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EAN : 9782490501014
210 pages
Editions du Typhon (30/11/-1)
3.86/5   21 notes
Résumé :
Les mésaventures de Billy, véritable loque humaine, irresponsable et rêveur, qui ne devient un homme que dans l'univers de fantaisie qu'il se crée a longueur de journée.

L'histoire semi-comique suit un jeune de 19 ans, Billy Fisher, qui habite chez ses parents dans la ville fictive de Stradhoughton au Yorkshire (Angleterre). Il s'ennuie dans son travail comme employé de bureau chez une pompe funèbre et passe son temps à rêver, tel Walter Mitty, d'une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
AFFABULATEUR
Adapté au cinéma, au théâtre et même support d'un clip du groupe Oasis, le cultissime Billy le menteur de Keith Waterhouse publié en 1959 n'en finit pas d'inspirer l'Angleterre.
Il n'en fallait pas plus pour convaincre les éditions du Typhon de publier en 2019 une traduction de cette oeuvre plébiscitée encore aujourd'hui outre manche et d'en faire profiter les lecteurs français. Et quelle bonne idée!

Billy est un jeune homme qui s'ennuie dans une vie terne dans une petite ville insignifiante du nord de l'Angleterre, faite de petits riens, d'oisiveté, d'un boulot morbide aux pompes funèbres et d'un cadre familial trivial et trop commun.
Alors Billy réinvente sans cesse cette vie, cherchant à échapper à ce milieu sordide au déterminisme social écrasant. Il s'évade et se perd tantôt dans Ambroisia, seul monde qui a grâce à ses yeux, tantôt dans une vertigineuse accumulation de mensonges auprès de son entourage. Rien ne l'arrête et surtout pas son imagination sans limites.
Par désoeuvrement et pour tuer ce milieu qu'il veut fuir, tout dans ses relations aux autres est un scénario qu'il invente, tout est cinéma, illusion et mensonge. Toujours chez lui domine la nécessité de briser cette banalité insupportable. Alors il la combat à coup d'inventions, de mensonges et de rêveries, cherchant à façonner le monde et échapper à cette vie dépourvue de folie et d'ambition.
Ses idées fusent, l'esprit toujours en ébullition, jamais à cours de fourberie... mais Billy pris dans une folle spirale mythomane finira par se laisser déborder par sa propre imagination et commencera lentement à réenvisager la réalité.

Un texte rythmé et immersif puisant sa force d'écriture dans un point de vue interne guidé par les pensées impétueuses de Billy sous la forme du "je". le texte glisse doucement de l'humour british désopilant et hilarant à une tonalité moins légère, laissant le lecteur réfléchir avec Billy à notre société parfois sclérosée et à ce que l'on fait de nos vies.

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Bienvenue dans le Royaume d'Ambrosia – un pays fantastique inventée par son président bien-aimé: Billy Fisher.
Billy a créé Ambrosia pour échapper à l'ennui qui règne dans la ville du Yorkshire où il habite, début des années 1950.
Billy est un menteur invétéré – non, c'est trop dur de le dire comme ça.
Il est tout simplement un jeune homme qui doit à contrecoeur devenir adulte.
Il est drôle, idéaliste, utopiste, ironique alors que les normes voudraient qu'il rentre dans le rang, qu'il soit conforme à ce que l'on peut attendre d'un homme de son époque. Piégé entre son travail ennuyeux dans une entreprise de pompes funèbres, ses parents de la classe ouvrière à l'esprit étroit et ses trois copines, son bonheur consiste à faire de grands projets d'avenir et à fantasmer sa vie en Ambrosia. Il embellit la vérité, brode, divague.
Plus que menteur compulsif, Billy est un rêveur compulsif!

Keith Waterhouse nous raconte les événements d'un samedi fatidique au cours de laquelle les mensonges de Billy commencent à le rattraper.
On ressent l'atmosphère claustrophobe d'une petite ville anglaise après la Seconde Guerre Mondiale et on découvre un inoubliable anti-héros, un rebelle sans cause, si ce n'est le rejet des conventions qui entravent. « Billy le Menteur » est une comédie mais sous le baratin de cet attachant jeune homme on ne peut s'empêcher de percevoir des angoisses profondes.
3ème roman du mouvement des Angry Youg Men que je lis grâce au travail des Editions du Typhon et c'est à chaque fois un grand plaisir que de découvrir ces textes qui ont dépoussiéré le conformisme des lettres anglaises sur fond de réalisme social, ces personnages issus de milieux modestes portant sur leur temps un regard insolent et désenchanté.

