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Helen G. Scott (Collaborateur)
EAN : 9782070735747
311 pages
Gallimard (21/05/2003)
4.68/5   171 notes
Résumé :
Any book-length interview with Alfred Hitchcock is valuable, but considering that this volume's interlocutor is François Truffaut, the conversation is remarkable indeed. Here is a rare opportunity to eavesdrop on two cinematic masters from very different backgrounds as they cover each of Hitch's films in succession. Though this book was initially published in 1967 when Hitchcock was still active, Truffaut later prepared a revised edition that covered the fina... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est un classique absolu de la littérature du cinéma. Il réunit deux amoureux du septième art, tous deux passionnés, Truffaut et Hitchcock, le premier étant un inconditionnel du second, qui proposa à celui-ci des entretiens où tous deux analyseraient l'oeuvre du maître du suspense. On doit se souvenir qu'à l'époque où débutèrent ces entretiens, fin des années 60, Hitchcock était méprisé des critiques, et son oeuvre n'avait pas la reconnaissance qu'elle possède aujourd'hui.
Tout le monde connait au moins un film d'Hitchcock de nos jours, que ce soit « Psychose », « Les oiseaux », « Fenêtre sur cour », « Vertigo », « La mort aux trousses », et le mérite de ce livre, très détaillé et fouillé, est de présenter la genèse de chaque film d'Hitch, mettre en lumière une caractéristique technique d'une scène particulière (la scène de la douche par exemple de « Psychose »), et aussi des tas d'anecdotes piquantes sur les acteurs, le tournage, les difficultés de production, etc…
Nous apprenons beaucoup mais en toute simplicité, accessibilité. Ce n'est pas un livre réservé à des puristes, mais bien à l'amateur de base du cinéma, tel que l'a été Truffaut enfant et adolescent, et c'est bien l'autodidacte en lui qui s'adresse au Maitre admiré.
Le découpage du livre se fait par ordre chronologique. Ainsi, à travers l'oeuvre d'Hitchcock, nous apprenons aussi l'évolution du cinéma, du muet, noir et blanc, au parlant, l'apparition de la couleur, l'évolution de la technique, l'élaboration du scénario, le montage, les trucages, etc…, de sa période britannique à la période hollywoodienne, jusqu'à la fin de sa vie. Tout ceci est passionnant, de bout en bout, d'une part à cause de l'intelligence aiguë des deux protagonistes, mais aussi de la passion qui irrigue la totalité de l'ouvrage du début à la fin.
Arrivés à la fin du livre, vous n'aurez qu'une envie : revoir tel ou tel film, ayant en tête les anecdotes le concernant. Vous y prendrez un plaisir encore plus subtil et vous demanderez, par exemple en voyant les erreurs dans certains plans qui pour certaines sont criantes, mais comment n'ai-je pas pu les voir ?
Hitchcock/Truffaut est un régal pour le lecteur : on y apprend en souriant toute une culture du cinéma à travers un choix de photos remarquable, un dialogue de très haut niveau émaillé d'humour, humour français de Truffaut et humour britannique de Hitchcock, qui ont tous deux l'élégance de faire semblant qu'ils n'ont fait que s'amuser en faisant des films alors que l'on sait pertinemment que pour tous deux le cinéma fut leur principale raison de vivre.

Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Hitchcock-Truffaut ou quand deux cinéastes de talent se rencontrent, nous assistons à une formidable leçon de cinéma.
De l'évolution du muet aux balbutiements du parlant jusqu'aux productions hollywoodiennes d'Hitchcock, ce livre se lit comme un roman.
Truffé d'anecdotes, de réflexions sur la mise en scène, de trouvailles et de débrouilles pour susciter l'émotion du spectateur, cela donne immédiatement l'envie de revoir ses films sous un autre angle.
«Le suspense est d'abord la dramatisation du matériel narratif ou encore la présentation la plus intense possible des situations dramatique.
Un exemple. Un personnage part de chez lui, monte dans un taxi et file vers la gare pour prendre le train. C'est une scène normale à l'intérieur d'un film moyen.
Maintenant, si, avant de monter dans le taxi, cet homme regarde sa montre et dit : «mon Dieu, c'est épouvantable, je n'attraperai jamais ce train.», son trajet devient une pure scène de suspense car chaque feu rouge, chaque croisement, chaque agent de la circulation, chaque panneau indicateur, chaque coup de frein, chaque manipulation du levier de changement de vitesse vont intensifier la valeur émotionnelle de la scène.»

