AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Paradis, un peu plus loin (54)

Pauvres saint-simoniens, avec leurs hiérarchies délirantes, leur amour fanatique de la science et leur idée qu'il suffisait de remette le gouvernement ente les mains des industriels et d'administrer la société comme une entreprise pour atteindre le progrès !
Commenter  J’apprécie          10
Avant même d'acquérir une culture politique, une sensibilité sociale, elle ( Flora Tristan) avait deviné que le sexe était un des instruments majeurs de l'exploitation et de la domination de la femme. P.123
Commenter  J’apprécie          10
[...] ... Copuler, non faire l'amour mais copuler, comme les porcs ou les chevaux : c'est ce que faisaient les hommes avec les femmes. Se jeter sur elles, leur écarter les cuisses, y enfourner leur verge dégoulinante, les mettre enceintes et les abandonner à jamais avec leur matrice meurtrie, comme André Chazal l'avait fait avec toi. Car tes douleurs, là, en bas, tu les avais depuis ce mariage de malheur. "Faire l'amour", cette cérémonie délicate et douce, où intervenaient le coeur et les sentiments, la sensibilité et les instincts, où les deux amants jouissaient à part égale, n'était qu'une invention de poètes et de romanciers, un fantasme que ne légitimait pas la prosaïque réalité. Pas entre femmes et hommes en tous cas. Toi, du moins, tu n'avais pas fait l'amour une seule fois durant ces quatre années épouvantables avec ton mari, dans ce petit appartement de la rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés. Tu avais copulé, ou plutôt tu avais été copulée toutes les nuits par cette bête lascive, puant l'alcool, qui t'asphyxiait sous son poids, te tripotait et te barbouillait de salive, pour finir par s'effondrer à ton flanc comme un animal rassasié. Ce que tu avais pu pleurer, Florita, de dégoût et de honte, après ces viols nocturnes auxquels te soumettait ce tyran de ta liberté. Sans jamais chercher à savoir si tu voulais faire l'amour, si tu prenais plaisir sous ses caresses - pouvait-on qualifier ainsi ces halètements répugnants, ces coups de langue et ces mordillements ? - , ou si elles te causaient douleur, tristesse, abattement, répugnance. N'avait été la tendre Olympe, quelle piètre idée tu aurais de l'amour physique, Andalouse ! ... [...]
Commenter  J’apprécie          10
Elle ouvrit l'oeil à quatre heures du matin et pensa : "C'est aujourd'hui que tu commences à changer le monde, Florita." Nullment inquiète à la perspective de mettre en marche le mécanisme qui, au bout de quelques années, devait transformer l 'humanité en faisant disparaître l'injustice.
Commenter  J’apprécie          10
Elle eut envie de lui dire, d'emblée, que onze ans plus tôt, alors qu'elle était une jeune femme inexpérimentée de trente ans, elle avait passé cinq mois sur un bateau, seule au milieu de dix-neuf hommes, sans se sentir le moins du monde impressionnée par tant de pantalons, de sorte que maintenant, à quarante et un ans et avec l'expérience acquise, ces sept larbins intellectuels, couards et calomniateurs, au lieu de l'effrayer, renforçaient sa combativité.
Commenter  J’apprécie          00
- Je veux que ma peinture réconforte spirituellement les êtres humains, Paul. Comme les réconfortait la parole du Christ. Le " halo " suggérait l'éternel dans la peinture classique. Ce " halo ", c'est ce que maintenant je tente de remplacer par l'irradiation et la vibration de la couleur dans mes peintures. Dès lors, Paul, bien que tu n'aies jamais été emballé par ce spectacles de lumières aveuglantes, ces feux d'artifice qu'étaient les tableaux de Vincent, tu avais considéré ces couleurs démesurées et violentes avec plus de respect qu'auparavant. Il y avait chez le Hollandais fou une vocation de martyr qui te donnait, parfois des frissons.
Commenter  J’apprécie          00
La ligne blanche de la côte, le lagon azuré, la lumière rose des récifs de corail, et, derrière, la mer confondue au ciel, il avait décidé : " C'est ici que je veux mourir." C'était un endroit magnifique. Tranquille, parfait, virginal.
Commenter  J’apprécie          00
La conduite d'André Chazal avait été, en effet, celle des pires spécimens de la vie animale : les corbeaux, les vautours, les chacals, les vipères. Ce misérable avait la loi de son côté, la femme qui désertait le foyer familial était pour la morale bigote du royaume de Louis-Philippe, aussi indigne qu'une putain, et avec moins de droits que les putains à faire appel à la légalité.
Commenter  J’apprécie          00
La réputation, je m'en soucie comme d'une guigne, monsieur Lagrange. Je recherche l'efficacité. Et je ne peux être efficace en m'adressant à une masse anonyme, invisible. Moi, j'aime parler à des êtres humains, c'est pourquoi j'ai besoin de voir leur visage, de leur faire sentir que je veux converser avec eux, et non leur imposer mes idées comme le pape à son troupeau de catholiques.
Commenter  J’apprécie          00
Le rideau du quotidien s'était déchiré et une réalité profonde avait surgi, où tu pouvais te transporter à l'aube de l'humanité et côtoyer les ancêtres qui faisaient leurs premiers pas dans l'histoire, dans un monde encore magique, de dieux et de démons entremêlés aux êtres humains.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (766) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1088 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}