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EAN : 9782381223674
384 pages
Hauteville (18/08/2021)
4.1/5   511 notes
Résumé :
Les amoureux ne se rencontrent jamais par hasard,

Chacun abrite l'autre dans son coeur depuis le début.

Téhéran, 1953. Les parents de Roya veulent le meilleur pour leur fille : ils l'inscrivent dans un prestigieux lycée de la capitale, espérant bien faire d'elle une savante, une intellectuelle, une femme capable de changer le cours de l'histoire. La jeune fille fréquente régulièrement la librairie de M. Fakhri, où elle trouve de quoi ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (95) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 511 notes
« Les amoureux ne se rencontrent jamais par hasard, chacun abrite l'autre dans son coeur depuis le début ».
Téhéran 1953, Roya et Bahman ont dix-sept ans et font connaissance dans une librairie de Téhéran, ils sont amoureux, promis à un avenir qui semble radieux. Pourtant, dès les premières pages, Marjan Kamali, plante le décor en 2013 dans une maison de retraite de Duxton aux États-Unis, pour mettre en scène les retrouvailles des amoureux, 60 ans plus tard…
Ce livre est une petite douceur sucrée qui se savoure avec bonheur, avec en toile de fond les événements politiques qui ont traversé l'Iran à cette époque, le renversement de Mossadegh et le coup d'état de Reza Chah. Cependant, les personnages, bien qu'attachants, sont assez manichéens ; la méchante belle-mère, le traitre, les amoureux transis, et leurs traits psychologiques ne sont pas très approfondis. J'ai regretté que les évènements politiques ne soient pas plus fouillés et restent finalement relatés assez superficiellement, c'est l'histoire d'amour qui prime.
Pas beaucoup de suspense ici, les indices distillés de-ci de-là par l'auteure permettent de comprendre trop tôt le contenu du pot-aux-roses. C'est dommage, j'aurais souhaité être plus surprise par la fin.
Le style de l'auteur est très classique, il manque de relief, il m'a manqué une « patte » à la Nadia Hashimi ou Sara Omar pour être vraiment emportée à Téhéran …
Cela reste une lecture très agréable, un feel-good à la persane, parfait sous la couette pour une bonne soirée d'hiver. Ce n'est que le premier roman de l'auteure, à suivre donc…
Un gros coup de coeur pour la magnifique couverture qui participe au charme de la lecture
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Roya a pris rendez-vous à la maison de retraite pour le rencontrer, elle est venue ici pour découvrir la vérité, lui demander pourquoi il l'avait délaissée ce jour-là, alors qu'elle l'attendait dans le parc. Un fauteuil roulant, une tête inclinée sur le côté et un sourire qui la replonge soixante ans en arrière, elle avait dix-sept ans et Bahman l'avait demandé en mariage.

Derrière cette histoire d'amour contrarié par le poids des traditions Marjan Kamala dresse un portrait évocateur de l'Iran des années 1950 et de ses bouleversements politiques. Une plongée dans la vie quotidienne d'une famille iranienne dont le père rêve d'un avenir meilleur et de liberté pour ses deux filles. Avec son écriture vivante, l'auteure nous immerge dans l'époque et dans l'effervescence du moment. Les manifestations, les barricades, les partisans du Shah, ceux qui sont en faveur du Premier ministre, les procommunistes, les religieux. Mais aussi les traditions et les coutumes où cuisiner est un vrai plaisir.

De Téhéran à la Californie, une romance très bien construite et très agréable à lire. La couverture de ce roman est vraiment magnifique.

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C'est une grande histoire d'amour que nous raconte Marjan Kamali, mais j'avoue que je n'ai pas été vraiment touchée par La Librairie de Téhéran.

Le roman est pourtant truffé de détails (mots en persan, cuisine, coutumes, etc) qui trahissent l'expérience personnelle de l'auteur ou de certains de ses proches peut-être, obligés à l'exil, loin d'une Iran aimée mais dangereuse. En effet, la plus grande partie de l'intrigue se déroule en 1953, alors que la situation politique est explosive.
Cependant Roya, la jeune femme au centre du récit, ne semble pas avoir d'opinion sur ce qui se passe : elle ne cherche pas à s'engager dans la lutte avec son fiancé, elle ne s'oppose pas non plus à celui-ci.

D'ailleurs, de manière générale, la jeune femme reste spectatrice de ce qui lui arrive : elle ne cherche pas à confronter son fiancé qui l'a quittée par courrier tout comme elle n'a pas cherché à en savoir plus quand il a disparu, ne communiquant plus que par courrier (et encore, sans donner beaucoup d'informations) et elle se laisse persuader de partir aux Etats-Unis sans vraiment protester.

D'autres petites choses m'ont empêchées d'adhérer à l'histoire.