Richement illustré de photos de tournages, de plans de films, de story-bord, nous suivons le parcours d'Hitch tout au long de son aventure cinématographique où le doute, les déconvenues financières et les succès se succèdent ; et la bonne idée est d'avoir inséré le synopsis de chaque film pour se le remettre en mémoire et mieux comprendre de quoi parlent ces deux passionnés de cinéma.
Un livre indispensable pour les amoureux de cinéma.

Je tiens à remercier Petitebijou qui, par son excellent commentaire, m'a fourni une géniale idée de cadeau pour l'offrir à l'un de mes proches… mais pas avant de l'avoir lu et de refaire discrètement le paquet ;-)
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Grâce à ce livre j'ai appris ce que c'est un MacGuffin. C'est un prétexte qui fait avancer le scénario. C'est très important, car c'est typique pour Hitchcock. On le découvre en page 112 lorsqu'il est question de Trente-Neuf Marches et il revient pour North by Northwest.
Voici une définition du MacGuffin tirée du blog hitchcock.alienor.fr : « Dans les films d'Hitchcock, le MacGuffin est souvent un élément de l'histoire qui sert à l'initialiser voire à la justifier mais qui s'avère en fait sans grande importance au cours du déroulement du film. »

J'ai appris des choses sur les contraintes que se fabriquait Hitchcock afin de découpler sa propre créativité. Par exemple dans Lifeboat tout est filmé dans une embarcation ; ou dans Rope (La Corde) il s'agissait de filmer uniquement 11 plans (un minimum de montage).Un plan correspondait à une bobine. Cette démarche me fait penser aux contraintes oulipiennes.

Les photos sont un vrai régal : ces somptueuses images en noir et blanc raviront les cinéphiles. La quatrième de couverture : une belle photo, Hitchcock de profil, on dirait un chef d'orchestre, ses mains virevoltent comme des oiseaux ; cela trahit son enthousiasme, il est un train d'expliquer une scène. D'ailleurs tout le livre respire l'enthousiasme, la créativité, la passion.

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Hitchcock - Truffaut est le compte-rendu de l'interview fleuve que François Truffaut a réalisé avec Alfred Hitchcock en 1962. Dès lors, et jusqu'à la mort d'Hitchcock, les deux hommes entretiendront une correspondance qui viendra nourrir cet ouvrage.
Après le décès d'Hitchcock, François Truffaut complète son livre et en offre la version définitive en 1985.

Tout le monde a vu au moins un film d'Hitchcock, PSYCHOSE, LES OISEAUX, LA MORT AUX TROUSSES ou SUEURS FROIDES pour ne citer que ses films les plus connus du grand public. Aujourd'hui Hitchcock est considéré comme le Maître du suspense et un véritable orfèvre. Mais au moment de la sortie du livre, il était jugé comme un petit réalisateur de films de divertissement. Après la sortie du Hitchbook, le regard sur son travail va changer car, si un jeune cinéaste de la Nouvelle Vague (sous-entendu, un intello) lui trouve du génie, c'est qu'il doit en avoir.

Le Hitchbook, c'est la rencontre de deux cinéastes de talent qui nous offrent une formidable leçon de cinéma. C'est un jeune passionné qui a la possibilité de poser à un artiste qu'il admire toutes les questions qui lui brûlent les lèvres. le résultat est un livre passionnant, riche, drôle, instructif... en bref, c'est une pépite pour les amoureux du cinéma d'Hitchcock et du cinéma en général.

La très bonne idée de Truffaut est d'avoir interrogé Hitchcock sur ses films dans l'ordre chronologique des tournages. Ainsi, on suit l'évolution du travail d'Hitch, de sa période britannique à la période américaine jusqu'à son décès. Mais on suit également l'évolution du cinéma : le muet et le passage au parlant, l'arrivée de la couleur et de la 3D, les progrès techniques, les trucages... Hitchcock se livre sans se faire prier sur sa technique, la manière dont il s'empare d'une histoire, sa méthode avec les acteurs et surtout sur la façon dont il crée le suspense.

C'est captivant de bout en bout tant les deux hommes sont brillants et tant on sent leur passion pour le cinéma forte et intacte malgré les aléas d'une profession soumise aux goûts du public et aux modes.

