Dans un futur éloigné, l'humanité a conquis le système solaire, exploite les différentes planètes et les astéroïdes. La Guilde des Armuriers permet à toute la population d'obtenir des armes, capables de lire dans les pensées de son détenteur, pour ne faire feu qu'en cas de légitime défense. Cette capacité de défense a favorisé l'apparition d'un gouvernement stable, obligé de tenir compte des aspirations de sa population.
Beaucoup de points m'ont gêné dans ce livre, à commencer par son fondement même. Je ne vois pas en quoi la possession d'armes généralisée va forcément mener à un système politique stable (le concept de légitime défense peut beaucoup varier selon les individus). Ni pourquoi les populations auraient choisi un empire autocratique héréditaire pour prendre les décisions.
L'intrigue m'a paru aussi mal bricolée : on saute de problématique en problématique, sans forcément clore les histoires précédentes, et je n'ai jamais eu une vision claire des enjeux de chaque personnage. Pour illustration, l'impératrice garde une nouvelle technologie secrète, mais ce n'est qu'à la toute fin du roman qu'on nous explique pourquoi. Ça aurait été pratique de comprendre rapidement pourquoi deux camps s'opposaient tout au long de l'histoire.
Ensuite, le héros n'en finit plus de sortir des atouts de sa manche à chaque situation délicate. D'accord, il est présenté comme un être aux capacités hors-norme, mais le voir tout à coup se téléporter ou voyager dans le temps, c'est quand même un peu gros.
Une succession de situations peu lisibles, dans lesquelles le héros ne semble jamais vraiment en danger… Je me suis rapidement lassé de l'histoire, et je n'avais qu'une hâte, passer à autre chose.
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Nombre de ces armes portaient encore leur ancien nom. On les appelait « fusils » ou « revolvers », mais la ressemblance s'arrêtait à cette dénomination. Car ces engins n'envoyaient pas de balles, puisqu'ils ne déchargeaient que de l'énergie, en quantités différentes. Certaines pouvaient tuer ou provoquer des dégâts à plus de quinze cents kilomètres, si cela était nécessaire, et cependant elles étaient contrôlées par les mêmes éléments ultra-sensibles que les portes des Armureries. Tout comme ces portes refusaient de s'ouvrir devant les policiers, les soldats impériaux ou les ennemis divers de la Guilde, de même ces armes étaient-elles conçues pour ne servir qu'à l'autodéfense vis-à-vis des hommes et, à la saison de la chasse, des animaux.
— Pourquoi vous mettez-vous martel en tête ? Depuis trois mille ans, les Armureries ont prouvé qu’elles n’avaient nullement l’intention de renverser le gouvernement impérial. Je sais même que le rayon espion est utilisé avec la plus grande discrétion et qu’il n’a même jamais été employé la nuit, sauf la fois où Sa Majesté fit venir le serpent du zoo du palais. C’est la seule curiosité qui poussa en cette occasion les deux jeunes savantes qui étaient de service à la machine à poursuivre ainsi leur surveillance. Cette histoire était de toute évidence beaucoup trop intéressante pour demeurer enclose dans un fichier. Sans doute Votre Majesté serait-elle intéressée d’apprendre que deux études psychologiques ont été écrites à ce propos, dont l’une par le plus grand super-esprit vivant, Edward Gonish.
Hedrock avait presque oublié le rayon espion. Celui-ci continuait pourtant à luire et sur l'écran la salle du conseil impérial des ministres apparaissait toujours aussi clairement. Des hommes continuaient à se pencher respectueusement vers la main de la jeune femme aux traits glacés qui était assise sur le trône, et le son de leurs voix lui parvenait distinctement. Tout se passait normalement.
Hedrock sourit à l’entrée du garde et de ses dix acolytes.
— Voici l’heure de l’effondrement, dit-il.
Il se tint parfaitement immobile tandis que les hommes s’emparaient de lui et lui mettaient le sac. Et alors... la chose eut lieu.
Son idée était qu’on ne devait renverser aucun gouvernement au pouvoir, quel qu’il fût ; mais qu’il fallait mettre sur pied une organisation dont l’objet essentiel serait de faire en sorte qu’aucun gouvernement ne possédât jamais un pouvoir absolu sur le peuple
Frédéric Beigbeder vous dit pourquoi il aime Le monde des non-A de A.E. Van Vogt et San-Antonio de Frédéric Dard