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Payot et Rivages (01/03/2011)
3.59/5   16 notes
Résumé :
Quand j’écris, je suis un cirque à moi tout seul. Je suis le jongleur, je suis le lion, je suis l’ours acrobate et je suis les clowns…
On ne saurait mieux dire. Qu’il mette en scène son cambrioleur malchanceux, John Dortmunder, dans des casses de plus en plus impossibles, un moine naïf, pour ne pas dire simplet, qui débarque chez les requins de l’immobilier, ou un écrivain qui n’arrive pas à écrire son roman porno, Donald Westlake n’a pas son pareil pour amus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
EF-FI-CA-CE, le sieur Westlake que je découvre au travers de deux nouvelles offertes par mon libraire préféré. Tentative timorée (ouh les cornes, ouh les cornes, ouh!), s'expliquant par les défaillances de la zone thriller de mon cerveau depuis la lecture de quelques "Page Turner" récents.
Ben, tout est réparé semble-t-il! Hosanna! le neurone redevenu vif et alerte a pris plaisir à voir évoluer deux trios amoureux. Rien de franchement excitant, pourtant. Assez surprenant, cependant (poil aux amants).

La fille de mes rêves est celle qui vit dans ceux de Ronald (non, pas Reagan. Ce n'est pas drôle. Ronald Grady qu'il s'appelle). Ronald est un jeune homme falot. Ce n'est pas moi qui médis mais c'est ce qui ressort de son autoportrait:
"J'ai toujours été un jeune homme doux, timide, conventionnel et honnête. Depuis maintenant cinq ans - depuis que j'ai quitté l'université faute de moyens, à dix-neuf ans - je suis employé au rayon des chemises de Willis & Dekalb, Vêtements pour Hommes, Succursales dans les Principales Villes, et je dois dire que je m'estime satisfait de mon sort."
L'insipide Ronald voit son sort bousculé à l'arrivée d'un nouveau directeur affichant une ambition démesurée. le très crispant et agressif Miller (pas l'écrivain, non, le patron) ne trouve pas prise chez l'employé qui ne vit plus que dans ses rêves où trône Delia, son amoureuse.
Sauf que rêve et réalité, étrangement, s'emmêlent. Ronald-Delia-Miller évoluent à la frontière du réel. C'était en 1979, dans la revue Ellery Queen's Mystery Magazine.

Intrigue conjugale s'inscrit dans une veine plus classique mais n'en est pas moins menée de main de maître.
Un faux sondeur ouvre la porte de Mme Carroll (non, pas les robes; une ménagère américaine. Ce n'est toujours pas drôle) et révèle quelques faits qu'il n'aurait jamais dû savoir sur la vie intime de la dame. Laquelle est mariée avec un Robert aussi jaloux qu'argenté.
Que croyez-vous qu'il se passa? Moi, je resterai muette comme l'armée française. Tous les hommes sont des salauds, dixit la maman de Madame Carroll. Dixit aussi Mâme Carroll qui a, pourtant, plus d'imagination lorsqu'il s'agit de sauver son digne postérieur. Car la greluche dont les déboires furent exposés en 1966 dans le Saint Detective Magazine n'est pas si nunuche.
Ah! J'oubliais! Il y a un William poète dans l'imbroglio (non, soupir, pas Blake).

Les deux nouvelles sont sacrément bien menées.
Westlake fonce à cent à l'heure dans une prose totalement dégraissée. Ce qui aide pour courir vite. Tout bon nutritionniste vous le dirait. Après, ça ne permet pas de faire tomber des records.
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La fille de mes rêves
Ronald, un jeune homme dont la vie n'est pas réellement captivante découvre qu'il n'a jamais rêvé. Un soir pourtant, elle apparaît. Délia une jeune femme sublime sa fait agressé par un passant et Ronald vient à son secours, tout ceci n'est évidement qu'un rêve mais il y croit. Puis le soir suivant elle réapparaît et la nuit suivante aussi. le rêve va alors se confondre à la réalité, Ronald ne saisira plus la distinction entre le fictif et le réel, jusqu'à commettre l'irréparable. Entre doute, certitude, mensonge et fiction, tout va se fusionner pour nous offrir une lecture simple et rapide à laquelle on s'attache facilement.

Intrigue conjugale
Nous atterrissons dans le salon d'une femme où un homme plutôt curieux semble s'être invité et lui fait une sorte de chantage comme quoi il sait... Mais savoir quoi ? Au fil des pages, la question se démêle jusqu'à nous mener dans une histoire d'abus de confiance, de chantage, de mensonge. Ici aussi, le doute va se mêler au réel jusqu'à aboutir à l'irrémédiable.

L'écriture est fluide et nous transporte directement dans l'intrigue. Tout se passe rapidement et donc nous n'avons pas le temps de nous ennuyer. Chaque fin reste en suspend, c'est au lecteur de décider s'il prend en compte les derniers mots ou pas; tout est dit mais nous pouvons tout de même imaginer quelques phrases de plus au dénouement de chaque récit.
Lien : http://steambook.blogspot.fr..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
L’idée que je puisse avoir l’argent de Robert – sans être nécessairement obligée d’avoir Robert en même temps – ne m’avait jamais effleurée auparavant. Mais à présent qu’elle s’était imposée à moi, elle me plaisait bien. Avoir l’argent de Robert sans avoir Robert signifiait que je pouvais avoir William !
Quelle merveilleuse combinaison ! William et l’argent de Robert !
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Ce premier rendez-vous avec Delia fut suivi d’un deuxième, puis d’un troisième. Nous allâmes danser ensemble, nager ensemble, nous allâmes faire du canotage sur un lac et nous promener dans les montagnes à bord de sa Porsche décapotable. Je l’embrassai, et ses lèvres étaient d’une indescriptible douceur.
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Le rêve – le Rêve – devint pour moi plus exaltant que la réalité ; infiniment plus exaltant. Dans le rêve, il n’y avait pas de stress, pas de sarcasmes, pas d’angoisse. Delia et moi étions amoureux, nous étions amants – bien que nous n’ayons pas encore vraiment couché ensemble. J’étais calme et confiant, patient et sûr de moi ; je n’étais nullement pressé de posséder ma Delia. Je savais que cela viendrait en son temps, et dans nos moments de tendresse je lisais dans ses yeux qu’elle le savait aussi et qu’elle n’avait pas peur.
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Je n’ai jamais été un grand rêveur, ni de jour ni de nuit. Les songes, les fantasmes sont les manifestations d’une ambition ou d’un désir trop grands, choses dont j’ai heureusement toujours été préservé. Et la science a beau nous assurer qu’une partie de nos nuits de sommeil se passe à fabriquer des rêves, il faut croire que les miens sont particulièrement anodins, voire ennuyeux, car je me les rappelle rarement le matin.
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Je n’avais pas imaginé une seconde revoir la fille de mon rêve ; elle me revint la nuit suivante, pourtant, et mon étonnement fut à la mesure de mon ravissement. J’allai me coucher ce soir-là à mon heure habituelle, puis je m’endormis, et le rêve commença. Il débuta exactement là où il s’était terminé la nuit précédente, au moment où la belle jeune fille me disait : « Comment pourrai-je jamais vous remercier ? »
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Videos de Donald E. Westlake (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donald E. Westlake
En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir... Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin ! En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350
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