Voyage en Satanie, tome 1

« Voyage en Satanie » a connu une vie mouvementée. Prévu comme un diptyque, le premier tome sort en 2011. Puis sortira une intégrale en 2016… Sympa pour les acheteurs du premier bouquin qui ont dû l'avoir mauvaise… On peut remercier Dargaud qui n'est pas allé au bout du projet, ou plutôt Soleil qui a eu le mérite d'offrir une fin à l'histoire... le tout est scénarisé par Fabien Vehlmann et dessiné par Kerascoët, un duo de choc pourtant !

Charlie, une jeune fille, lance une expédition sous terre pour retrouver son frère Constantin partit faire de la spéléologie à la recherche… d'un monde habité ? Voilà comment commence « Voyage en Satanie ». Sous fond d'histoire familiale, un groupe se retrouve perdu dans les tréfonds de la Terre à la recherche dont on ne sait quoi.

La narration est un long voyage vers les abîmes. Les personnages sont en constant mouvement, s'arrêtant à peine. Les décors changent et évoluent et le groupe se restreint. Perdue dans la recherche de son frère, Charlie ne s'arrête jamais, emportant les autres avec elle. Au fur et à mesure du livre, les choses s'accélèrent, peut-être un peu vite, mais seule la suite nous le dira.

Outre la découverte de la « Satanie », c'est une quête intérieure qui se passe. Charlie cherche son frère, mais elle cherche aussi des réponses sur sa mère et sur elle-même. Les informations, disséminées avec parcimonie, sont régulièrement et intelligemment données par Vehlmann. D'abord traitée indirectement, l'histoire de Charlie prend de plus en plus de place dans l'ouvrage.

« Voyage en Satanie » possède un ton particulier porté notamment par ses personnages. Ce n'est pas vraiment humoristique, ni pleinement dramatique… Il y a une légèreté étonnante dans l'ouvrage étant donné ce qu'il s'y passe. En soit, le livre a une véritable personnalité qui fait plaisir à voir.

En cela, le dessin des Kerascoët participe pleinement à ce ton décalé avec un trait enfantin tranchant avec le sujet. Pourtant, on ne sent pas de décalage particulier, ce qui est une réussite ! Les couleurs magnifiques renforcent l'immersion dans les décors variés, des grottes aux paysages presque oniriques des dernières pages.

« Voyage en Satanie » est un livre particulier. Il possède une atmosphère qui lui est propre, par son dessin comme par ses péripéties ou ses personnages. Comme tout diptyque qui se respecte, c'est le deuxième tome qui devra donner toute la puissance de l'histoire en répondant à nos questions (sans nous décevoir). Mais cette sorte de revisite de la Divine Comédie de Dante (du moins de l'Enfer) est suffisamment réussie pour que l'on passe à côté.

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Constantin est décidé à démontrer que l'enfer existe, grâce aux théories de Darwin. Disparu dans le gouffre de Merlac, appelé aussi le trou de l'enfer, sa soeur, Charlie monte une expédition de secours. L'abbé Montsouris qui avait accompagné la première expédition les rejoint : un orage se prépare, ils doivent tous remonter. Malheureusement, l'orage est plus précoce que prévu, l'expédition est coincée sous terre. Sans vivre et avec peu de lumière, la solution est d'avancer dans les entrailles de la terre.

Le trio Vehlmann-Kerascoët s'était déjà formé à l'occasion de Jolies ténèbres, une histoire sublime où nos personnages de contes prennent vie. Apparemment l'ambiance semble fonctionner puisque le trio infernal s'est remis au travail. A la plume, Fabien Vehlmann démontre une fois de plus son talent. le titre laissait penser à une histoire horrifique, mais fidèle aux histoires surprenantes qu'il écrit, Voyage en Satanie s'avère tout autre. C'est un véritable récit d'aventure. Plongeant le lecteur au coeur de l'action dès les premières images, Fabien Vehlmann dépeint des personnalités : de Charlie, la soeur, persuadée que son frère est vivant à l'abbé Montsouris, fort en gueule, cette expédition montre comment un groupe humain se comporte en face de l'enfer. Mais qu'est-ce que l'enfer ? Je vous laisse le découvrir.
Avec un trait reconnaissable entre tous, le duo Kerascoët sublime le récit de Fabien Vehlman. de la couverture qui ne montre rien, aux personnages, en passant par l'illustration d'une nouvelle évolution, c'est un véritable poème graphique. Poème, c'est le mot. Rien qu'en parcourant l'album, les couleurs ressortent, vives, chamarrées. Les personnages ont été dessinés d'un trait léger, en contradiction avec le récit. C'est ce mariage "contre-nature" qui fonctionne aussi bien. Des situations aux personnages, les Kerascoët amènent un côté burlesque. Un humour grinçant qui passe en douceur.

