Ce livre théorique s'attache à thématiser le lien entre la musique et la peinture travers les époques. L'analyse est à la fois musicologique et picturale. Les chapitres offrent une perspective assez large en développant des mouvements précis (ex.: le musicalisme), ou des figures importantes (Ex.: Blanc-Gatti).
Commenter  J’apprécie         00
Il y a les spécialistes de peinture, et les spécialistes de musique. Qu'on ait si peu exploré le domaine commun à ces arts frères ennemis est un grand mystère. [...] Il a donc fallu que Jean-Noël von der Weid, un des rares «spécialistes» à connaître aussi bien le plastique que le sonore, s'y colle. Attente largement récompensée, résultat formidablement excitant.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
On peut entendre une couleur de bonheur : l’oreille voit, pense dans la peinture. On peut voir le grincement de l’angoisse : l’œil entend, pense dans la musique. Un son peut suggérer une couleur, pendant qu’une couleur peut suggérer un son. Le temps musical est visible, l’espace pictural audible : c’est en ce qui les désaccorde que musique et peinture s’interpénètrent. Fusions et correspondances, analogies ou disparités, sont étroites entre ces deux activités, la musique et la peinture, qui du fond des âges furent intimement liées à la vie des hommes. En inversant les principes traditionnels – musique, art du temps ; peinture, art de l’espace – Jean-Noël von der Weid incite à un doute fécond. Il nous fait découvrir que les sens pensent. Pour nous, regardeur et auditeur transformés, voir et écouter ainsi cela signifie penser autrement, percevoir autrement : nos sens buissonniers, œil, oreille, éclatés et indivis, forment moins une association qu’une intrication. En commentant de nombreuses œuvres picturales et musicales (de Véronèse à Klee en passant par Corot et Picasso ; de Monteverdi à Schoenberg), Jean-Noël von der Weid met au jour ces correspondances. (Quatrième de couverture)