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EAN : 978B09CH9NKYQ
428 pages
Librinova (12/08/2021)
3.87/5   19 notes
Résumé :
Angleterre, XIXe siècle. Adrian Meredyth est un artiste très en vue de Londres. Toujours suivi par son fidèle valet, il va de mécène en mécène en évitant soigneusement la vie mondaine qu’il abhorre. Malgré tout, il ne peut échapper aux réceptions raffinées de son bienfaiteur du moment, Lord Pelham. Mais alors qu’il y assiste à contrecœur, son hôte est assassiné et exposé dans une mise en scène macabre. Le meurtrier semble doté de capacités extraordinaires, et son id... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Wilhelmina Wilder et à Librinova pour cette lecture.
Pendant que l'église Sainte-Marie Matfelon brûle, un enfant de onze ans ne s'y intéresse pas, trop occupé à dessiner, avec un morceau de charbon, un chat qui fouille les ordures. Une calèche s'arrête et des hommes masqués en sortent pour pénétrer dans un asile pour les pauvres. Ils enlèvent une jeune femme dont la beauté fascine l'apprenti artiste, qui fera tout pour la sauver. Il saute à l'arrière du véhicule, parvient dans une maison somptueuse où il découvre une vaste salle illuminée de cierges. La victime est attachée sur un autel, entourée d'hommes dont le visage est dissimulé dans un capuchon.
Cette première scène, particulièrement réussie, est haletante.
Un thème fantastique, celui du pacte avec le diable, mais revisité avec l'humour, tout ce que j'aime dans un livre fantastique. La rose des carcasses est une excellente surprise, et un coup de coeur malgré quelques longueurs.

Lien : https://dequoilire.com/la-ro..
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Chronique de juin du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 dans la catégorie littérature « Imaginaire »

Le pitch : Londres. XIXᵉ siècle. Adrian Meredyth est un jeune aristocrate doublé d'un esthète accompli dont le goût pour le beau l'a conduit à devenir un peintre au talent reconnu. Notre protagoniste a aussi pour ami proche le dandy Edgard de Beaumont, amateur de bonne chère attiré par tout ce qui brille, et comme dévoué serviteur le roué et irrévérencieux valet Melmoth qui n'est rien de moins que l'un des seigneurs de l'Enfer…

La trame du récit : Adrian a donc en apparence tout pour être heureux. Toutefois, il n'a pas toujours côtoyé l'or des salons. Dix ans plus tôt, sa condition n'avait rien d'enviable : enfant orphelin, il grandissait dans la crasse des taudis sans trop se poser de questions, hormis comment se remplir le coco. Cependant, le cours de son existence va être bouleversé par un terrible événement. Où ce satané Melmoth jouera un rôle crucial justement ! Et le tout sera scellé par un pacte en bonne et due forme...

Adrian qui garde de ses origines modestes un certain goût de la sobriété se sent parfois en décalage dans le grand monde. Cependant, lors d'une soirée à laquelle il ne peut se soustraire, son hôte et mécène est assassiné. S'ensuivra une série de meurtres à la mise en scène macabre ayant pour cible de riches victimes. le même mode opératoire est à chaque fois empreint d'une certaine sophistication artistique qui ne peut laisser indifférent l'oeil expert d'Adrian. Et le concours d'un démon s'avérera bien utile pour élucider l'enquête…

Ressenti :

Dans cette histoire aux allures de foisonnant jardin à l'anglaise où planent les ombres de Jack the Ripper et de Méphistophélès, une odeur de soufre se mêle au parfum des roses. Même si le thème du pacte avec le Malin n'offre rien de neuf à la sphère fantastique, une certaine fraîcheur se dégage d'un livre au titre énigmatique et à la couverture qui aimante le regard. La couverture parlons-en, celle-ci agit en effet comme un bonbon pour les yeux. Et la lecture offre un deuxième effet « Kiss Cool » grâce à une plume ciselée, addictive et remplie d'humour qui nous emporte dans une intrigue riche en rebondissements. L'auteure restitue avec beaucoup de réalisme une très belle ambiance victorienne. Maîtrisant l'art de la description, celle-ci est aussi à l'aise pour dépeindre les vanités mondaines que l'atmosphère anxiogène des bas-fonds. Sur ce dernier point, j'aurais néanmoins apprécié plus de détails sur la vie interlope de l'époque. En effet, autant les moeurs de la haute société sont contées par le menu, autant en revanche la condition des humbles est presque passée sous silence. Je déplore donc dans ce traitement un déséquilibre entre la soie et la souillure.

Ceci étant, tout du long le langage se fait précieux jusqu'à confiner au maniérisme. Cela sent la prouesse stylistique et on ne peut que s'incliner devant ce remarquable exercice de style. Revers de la crinoline : un tel parti pris freine la spontanéité de la lecture, curieux que nous sommes de percer le sens de tant de vocables certes charmants mais oubliés ou peu usités. Quoi qu'il en soit les amoureux de la langue française seront aux anges. À n'en pas douter quiconque réussira à en placer quelques-uns pourra faire briller sa conversation de mille feux. Aux prochains repas de famille ou ailleurs !