Enfin voilà, le roman est loin d'être mauvais, mais je n'ai pas réussi à m'immerger dans cette histoire d'amour. En fait, je n'ai pas réussi à croire à cette histoire d'amour : je n'ai même pas compris pourquoi ils tombaient amoureux, alors évidemment j'ai dû passer à côté de bien des choses. En revanche la relation de Roya avec celui qui sera son mari m'a bien plu : ils partagent des choses, apprennent à se connaître, etc.
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Alors que je termine ce roman, je suis encore chamboulée par ce qu'il renferme. Ce livre a agi comme un aimant quand je l'ai découvert : je suis tombée sous le charme de sa magnifique couverture. C'est l'histoire, ensuite, qui m'a attirée. J'ai une appétence pour tout ce qui a trait à l'Iran et à l'Afghanistan, mais ce récit n'est pas commun. Il ne ressemble en rien à ce que j'ai pu déjà lire.
Nous sommes ici en 1953, période méconnue de l'histoire de l'Iran, année du coup d'Etat qui a vu le départ du Premier Ministre, Mohammad Mossadegh. Roya a alors 17 ans et sa soeur cadette, Zari, dix-huit mois de moins. Elles vivent avec leurs parents à Téhéran. Issues d'une famille éclairée et moderne pour l'époque, les deux adolescentes suivent des études au lycée. Leur père a de grands projets pour elles : il souhaite qu'elles fassent carrière et qu'elles s'accomplissent. Son visage ne cesse de s'illuminer quand il imagine son ainée comme la future Helen Keller et sa cadette comme la future Marie Curie.
Si un lieu est cher au coeur de Roya, c'est bien la Librairie de Téhéran. Malgré son nom peu original, c'est un lieu magique pour la jeune fille qui y passe quasiment tous les jours en sortant de ses cours. Dans cet établissement tenu par M. Ali Fakhri, elle peut trouver des articles de papeterie mais aussi des recueils de Rûmi, le plus connu des poètes persans. Un beau jour de janvier, elle rencontre dans cet antre le « garçon qui allait changer le monde ». Ce n'est autre que le jeune Bahman Aslan, un fougueux partisan du Premier Ministre. Tout est politique en Iran et tout le monde s'épie déjà au milieu du XXème siècle. Si le propre père de Roya est un fonctionnaire d'Etat, partisan du Shah, le combat de Bahman la fascine pourtant. Sa soeur l'avertit, lui dit de se méfier de ce jeune mordu de politique. Et pourtant… Roya multiplie les passages à la librairie où elle rencontre très souvent Bahman. Sous les yeux du libraire qui facilite grandement le rapprochement des deux jeunes gens, une histoire d'amour se tisse puisse se consolide. Les deux amoureux vont rapidement passer aux choses sérieuses, envisager un mariage prochain, et planifier une vie à deux.
Mais voilà, des forces obscures veulent la perte de ce couple, ou plutôt, des personnes malintentionnées. Quelques soient les raisons de ceux qui leur causeront un tort irréparable, elles ne peuvent être qu'injustes tant on constate la pureté de l'amour mutuel de ces deux personnes, sincèrement éprises l'une de l'autre, au-delà de leurs idées politiques ou de leur milieu social.
Après l'échec de ses fiançailles, Roya n'est plus que l'ombre d'elle-même. Son père prend la décision salvatrice de l'inscrire dans une Université de Californie qui accepte les étudiants iraniens. Roya va quitter son pays et ses parents avec sa soeur. Toutes deux traversent l'Atlantique et se retrouvent à l'autre bout du monde avec pour mission d'être diplômées. Les deux soeurs, déracinées, construisent une nouvelle vie loin de chez elles. Là, elles s'épanouissent et cicatrisent, mais elles sont aussi confrontées à la difficulté de s'intégrer. Les deux soeurs ne rentreront jamais en Iran pour y travailler. Zari rencontre Jack, se marie avec lui et aura deux enfants. Roya quant à elle rencontre Walter qu'elle épousera. A cette occasion, leurs parents feront le voyage depuis Téhéran pour vivre ce moment important. Roya va ensuite partir vivre en Nouvelle-Angleterre, sur la côte est, alors que Zari demeurera en Californie.
Une fois encore, la vie de Roya connaitra les affres de la vie. un deuil terrible va l'anéantir pendant un temps, avant que, comme toujours, la vie ne reprenne son court.
Soixante ans vont s'écouler ainsi d'une vie qu'elle n'aura pas entièrement choisie, mais qui lui aura tout de même apporté de grandes joies. Soixante ans sans jamais avoir revu son grand amour. Jusqu'au jour où, par le biais d'une rencontre impromptue dans une librairie, elle n'apprenne que cet homme qu'elle n'a jamais oublié, vit depuis plusieurs années dans une maison de retraite située à quelques dizaines de kilomètres de chez elle.
A soixante-dix-sept ans, Roya qui est désormais une vieille dame, va revoir son amour de jeunesse. Elle vient rencontrer à la fois celui qui n'a jamais quitté son esprit et son coeur, mais aussi chercher des réponses. Bahman sera-t-il à la hauteur de ce grand moment ? Pourra-il l'apaiser et répondre à cette simple question : pourquoi l'a-t-il abandonné un certain 19 août 1953 ?
J'ai été transportée par ce livre. Tout d'abord, on entend souvent parlé de l'Iran et de sa Révolution de 1979, mais si peu du coup d'Etat survenu un quart de siècle plus tôt. L'Iran était déjà gangréné par une révolte sourde, une envie d'autre chose, et déjà, l'ancien empire perse était le terrain de jeu des puissances étrangères. A ce canevas politique s'agrègent les histoires terriblement humaines faites de jalousies et de rancoeurs. On constate ô combien le passé peut abimer le présent et la façon dont le mauvais sort peut s'abattre sans répit sur des individus innocents pour changer à jamais leur destin.
A lire sans hésiter et sans plus attendre…
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Bien.
Une belle couverture, un titre un peu énigmatique, une quatrième de couverture qui donne envie d'aller plus loin ...
Téhéran 1953. Un pays traversé par des tensions multiples, un Premier ministre, Mossadegh, qui porte les espoirs des démocrates mais inquiète les partisans du Shah et les Occidentaux. Sans oublier les communistes. Voilà pour le décor.
Et au coeur des tourments de l'Histoire, Roya, jeune fille studieuse et Bahman, jeune activiste politique. Entre les deux jeunes gens va naître une idylle, évidemment contrariée, que Marjan Kamali s'attache à suivre, de l'Iran des années 50 aux États-Unis où l'un et l'autre ont émigré et où le hasard fait se croiser de nouveau leur route.
J'arrête là cette présentation, afin de ne pas trop dévoiler d'éléments de l'intrigue.

