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EAN : 9791041416196
288 pages
Points (19/04/2024)
3.61/5   51 notes
Résumé :
Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l'écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C'est là qu'elle a grandi, et c'est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d'un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Egypte.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Librairie Périple2 Boulogne-Billancourt- 5 mai 2023


Déjà 1 mois et demi que j'ai achevé cette lecture.Je reprends mes notes manuscrites pour laisser une trace de ce livre qui apporte un tableau intéressant sur l' Égypte contemporaine à travers la création d'une Librairie par trois femmes...Projet ambitieux et audacieux dans un pays où les femmes sont encore maintenues dans l'ombre et la sujétions de la gent masculine !

L'auteure, sa soeur, et une de ses amies, Hina vont s'associer et créer une importante librairie au Caire, en 2004, qui va prendre son envol, être un succès ; ce qui poussera les trois libraires à se developper et à créer d'autres librairies ....

J'appréhendais quelque peu ce énième livre autour du métier de " Libraire", thème exponentiel du moment !!

Finalement mes craintes de " Déjà vu" ont été balayées, car en racontant son périple de " chef d'entreprise ", l'auteure, en nous décrivant la constitution du stock, va nous parler aussi des mentalités des Égyptiens, de leur histoire, des mouvements sociaux, de la politique, des régressions dûes au fanatisme religieux, de la censure très présente de l'État, des gouvernements successifs. ..

Ces trois femmes, la passion et la compétence du "Livre", chevilléees au corps ont un mérite certain, autant de courage que d'audace ; chacune avec ses spécialités et ses points forts.Ce qui fait la richesse et la diversité de leur " association"...même si l'auteure
( le reconnaissant elle-même) est parfois arrogante et franchement difficile à vivre avec ses salariés !

Une lecture, comme je l'ai dit précédemment, précieuse à plusieurs niveaux : sur la constitution d'un stock et la parfaite connaisance de son environnement pour choisir à bon escient les " livres- clefs", l' histoire du pays, l'évolution, les changements de mentalités plus ou moins favorables aux femmes, les crises économiques creusant les inégalités sociales, etc.

L'auteure a le grand mérite, en dehors de son côté parfois " peste" !! d'être aussi honnête que possible dans ses observations de son milieu personnel très favorisé et des fossés immenses au sein de la société égyptienne :

"Essentiels d'Égypte (*** création d'un rayon d'ouvrages pour faire connaître en profondeur l'Égypte, à leur clientèle )

(...) Nous avons mis le nom du rayon au pluriel pour une raison prévue.Un récit au singulier sur l'Égypte un mensonge.L' histoire du Caire est avant tout un
" conte de deux cités "(**)
(...) Les gens qui vivent avec la livre égyptienne vont dans les écoles publiques, se déplacent avec les transports en commun et s'efforcent de rester au- dessus du seuil de pauvreté.
(...) Les livres ne sont pas une nécessité pour eux, mais un luxe.D'autres comme moi, demeurent dans le Caire protégé où domine le dollar américain, fréquentent les écoles internationales, apprennent souvent à parler l'anglais ou le français mieux que l'arabe, font leurs courses dans des supermarchés et des centres commerciaux, emploient d'autres personnes pour cuisiner, nettoyer, conduire à leur plat, tandis que nourriture et médicaments importés sont à leur portée. Si le Caire est leur lieu de résidence, son âme n'habite pas toujours la leur, ils doivent ouvrir grand les yeux pour voir leur ville natale. "

(**Allusion au roman de Charles Dickens publié en 1859 )

Une lecture , au hasard d'une flânerie, dont je suis contente ...et où j'ai appris beaucoup sur la société égyptienne et la place des livres qui reste un produit de luxe pour certaines couches sociales, se battant déjà pour survivre.


J'achève ce " billet" par une citation montrant fort bien la conscience et la lucidité de " notre Libraire- chef d ' entreprise" sur le pays et la société dans laquelle elle doit évoluer ...avec ses richesses , ses profondes fragilités, et ses cruantes iniquités !

"-Essentiels d'Egypte, ce petit rayon, posait une série de questions auxquelles il ne prétendait pas répondre. A la recherche de quelque chose, je rassemblais des images de mon pays dans un lieu. Notre collection éclectique présentait le colonisé au colonisateur, les historiens aux romanciers, les locaux aux exilés. Des réalités concurrentes coexistaient dans des Egypte concurrentes- un conservatisme extrême et un libéralisme sans racines, une pauvreté scandaleuse et une richesse encore plus scandaleuse."







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Nadia Wassef raconte dans La libraire du Caire son aventure pour la création et le développement d'une librairie dans la capitale de l'Egypte contemporaine, de l'engagement pour les livres jusqu'à sa lente désaffection devant tous les tracas qu'elle a rencontré, politiques, sociaux mais aussi de management ainsi que ses soucis personnels.

