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EAN : 9781091146099
Dystopia (24/03/2014)
3.93/5   23 notes
Résumé :
Sommaire

Préface de Nathalie SERVAL

Un nid d'insectes (Bug House)
Sans regrets (No Regrets)
En pièces détachées (Bits and Pieces)
La tombe de Jamie (Jamie's grave)
Lézard du désir (Lizard Lust)
Vol pour Byzance (Flying to Byzantium)
L'autre chambre (The Other Room)
Oiseaux de lune (Birds of the moon)
Propriété commune (Community Property)
Une amie en détresse (A Friend in Ne... >Voir plus
Que lire après Les chambres inquiètesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Une bien belle couverture, voyons maintenant si le contenu, se rapporte au ramage...

A l'ouverture du livre, l'éditeur avertit le potentiel lecteur : c'est un recueil de nouvelles déjà paru ici ou là : C'est tellement rare que cela soit signalé chez d'autres éditeurs...
Ces textes ont en outre été revus pour l'occasion par la traductrice, Nathalie Serval qui ouvre le bal avec sa préface.

Malheureusement, je n'ai pas adhéré aux thématiques de l'autrice, dont l'une des marottes de ce recueil tourne autour de la femme, de son rôle et de sa place dans la société. Ces textes ont été publiés entre 1980 et 1990, novateur sûrement pour l'époque, le style m'a semblé cependant un peu daté, comme leurs traitements. J'ai trouvé aussi que les thématiques prennent trop le pas sur le récit, j'avais l'impression que Lisa Tuttle voulait à tout prix que le lecteur comprenne de quoi elle parle. Autre point noir, les personnages manquaient pour ma part cruellement d'épaisseur. Ces deux derniers défauts ont fait que j'ai eu du mal à m'immerger dans les histoires proposées.
Ceci dit, l'éditeur offrait un autre recueil de l'autrice, Ainsi naissent les fantômes, durant l'opération Bol d'air, et je pense tout de même le lire un jour.

Quelques nouvelles ont tout de même éveillé mon intérêt, comme Sans regrets qui traite de fantômes du passé et fantômes d'un futur possible révolu. Une réécriture de la figure du fantôme que j'ai trouvé originale - quasiment SF- à travers une poétesse qui revient sur les pas de sa jeunesse où elle a fuit une situation matrimoniale réglée pour un avenir libre.
l'autrice distille peu à peu les éléments de compréhension, rendant à chaque fois la situation plus ambiguë qu'elle ne semblait l'être.
Bien aimé aussi En pièces détachées qui part d'une situation absurde et drôle, toujours autour des relations hommes femmes, et où le rôle de la femme va radicalement changé et évolué. Une fin à chute qui m'a surpris et fait rire un peu jaune.
Dans La tombe de Jamie, un enfant se prend à creuser une tombe dans le jardin et depuis, son comportement devient étrange. Sa mère se pose des questions. Une nouvelle inquiétante ou une manège sourde plane sur la maisonnée
Dans une approche plus humoristique, Vol pour Byzance nous conte l'histoire d'une bourgade perdue du Texas, où une convention de SF est organisée pour la première fois. L'invitée, l'autrice d'un seul livre, va découvrir une trouble coïncidence et quelques désagréments. Une nouvelle drôle et effrayante à la fois, dans l'esprit des épisodes de la Quatrième dimension

Le reste des nouvelles m'a beaucoup moins interpellé :

Un nid d'insectes: des retrouvailles entre une femme et sa tante. Dommage que l'élément fantastique soit rapidement dévoilé. Un texte très féministe.

Lézard du désir : Une histoire sur les violences faites aux femmes et le genre. Dans un monde parallèle au notre les lézards font les hommes ! Un texte dont l'étrangeté m'a poussé à le lire jusqu'au bout alors que ce n'était pas ma tasse de thé et que je me demande encore ce qu'a voulu dire l'autrice.

L'autre chambre : Un homme revient dans la maison de son grand père longtemps après la découverte d'une pièce secrète. Premier texte avec un homme comme protagoniste principal, on y découvre la confrontation avec la mort, mais toujours pris sous un angle différent. Ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable, les personnages manquants de force.

Oiseaux de lune : Une famille dysfonctionnel : maman et papa ne s'aiment plus, ne se parlent plus. Leur fille est absente depuis toujours, victime d'une maladie. le mari, ancien astronaute, est resté sur la lune, seule la mère tente de tenir
Ce texte m'a fait penser à la chanson Mother's Little Helper des The Rolling Stones, enfin, surtout sa reprise par le chanteur belge Arno.
Texte poétique qui manque encore d'épaisseur pour les personnages

Propriété commune : Nous sommes en plein raisonnement par l'absurde. Un divorce, tout est divisé de manière égale entre les deux ex. Mais comment faire pour le chien ?
Un texte court sur l'égoïsme et la violence d'un couple qui se sépare prêt à toutes les horreurs pour ne pas faire gagner l'autre. On voit malheureusement venir la fin de loin...

Une amie en détresse : Si tu as eu un ou un une amie imaginaire, peut être qu'une fois adulte, tu as du mal à savoir ce qui était de la réalité et ce qui était issue de ton imagination.
C'est ce qui arrive ici, en vrai. Pas compris où voulait m'emmener Lisa.

L'autre mère : Une mère de deux jeunes enfants entraperçoit un fantôme sur la rive bordant le lac. Une variation autour de la déesse celte de la Mort et de la Créativité. Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit pour une raison : la mère à deux jeunes enfants mais ses réactions ne cadre pas du tout avec cette tranche d'âge.
En outre, je pense qu'il m'a manqué de références et j'ai du louper certaines allusions pour comprendre ce texte.

