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Tout ce qui brille n'est pas d'or ...

Tel ces choses élégamment dorées pour mieux cacher leur toc originel, la société new yorkaise cache son manque de noblesse sous de la dorure toujours plus grossière.

J'ai eu du mal à entrer dedans au départ, notre siège pour le voyage est la tête de Newland Archer, issus de 2 familles si importantes que le nom de jeune fille de sa mère est devenu son prénom, on ne voudrait pas oublier un si important lignage n'est-il pas?

Au départ touchant dans son refus des conventions sociales de NY et son recul sur ses règles ridicules, je veux dire s'être débarrassé du joug royal anglais pour devenir plus royaliste que le roi cela a un côté hypocrite teinté de pathétique assez savoureux, il devient au final assez agaçant dans cette hypocrisie visiblement thématique de ce livre.

Car même s'il se clame différent Newland est comme les autres, le traitement de la séduisante cousine par la bonne société le scandalise mais qu'une autre femme subisse les conséquences des actes de son mari et cela le dérange moins. Hypocrite, je le disais.

Son adoration pour sa fiancée qui se transforme en désintérêt dès qu'il voit sa flamboyante cousine aurait pu être la base d'une passion sans précédent terriblement touchante si elle n'était pas qu'une chimère a mon humble avis. Comme le toc cette passion brille et semble l'animer mais elle n'est pas d'or finalement.

J'ai conscience que je devrais éprouver de la compassion pour lui, c'est à mon sens le but de Wharton mais je n'en ai éprouvé aucune et je trouve même que la vie qu'il mène est bien mérité au final. Et la si innocente fiancée qu'il prend de haut tout le long du livre illustrant ce qui se cache sous la dorure.

Bref, une plongée cynique dans la bonne société new yorkaise pré crack boursier qui se gause de richesse et de de noblesse de sang quand leurs ancêtres n'ont fait que débouler sans un sous ni noblesse dans un monde sauvage et libre qui n'avait pas besoin d'eux.
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Archer va épouser la jeune fille dont il rêve…Tous deux issus de bonnes familles, respectables et vivant dans les convenances et l'étiquette de cette société new-yorkaise.
Malheureusement, Archer devra choisir entre le poids des traditions et du qu'en-dira-t-on et la passion naissante pour une cousine de sa femme qui vient d'arriver.
Une histoire intéressante et une fin remarquable.
La plume de cette auteure est surprenante car elle ne ménage pas la société de son époque dans sa critique. Je la trouve tellement juste dans la description des sentiments qu'on en oublie qu'elle n'appartient pas à notre époque. Son sujet est intemporel , et sa façon de le décrire est incroyablement moderne.
J'ai beaucoup aimé. Je m'attendais à quelque chose de très convenu, et bien pas du tout !
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Peut-être avez-vous déjà vu cette photographie d'Edith Wharton assise, sa maigre figure dévorée par deux grands yeux sombres. L'une de ces aristocrates nés dans la grandeur, élevés dans des rêves de grandeur, pour qui les parents firent de grands rêves… Et qu'un feu intérieur jeta soudain un jour sur les routes de Mongolie ou dans les bouges misérables où des artistes en loque caressent dans leur tête les idées qui révolutionnent un style. C'est à Paris qu'elle posa ses bagages et fréquenta les plus grands écrivains de son temps, mais c'est à New-York que sa jeunesse fut dorée sur tranche.

Ce New-York qui fut le sien, et que nous découvrons via les yeux de son héros, Newland Archer. Et ce n'est pas le New-York des buildings et de de Time Square des séries. C'est un monde totalement à part, isolé, constitué des quelques dizaines de familles les plus riches et les plus anciennes de New-York – et par extension, de l'Amérique. Leurs vies se déroulent entre leurs magnifiques demeures, l'opéra et les réceptions chez leurs paires. Ceux qui ne font pas partie de leur petit cercle n'existent tout simplement pas à leurs yeux. Cette minuscule société est régie par un nombre absurde de codes. Qui on fréquente, quelles réceptions on snobe ou on honore de sa présence, quels vêtements on met pour le dîner, comment on décore son intérieur, quelle fleur on pique à sa boutonnière… Tout est méticuleusement réglé.

Et ce qui est intéressant c'est que le héros, Newland, ne remet absolument pas tout cela en cause. S'il ne voit pas ce petit codex comme une liste de commandements sacrés et absolus, il les apprécie pour ce qu'ils sont : les liens invisibles qui maintiennent la cohérence d'une minuscule élite, le ciment de la puissante conscience de classe (au sens marxiste du terme) qui leur permet de se considérer comme non seulement supérieur au reste de la société américaine mais surtout à leurs homologues européens dont ils envient tant les particules. Newland aimerait parfois avoir plus de marges de liberté mais au fond, ces codes, c'est sa vie.