Deux soeurs, Hind et la narratrice, ont le rêve fou de créer un lieu pour vendre des livres, arabes et étrangers, de poche et des beaux livres, des best-sellers aussi bien que des livres rares. Elles s'associent à une de leurs amies, Nihal et trouvent un local dans le quartier de Zamalek en 2003.

Les deux soeurs sont issues de la bourgeoisie copte égyptienne et ont fait leurs études à l'alliance américaine du Caire sur la littérature américaine. Leur amie, elle, est issue de la bourgeoisie musulmane du Caire. de leurs différences, elles feront la diversité de leur librairie.

Diwan est le nom choisi par les trois femmes pour leur librairie. Dans le monde islamique médiéval, ce mot signifie à la fois un divan, un recueil de poésie et l'enregistrement d'un ensemble, comme celui des combattants.

La librairie se veut un lieu de rencontres, un lieu d'échanges et un lieu de vie. Des professeurs venaient y donner leur cours. D'autres venaient regarder les livres avant de les acheter. D'autres encore avaient une activité complètement différente que la lecture…

De la création de l'ISBN égyptien, au café avec ses pâtisseries, elles créent un concept jusqu'alors inconnu en Egypte. Rapidement, le gâteau aux carottes devint célèbre. Mais, sont vendus aussi des films, des jeux pour enfants. Un endroit qui devient rapidement comme un centre culturel privé.

L'aventure prend forme et d'emblée remporte un vif succès. Seulement, l'équilibre semble précaire, le pays change et s'annonce déjà toutes sortes d'entraves. Pourtant, Diwan se développe et ouvre neuf succursales comme à Héliopolis, cinq après l'ouverture de la première.

Le récit de Nadia Wassef est intéressant à plus d'un titre. D'abord, elle raconte le quotidien d'une libraire entre exigence sur le fond à proposer aux lecteurs, sa passion pour la littérature, mais aussi les tracasseries administratives, et en Egypte, elles sont nombreuses ainsi que ses difficultés dans la gestion du personnel.

Nadia Wassef associe son expérience à la littérature qu'elle propose et même l'élargit aux livres de développement personnel, aux livres de cuisine et même de management.

Mais, le récit décrit aussi une Egypte contemporaine où peu d'Égyptiens peuvent s'offrir un livre. de l'époque de Nasser, où tout était contrôlé, à l'après révolution jusqu'à l'arrivée des Frères Musulmans qui oblige Nadia Wassef à l'exil, c'est le coeur de l'Egypte qui se dévoile.

L'expérience de ces trois femmes à la tête d'une entreprise rassemblait plus d'une centaine d'employés, en lien avec les éditeurs et le milieu intellectuel cairote mais aussi étranger, travaillant avec la censure et les restrictions de toutes sortes. Ce récit est extraordinaire de fougue malgré les difficultés rencontrées. Un message porteur d'espoir pour l'avenir !

La libraire du Caire, traduite en dix langues et bientôt en japonais, décrit dans son quotidien un tiers-lieu où le monde s'expérimente, se pense, et se crée au fil des jours.

Nous le savons depuis la pandémie, une librairie n'est pas un commerce ordinaire, Nadia Wassef le démontre à chaque page. Ses lieux sont à préserver car ce sont nos esprits que l'on protège !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La librairie Diwan est née au Caire de la passion de trois jeunes femmes, l'auteur de ce livre,sa soeur Hind et son amie Nihal.
le Caire ne compte pas de librairie moderne en 2002 le secteur est laisse totalement à l abandon,et elles vont tenter d y remédier en créant une librairie et lieu de vie avec des ouvrages en anglais français arabe et allemand.

Diwan trouve vite ses habitués mais il faut composer avec les réalités du métier de libraire auxquelles elles ne connaissent rien,la classification,le choix des ouvrages,les employés,et les changements religieux et politiques du pays qui malmenent leur entreprise.

La libraire du Caire nous les relate au travers des rayonnages de la libraire Diwan,et de l expérience de vie de Nadia Wassef.
Elle se livre beaucoup au travers de ce livre,et c'est peu dire que cette "femme d'action" est un personnage atypique dans la société cairote où elle évolue. Loin d être effacée ou discrète, cette véritable dure à cuire est intransigeante avec ses employés,agressive, exigeante avant tout,jurant comme un charretier à l occasion. Son dévouement quasi total à son entreprise la rend impitoyable (ce qui lui vaut à la fois le titre honorifique d ustazah soit "professeur" mais aussi le doux surnom de Terminator...)

Toute réussite a ses revers,et elle ne fait pas mystère de ses faiblesses, de ses déceptions personnelles dont deux divorces, qu'elle considère en tout cas bien plus réussis que ses mariages, son travail qui lui prend trop de temps pour s occuper de ses filles, la grossesse et la parentalite la mettant en difficulté.