Mon avis : un roman agréable à lire mais inégal. de très beaux passages, une belle atmosphère notamment dans la première partie de l'ouvrage. J'ai pourtant un peu regretté que l'Iran soit peu à peu laissé de côté dans la suite du livre, au profit du parcours d'intégration de Roya aux Etats-Unis. Et craint un instant, en fin de lecture, que l'on ne bascule dans un romantisme un peu mièvre, où tout se finirait bien, sans heurts, dans un monde trop aseptisé. Et si le roman n'échappe pas à quelques pages un peu "clichés", il évite de verser dans le sirupeux.

Reste donc de cette histoire un moment finalement assez doux, ce qui est paradoxal au vu du thème et de son arrière-plan, ainsi que des images, des saveurs - imaginer la cuisine iranienne en fermant les yeux après la description de la préparation d'un plat et de sa dégustation ! - qui m'auront permis de ne pas regretter ce choix de lecture.
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Le destin n'avait donné que deux enfants à Maman et Baba, des filles de surcroît. Mais Baba était un homme remarquable , exceptionnellement éclairé pour son époque : il tenait à ce que ses filles fassent des études et exercent un métier. L'éducation était sa religion, la démocratie son rêve.
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Roya jeta un coup d’œil à la librairie, aux étagères remplies des volumes qu’elle aimait tant. Elle ignorait qu’ils étaient aussi des moyens de communication, que les gens glissaient des messages à l’intérieur et que M. Fakhri leur servait d’intermédiaire. Cette librairie qu’elle avait tant aimée, où elle avait passé des après-midi à étudier, qui lui avait servit de refuge, lui apparut sous un jour nouveau. Ce n’était donc pas juste un endroit où étaient entreposés secrètement des tracts politiques, mais une plaque tournante où s’échangeaient des lettres ?
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La mère de Roya avait toujours affirmé que notre destin était inscrit sur notre front dès la naissance. On ne peut ni le voir ni le lire, mais toute notre destinée est gravée à l’encre invisible, et la vie ne dévie pas de cette trajectoire. Indépendamment de tout le reste. 
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M. Fakhri leva la main.
- Dans la vie, on n'obtient pas toujours ce qu'on veut, Roya Khanoum. Les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Les jeunes gens ont tendance à penser qu'ils seront toujours épargnés par les tragédies de la vie, qu'ils peuvent s'en tirer moyennant un peu de courage et de vains espoirs. Ils pensent à tort que la jeunesse, le désir et l'amour suffiront à déjouer la main du destin. En vérité, jeune fille, notre destinée est écrite sur notre front depuis le début. On ne peut pas la voir, mais il y figure bel et bien. Et la jeunesse, qui aime si passionnément, n'a pas idée de la laideur du monde.
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1953

( A propos du film " Le Voleur de bicyclette ")

L' histoire de ce film reflète tellement ce qui se passe en Iran aujourd'hui, dit Roya tandis qu'ils descendaient le boulevard. Les pauvres aspirent à une vie meilleure, mais ils n'arrivent pas à s'en sortir. Nos dirigeants doivent intervenir! Tout ce que voulait le héros du film, c'était une bicyclette pour se rendre à son travail.Rien de plus.

( p.62)
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