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3,84

sur 1029 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre policier captivant dont l'intrigue est très bien menée. Un livre agréable à lire. Cependant ayant été publié sous le pseudo de Vernon Sulivan, je n'y retrouve pas la patte de Boris Vian, adepte de situations déjantées et loufoques. Boris Vian a donc réussi son coup et on croirait le texte écrit par un réel écrivain américain. J'ai bien aimé cette découverte de Vernon Sulivan alias Boris Vian. Un bon polar.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Que diriez-vous, Monsieur, d'être drogué, enlevé et enfermé tout nu avec une superbe femme qui cherche à vous violer ?
Rock Bailey, monsieur muscle Los Angeles, est dans cette situation.
Il arrive à s'échapper. C'est alors le polar traditionnel américain, avec alcool, voitures, filles, fusillades. Rock veut connaître le commanditaire qui fait ce trafic de beaux gosses et de filles sublimes. Surtout qu'un homme est tué et que des barbouzes recherchent activement des photos compromettantes. Devinez qui les possède ?
Que fait la police ? Avec son ami journaliste Gary, et Andy, un "chauffeur de taxi" qui n'a pas froid aux yeux, Rocky mène l'enquête....

Je me suis deux fois trompé :
1) déçu, car "les affreux" ne sont pas "les méchants" ;
2 ) agréablement surpris, car, en fin de livre, ce vulgaire polar devient hautement philosophique, sous forme de SF, et de choix de société.
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Boris Vian est un artiste, symbole de l'après-guerre libéré, fou, avec les zazous, le jazz, St Germain... C'est un génie éclectique.
Cependant, je ne suis plus fan de son écriture, que je trouve datée, insouciante, et, sans être sexiste, très désinvolte vis-à-vis des "rôles sexuels".
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Là où ça devient intéressant, c'est après, mais je ne le raconte pas ! C'est un choix philosophique de société, mais Vian traite cela avec humour, comme Charlie Chaplin dans "Le dictateur".
Simplement, je rapproche le docteur Schutz du docteur Foldingue, Josef Mengele, les lebensborn gérés par les SS pour développer la race aryenne pure, pour de vrai, quelques années avant ce roman, et on tuait tous ceux qui étaient affreux pour Hitler.
Ce livre me fait aussi fortement penser à, entre autres, "Le meilleur des mondes" ( 1932 ) d'Aldous Huxley, avec les catégories d'humains.
Il y a également un peu de Robert Ludlum, quand Mike et Rocky sont coincés par Schutz, à la fin : dans "L'alerte Ambler" ( 2005 ), le gouvernement cherche à faire passer pour fou un homme influent.
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En même temps, je ne sais pas si je rêve, mais je trouve que, sans imposer quoique ce soit, les gens sont de plus en plus beaux physiquement.
Physiquement, car éthiquement, malheureusement, il y a peu de changement : D.
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Boris Vian était un homme polyvalent, créatif et plein d'énergie. Ingénieur, écrivain, musicien (entre autres), il est mort beaucoup trop tôt en laissant quelques chefs d'oeuvres originaux comme "L'Ecume des jours". Il a aussi écrit sous pseudonyme des romans d'ambiance américaine, notamment "Et on tuera tous les affreux". A première vue, cette oeuvre semble être une parodie de polar américain, avec truands, fusillades, bagarres, alcools, sexe, "petites pépées" (nymphomanes, bien sûr), etc... Le héros est Rock Bailey, un très bel homme de Los Angeles qui s'est promis de rester chaste jusqu'à l'âge de vingt ans (oui !). Or, par hasard, il tombe sur des gangsters qui l'enlèvent puis le mettent nu en face d'une splendide fille en tenue d'Eve: que va-t-il se passer, à votre avis ? Libéré, Rock va crânement enquêter avec quelques amis, pour remonter une piste conduisant à des truands: leur bande est liée à des opérations chirurgicales clandestines (d'horribles photos ont été retrouvées). Nos amis trouveront le chirurgien, le Dr Schultz, un criminel très courtois et plein de sang-froid, qui se comporte comme un démiurge tout-puissant - et alors on change de registre. Ce Frankenstein ouvre des horizons qui ne relèvent pas de la fantaisie débridée, mais plutôt du cauchemar. Le roman finit un peu en queue de poisson et l'impression qu'il me laisse est bizarre. Vian a imaginé une intrigue plus complexe que prévu, j'en suis surpris.
