La maladie tenaille, la mort n'est pas loin : la poésie de
Frank Venaille est d'une infinie tristesse et d'une grande beauté :
hélas je suis tels ces gisants
de longue date et d'ancienne culture
allongés à la recherche d'eux-mêmes
je rêve que je rêve d'un soleil éblouissant
mais les pillards d'images belles se moquent
de ma triste musique, de mon mal et ricanent
Fier, l'air de ne pas s'en laisser compter, le cheval chagrin
avançait, hésitant.
L'homme voudrait s'adresser aux autres voyageurs. Leur demander : "Qu'est-ce qu'un corps mort ? Comment passe-t-on d'une certaine hébétitude au néant absolu ?
Mystère de la poésie qui porte en elle cet élan,
cet appel de la vie
jusque dans l'arène où les hommes, bientôt, devront
mourir