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sur 18350 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Par la force du poétique et du merveilleux, Boris Vian crée dans L'écume des jours une histoire d'amour lumineux et tragique entre Colin et Chloé, et son univers fantastique déshabille une société injuste et fausse, son style transforme la boue en beauté et garde l'humour très noir en basse continue. Jongleur habile avec les mots, il en improvise, les modèle, les module et les arrange en free jazz aux dièses soutenus et bémols inattendus, dans des mouvements surprise, qu'il transforme en plaisir exaltant, grisant et déconcertant. Alchimie qui transforme en or les mots valise, les métonymies, les néologismes, les contre pétries, les doubles sens et les non-sens.
Léger, insouciant et ensoleillé au début, quand "les souris de la cuisine aimaient danser au son des chocs des rayons de soleil sur les robinets" et quand Colin pouvait alimenter son briquet avec des gouttelettes de soleil, le roman s'assombrit au fur et à mesure et les notes deviennent graves avec la maladie de Chloé, sans pour autant oublier leurs écharpes fantaisistes et ludiques. le merveilleux fait irruption dans le réel, indifférent à l'espace et au temps, à la logique et ses conséquences.
Roman déroutant pour tous ceux qui additionnent deux et deux sachant déjà qu'ils vont faire quatre, roman enchanteur, partition enchantée pour tous les autres, ceux qui acceptent avec grand plaisir l'invitation du pianocktail aux plaisirs gustatifs, auditifs et sensuels, et celle aussi d'un nuage rose descendant de l'air pour les envelopper et leur faire sentir le sucre à la cannelle.
Roman surrexvagant, je veux dire surréaliste et extravagant, un chorus de jazz, un swing chaleureux fragile et douloureux au tempo cool jusqu'aux accords très puissants, où le piano style jungle de Duke et la trompette-plume de Boris, avec un clin d'oeil à Jean-Sol Partre prennent le risque d'une audace sans pareil pour donner rendez-vous au merveilleux. La forme donne au roman sa chair, le fait vivre, et le style impersonnel crée une distance, aucunement une indifférence, une vision imagée d'une réalité délestée de la pesanteur du concret.
A chaque lecture L'écume des jours vient avec de nouvelles et surprenantes inflexions, incandescentes, fraîches et solaires dont l'extraordinaire souplesse célèbre une vie restée jeune depuis plus de 70 ans.
"Si vous aimez le jazz, dites-vous bien que plus vous en parlerez, plus vous en entendrez parler", nous dit-il dans une des colonnes du journal Combat. Pareil pour L'écume des jours.
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Dans l'écume des jours, nous suivons 4 personnages Colin et Chloé, Chick et Alise. Tour à tour, ils sont confrontés à l'amour, au bonheur, à la maladie, au dépassement de soi pour l'autre, à la mort, au désespoir. Roman d'amour dramatique où le surréalisme guide la lecture faite de métaphores permanentes, d'imaginaires qui ponctuent le récit.
L'écume des jours est un monde surprenant qui trouble et qui nous fait visiter une littérature inouïe. Que l'on aime ou que l'on déteste, on ne sort pas indifférent du récit de Vian qui aborde également une critique du monde capitaliste.
Un mélange détonnant qui pour ma part m'a emporté. C'est agréable de se faire bousculer par le style de Vian.
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Un grand classique de l'absurde, qui traite à grand renfort de jeux de mots et de poésie de sujets durs comme la maladie et la mort... le "nénuphar dans les poumons", une sacrée métaphore qui reste à vie dans les mémoires !
La pièce se joue jusqu'au 29/03/20 à Paris à La Folie Théâtre.
Le film version 1968 avec Jacques Perrin et Sami Frey repasse les 25/05, 13/06, 23/07, 31/07 et 09/08/20 sur OCS Geants.
Le film version 2013 avec Audrey Tautou et Romain Duris passe sur Ciné+ Emotions le 17/08/20.
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Des artifices d'imaginations pénétraient dans mes orbites, assis dans ma turne, je tentais de me concentrer, mais mon esprit en arborescence, faisait la lambada, j'ai capitulé, et j'ai continué à m'enivrer de ses flots absurdes, mais vivifiant comme une tonique, et qui plus est, roboratif..
Un côté Bebop avec un soupçon de frénésie, captation entichée..
Au fait, j'ai une question, Boris Vian, n'y aurait-il pas inséré un côté Beat Génération dans son roman ?
Si vous vous prénommé, Colin, Chloé, Nicolas, Chick, Alise, Jean-Sol (bon tout les jean), dites moi, si oui ou non.