Mais son monde est chamboulé par le retour impromptu d'une des membres de cette petite société, la comtesse Olenska, qui n'est autre que la cousine de la fiancée de Newland. Que fuit - elle ? Pourquoi a-t-elle abandonné son mari et veut même – scandale !!! – en divorcer ? Personne ne sait. Personne ne demande. Sa famille resserre les rangs autours d'elle, mais doit bientôt se rendre à l'évidence : pour elle, les codes de la société new-yorkaise sont transparents. Choisit-elle délibérément de les ignorer en étant consciente de l'opprobre qui en retombera sur ses parents, ou est-elle simplement inconsciente de ces règles non écrites ? On ne le saura jamais.

Mais ce que sait Newman, c'est ce que représente pour lui ce beau visage un peu triste. Brusquement, quelque chose a fait irruption dans sa vie. Quelque chose qu'il ne trouvera jamais auprès de la beauté parfaite et du tempérament marmoréen de sa fiancée. Quelque chose qui remet en cause tous les codes de son monde, toutes les règles auxquelles il s'est conformé, tous les choix de vie qu'il a pu faire jusqu'à présent…

L'écriture, magnifique, sait souligner avec ironie le côté absurde de ce monde ultra-codifié que s'est construit une minuscule classe d'ultra-privilégiés, et où les sentiments humains peuvent brutalement – et pour peu de temps – reprendre la place qui leur a purement et simplement été refusée. Et pour autant, quelque chose transparait clairement dans la totalité du récit : aussi consciente qu'elle puisse l'être de ses travers c'est SON monde à elle, Edith Wharton, et elle l'assume.
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Il m'a fallu quelque temps pour m'adapter au style, aux descriptions qui m'ont semblé rébarbatives au départ- probablement par manque d'habitude de lire des romans de cette époque- mais j'ai fini par me laisser complètement embarquer dans cette histoire, dans cette époque où la sauvegarde des apparences et les non-dits sont les fondations de la bonne société.
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Dans le New York du dernier quart du XIXè siècle, le jeune Newland Archer, issu de la grande bourgeoisie, vient de se fiancer avec May Welland, une jeune fille du même milieu.

Le soir même où cet événement est annoncé à leur entourage, il fait la connaissance d'Ellen Olenska, une Américaine, cousine de May, séparée - mais non divorcée - de son mari, un comte polonais, et qui vient de rentrer aux Etats-Unis pour échapper à ce dernier.

Newland en tombe immédiatement éperdument amoureux et se demande s'il doit rompre ses fiançailles avec May et pousser Ellen à la rupture définitive avec son mari en acceptant le divorce que celui-ci lui propose. Ce qui serait la solution idéale, mais que la société américaine collet monté de l'époque réprouve vivement (alors que le divorce est une chose naturellement admise en Europe à la même époque) : Newland et Ellen seraient alors libres de se marier, mais mis au ban de la communauté dans laquelle ils ont toujours vécu.

A travers l'histoire de Newland, de May et d'Ellen, c'est cette communauté, la grande bourgeoisie new yorkaise qu'Edith Wharton nous décrit dans le temps de l'innocence : ses règles de conduites surannées, ses fastes, ses préjugés et surtout son hypocrisie.

Cette toile de fond sert de décor à l'épineux et douloureux cas de conscience auquel doit faire face Newland : choisir la voie de la raison, des convenances et de la bienséance en épousant May, ou celle de son coeur et de l'amour en commettant la "folie" d'aimer Ellen et de décider de vivre avec elle.

La plume d'Edith Wharton est magnifique pour nous dépeindre les affres dans lesquelles se débat le jeune homme, et nous incite à nous interroger de notre côté : parfois, n'est pas le choix de la raison qui est une folie ?
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Roman assez intéressant, qui plonge le lecteur au sein de la bonne société new-yorkaise fin XIXème - début XXème siècle, mêlant à la fois intrigue amoureuse et portrait (au vitriol) des moeurs sociales.

