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EAN : 9782815906678
221 pages
L'Aube (06/11/2012)
3.79/5   14 notes
Résumé :

C'est l'été à Copenhague. Le narrateur, journaliste à La Dépêche de Copenhague, se balade en ville quand il tombe par hasard sur le groupe de jazz dont il a fait autrefois partie et qui est toujours mené par son ancien ami guitariste, Carsten. Sous ses yeux, celui-ci s'effondre soudain. L'autopsie révèlera qu'il ne s'agissait pas d'une overdose, prévisible, mais d'un empoisonnement.
Notre journaliste endosse alors son rôle épisodique d'enquêteur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Live is life….
C'est aux sons de musiques « jazzy » (parfois folk, blues ou country) délicieusement surannées que j'ai lu ce roman. Il n'y a pas, officiellement, de play list associée à ce livre mais c'est tout comme, tant la musique est omniprésente, imprégnant le texte à tel point qu'à chaque titre mentionné, vous vous jetez sur internet pour écouter le morceau. Cela rajoute une atmosphère très particulière car les mélodies, le plus souvent, sont mélancoliques et vous mettent du vague à l'âme. Pour certaines, on entend même le diamant crisser sur le vinyle… Cela ne nous rajeunit pas…. D'ailleurs l'intrigue se déroule en 1985, alors ordinateur, téléphone portable, internet et tests ADN ne font pas partie du quotidien.
Le journaliste, personnage principal, dont nous savons qu'il a une compagne et un fils (dont il cherche le prénom vu qu'il a trois mois pour se décider), tape sur une machine à écrire et appelle d'une cabine, d'un bar ou de son fixe. On ne connaît pas son identité précise mais on sait qu'il a une maîtrise de criminalité ; qu'il aime son indépendance (pas pressé de rencontrer son futur beau-père ;-), le jazz (il a joué dans un orchestre), la bière, les quartiers loin du centre classique et que son métier de chroniqueur « free lance » lui colle à la peau.
C'est donc l'été, il fait chaud, très chaud, compagne et enfant sont absents quelques jours et Monsieur est resté en ville pour le travail. Il se promène « J'étais l'un de ces indolents flâneurs… » dans les coins un peu en marge du centre ville, là où l'animation est plus spontanée, là où l'on trouve de tout, même ce qu'il est préférable d'éviter (drogue, prostitution) mais il n'y touche pas…. Mélomane, il entend un air qu'il connaît bien, il s'approche et se trouve face à son ancien groupe, ceux avec qui il a joué avant de prendre une autre direction… Il fait une pause pour écouter, discuter et soudain, le drame, Friis Carsten, le guitariste s'effondre, victime supposée d'une overdose. Est-ce le fait d'avoir du temps, le retour du passé accompagné d'une forme de nostalgie, l'amitié qui l'a uni à Carsten, ou une autre raison, notre homme va se lancer dans une enquête serrée car il a des doutes sur la mort de Friis. Aidé d'un commissaire, Ehlers, d'un médecin légiste, il va avancer dans sa quête, doucement, à la cadence de la musique qui rythme ses rencontres.

L'écriture, teintée d'un humour de bon aloi « Que ferais-je sans mon petit amour de téléphone qui arrêtait net mes cauchemars pour me plonger, par pure philanthropie, dans l'univers effrayant de ceux des autres ? » m'a beaucoup plu. L'auteur pose les faits, les décors mais chaque passage retranscrit également une atmosphère ; éminemment harmonieuse tant par les mélodies citées, que par les extraits de poèmes placés ça et là mais aussi par l'écriture elle-même, très originale : un peu comme si l'auteur voulait faire celui qui n'a pas « travaillé » sa syntaxe alors que c'est tout le contraire, elle est raffinée « Cet espoir que les fait attendre quelque chose qui n'adviendra jamais, tandis qu'elles se contentent de ce qu'on trouve sur le marché : l'homme. ». Les chapitres s'enchaînent, on suit le narrateur dans ces questionnements, ses recherches, ses rapports aux autres, ses visites dans différents lieux…Ce n'est ni lent ni rapide, ça avance sans qu'on ressente une quelconque lassitude. On peut regretter que la fin arrive un peu trop « facilement », et que l'affaire soit ainsi réglée assez vite mais dans les chapitres précédents, Dan Turèll a pris soin de nous égarer, de nous « promener », nous lançant sur de fausses pistes alors on lui pardonne…
La musique jusqu'au bout…en guise d'épilogue, une coda de trois pages ….
Lire ce roman a été pour moi du pur bonheur tant je l'ai apprécié. Je n'ai qu'une hâte : retrouver cet auteur…et un regret : savoir qu'il est décédé…..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Le narrateur, journaliste à la Dépêche de Copenhague, déambule dans la ville à l'heure de pointe, dans la chaleur de l'été danois. Sur une estrade, en face de la bibliothèque municipale, un groupe de jazz se produit. Il y a Carsten le guitariste, Frank le bassiste, Flemming le batteur, Tony le saxo et Lene la chanteuse. le journaliste anonyme connaît bien Carsten, car il a joué avec lui dans un quintette, il y a quinze ans. Tout d'un coup, en plein show, Carsten s'écroule. Il mourra à l'hôpital. Overdose pense-t-on? Non c'est un empoisonnement, et donc un assassinat. le commissaire Elhers enquête. Il aime à répéter qu'il y a deux raisons à un meurtre: le sexe et l'argent. Mais Carsten n'était pas spécialement riche. Alors pourquoi l'a-t-on tué? Qui pouvait bien lui en vouloir? Notre journaliste, également ami du commissaire, va être associé étroitement à l'enquête. Il va pouvoir publier scoop sur scoop, au fur à mesure que les cadavres s'accumulent.


