L’ombre …
L’ombre du cerisier
l’ombre de la barque
l’ombre d’une ronce
alors que je devrais dire :
le cerisier de l’ombre
la barque de l’ombre
la ronce de l’ombre
pour ne pas oublier
que je suis d’abord
le complément d’un nom.
Le brouillard
ne nous demande pas
de voir les choses
mais l’attente des choses.
Imagine
que le brouillard
soit un nombre
en train de s’inventer.
C’est à l’intérieur de toi
que les roses
ferment les yeux.
Hommage aussi au soir
auquel j’abandonne
mon travail.
Salon du Polar "Les Grands Espaces"