S'il n'était question d'un deuxième tome, ce Voyage en Satanie aurait pu être complet. Tout est présent pour charmer le lecteur : révélations à petites doses, personnalités complexes, nous ne sommes pas loin d'un récit graphique, alors que l'album est publié en format classique. Deuxième collaboration du trio Vehlmann-Kerascoët, on sait déjà que la production réserve des bonnes surprises !

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Je suis maso diront certains. Pourquoi se demanderont les autres ? Peut être parce que j'ai acheté, lu et, donc, chroniqué un tome 1 dont on sait aujourd'hui qu'il n'aura jamais de suite…et ce en connaissance de cause. Alors, pourquoi me demanderont à nouveaux les incrédules sus-cités ainsi que les avertis précédemment nommés ? Et bien parce que c'est un scénario de Fabien Vahlmann auteur complet que j'apprécie énormément, que c'est un dessin des Kersacoët, que j'aime bien aussi, et que l'histoire est passionnante : Un groupe de spéléologues improvisés est descendu dans une grotte pourtant dangereuse à la recherche d'un jeune homme aux théories révolutionnaire mais farfelues et vont être piégés par une soudaine montée des eaux qui va les obliger à s'enfoncer dans les profondeurs de la grotte…jusqu'à une découverte à laquelle ils étaient loin d'être préparés ! Donc péripéties en cascade, suspense et ambiance lourde et tendue, idées scéanristiques bien barrées…et puis bon, pour la suite et bien tant pis. Si certes ce tome est loin de se suffire à lui-même, le scénariste, aussi déçu que ses lecteurs de l'arrêt de la série, a promis de publier le scénario du tome 2 (on attend, mais ça ne devrait pas trop tarder, enfin on espère) qui nous permettra de découvrir ce qu'il advient de notre pauvre groupe. le score qui va bien pour aller avec: http://bobd.over-blog.com/2014/05/voyage-sans-retour-voyage-en-satanie-vs-lycanthropus.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Après Jolies Ténèbres, Fabien Vehlmann et le duo Kerascoët réitèrent leur collaboration et proposent un huis-clos spéléologique qui emmène le lecteur vers le centre de la Terre.

Tout part d'un théorie loufoque affirmant que l'homme de Néandertal se serait réfugié sous terre afin de créer une civilisation souterraine à l'origine des enfers : la Satanie ! L'expédition souterraine partie vérifier ces dires propose une sorte de revisite du « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne, portée par une brochette de personnages hauts en couleurs. Au fil des pages, le lecteur suit ainsi un petit groupe aussi hétéroclite qu'amusant, qui s'enfonce inéluctablement dans les entrailles de la Terre. Cette aventure dans les tréfonds terrestres s'avère riche en péripéties et permet de faire des rencontres pour le moins insolites. Sur les traces de civilisations enfouies, cette histoire particulièrement divertissante mêle habilement fantastique, aventure et humour.

Le dessin à quatre mains du duo Kerascoët (Miss pas touche, « Beauté ») sied parfaitement à cette expédition improbable. Alliant dynamisme et expressivité, ce style légèrement caricatural distille une ambiance souterraine assez réussie et accompagne efficacement cette descente aux enfers rocambolesque.

Vivement la suite du voyage !
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Voilà déjà deux mois que Constantin a disparu dans le gouffre de Merlac.
Les recherches menées par l'abbé Montsouris n'avaient rien donné, le niveau de l'eau était bien trop élevé...
Si tous les espoirs s'étaient éteints depuis longtemps, Charlie, la soeur de Constantin, n'a jamais voulu renoncer. Elle a su convaincre Monsieur Lavergne et quelques autres de tenter une nouvelle expédition suite à l'été très sec qui venait de s'écouler.
Mais à l'extérieur la météo se dégrade : il est grand temps de se faire une raison et de remonter à la surface !

Je l'avais repérée cette sortie ! Un nouvel album du duo Velhmann/Kerascoët, qui m'avait tant enchanté sur Jolies Ténèbres, je pouvais pas louper ça ! J'ai sauté sur l'occasion dès mon premier passage en librairie et je poursuis la découverte de cet auteur prolixe qu'est Fabien Velhmann et que je trouve fascinant.

Là encore, malgré l'apparence d'un scénario axé sur le voyage dans les entrailles de la terre, il nous livre une histoire où la mort est une thématique bien présente. Certes elle n'est pas aussi dominante que dans la plupart de ses albums. Mais quand on parle autant de la mort, on se demande souvent ce qu'il y a après. Et si l'Enfer était sous terre ?

La suite à lire sur BenDis...
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