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Très bon roman d'aventure. le suspence est bien présent. L'intrique tiens très bien la route. Tous les personnages sont très attachants. Les relations qui s'instaurent au fur et à mesure du récit sont parfaitement bien amenées, de même que les évènements qui arrivent de façon tout à fait inattendue tout au long du livre. La verve du récit et la subtilité des description font de ce récit un très agréable moment à passer. le livre est très bon, et la lecture en est très fluide, cadencé par un style très vif.
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Enfin, je retrouve un roman de Vernon Sullivan "traduit par Boris Vian" ,comme j'ai pu les aimer lorsque j'avais 20 ans (nostalgie, nostalgie...)
Troisième volet de la série "américaine" , nous suivons les aventures du jeune Rock, 19 ans et demi , beau gosse, sportif, adepte des boites de nuit mais qui s'est promis de garder sa virginité jusqu'à ses vingt ans.
Il va être mélé à une histoire de trafic d'un drôle de genre organisé par le "bon " Docteur Schultz où ses beaux principes vont être mis bien à mal.
C'est un faux roman policier, loufoque et farfelu à souhait, avec des descriptions sur la découverte des plaisirs du sexe savoureuses.
Sous ces allures déjantées, pointe une réflexion poussée sur l'eugénisme et la fin inattendue fait un pied de nez à la morale !
Les prénoms des personnages mettent d'emblée dans l'ambiance, Rocky, Sunday love ...
Livre dégusté en CD audio,je me suis régalée et n'ai pas vu passer les kilomètres ...
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Première rencontre avec l'auteur : un délice !
Un roman policier burlesque et déjanté ! Un beau soir d'été en Californie, un très beau jeune homme nommé Rocky, athlète cultivant son corps, se fait droguer et enlever.
Il est alors enfermé dans une pièce où on veut le forcer à faire l'amour avec une femme magnifique … ce qu'il refuse car il a décidé de rester vierge jusqu'à ses vingt ans afin de se concentrer sur sa pratique sportive !
Relâché, il se met en tête de retrouver les coupables et de comprendre pourquoi son sperme a été prélevé.
Publié en 1948, le style et les thèmes abordés par le roman sont surprenants. le langage est très libre, familier, plein de jeux de mots. On apprendra que le but de ce prélèvement est de développer les recherches d'un docteur étrange Schutz qui visiblement est un défenseur de l'eugénisme.
Clonage, apparences, sexualité, … tout cela sur fonds de polar noir américain.
La fin de l'histoire est un régal – je ne dis rien de plus bien sûr – une sorte de morale de fable De La Fontaine qui vaut le détour !
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Résumer ce livre sans en dire trop est un peu un tour de force.

Disons qu'il s'agit de la mésaventure de Rocky, jeune sportif prometteur qui fait tourner la tête à plus d'une femme, mais s'est juré de rester puceau jusqu'à 20 ans - si je me souviens bien. Déjà , c'est un parti pris assez surprenant, mais bon, suivons donc Rocky le célibataire par vocation. Ca commence mal pour lui, puisque dès le premier chapitre il est assommé, enlevé et emmené nuitamment dans une sorte de laboratoire expérimental où on espère le forcer à faire des choses plus où moins salaces avec une superbe femme. Rocky réussit à échapper à la corvée, mais désireux de se venger de ses kidnappeur, se retrouve mêlé à une sale affaire où il sera question de sexe ( et le célibat du pauvre Rocky sera mis à rude épreuve plus d'une fois), d'enquête policière, de science fiction et d'eugénisme. car l'organisation qui est derrière tout ça espère purement simplement éliminer à terme les moches de la surface de la terre en forçant les gens beaux à se reproduire entre eux, d'où les affreux du titre.