Et puis ce qui est formidable, c'est qu'Hitchcock ne manie pas la langue de bois. Non seulement il s'autocritique en permanence (il est même souvent sévère avec lui-même, j'ai parfois écarquillé les yeux devant la rudesse de ses propos sur certains films comme I CONFESS ou THE WRONG MAN) mais il ne se gêne pas pour critiquer ses collaborateurs et principalement ses actrices et acteurs. Il n'est jamais méchant ou dur, seulement il avoue que le choix de tel ou tel protagoniste lui a été imposé par le studio et que si cela n'avait tenu qu'à lui, il n'aurait jamais embauché ces gens. Ils ont dû être content de l'apprendre !
Même s'il ne s'étend pas sur le sujet, on le sent amer d'avoir perdu Vera Miles, Grace Kelly et Ingrid Bergman et, malgré la réussite du film, il ne peut vraiment pas encaisser la pauvre Kim Novak !

Le livre est rempli d'anecdotes plus passionnantes les unes que les autres et la seule envie que l'on a est de revoir les films du Maître. Je ne me suis d'ailleurs pas privée et j'ai hâte de découvrir les quelques films qui manquent encore à ma collection.

Le Hitchcock - Truffaut est un vrai délice tant on apprend de choses de façons ludiques car, comme je l'ai déjà dit, les deux hommes font preuve de beaucoup d'humour. Et les propos ne sont jamais ennuyeux car ce livre s'adresse aux amateurs et non aux gens de l'art.

Si vous avez l'occasion de lire le Hitchbook, ne boudez pas votre plaisir. Je vous le recommande plus que chaudement !
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Reparlons cinéma après cette parenthèse suite aux terribles évenements de vendredi soir, et pas n'importe quel cinéma, puisque c'est carrément deux génies de la mise en scène avec Hitchcock et Truffaut.

En 1962, il faut savoir qu'Hitchcock et Truffaut se sont enfermés pendant une semaine à Hollywood pour mettre à jour les secrets de la mise en scène au cinéma.

A partir des enregistrements originaux de cette rencontre qui servirent à élaborer le livre mythique "Le Cinéma selon Hitchcock", un film réalisé par Kent Jones en 2015 qui passe sur Arte ce soir, et qui sort en DVD dès demain, met en image la plus grande leçon de cinéma de tous les temps.

En nous plongeant dans l'univers de l'auteur de "Psychose", "Les Oiseaux" et "Sueurs froides" et de cette incroyable rencontre d'un cinéphile français avec un cinéaste anglais installé à Hollywood au coeur du système de production des Studios, cette discussion passionnée et passionnante voit se confronter deux nceptions différentes, voire opposées du cinéma, à la fois comme art et comme industrie.

Et pourtant Truffaut n'aura de cesse d'être obnubilé par les films d'Hitchcock aussi bien sur la thématique que sur la forme et il ne cessera d'élucider à travers toute l'oeuvre d'Alfred H les mécanismes de ce «langage d'émotion » qui est le ressort de son style inimitable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
[…] tout son entourage savait qu’un cinquante-quatrième film de Hitchcock était hors de question tant son état de santé – et son moral- s’étaient délabrés.
Dans le cas d’un homme comme Hitchcock, qui n’avait vécu que par et pour son travail, un arrêt d’activité signifiait un arrêt de mort. Il le savait, tout le monde le savait, c’est pourquoi les quatre dernières années de sa vie ont été si tristes.
Le 2 mai 1980, quelques jours après sa mort, une messe a été dite dans une petite église de Santa Monica Boulevard, à Berverly Hills. L’année précédente, dans la même église, c’est à Jean Renoir qu’on disait adieu. Il y avait la famille, des amis, des voisins, des cinéphiles américains et même de simples passants. Pour Hitchcock, ce fut différent. Le cercueil était absent, il avait pris une destination inconnue. Les invités, convoqués par télégramme, étaient notés et vérifiés à l’entrée de l’église par le service d’ordre de la Société Universal. La police faisait circuler les curieux. C’était l’enterrement d’un homme timide devenu intimidant qui, pour une fois, évitait la publicité puisqu’elle ne pouvait plus servir son travail, un homme qui s’était exercé depuis l’adolescence à contrôler la situation.
L’homme était mort, mais non le cinéaste, car ses films, réalisés avec un soin extraordinaire, une passion exclusive, une émotivité extrême masquée par une maîtrise technique rare, n’en finiraient pas de circuler, diffusés à travers le monde, rivalisant avec les productions nouvelles, défiant l’usure du temps, vérifiant l’image de Jean Cocteau parlant de Proust : « Son œuvre continuait à vivre comme les montres au poignet des soldats morts. »

