le laisser sombrer entre les mains de ceux qui ne voient cet art que comme une distraction .
Truffaut ici , démontre que le travail de critique est fondamental pour le cinéphile , qui retourne comme moi en permanence vers les salles obscures .
Cette oeuvre est un immense témoignage sur l'amour du 7 eme art , qu'il ne faut surtout pas manquer .
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Toute une époque
Truffaut, ses passions, ses référence esthétiques. Des critiques passionnantes et limpides qui m'ont beaucoup intéressé, car on peut y mesurer son talent incroyable de critique, sa force de persuasion, et aussi l'influence considérable qu'il a eu (et bien sûr la Nouvelle vague dans son ensemble encore davantage) dans l'histoire de la critique française qui a souvent épousé dans son ensemble les jugements de ce cinéphile pas comme les autres.
Très intéressant, une période brillante de notre histoire culturelle.
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critiques presse (1)
LeMonde
04 septembre 2018
Tout y est. La sûreté du goût, la férocité injuste envers les vieilles badernes, la vision intime et engagée d’un art, la passion d’aimer, la noblesse de l’admiration, le sens inouï de la formule.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
J’ai choisi deux extraits qui datent de 1954

Alfred Hitchcock […] s’est appliqué toute sa vie à faire coïncider ses goûts avec ceux du public, forçant sur l’humour dans sa période anglaise, forçant sur le suspense dans sa période américaine. C’est ce dosage de suspense et d’humour qui a fait de AH un des metteurs en scène le plus commerciaux au monde [ …] mais c’est sa grande exigence vis-à-vis de lui-même et de son art qui fait de lui, également, un grand metteur en scène. [...]

Hitchcock a acquis une telle science du récit cinématographique qu’il est devenu en trente ans beaucoup plus qu’un bon conteur d’histoires. Comme il aime passionnément son métier, qu’il n’arrête pas de tourner et qu’il a résolu depuis longtemps les problèmes de la mise en scène, il doit, sous peine de s’ennuyer et se répéter, s’inventer des difficultés supplémentaires, se créer des disciplines nouvelles, d’où l’accumulation dans ses films récents de contraintes passionnantes et toujours brillamment surmontées.
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Le style d'Orson Welles, comme celui d'Hitchcock, est reconnaissable sur une seule scène. Le style visuel d'Orson Welles n'appartient qu'à lui et il est inimitable, entre autres raisons parce que, comme chez Chaplin, il constitue une technique organisée autour de la présence physique de l'auteur-acteur au centre de l'écran. C'est Orson Welles qui marche en crabe à travers l'image, c'est Orson Welles qui organise un vacarme sonore qu'il rompt en prenant soudainement la parole à voix très basse, c'est Orson Welles qui lance ses répliques en regardant au-dessus de la tête de ses partenaires comme s'il ne consentait à dialoguer qu'avec les nuages (influence shakespearienne), c'est Orson Welles qui, contre tous les usages, libère le blocage horizontal de la caméra en sorte que parfois toute l'optique pivote accidentellement et qu'ainsi la terre semble basculer devant le héros qui marche à grandes enjambées vers l'objectif.
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Lorsque j'étais critique, je pensais qu'un film, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée de cinéma (...) Aujourd'hui, je demande à un film que je regarde, d'exprimer soit la joie de faire du cinéma, soit l'angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c'est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas.
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Le film de demain ne sera pas réalisé par des fonctionnaires de la caméra, mais par des artistes pour qui le tournage d'un film constitue une aventure formidable et exaltante. Le film de demain ressemblera à celui qui l'a tourné et le nombre de spectateurs sera proportionnel au nombre d'amis que possède le cinéaste.
Le film de demain sera un acte d'amour.
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[Humphrey Bogart] Rasé du jour mais déjà barbu, les sourcils inclinés vers les tempes, les paupières mi closes, une main lancée en avant, prêt à disculper ou à confondre, Humphrey Bogart de film en film arpente de long en large le tribunal de la vie, la démarche scandée par les accords de Max Steiner. Il s'arrête, écarte raisonnablement les jambes, déboutonne son veston, passe les pouces dans la ceinture de son pantalon et commence à parler. Chaque début de phrase révèle une denture vagabonde. Son élocution saccadée favorise la voyelle A et la consonne K. On sait à quel prestige, prononcé par lui, se hausse le mot racket. La crispation de sa mâchoire évoque irrésistiblement lé rictus d'un cadavre gai l'expression dernière d'un homme sur le point de mourir en souriant.
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[...] " ma mère ne supportait pas le bruit, enfin je devrais dire, pour être plus précis, qu'elle ne me supportait pas. En tout cas, je devais me faire oublier et rester sur une chaise à lire, je n'avais pas le droit de jouer ni de faire du bruit, il fallait que je fasse oublier que j'existais." Dans "Les 400 coups", film largement autobiographique, Antoine Doinel allume une bougie et met le feu à un rideau en consacrant un autel à un auteur qu'il admire, qui est cet écrivain ?

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