Les livres alimentent constamment sa vie et l enrichissent, son tempérament résolument pugnace l aident à se remettre de ses échecs quand certaines succursales de Diwan doivent fermer. Elle est également en butte à l hostilité de certains qui acceptent mal son statut de femme entrepreneur,et sa liberté quand la censure guette.

Même si elle la passion finit par s'eroder, quand elle part vivre à Londres avec ses filles et délègue la gestion de diwan à d autres.

Cette lecture fut très intéressante et il ne s agit pas d'un polar ce qui m a sortie de ma zone de confort. Je recommande ce livre.
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Roman ? Compilation de souvenirs ? Je pencherai pour la compilation de souvenirs.

L'autrice raconte sa librairie Diwan du Caire depuis l'idée jusqu'à son exil 25 ans plus tard.

J'ai aimé cette femme au franc-parler, son travail en osmose avec les deux autres créatrices de la librairie, leur complémentarité.

J'ai aimé lire ses points de vue sur la société égyptienne actuelle : la place toujours en retrait de la femme, la corruption endémique.

J'ai aimé son regard sur les succès et les échecs de ce qui devient une entreprise.

J'ai souri lorsqu'elle écrit qu'elle ne peut s'empêcher de classer les livres dans les rayons.

J'ai été étonnée de sa dureté parfois, quand il s'agit de licencier un employé.

J'ai adoré sa mésaventure avec la censure à propos du livre The Nacked Chef de Jamie Oliver. La censure n'a pas aimé le titre.

J'ai aimé son association avec Minou qui créé le logo et les sacs hyper-tendances.

J'ai aimé l'honnêteté de Nadia quand elle parle de sa relation avec ses filles bébés : elle a clairement préféré travailler dans son entreprise que de jouer avec elles et les nourrir.

J'ai été effarée de découvrir que les trois co-directrices laissaient les toilettes ouverts au public pour que les femmes puissent venir les utiliser gratuitement, car il n'y a pas ce genre de service au Caire.

Et le comble, ça a été de lire que ce sont ses trois femmes qui ont créés les ISBN égyptiens qui n'existaient pas, et qui ont relancé la production éditorial dans le pays.

Quelques citations :

Je croyais que la façon arbitraire avec laquelle on appliquait les lois, et leur opacité, était fortuite. Mais après avoir géré une entreprise pendant presque deux décennies, je sais que c'est voulu. Une perpétuelle incertitude associée à d'interminable délais sont des instruments de contrôle. Nous restons aux aguets, sachant que notre tour viendra. En attendant ce moment-là, nous nous soumettons à une autocensure panoptique, et nous pesons nos mots. (p.102)

Ensuite, je finis par comprendre que la corruption était un acte de désobéissance civile : une sorte de rendez-vous galant entre les citoyens et les bureaucrates permettant d'éconduire le système officiel du gouvernement qui nous régit. (p.107)

L'image que je retiendrai :

Celle du logo Diwan qui mêle écriture européenne et orientale.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-l..
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La librairie du Caire.

Un roman écrit par Nadia Wassef,360 pages des éditions Stock.(2023).

Nadia Wassef, raconte en toute simplicité et facilité son histoire...

Une autobiographie particulièrement centrée sur l'histoire de Nadia et sa soeur Hind avec les livres.

Une histoire véridique, qui nous plonge dans l'Egypte profonde.Nadia, Hind  et Nihal une amie Commune s'engagent à monter une petite affaire, la première librairie moderne et indépendante de l'Egypte, baptisé Diwane.

Ces trois femmes se sont partagé la tâche et collaboré de façon à pouvoir créer en une quinzaine d'années une grande entreprise. Elles ont pu ouvrir la première chaîne de librairie indépendante d'Egypte, dix succursales et une maison d'édition.

Ce récit est écrit par l'un des membres-fondateurs de Diwane.

Elle nous relate avec aisance, ses réussites,  ses défaites, sa force et sa vulnérabilité. Elle nous plonge au plus profond de son âme, de ses ressentis, et surtout sa colère.

C'est aussi l'histoire de la majestueuse Egypte. de son peuple, ses dirigeants, des pharaons et sans oublier les livres bien sûr...

Les classiques de la littérature arabe, la littérature anglaise, et les différents grands titres de développement personnel que l'autrice a accepté difficilement dans le but , peut être de re trouver  un chemin, une existence seraine, dans une société très dure clivée en deux parties, la classe aisée et l'autre défavorisée.

Un cri d'une véritable intellectuelle, divorcée, deux fois, mère de deux filles et entrepreneur d'une grande envergure. Elle a su former et encadrer des centaines d'hommes et de femmes pour faire réussir son entreprise et surtout redonner à son peuple l'envie de lire...