C'est un roman noir, avec le style qui caractérise ce genre de roman, l'omniprésence du jazz, beaucoup de whisky et l'inévitable restaurant chinois. Dan Turell avec Mortels Lundis nous avait livré un roman à l'intrigue très construite, dans une ambiance mystérieuse à souhait. On ne retrouve pas ça dans Meurtre à l'heure de pointe. Même si on prend quand même plaisir à sa lecture. Ainsi il y a beaucoup de considérations intéressantes sur la ville de Copenhague, la musique de jazz, la vie d'un journal et le quotidien de la police. Les personnages sont attachants. Mais ça manque de rebondissements et d'émotion. Et puis le récit est un peu court.
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Carsten, le Django Reinhardt dannois, est assassiné en pleine scène d'un festival de jazz à Copenhague. Son ami de toujours, le journaliste-sans-nom, et le commissaire Ehlers vont essayer de résoudre cette affaire bizarre où les indices manquent et plus encore les mobiles. Drogues, vengeance familiale, jalousie ? Sur fond de jazz et avec un humour grinçant, l'auteur nous revele les bas fonds de la ville et le désarroi des personnages. Bien bon !
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Meurtre à l'heure de pointe nous amène tout droit dans le Copenhague hors des circuits touristiques, mais plutôt dans l'univers enfumé, et stupéfiant des petites salles de concerts, et boites de jazz des petites rues sombres.
Cela commence par une overdose plus que suspecte qui touche le guitariste d'un groupe de blues. Carsen, c'est son nom, a pour ami un journaliste, le narrateur de cette histoire. Autant dire qu'il est beaucoup impliqué dans la recherche de la vérité menée en relation étroite avec la police.
Le rythme y est soutenu, et, la lecture se fait avec en toile de fond les standards du genre.
Je regrette un peu que la résolution de l'affaire tombe un peu trop bien (même si je ne ‘avais pas vu venir). J'aurais préféré me faire davantage promener, et de quelque chose d'un peu plus musclé, et fouillé.
Sans être un grand polar, meurtre à l'heure de pointe se laisse agréablement lire ; un brin humoristique, il comblera quelques heures par très mauvais temps.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Bof! bof! bof! un polar bien fade!!! Il y avait matière à construire une bonne énigme sur fond de milieu de la drogue et de la musique. La chute est d'une platitude ennuyeuse! Cet auteur ne me reverra pas dans ses pages§ Dommage!
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
« C’était l’été. L’été à Copenhague. » Le soleil se montrait tel une prima donna vaniteuse et démodée, mais désireuse d’exhiber son talent. Les citadins réagissaient comme toujours quand (rarement) le soleil s’installait dans la ville d’ordinaire pluvieuse. Mus par une sorte d’instinct, ils s’abreuvaient aux oasis: les cafés. […] Et pour montrer leur reconnaissance, les Copenhagois modifiaient leur allure. Dix mois sur douze ils marchent d’un pas pressé, entre course et trot, un pas travaillé de façon à attraper son train, son bus ou sa voiture. Le phénomène disparait à la belle saison: le citadin flâne alors les mains dans les poches avec l’indolence des gens du Sud et en sifflotant une chanson idiote. Quelques uns vont jusqu’à contempler la ville et son architecture.
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Une rafle. […] Une fois les fourgons remplis, le gros de l’équipe s’y introduisit. Les véhicules firent demi-tour en direction du commissariat, simple excursion d’environ deux cent mètres. Un petit groupe de flics seulement resta sur place. J’y reconnus Kellermann. - Bonnes prises? demandai-je. Kellermann, bon enfant, rigola. - Bof, dit-il, c’est comme à la pêche. Il faut trier soigneusement le poisson pour se faire une idée de la valeur de ce qu’on a pris au hasard des filets. Certes, on trouve dans le lot quelques beaux morceaux qui passeront le soir même à la casserole. Mais aussi le menu fretin qu’il faudra se contenter de remettre à l’eau.
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Certainement, il avait un plan. Un plan du tonnerre. Du moins le croyait-il. Ses yeux pétillaient comme jamais durant ces derniers jours. On eût dit un renard qui avait repéré un poulailler dont le personnel de surveillance était parti chargé de victuailles pour un pique-nique. Ou alors comme un arnaqueur qui avait maté trois novices au billard venus de leur cambrousse, en attendant la suite…
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C’était le rédacteur en chef remplaçant, Schnoor, qui avait entendu « certaines rumeurs » concernant un accident, voire un décès, en plein festival de jazz de Kultorvet, cet après-midi. Le rédacteur en chef remplaçant Schnoor aurait aimé savoir si j’étais sur le coup. Je lui expliquai avec un peu d’humeur que, non seulement j’étais sur le coup, mais que j’y étais jusqu’au cou.
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Lorsqu’on a vécu longtemps dans une ville, les jambes, habituées à certains parcours, vous mènent tout naturellement. On devient comme un cheval qui sent l’écurie. Il suffit de détourner son attention sur tel ou tel monument, de saluer une connaissance pour se retrouver sur le circuit habituel de ses guibolles.
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