On suit un personnage principal qui, tout en se conformant aux usages de son monde, les remet de plus en plus en question au contact de la liberté d'esprit d'une jeune femme qui a attiré le scandale sur elle en quittant son mari polonais de façon tonitruante, scandale dont les échos l'ont bien entendu précédée au moment où, au grand dam des familles américaines pseudo-princières et profondément puritaines, elle revient poser ses valises auprès de sa riche tante, dont l'obésité n'a d'égale que l'excentricité. D'abord gêné par cette irruption qui risque de rejaillir sur lui par ricochet du fait de son mariage prévu avec la jeune et naïve cousine de la comtesse Olenska, Newland Archer délaisse peu à peu ce souci du paraître au profit d'une fascination croissante pour cette femme qui incarne l'idéal d'indépendance, l'aventure qu'il rêve de voir s'intercaler dans la si brillante et si monotone destinée qui lui est tracée.

L'écriture incarne de façon remarquable l'état d'esprit qui régit la société américaine de l'époque : une écriture de non-dits suggestifs et d'impulsions insensées. Jusqu'à l'évocation du fantasme d'une étreinte dans le salon de Mme Olenska, rien sur le plan textuel ne permet de prêter de façon formelle des sentiments amoureux à Newland ; c'est une idée qui existe très tôt, mais une idée insidieuse, que Newland lui-même ne semble pas s'avouer lorsqu'il étale les prétextes pour envoyer des fleurs ou qu'il s'investit pour que la comtesse fasse l'objet d'une réception de bienvenue dans le meilleur milieu, ou mieux encore, lorsqu'il n'en étale aucun et agit simplement en sa faveur. Ce caractère impulsif trouve son négatif, avec la démarche disproportionnée de Newland pour accélérer son mariage avec May, empressement moins motivé par l'amour que par la peur d'un amour concurrent, épisode qui transforme d'ailleurs complètement le regard un peu condescendant que le lecteur peut porter jusqu'alors sur May, qui fait preuve d'une acuité, d'un discernement dont on ne la soupçonnait pas capable. de fait, elle est à l'image de son clan et de la société dont elle suit, pour le coup, aveuglément les codes : elle fait semblant de rien, mais elle n'est pas aveugle. Si le lecteur soupçonne une attirance entre Newland et Mme Olenska sans pour autant qu'il y ait d'épanchement la confirmant, même en narration interne, il en va de même pour tous les autres personnages apparemment indifférents, presque invisibles, qui gravitent autour du couple principal, l'observent, l'interprètent, comme Newland s'en rend compte trop tard, et dont on peut, avec effarement, mesurer la tranquille force centrifuge au dîner d'adieu à la comtesse. Seules deux circonstances dissuadent Newland d'opter de son propre chef pour l'aventure, en dépit du regard de son monde, deux circonstances qui dictent sa conduite en vertu d'un autre usage autrement plus noble que celui du silence hypocrite, le devoir. du point de vue de la psychologie individuelle et surtout collective, incarnée stylistiquement, c'est une incontestable réussite.

L'histoire n'est cela dit pas exempte de points négatifs, au premier rang desquels les dialogues parfois d'un mièvre pénible entre Newland et Mme Olenska, ce genre de dialogues par énigmes absolument insupportables qui obligent à chercher en vain le référent, souvent implicite, de tel nom, pronom ou adverbe. C'est vraiment ce que je déteste le plus dans ce genre de romans un peu sentimentaux. Heureusement, il n'y en a que deux ou trois, pas de quoi contrebalancer l'impression globalement favorable sur laquelle laisse ce récit légèrement satirique et profondément tragique, dont la violence occupe une grande part mais ne revêt aucune forme physique. La faillite des Beaumont, parenthèse extrêmement significative sur le lien qui unit l'honneur à la solvabilité à l'époque, est l'une des formes marquantes de cette violence, passionnante à suivre eu égard au luxe déployé par eux en ouverture aux yeux du lecteur. Il faut savoir avant de commencer que l'action occupe une part négligeable dans le roman, sous peine d'être un peu frustré : c'est l'aspiration à l'action étouffée dans l'oeuf qui constitue le sujet du livre.

Sinon, si vous avez la flemme des paradoxes intérieurs, le film de Scorsese est très bien aussi et respecte largement le livre et son esprit.
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Nous sommes à la fin du XIXe siècle.
Le jeune Newland Archer est à l'Opéra, lieu où la haute bourgeoisie new-yorkaise se plaît à se rassembler.
Archer n'a de cesse de diriger son regard sur la loge de May Welland, sa promise, en qui il voit l'épouse parfaite celant ainsi l'alliance de deux familles honorables, lorsqu'une jeune femme y fait son entrée, semant un brouhaha d'indignation autour de lui. C'est la cousine de May, la comtesse Ellen Olenska, arrivée d'Europe, fraîchement séparée de son mari et recueillie par la famille de May.