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Hitchcock réaliste ? Dans les films comme les pièces, le dialogue ne fait qu’exprimer les pensées des personnages alors que nous savons qu’il en va souvent autrement dans la vie, en particulier dans la vie sociale chaque fois que nous sommes mêlés à une réunion entre personnes qui ne sont pas des intimes : cocktails, repas mondains, conseil de famille, etc.
Si nous assistons, en observateur, à une réunion de ce genre, nous sentons très bien que les paroles prononcées sont secondaires, de convenance, et que l’essentiel se joue ailleurs, dans les pensées des invités, pensées que nous pouvons identifier en observant les regards. /.../
C’est ainsi qu’Alfred Hitchcock se trouve être pratiquement le seul à filmer directement, c’est à dire sans recourir au dialogue explicatif, des sentiments tels que le soupçon, la jalousie, le désir, l’envie et cela nous amène au paradoxe : Alfred Hitchcock, le cinéaste le plus accessible à tous les publics par la simplicité et la clarté de son travail, est en même temps celui qui excelle à filmer les rapports les plus subtils entre les êtres.
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A. H. : Vous savez que j'avais conçu "Vertigo" pour Vera Miles, nous avions fait des essais concluants et tous les costumes étaient faits pour elle.
F. T. : Paramount n'a pas voulu d'elle ?
A.H. : Paramount était d'accord. Simplement, elle est devenue enceinte, juste avant de tourner le rôle qui allait faire d'elle une vedette. Puis j'ai perdu mon intérêt pour elle, le rythme n'y était plus.
F.T. : Je sais que, dans beaucoup d'interviews, vous vous êtes plaint de Kim Novak, mais tout de même je la trouve parfaite dans le film. Elle correspondait très bien au rôle, essentiellement à cause de son côté passif et bestial.
A.H. : Mlle Novak est arrivée sur le plateau la tête pleine d'idées que malheureusement il m'était impossible de partager. Je ne contrarie jamais un acteur au cours des prises de vues, afin de ne pas mêler les électriciens à cela. Je suis allé retrouver Mlle Novak dans sa loge et je lui ai expliqué quelles robes et quelles coiffures elle devait porter : celles que j’avais prévues depuis plusieurs mois. Je lu ai fait comprendre que l'histoire de notre film m'intéressait beaucoup moins que l'effet final, visuel, de l'acteur sur l'écran dans le film terminé.
F.T. : Toutes ces difficultés préalables vous rendent injuste pour le résultat, car je vous assure que tous les gens qui admirent "Vertigo" aiment Kim Novak dans le film.

Chapitre 12
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F.T. : Parmi les gens qui vous admirent, certains souhaiteraient que vous entrepreniez des adaptations d’œuvres importantes et ambitieuses, "Crime et châtiment" par exemple.
A.H. : Oui, mais je ne le ferai jamais, parce que "Crime et châtiment", c'est l’œuvre de quelqu'un d'autre justement. On parle souvent des cinéastes qui, à Hollywood, déforment l’œuvre originale. Mon intention est de ne jamais faire cela. Je lis une histoire seulement une fois. Quand l'idée de base me convient, je l'adopte, j'oublie complètement le livre et je fabrique du cinéma. Je serais incapable de vous raconter "Les oiseaux" de Daphné du Maurier. Je ne l'ai lu qu'une fois, rapidement.
Ce que je ne comprends pas, c'est que l'on s'empare réellement d'une œuvre, d'un bon roman que l'auteur a mis trois ou quatre ans à écrire et qui est toute sa vie. On tripote cela, on s'entoure d'artisans et de techniciens de qualité et on se retrouve candidat aux oscars alors que l'auteur se dissout dans l'arrière-plan.

Chapitre 3
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Si l’on veut bien à l’époque d’Ingmar Bergman, accepter l’idée que le cinéma n’est pas inférieur à la littérature, je crois qu’il faut classer Hitchcock - mais au fait pourquoi le classer ? - dans la catégorie des artistes inquiets comme Kafka, Dostoïevski, Poe.
Ces artistes de l’anxiété ne peuvent pas nous aider à vivre, puisque vivre leur est déjà difficile, mais leur mission est de nous faire partager leurs hantises. En cela, même et éventuellement sans le vouloir, ils nous aident à mieux nous connaître, ce qui constitue un but fondamental de toute oeuvre d’art.
François Truffaut

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Qui est l'auteur de la nouvelle "Les oiseaux", adaptée par Hitchcock en 1963 ?

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