Nous sommes à Paris, dans un bar, où notre héroïne se rend fréquemment. Elle est photographe de métier et se trouve dans une période fragile de sa vie, ne sait plus très bien où elle en est. Elle a besoin d'autre chose, de trouver une autre direction.
Soudain, elle entend une chanson qui rappelle plein de souvenirs à beaucoup d'entre nous : » Killing me Softly with his Song » rendue célèbre par les Fugees et avant eux par Roberta Flack (respectons les puristes). Cette chanson est particulière car il s'agit de quelqu'un écoute une chanson, dans un bar, et croit entendre raconter sa propre histoire.
« Killing me softly with his song,
Telling my life with his words” répète le refrain.
Réentendre cette chanson va ramener notre héroïne dans le passé ; lui rappelant une histoire d'amour qui s'était mal terminée et elle s'était jurée de ne plus tomber amoureuse d'un homme….
Ce que j'en pense :
C'est le premier roman de
Cécile Wajsbrot que je lis et j'ai pas accroché du tout, le livre m'est tombé des mains à la soixantième page (et encore j'ai fait des efforts pour ne pas arrêter avant.
Dans le chapitre intitulé « diamonds and rust », elle part de l'Odyssée, enchaîne sur les guerres en 1975, en passant par l'histoire d'amour raté entre Joan Baëz et
Bob Dylan, mais pourquoi ? Par analogie avec son histoire avec le poète hongrois ?
Le photographe est témoin de la vie mais ne la vit pas. Donc l'auteure regrette l'absence de mouvement. « où se trouve l'aventure ? ... J'aurais voulu partir, j'aimais le mouvement, le voyage, j'avais choisi la fixité ou plutôt la fixité s'était imposée, s'est emparée de moi et m'a fait rester comme je reste à cause de la pluie maintenant mais il y a toujours une raison, bonne ou mauvaise, pour rester. Je vais en sens inverse de la marche des choses, j'essaie, non de maintenir le cap mais de saisir le temps. Ressaisir, capter, arrêter. P 43
Parmi les points forts, je vais dire que l'idée était intéressante : elle réfléchit sur les photos qu'elle a prises, tout en écoutant de la musique, donc on retrouve la notion de voir ou être vu ou reconnu, dans le cadre d'une dictature cela donne la sensation d'être espionné par exemple.
Derrière la photo, il y a aussi la notion de l'éphémère. On a tous quelque chose qu'on fuit ? la fameuse route 66 est-ce la route de l'espoir ou celle du rêve qui permet de tenir debout ?
Il y a quelques phrases portes qui montrent que l'auteur raisonne bien, comme on peut le voir dans les extraits ci-dessous.
Parmi les points faibles, je trouve le discours désordonné, l'auteure passe du coq à l'âne, fait des allers et retours. Les photos sont sans rapport les unes avec les autres ni avec les chansons d'ailleurs.
Je suis probablement passée à côté de ce livre, j'ai trouvé qu'on était dans l'absurde et je me suis très vite ennuyée car il y a une absence totale de fil conducteur, les choses s'enchevêtrent, il y a des ébauches de connexions. Même en reprenant le livre pour noter les citations, les phrases que j'avais soulignées, je n'ai pas eu envie de lire quelques pages de plus. Il m'est retombé des mains une deuxième fois….
Note : 4/10 et plus sur mon blog
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