Archer est embarrassé car il ne sied pas à une famille d'accueillir en son sein une femme séparée et qui fait l'objet de nombreux ragots.
Il suggère à May d'annoncer leurs fiançailles sans tarder pour garder l'honneur de la famille. Pourtant il tombe très rapidement amoureux de cette jeune comtesse qui n'a cure des conventions new-yorkaises.

Au travers de cette romance, le temps de l'innocence nous dresse le portrait de la haute société new-yorkaise de l'époque, une communauté fermée dans laquelle il convient de respecter des conventions et des règles parfois absurdes au risque d'être méprisé. le jeune et naïf Archer qui « par sa culture intellectuelle et artistique se sentait nettement supérieur à ces spécimens choisis dans le gratin du vieux New-York » se verra pourtant habilement manipuler par ses pairs, ses espoirs d'une vie libre et heureuse seront réduits à néant. La jeune comtesse s'en tirera finalement mieux que lui. Son respect, son audace et son courage en font un personnage féminin progressiste et exquis.
« Lui, il avait vécu avec son souvenir ; mais autour d'elle il y avait eu toute une société, toute une vie ».

C'est un roman poignant qui a suscité chez moi une empathie débordante pour ce jeune homme sensible et rêveur tiraillé entre liberté et convenance et dont le destin sera dirigé sournoisement par un monde aristocratique qui lui échappe, piégé par ceux qu'il critique pourtant sévèrement et par sa propre innocence.



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Première femme à obtenir le #prixpulitzer en 1921, #EdithWharton est une des grandes romancières américaines du début du 20ème siècle et je me félicite de l'avoir enfin découverte!!

C'est Newland Archer, jeune, beau, élégant représentant de la haute bourgeoisie new-yorkaise qui nous introduit dans ce monde, levant le rideau de sa loge sur le "brillant auditoire" réuni en cette soirée d'opéra dans l'Académie de Musique. Digne héritier des convenances et des traditions de son milieu, il doit bientôt annoncer ses fiançailles avec la jeune et innocente May Welland. Un futur mariage qui satisfait aussi bien l'orgueil d'Archer que le conservatisme de ce milieu.

Mais l'entrée en scène de la cousine de May, la troublante Ellen Olenska, tout juste débarquée de la vieille Europe sans son mari, va faire l'effet d'une bombe dans ce milieu hyper codifié et, évidemment, dans le coeur et les certitudes de Newland.

E. Wharton propose une description minutieuse et absolument délicieuse de la fin d'une époque et d'un milieu sclérosé qui tente par tous les moyens d'absorber l'irrégularité et la menace pour l'ordre établi que représente Ellen. le tempérament passionné, le charme envoûtant de l'esprit libre de cette femme séduisent pourtant Newland qui ne peut dès lors plus revenir aux principes figés qui régissaient sa vie.

Il y a de l'ironie bien sûr chez l'autrice américaine, mais aussi beaucoup de tendresse et de mélancolie dans la façon dont elle dépeint les sentiments de ses personnages. J'ai vraiment adoré cette étude de moeurs qui se déploie avec subtilité dans une histoire d'amour parfaitement exquise.

"... il lui avait érigé dans son coeur un sanctuaire qui bientôt était devenu le seul théâtre de sa vie réelle ; là aboutissaient toutes ses idées, tous ses sentiments. Hors de là, sa vie ordinaire lui semblait de plus en plus irréelle."

Un Pulitzer et une autrice a découvrir absolument!
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J'avais adoré Ethan Frome de la même écrivaine, lu l'hiver dernier et j'ai retrouvé la même magie des mots pour décrire la société aristocratique de New York à la fin du 19ème siècle. Et ce même thème de gens qui passent à côté de leur vie en sacrifiant leur amour aux exigences de leur société
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Sans le moindre doute, le sommet de l'oeuvre de la grande auteure américaine.

Sous une plume éminemment élégante, classique et moderne à la fois (si, si, c'est possible !), on y trouve tous les thèmes qui lui sont chers.

Edith Wharton y développe le portrait de l'Amérique de la Nouvelle Angleterre, alors en pleine transformation, ainsi qu'une critique acide - mais subtile ! - de l'aristocratie puritaine.

Elle y dépeint avec lucidité le poids de l'argent tout puissant, mais aussi la difficulté des femmes de son époque à s'affranchir de siècles de domination masculine.

L'adaptation cinématographique, avec Scorsese à la réalisation, Daniel Day-Lewis et Michel Pfeiffer dans les principaux rôles, est une pure merveille.

Enfin, il est essentiel d'ajouter que ce bijou est un des plus jolis romans d'amour que j'ai eu l'occasion de lire au cours de ma riche vie de lecteur !
Lien : https://www.letournepage.com..
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