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Comment expliquer l'étrange fascination qu'exerce ce roman sur moi ? Je pense que lorsque je l'ai lu pour la première fois (peut-être au lycée ?) c'était la première fois que je lisais une histoire si étrange d'un bout à l'autre. L'appartement à géométrie variable, le pianocktail, cette étrange patinoire, Jean-Sol Partre etc...Et bien sûr l'histoire d'amour de Colin et Chloé.

C'est la troisième fois que je lis L'écume des jours, mais je n'avais jusqu'alors jamais publié d'avis sur ce roman.
Cette relecture je l'ai faite dans le cadre du Challenge Solidaire, puisque Vian fait partie des 30 auteurs sélectionnés. C'était l'occasion toute trouvée de le (re)lire.

Il est toujours étonnant de voir comment la mémoire va garder en nous des aspects très vivaces du récit et en occulter totalement d'autres. Je me suis donc aperçue que j'avais oublié de nombreuses parties de cette histoire, dont quelques uns dérangeants ou glauques.

Finalement, je suis contente de l'avoir relu, parce que ce récit reste fascinant au delà du sentiment de malaise avec lequel j'ai refermé ce livre.

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Comment décrire ce livre ? Je ne pense pas une telle chose possible tant mes descriptions seraient fades après l'imagination débordante de Boris Vian. le style est plus que particulier, tout est complètement loufoque, décalé, abracadabrantesque. L'histoire est poignante, touchante, triste et pourtant très belle. Boris Vian on aime ou on n'aime pas, mais on ne peut pas être indifférent. Je recommande ce livre pour tous ceux qui veulent s'évader dans un monde où tout semble possible, un monde où l'on ne sait vraiment pas ce qui va vous arriver. J'ai lu ce livre en deux ou trois jours, car il se lit assez rapidement, et je ne trouve pas que ce soit le livre du siècle, je n'adhère pas vraiment au style, mais je suis forcé de reconnaitre que ce style est sans doute inimitable. On pourrait se dire qu'il serait facile d'écrire une telle chose, car rien n'a de sens et pourtant cela représente une telle somme de travail, d'imagination et d'inspiration, que seul Boris Vian pouvait l'écrire. Bref, un classique à lire qui ne vous laissera pas indifférent et dont vous ne pourrez que reconnaitre le génie de l'auteur.
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« L'écume des jours » m'a été chaudement recommandé par ma chère et tendre. Ecrit par Boris Vian en dans les années 40 et étant une histoire d'amour, j'ai tout de suite été étonné de cette recommandation tant mes gouts littéraires sont aux antipodes de ce genre. Mais il s'est révélé que j'étais juste ignorant. Je ne connaissais pas l'univers de Vian et j'ai apprécié la lecture !

Si je prends du recul sur le livre, il est vrai que l'histoire n'a rien d'extraordinaire et en soit, ne m'a pas captivée. Les rencontres amoureuses de différents personnages, on a vu ça des milliers de fois mais ici, Vian fait preuve d'un surréalisme incroyable. Il n'est plus étonnant de voir un meurtre à la patinoire, il n'est pas non plus étonnant de voir un pharmacien exécuter une ordonnance à l'aide d'une guillotine… Bref on ne s'étonne plus de rien et on se laisse transporté dans cette poésie romanesque.

Mais le grand, immense génie de Vian ici, c'est de nous rappeler par petits à-coups que la réalité est tout aussi surréaliste. La religion qui profite de notre malheur ou de notre bonheur, les grands patrons qui gagnent plus en travaillant moins, le monde du travail qui nous robotise, le changement d'atmosphère suite à un événement quelconque, etc…

Bref, ce livre fut un voyage très plaisant à travers un monde irréel en perte de couleurs, le tout sur un air de Jazz de la Nouvelle Orléans. Je vais prochainement m'essayer au film de Gondry, en espérant qu'il ait réussi à garder la folie du roman.
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La sortie du film a sans nul doute redonné un peu de fraicheur à Boris Vian : moi qui ne le connaissais que pour sa musique ! Pressée de ratrapper mon retard, j'ai préféré lire le livre avant d'aller voir l'adaptation cinématographique, par souci d'authenticité.
L'Ecume des Jours est un livre court (300 pages environ), scindé en plusieurs chapitres qui défilent les uns après les autres. La lecture est très facile, le style utilisé simple également, mais parsemé de touches poétiques et de mots inventés par Vian. Les références à l'époque des 30 glorieuses, notamment au jazz, sont nombreuses et précises.
Le monde de Boris Vian ressemble bien peu au notre : féérique, fantaisiste ; tous les meubles bougent, les accessoires, les meubles, les personnages présentent tous un caractère original et décalé ; leur philosophie est simple et pleine d'amour, d'insouciance ; et si certains passages du livre sont violents, l'environnement onirique fait que l'on ne s'en rend pas compte.
Un étrange cocktail, à l'image du piano-cocktail du personnage principal, qui créé à chaque mélodie un alcool différent, plus ou moins relevé selon la qualité du jeu du pianiste.
Une lecture désarçonnante !