Nadia et sa soeur Hind, avec leurs enfants finiront par quitter l'Egypte après la révolution de la place Etahrir contre le clan Moubarak en 2011 et la réussite politique des islamistes.

L'autrice nous laisse un goût d'une aventure inachevée...

Une vie pleine de déceptions malgré toutes ses réussites.

Cependant, j'ai eu un grand plaisir à lire cet ouvrage qui a été édité en des milliers d'exemplaires et traduit en plusieurs langues.

Une autobiographie à lire et à relire ❤️
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critiques presse (2)
LeMonde
22 mai 2023
Nadia Wassef a révolutionné le commerce du livre dans la capitale égyptienne, au début des années 2000. Une aventure qu’elle raconte dans un récit foisonnant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elle
12 mai 2023
Rebelle, elle propose à ses clients des titres censurés par le gouvernement, comme des autrices féministes longtemps négligées. Diwan est son radeau, sa « chambre à soi », son succès.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Des gens comme Hossam continuaient néanmoins à se sentir menacés par les minorités non musulmanes, même si seul un Égyptien sur dix est copte.
Cette tension touche une corde sensible chez moi.J'ai grandi avec la promesse de solidarité et d'unité. Ma mère est copte, mon père musulman.Ils racontaient l'histoire comme un grand arc, nous apprenant que l'arabe, le français et l'anglais n'étaient pas des langues dominantes par essence, mais qu'elles correspondaient à une interminable succession de conquêtes de l'Égypte couvrant des millénaires.Cela n'avait aucun rapport avec les personnes, juste avec la colonisation.(...)
Je me demande si la tolérance s'acquiert comme la lecture (...)( p.69)
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Que je dépende d'un Français pour élucider ma propre histoire met en évidence un fait gênant : à quelques exceptions près, les Égyptiens écrivent rarement des romans se déroulant dans l'Égypte antique.Le colonialisme commence par nous couper de notre passé, puis il nous oblige à nous tourner vers les colonisateurs pour le connaître. Voilà qui est doublement ironique. L'Égyptologie est une création des Occidentaux, qui l'ont enseignée aux Égyptiens. (...)

- la plupart des archéologues égyptiens n'avaient même pas le droit d'effectuer des fouilles dans leur propre pays.On ne nomma un Égyptien pour en gérer les missions que dans les années cinquante.

( p.63)
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Essentiels d'Égypte

(...) Nous avons mis le nom du rayon au pluriel pour une raison prévu.Un récit au singulier sur l'Égypte un mensonge.L' histoire du Caire est avant tout un
" conte de deux cités "(**)
(...) Les gens qui vivent avec la livre égyptienne vont dans les écoles publiques, se déplacent avec les transports en commun et s'efforcent de rester au- dessus du seuil de pauvreté.
(...) Les livres ne sont pas une nécessité pour eux, mais un luxe.D'autres comme moi, demeurent dans Le Caire protégé où domine le dollar américain, fréquentent les écoles internationales, apprennent souvent à parler l'anglais ou le français mieux que l'arabe, font leurs courses dans des supermarchés et des centres commerciaux, emploient d'autres personnes pour cuisiner, nettoyer, conduire à leur plat, tandis que nourriture et médicaments importés sont à leur portée. Si Le Caire est leur lieu de résidence, son âme n'habite pas toujours la leur, ils doivent ouvrir grand les yeux pour voir leur ville natale.


( p.57)



(**Allusion au roman de Charles Dickens publié en 1859 )
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Ils ne savaient pas trop comment réagir aux ordres venant de femmes, parce qu'ils ne connaissaient que leur mère, qui les adorait, ou leur épouse, qui leur obéissait.

( p.139)
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(***À propos des Mille et une nuits
qu' un des libraires de l'auteure-libraire refuse de vendre)
- Je suis un bon musulman
- Et moi une bonne libraire.
- Vous ne devriez pas le vendre
- Tu ne devrais pas mentir
- Vous savez que des gens veulent l'interdire.Je suis d'accord avec eux.Il y a des éléments dans ce livre que notre foi ne permet pas.Des éléments impies.

J'avais suivi de près l'affaire qu'il évoquait. Un groupe d'avocats conservateurs se faisant appeler
" Avocats sans limites" avait saisi la justice afin de retirer de la circulation une édition populaire des " Nuits" publiée par un organisme gouvernemental et revue par l'auteur emblématique Gamal al- Ghitani.Ils voulaient la remplacer par une édition aseptisée. Ils étaient scandalisés par la sensualité du style et la glorification du vin, qu'ils estimaient dangereuses pour la jeunesse égyptienne, un prélude au péché. Mahmoud partageait leur avis.Moi pas.Je m'étais juré de garder l'édition complète dans mes rayons jusqu'à la décision du tribunal.


( p.207)
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