Les mains de Mr. Elphinstone : Jadis, un groupe de femmes participent à une séance de paranormal. L'une d'entre elles, après s'être fait toucher par le médium commence à être prise de symptômes étranges. L'atmosphère est là, palpable mais tout cela m'a semblé un peu longuet.

La plaie : Un prof récemment divorcé fait toujours le deuil de sa séparation. Et là, une rencontre fortuite... l'autrice joue avec le genre et les préférences sexuelles. Dommage que l'univers ne soit pas très détaillé car il y avait du potentiel. En l'état, difficile de s'immerger complètement.

Le nid : Deux soeurs achètent une maison isolée et en mauvais état. Une parole lancée l'air de rien va révéler certaines peurs enfouies.
Là encore, les protagonistes m'ont laissé indifférent comme leur histoire.
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Une anthologie de quatorze nouvelles fantastiques, dans mon acception du genre : tout se déroule toujours parfaitement « normalement », dans une réalité tout ce qu'il y a de plus conforme à notre quotidien, avec des problématiques prosaïques auxquelles nous pouvons tous parfaitement nous identifier; et puis, insensiblement, quelque chose se met à dérailler, sans que l'on puisse jamais tout à fait clairement repousser une explication rationnelle : ça peut être bizarre, mais c'est peut-être aussi seulement dans l'imagination du protagoniste. Toute les frayeurs sont dans l'ambiguïté, et elle règne en maître… Par exemple (et c'est ma nouvelle préférée), « Une amie en détresse » nous raconte la rencontre entre Jane et Cecily, dans un aéroport, alors que le vol qu'elles attendent a du retard; Au fil de la conversation s'impose un fait : elles ont été l'amie imaginaire l'une de l'autre pendant leur enfance. Elles se reconnaissent, savent tout l'une de l'autre, et ont pourtant vécu chacune à l'autre bout des Etats-Unis. Elles se tiennent l'une en face de l'autre, sont réelles et physiquement présentes, mais c'est impossible. Qui affabule, qui imagine ? le tout est raconté avec un mélange de simplicité et de subtilité, en piochant dans des thèmes farouchement intéressants desquels émerge une interrogation profonde sur la condition féminine, avec souvent une certaine malice (et si on ne naissait pas femme (ou homme) mais on le devenait – en forme très pragmatique, dans deux nouvelles différentes). Ce que j'ai le plus aimé c'est qu'à chaque fois, Lisa Tuttle prend un enjeu psychologique (une crainte, ne pas être une bonne mère, avoir fait le mauvais choix, avoir peur de vivre seule, ne pas savoir échapper aux critiques maternelles, etc.) et le met en scène en poussant jusqu'au bout sa logique. Passionnant !
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En Résumé : J'ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec ce nouveau recueil de nouvelles de Lisa Tuttle. Comme à son habitude elle nous offre des textes qui démarrent de façon très banales pour mieux flirter au fil des pages avec l'angoissant et l'effroyable, sans non plus tomber dans la surenchère. Mais surtout l'auteur n'oublie pas de nous offrir des récits qui font réfléchir le lecteur avec des thématiques soignées et bien amenées, souvent intimes et qui touchent n'importe quel lecteur. Alors c'est vrai, certaines nouvelles m'ont moins marqués que d'autres et certains personnages m'ont paru trop froid pour vraiment s'attacher à eux, mais rien de très bloquant tant l'ensemble se révèle efficace. La plume de l'auteur se révèle efficace, entrainante et soignée et je lirai sans soucis d'autres écrits.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Brrrrrr...comme les frissons déclenchés par ces nouvelles.
Bzzzz...comme le bruit des insectes inquiétants qui y vibrent
Grrrrr...comme la cruauté morbide des méchants croisés dans les récits
Frrrrrrt...comme les ailes des oiseaux maléfiques.
Des interjections, des interrogations, désolation.

Recueil de nouvelles étranges. Un peu trop étranges, dérangeantes à mon goût. Mais l'écriture est belle.

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez. Je n'ai pas été convaincue, mais paradoxalement je suis persuadée que je me souviendrai longtemps de ces histoires à ne pas dormir allongé.
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Les chambres inquiètes est un recueil de Lisa Tuttle paru chez Dystopia, qui avait déjà publié le précédent recueil de l'autrice Ainsi naissent les fantômes. Les textes qui composent ce livre étaient parus auparavant dans différents recueils et anthologies chez Denoël. Ils ont été choisis par Nathalie Serval qui est la traductrice de Lisa Tuttle. Il y a quatorze nouvelles de différentes longueur et tournant autour du fantastique.
Ce recueil est ainsi une belle réussite, bien construit, écrit et traduit. le travail des éditions Dystopia est une nouvelle fois remarquable. Les nouvelles ne parleront pas à tout le monde de la même manière mais certaines comme Sans regret et Une amie en détresse sont des petits bijoux du fantastique.
Chronique beaucoup plus complète sur le site
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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critiques presse (1)
LesVagabondsduReve
05 décembre 2014
Quatorze textes donc qui jouent sur le fantastique et l’angoisse, notamment celle de rester coincé à jamais dans un de ces moments de sa vie qui, comme des Chambres inquiètes, n’offrent aucune issue. Tous ne se valent pas mais l’écriture, rendue par une traduction élégante et fluide, en est irréprochable.
Lire la critique sur le site : LesVagabondsduReve
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ellen regarda sa tante, et songea qu’elle était assise auprès d’une mourante. Face à cette réalité solennelle, indiscutable, elle demeurait muette. Aussi gardèrent-elles le silence, un silence ponctué de petites gorgées de thé jusqu’à ce que retentisse la sonnette de l’entrée.
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