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Cela faisait longtemps qu'il me tardait de lire L'écume des jours, de Boris Vian. Tout d'abord, quel beau titre, magnifique, et résumant en tout point cette oeuvre. Ensuite, l'histoire, qui a mon sens prend de l'ampleur page par page pour se laisser apprécier.

Cette histoire tourne autour de quelques personnages, unis par l'amitié et l'amour. La forme du livre est assez (très) particulière au premier abord, et ce jusqu'au milieu du livre, pour ensuite être captée afin de profiter au mieux de l'histoire. Personnellement, j'ai eu au départ beaucoup de mal avec l'univers de Boris Vian, imaginaire et réel, heureux et cruel. Il nous amène sur des pentes extrêmes avec un va-et-vient permanent entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, ce qui était et ce qui sera. Loin de ne transformer que les personnages, l'environnement aussi subits les aléas de la vie et notamment celui de Colin et Chloé, les personnages principaux de l'histoire [amoureux jusqu'à la mort].

L'oeuvre de Vian est beaucoup plus profonde que ce qu'elle ne laisse paraître. Il s'agit de lire entre les lignes. Déjà dans le style de l'auteur, que je n'aime guère, mais qui sait jouer avec les mots en les faisant chanter, où de nombreuses références sont ajoutés et qu'il s'agit sûrement de connaitre pour apprécier davantage son livre, mais aussi dans la forme qui me rappelle celui du Petit Prince, sorte de conte philosophique et sentimental où de nombreux thèmes sont abordés et pensés : le travail, l'amour, l'amitié, le temps, la mort, l'imagination...

Je l'ai lu et il était temps. Je le relirais peut-être, mais dans longtemps, car bien que la deuxième moitié du livre m'est plu avec une évolution majeure des personnages et de l'environnement auxquels je me suis accroché tant elle est aux antipodes du début du livre, la première moitié ne m'a guère plu notamment dans la forme, mais aussi dans le fond.

Un livre qui reste ambivalent, tant il ne m'a pas porté comme d'autres l'ont fait, mais qui reste pourtant gravé en moi au vu des thèmes abordés et de la prise de risque de l'auteur afin de les mettre en mots.
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La profondeur abyssale de mon ignorance creusée par les lacunes qui caractérisent mon inculture me donne parfois le vertige. J'ai toujours pensé que "L'écume des jours" était un roman traditionnel. Ce titre très poétique évoquait, dans mon esprit brumeux, une histoire sentimentale basée sur une succession de scénettes, prétextes à une critique sous-jacente de la société. Pure intuition qui n'était pas loin de la vérité, sauf qu'il ne s'agit pas du tout d'un roman. Je me conforme à l'avis de la majorité pour admettre que ce livre est un conte même si cette définition me semble un peu restrictive.

 Je n'avais pas vingt ans lorsque j'ai découvert Boris Vian (1920-1959) et ses chroniques musicales où il défendait le jazz moderne (le bebop) face à un autre grand spécialiste, Hugue Panassié, qui lui, dénigrait tout ce qui n'était pas le jazz traditionnel. Par la suite, j'ai bien compris que Boris Vian était un iconoclaste de la littérature, un poète surréaliste à l'humour déjanté, un être à part, un musicien plein d'originalité, un pataphysicien et pourtant, je ne m'attendais pas à un tel feu d'artifice en lisant "L'écume des jours". La faute en revient à l'éclectisme de Vian, homme orchestre, journaliste, écrivain, trompettiste, ingénieur, inventeur, chanteur, parolier et compositeur. Je suis entré dans le monde de Boris par le pavillon de sa trompinette il y a de cela des lustres et j'y suis resté longtemps. À l'époque, je venais de découvrir le jazz et je pratiquais en amateur la clarinette, j'étais un peu focalisé sur la facette musique de son talent. Boris Vian n'est pas une personnalité "Tour Eiffel", celle dont la vue d'un côté nous laisse deviner le reste. Il est plutôt du genre polygone asymétrique en quatre dimensions. Et pour bien comprendre cela, il faut avoir lu "L'écume des jours" et c'est chose faite, j'en suis très heureux. D'instinct, j'ai toujours aimé Boris Vian, c'est ce qui me fera pardonner d'avoir lu si tardivement son chef-d'oeuvre.

