Préférant
Voltaire à Rousseau, pour son cynisme et sa capacité à critiquer de façon indirecte la société de son temps en empruntant la forme du conte, j'ai pris ce livre dans une cabane. Je découvris que j'avais déjà lu ces deux histoires dans Roman et contes que l'on trouve chez Folio. Qu'à cela ne tienne, il était intéressant de se replonger dans un classique.
Deux courtes histoires. La première,
l'Ingénu, raconte le retour en France d'un Huron qui n'était autre que Français, enlevé au berceau par les Indiens alors que sa famille était installée au Canada. Par son éducation « naturelle »,
Voltaire en fait un naïf qui s'étonne de tout ce qui l'entoure et ne comprend pas la méchanceté des gens de toute condition. L'auteur aborde et critique la religion catholique, le Pape et les Jésuites, les lettres de cachet et toute forme d'abus de pouvoir.
Avec
la Princesse de Babylone,
Voltaire reprend la forme du conte pour faire passer ses messages. Dans la première partie, conte il l'est, par contre, dans la deuxième partie, les personnages voyageant dans le monde, ils vont rapporter leur étonnement sur le comportement des peuples : chinois mais surtout Bataves, ceux d'Albion, Gaulois, Habitants des sept collines (Rome), les marchands de la lagune (Venise) et les Ibères. Evidemment,
Voltaire lance ses piques sur les défauts de chacun, les personnages principaux étant également abusés par la perfidie et la méchanceté des populations.
Ce ne sont pas les meilleures histoires
De Voltaire, mais comme je le voulais, j'ai replongé avec plaisir dans ses écrits.