Ce roman est bâti sur trois pôles: l'histoire de l'art, la rencontre la compréhension d'oeuvres d'art et l'étude de sentiments amoureux. Les deux premiers m'ont énormément intéressée, le troisième non. Mais cela ne veut pas dire qu'il soit sans intérêt ou mal traité, cela signifie seulement que ce thème ne me branche guère, ni ici, ni dans d'autres livres. Il en intéressera d'autres car il est finement observé.
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L'Ile aux musées fait suite à ce premier roman. Il approche cette fois l'univers de la sculpture et de la peinture, entre Berlin et Paris et à travers deux couples qui se déchirent. Dans ces deux textes, Cécile Wajsbrot s'interroge sur les arts, leur réception auprès du public, lecteur, auditeur, spectateur.
Lire la critique sur le site : Telerama
Nous sommes là depuis longtemps, plus longtemps que vous ne croyez mais loin, si loin de nos villes d'origine. Nos cartes ne coïncident pas avec les vôtres ni les frontières ni les noms de pays et parfois, s'il est resté quelque chose, une trace de nos époques, votre nom a recouvert le nôtre. Vous vivez dans votre temps – comment vous le reprocher – et ces reconstitutions du passé, vos essais de comprendre, sont de pauvres tentatives face à l'ampleur de la tâche. Tous vos livres, à la librairie du musée, décrivent des lieux et des histoires fantaisistes, des faits réels placés dans des perspectives faussées. Vous nous observez, nous restaurez, vous nous exposez, nous étudiez, vous nous copiez depuis des siècles mais ce que nous sommes vraiment, ce que nous avons vu, d'où nous sommes nées, vous ne le savez pas. Et vous tournez autour de nous et de notre mystère comme perdus dans un labyrinthe sans issue.
(…) ici, je n’attends personne, je suis comme les autres, disponible, à la recherche d’un peu d’histoire, à la recherche d’une ville inconnue à apprivoiser, de noms nouveaux, de dates à retenir, une configuration différente dans laquelle intégrer ce qu’on sait déjà.
La contemplation des oeuvres d’art nous aide à sortir de nous-mêmes, du cadre étroit de notre vie.
Vous passez et pourtant vous ne croyez qu'à votre existence
Rencontre animée par Julien Viteau
« Les Lettres dans la forêt courent tant bien que mal la poste d'avril à octobre 2021. À la parution d'Une Autobiographie allemande – en 2016 – nous sentions ne pas en avoir tout à fait terminé avec notre échange. C'est ainsi qu'est née l'idée d'écrire un autre livre, une correspondance, aussi, autour de la littérature, domaine peu abordé dans le premier livre. Nous nous sommes écrit des lettres, envoyées d'abord par la poste puis par la voie électronique, lettres soumises au grand désordre du confinement. Il y a eu des pauses, des reprises, d'autres pauses, des répétitions. Nous avons décidé de tout garder pour conserver la spontanéité de l'échange.»
Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot
À lire – Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot, Lettres dans la forêt, éd. L'Extrême contemporain 2022.
Lumière par Patrice Lecadre, son par Adrien Vicherat
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