Traduction de Jacqueline le Begnec, révisée par les éditeurs
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Cher Billy,

Par nature, les anti-héros décrochent mon affection. Tu n'auras pas fait exception.
A mi-chemin entre l'adolescent et l'adulte, tu as tout d'un looser. Tu vivotes dans ta triste banlieue entre un boulot pourri dans une entreprise de pompes funèbres, le toit de papa et maman et les bras de quelques dulcinées à qui tu promets la lune.
Cette vie terne ne t'empêche pourtant pas d'avoir de grandes ambitions nourries par ton complexe de supériorité et ta volonté de t'extraire du milieu social dans lequel un certain déterminisme te pousse pourtant.
Alors tu fuis dans l'univers que tu as inventé de toutes pièces, à Ambroisia, où tes rêves de grandeur deviennent réalité. Et comme cela ne te suffit pas, tu entraînes tes proches avec toi, les choyant de tes mensonges. Permanents. Récurrents. Pathologiques.

Avec ce “texte sur les tentatives de sortir de soi quand la société nous étrange”, Keith Waterhouse peint une journée de ta petite vie. Une journée qui aurait dû être aussi banale que les autres mais qui te malmènera bien davantage. le château de carte qu'est ton quotidien vacille. Te voir t'embourber a provoqué chez moi un petit plaisir malsain des plus agréables, je le confesse. J'espère que tu ne m'en veux pas. En fait, je sais que non. Tu es toi-même bien trop caustique et sournois pour me le reprocher.

Je t'ai trouvé absolument succulent mon Billy avec ta patte régressive et décalée. Ta répartie m'a fait rire et tes intentions m'ont touchée. Ce texte est plus profond qu'il n'y paraît au premier abord et ton histoire prend une dimension d'une implacable modernité malgré les 60 ans qui nous séparent de son écriture.

Le temps de cette journée avec toi, j'ai moi aussi vécu mille vies. Et c'était chouette.

Sans mentir.
Céline
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Ce roman anglais des années 50 commence comme une farce. Billy, jeune homme à l'imagination débordante ment à tous, tout le temps, s'invente 1000 vies, collectionne les fiancées et tout ça sans aucune retenue, aucun complexe.
Et puis ce samedi là, rien ne va plus dans la vie de Billy. Pris à son propre piège, rattrapé par la vérité, il va devoir choisir entre s'enfoncer encore plus dans le mensonge ou revenir à la réalité.
J'ai beaucoup ri, me suis régalée de ce roman, léger de prime abord puis de moins en moins. Billy est un jeune homme qui s'ennuie dans sa vie étriquée, sa petite ville, son époque. Il aspire à autre chose et comme on le comprend. Mentir c'est sa façon à lui d'exprimer son mal-être et sa colère.
Ce roman est une pépite que je vous recommande.
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Voilà un roman qui m'a rendu perplexe.
Le héros, menteur patenté comme l'indique le titre, est horripilant, c'est une vraie tête à claques. Au moment du roman, ses mensonges commencent à lui revenir dans la tronche en boomerang.
Et puis voilà, c'est fini. Je n' ai pas compris l'intérêt de ce roman, tout simplement.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il y avait un mois qu'elle était partie pour la dernière fois, avec rien qu'un au revoir en passant, et cette fois-ci il n'y avait pas eu de cartes postales. Cela faisait partie du caractère de Liz de disparaître de temps en temps, et j'étais fier de son bohémianisme, lui faisant crédit d'un besoin impérieux de s'en aller redresser sa personnalité, ou prendre conscience d'elle-même, ou quelque chose de ce genre ; mais dans des moments moins romantiques je me mettais à me demander si elle ne courait pas les rues avec quelque aviateur américain. Je n'éprouvais pas pour elle de sentiment véritable, mais il y avait toujours une sorte de souffrance quand elle s'en allait, et quand la souffrance ne cédait pas du tout, je la transformais, pareil à un alchimiste occupé d'algue, en quelque chose proche de l'amour. (page 49)
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Vois-tu, mon garçon, l’ennui avec toi c’est que tu es comment dire… introspectif ? Tu es comme un enfant au bord d’un bassin. Tu voudrais bien y aller, mais tu n’en finis pas de te demander si l’eau est froide, si tu ne vas pas te noyer, et ce que ta mère dira si tu as les pieds mouillés…
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Traversant la salle en chancelant, j’essayais de me rappeler combien de fois j’avais fait ce spectacle autrefois ; sachant que chaque occasion deviendrait rétrospectivement une source distincte, abondante de cruel embarras. Quelques femmes me regardèrent au passage avec une sorte de détachement compatissant. Elles m’avaient déjà regardé de cette façon mais je ne m’étais jamais rendu compte que c’était parce qu’elles connaissaient des choses que j’ignorais, parce qu’elles étaient engagées dans des problèmes de base dont je ne savais pas le premier mot.
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