 Que dire ? Il y a là tout un univers et surtout l'expression d'une grande liberté. le propre du jazz est d'être basé sur l'improvisation, on peut sans doute établir un parallèle entre la musique de jazz et son écriture. L'auteur ne cherche pas à nous donner l'illusion d'une réalité, il privilégie l'imaginaire, il ne lit pas une partition, il donne libre court à sa fantaisie. Il brode autour d'un thème. le mot qui résume le mieux son style, c'est, encore une fois, celui de liberté. L'histoire qu'il raconte est, d'une certaine manière, assez classique, c'est l'histoire d'un amour qui se heurte à une réalité à laquelle chacun tente d'échapper. Les personnages se conduisent d'une manière cohérente à l'intérieur de leur monde. L'écriture en elle-même respecte les règles et rien ne choque dans la construction syntaxique. Les chapitres sont équilibrés, le plan du récit est précis. Et cependant, ce livre est un OVNI littéraire. Les mots s'entrechoquent, s'entremêlent et cohabitent de manière inattendue. Les métaphores surgissent là où on ne les attend pas et sous une forme originale. L'humour, les sentiments, les idées s'expriment par un usage très poétique et surréaliste du vocabulaire. Boris Vian parvient à nous émouvoir et à nous faire rire et réfléchir en jouant avec le rythme de la phrase et en utilisant les mots comme des notes de musique, il détourne leur usage habituel pour mieux nous entraîner dans un univers absurde, onirique et féérique. Tel un alchimiste du langage, il mélange, retourne, frictionne, frotte les mots les uns contre les autres, il en résulte des étincelles qui allument l'imagination. Comme dans une recette où l'on mélange des ingrédients non compatibles, la conséquence est souvent d'obtenir une saveur qui est plus que la simple addition des éléments simples : "Un portecuir en feuille de russie...", "Une atmosphère bénigne...", "...leurs cris aigres se reflétaient dans l'eau...", "...Il leva vers Chick un regard désincarné et malodorant...". C'est une oeuvre inclassable et innovante pour l'époque (publiée en 1947). Livre culte pour toute une génération et qui possède encore aujourd'hui un grand pouvoir d'attraction. L'auteur y dénonce les formes aliénantes du travail, le consumérisme, il tourne en dérision les rituels religieux et exprime une certaine défiance envers les intellectuels médiatiques en prenant pour cible Jean-Paul Sartre (Jean-Sol Partre).

 Le "prince de Saint-Germain-des-près", comme ses amis le surnommaient, s'est éteint un matin de juin 1959 terrassé par une crise cardiaque au cinéma le Petit Marbeuf alors qu'il regardait une adaptation de son roman "J'irai cracher sur vos tombes". Il venait d'avoir 39 ans. Une mort prématurée dont il avait eu sans doute la prémonition en écrivant "L'écume des jours".

 Je vous recommande de lire cet ouvrage avec un fond musical tel que "Mood to be Wooed" de Duke Ellington avec Johnny Hodges au saxophone. C'est sans doute ce genre de morceaux qu'écoutait Boris Vian en écrivant.

Quelques extraits :

Un trait de personnalité :

"Il était presque toujours de bonne humeur, le reste du temps il dormait." page 10.

L'origine d'une recette :

"- Ce pâté d'anguille est remarquable, dit Chick. Qui t'a donné l'idée de le faire ?

- C'est Nicolas qui en a eu l'idée, dit Colin. Il y a une anguille - il y avait, plutôt - qui venait tous les jours dans son lavabo par la conduite d'eau froide.

- C'est curieux, dit Chick. Pourquoi çà ?

- Elle passait la tête et vidait le tube de pâte dentifrice en appuyant dessus avec ses dents. Nicolas ne se sert que de pâte américaine à l'ananas ça à dû la tenter." Page 16

Comment Colin s'est rapproché de Chloé :

"Il réduisit l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement." Page 36.

Description de l'intérieur d'une église :

"Partout, de grandes lumières envoyaient des faisceaux de rayons sur des choses dorées qui les faisaient éclater dans tous les sens et les larges raies jaunes et violette de l'église donnaient à la nef l'aspect de l'abdomen d'une énorme guêpe couchée, vue de l'intérieur." Page 61.

Bibliographie :

"L'écume des jours", Boris Vian, J.J. Pauvert, collection 10/18 (1979), 187 pages avec une postface de Jacques Bens.

Adaptation au cinéma :

"L'écume des jours", film réalisé par Michel Gondry (2013). Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh, Omar Sy.
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