Difficile d'en dire plus sans déflorer ( si j'ose dire.. et oui, j'ose! ) l'intrigue totalement farfelue pleine de retournements de situation totalement farfelus eux aussi. Tout y est accentué à l'extrème: les bandits patibulaires, les situations gaguesques comme les coups de théâtre hyper classique du film noir américain( un film noir qui aurait largement échappé à la censure et au code Hayes) Disons que c'est un pastiche volontairement absurde des clichés du polar et de la science fiction - en tout cas on ne m'ôtera pas de l'idée qu'il y a une énorme référence à l'Ile du dr Moreau et au Meilleur des Mondes.

Dans l'absolu , ce n'est pas le Vian que j'ai préféré pour l'instant, mais j'ai quand même passé un bon moment de rigolade à suivre les aventures outrancières de Rocky et de ses ami(e)s
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Une sorte de pastiche de polar noir amusante et ultra prenante. Vian explore ici le thème de l'eugénisme à travers de puissantes scènes lubriques et grotesques qui rendent cette lecture addictive. Sa série de romans publiés sous le nom de Vernon Sullivan est absolument jouissive.
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Malheureusement le résumé ci-dessous en dit un peu trop sur l'histoire à mon goût. L'édition que j'ai lue, bien plus ancienne, chez 10 18 n'en dévoile pas autant en quatrième de couverture et c'est tant mieux car j'ai pu découvrir au fur et à mesure les fantaisies de Vernon Sullivan alias Boris Vian.
Paru en 1948 ce texte a dû faire sacrément scandale en son temps !
Si je n'ai jamais accroché au style surréaliste de Vian ( l'Ecume des jours est resté pour moi un mystère…) j'ai énormément aimé ce roman qui offre un tout autre style.
À la différence des autres romans signés Vernon Sullivan, qui sont écrits dans le plus pur style des romans noirs américains de l'époque, Et on tuera tous les affreux en est un pastiche burlesque, très drôle, avec de nombreuses péripéties et retournements de situation.
Le roman est constitué de très courts chapitres et l'auteur s'attache à reprendre les évènements afin que jamais son lecteur ne se sente perdu (ce dont j'avais eu peur au début vu le nombre de personnages qui entraient en scène). Il se lit très vite et avec beaucoup de plaisir. C'est à la fois palpitant, très drôle et érotique. L'ambiance de l'Amérique des années 50 est géniale, le personnage principal même s'il est un peu misogyne est vraiment drôle. C'est sûr que certains passages peuvent sembler kitsch à notre époque mais à sa sortie cela a dû faire grand bruit.
Les situations sont particulièrement loufoques mais cachent tout de même une certaine réflexion. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Lien : http://alittlepieceof.fr/mes..
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Un bon policier nerveux avec tout les ingrédients d' un roman d'aventure nerveux avec du suspens et une intrigue bien huilée ....Une écriture fluide ou les scènes de description sont précises et enjouées ....
En fond on découvre la modélisation de la beauté comme critère de sélection pour l'espèce humaine par certain groupe de personne ici les méchants ....Ce complot eugéniste assez futuriste amène ce coté science fiction du roman qui flirte avec aussi avec le roman noir et caresse la parodie pour un mélange très savoureux Vernon Sullivan (alias de Boris Vian) nous amuse avec ce livre fantaisiste et laisse cette trace indélébile de plaisir .
On notera la petite référence au nazisme aussi légère mais indéniablement diffuse ....
On entre dans une série d'événement qui avance comme une déferlante pour tout dévaster sur ce passage et finir tel un Bande Dessinée ou chaque scène est un tableau d'un dessin animé ....
Exponentiellement sensuel
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