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Dans ce roman au milieu d'un New-York AU XIXème siècle, on retrouve Archer, gentleman de la haute société qui s'éprend de May et en fait sa fiancé. Malgré lui, son coeur va progressivement penché vers celui de la cousine de May, la comtesse Olenska. Malheureusement, celle-ci est en fuite, mariée, elle tente d'échapper à une union malheureuse. Les moeurs de l'époque sont tout à fait contre le divorce, et contre les tromperies. le clan familiale de May va alors se liguer autour d'elle pour empêcher son fiancé, puis son époux de commettre l'irréparable. Ils vont même l'empêcher de la Mme Olenska en l'éloignant le plus possible.

Cette romance est empreinte des uses et coutumes de l'époque. J'ai beaucoup apprécié (re)découvrir les règles de bienséance de la haute société, qui sont d'ailleurs détestées par Archer. Au travers du personnage d'Archer on découvre une réelle étude de cette société élitiste, qui est d'ailleurs à la veille du chute vertigineuse due au difficultés financières.
La plume d'Edith Wharton est tout à fait merveilleuse, délicate et correspondant parfaitement à l'époque du roman, un vocabulaire soutenue qui nous plonge encore plus dans l'histoire. Les sentiments de ces trois personnages sont si profonds et sincère qu'on ne peut que compatir pour chacun d'eux. Entre déclarations amoureuses renversantes et non dits tragiques, ce roman est un vrai bijou de littérature. Critique sociétal, droits de la femme et libération des sentiments ce roman est va bien au delà d'une histoire d'amour.
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Edith Wharton, comme Henry James, son contempporain semble avoir le coeur en Europe alors que les Etats-Unis se développe. Elle décrit cette intrigue amoureuse avec un immense brio, un goût du détail et une grande finesse des sentiments, toujours complexes de ses personnages. On y découvre des courants familiaux très rigoristes dans leur relation, leurs règles et traditions et on sent cette aspiration forte pour la liberté d'esprit qui règne alors en Europe.
Je suis rentré dans l'ouvrage avec prudence, n'étant pas fan à priori, des romans historiques, mais j'ai été conquis ! Plus encore, il me semble en être sorti un peu différent et c'est un tel plaisir d'être bousculé ainsi...
Lien : https://linstantetlesmots.fr
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"Au temps de l'innocence" est un roman sur les conventions sociales de la haute société new-yorkaise des années 1870 (on retrouve en cela le décor de "Chez les heureux du monde"). C'est un livre sur ce que la bonne société de cette époque, ce microcosme new-yorkais, oblige à faire ou ne pas faire par convenance.

Newland Archer vient de se fiancer à May Welland, une ravissante jeune femme de son âge. Ils sont tous deux issus du même milieu et s'aiment tendrement. Quand Newland regarde sa fiancée, il voit une jeune femme belle, innocente et qui le regarde avec amour, mais il voit aussi derrière elle sa famille, et les convenances de leur milieu. Il souhaite écourter la durée de leurs fiançailles et se marier rapidement, mais cela ne se fait pas. Les fiançailles doivent durer.

Le soir de l'annonce des fiançailles marque le retour d'Ellen Olenska, une jeune comtesse de retour d'Europe après l'échec de son mariage sur fond d'adultère. Evidemment un divorce ne se fait pas à cette époque si bien qu'elle est snobée par cette haute société new-yorkaise dont elle est pourtant originaire. Newland est appelé à la rescousse pour la faire accepter et lui faire renoncer au divorce. Et il tombe sous le charme. La comtesse Olenska est aux antipodes du milieu d'où il vient. Elle est libre, se fiche des conventions, et est prête à redémarrer sa vie en divorçant de son mari. Newland va donc se retrouver tiraillé entre ces deux femmes, entre celle qui représente la sagesse et le bon ton, et celle qui représente la folie et l'indépendance. C'est à ce tiraillement auquel on assiste dans ce roman.

"Au temps de l'innocence", à l'instar de "Chez les heureux du monde" est une critique terrible de cette haute société new-yorkaise à laquelle Edith Wharton appartenait. Il ne faut surtout pas sortir du rang ni s'afficher avec les mauvaises personnes. Et parce que ce milieu n'a pas peur de faire preuve de contradiction, ils n'apprécient rien de plus que de critiquer ceux qui osent le faire. On ressent de l'empathie pour Newland Archer qui essaye d'échapper à ce carcan tout en sachant que cela le mènera à sa perte s'il ose franchir le pas. Son recul sur sa vie, sur son milieu, semblent lui donner un avantage sur sa famille et sa fiancée. Mais n'est-ce pas plutôt sa grande faiblesse ?
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J'ai terminé ce livre hier, et je dois dire que j'en suis encore sous le charme. C'est très bien écrit, et c'est à la fois une critique mordante à la Balzac de la société du vieux New-York et une histoire d'amour touchante et profonde. Les personnages sont vraiment attachants. c'est une belle histoire triste très forte émotionnellement.

Un défaut quand même, si: se lit trop vite, malgré les presque 400 pages.
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The age of innocence
J'ai retrouvé sous la plume d'Edith Wharton cette douce ironie qui traverse toute l'oeuvre de Stendhal, ce regard impitoyable sur une société où les sentiments s'étouffent au profit des apparences et des carcans de la bienséance. le temps de l'innocence a un parfum de nostalgie, le personnage principal se heurte à sa propre impossibilité à sortir de ces carcans qui lui font pourtant horreur, il oscille entre une femme rebelle autour de qui plane un parfum de scandale et de liberté et dont il est amoureux, et une jeune femme totalement formatée par son éducation et qui possède, sous des dehors de naïveté, une intelligence manipulatrice redoutable. le constat n'est-il pas trop amer ? La machine sociale semble toujours plus forte que les aspirations de l'individu. « Chez nous, il n'y a ni personnalité, ni caractère, ni variété. Nous sommes ennuyeux à mourir ». le personnage fait ce constat en toute lucidité, en choisissant aussi de ne pas vivre la passion qui le ronge pourtant. L'ambivalence de Newland se tient tout entière dans ce refoulement des émotions qui s'accompagne chez lui d'une critique hypocrite, puisqu'il ne l'attaque jamais de manière
frontale. le style de Wharton est incisif, d'une précision chirurgicale, les non-dits sont ici d'une très grande violence, la narration du point de vue de Newland n'est pourtant pas subjective, ce qui n'offre aucune possibilité d'empathie, la description psychologique du drame est sans cesse théâtralisée, en pleine lumière, tous les acteurs de ce drame connaissent les sentiments violents qu'éprouvent l'autre, mais rien ne s'exprime de manière explicite ; « on peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète ». Un roman remarquable, très
cérébral.
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