Lien : http://scambiculturali.over-..
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I. Une plume très atypique

Alors, de base, faut savoir que ce roman ne fait pas du tout partie de mon style de lecture. OK, on cause hémoglobine et tartare de tripes, mais là je te parle de la plume de l'auteure. Je suis dys, (et accessoirement un peu limitée intellectuellement) donc + la plume est simple, mieux je me porte.

Ici, l'auteure a super bien calqué son style à celui du XIXeme, ce qui fait que les phrases sont longues, le vocabulaire assez riche, etc.. J'ai vu que certains lecteurs disaient qu'ils n'avaient pas eu besoin de dico (kiss kiss Maritza). Bah, je suis un peu moins culturée que la moyenne, parce perso, j'ai dû faire des petites recherches. MAIS, c'est pas du tout négatif ! Je m'explique : j'ai cherché les mots parce que je voulais être sûre de bien comprendre le sens, et aussi pour pouvoir me la péter + tard. Au final, même sans la définition, j'arrivais tout à fait à comprendre le sens de la phrase.

Oui, c'est une plume très riche, on a un peu perdu l'habitude d'en croiser des comme ça de nos jours, mais c'est pas pour autant que la lecture est compliquée. Ça change et surtout, c'est beau à lire.

II. Et l'histoire ?

Le pitch de base est intriguant, et surtout, ça commence direct. Tu as même pas le temps de comprendre ce qui se passe que t'assiste au premier mort. J'ai beaucoup aimé ce point. Tu es direct dans l'ambiance.

Après, même s'il y a encore des morts, le rythme se ralentit. Clairement, je serais la + grosse des hypocrites si je devais redire un truc par rapport à ça, parce que mes débuts de romans sont toujours lents sur le 1er tiers et même en tant que lectrice, j'aime ça. Donc pour moi, aucun problème avec ça. Non, là où j'ai eu un chouilla + de mal, c'est que j'avais du mal à comprendre où voulait nous mener l'auteure. J'avais du mal à savoir quand ça commençait vraiment.

Pourtant, je me suis pas ennuyée. Je ne me sentais pas investie dans la vie des perso, je ressentais pas une peur ou une angoisse pour eux, pas de challenge, mais pourtant j'avais envie de continuer la lecture. Pourquoi ça ? Bah, c'est justement le point suivant !

III. Les dialogues

Alors, il y a beaucoup de dialogues dans ce roman. En fait non. Il n'y en a pas BEAUCOUP, mais ils sont faits d'une telle façon qu'ils ressortent vraiment. Je les trouve très théâtraux, et dans le bon sens du terme. Genre, tu vois bien la scène, il y a de l'humour (assez subtil), du rythme… je sais pas !

Ces dialogues ont une putain (faudra que je censure ce mot pour l'avis sur Amazon !) d'aura théâtrale. Ils dégagent un truc super vivant. On y crois, on est dedans.

OK, le récit, c'était peut-être un chouilla trop XIXeme pour mon cerveau atrophié et j'avais du mal à rentrer totalement dedans, mais les dialogues ! Je vois bien l'auteure écrire une pièce de théâtre ! (À partir de combien de mots compris dans le champ lexical du théâtre utilisés dans cette chronique on peut parler d'une répétition abusive ?)


PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Ce n'est que ma première lecture pour ce prix, je n'ai pas encore découvert les autres romans, mais je pense que ça sera peut-être pas mon choix numéro 1. Disons, que j'ai pas eu un coup de coeur. Pourtant, je comprends qu'il fasse parti de cette sélection au vu de la qualité de la plume et des dialogues !

Si je devais résumer, je dirais que c'est un très bon roman qui mérite sa place dans ce classement, seulement, la rencontre ne s'est pas faite entre lui et moi. Je ne suis pas la lectrice qui lui correspond, mais je ne doute pas une seconde que s'il devait tomber entre les mains d'une personne capable de l'apprécier à sa juste valeur, il ferait des ravages. le genre de roman qui peut être un coup de coeur, malheureusement, juste pas le mien.

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Avant tout chose, et dans un souci d'honnêteté il est nécessaire de préciser que cet ouvrage est écrit par une amie qui m'est très chère.
Cela me permet de mettre le doigt sur la première, et sans doute la plus grosse, critique que j'aurai à formuler à l'égard de cet ouvrage, que je vais tout d'abord résumer brièvement : dans le Londres du XIXème siècle, un jeune orphelin voit sa vie bouleversée par une nuit terrible. Dix ans plus tard, on le retrouve, sous un autre nom, en tant qu'artiste de génie, toujours accompagné par son serviteur Melmoth. Un soir, son mécène est sauvagement assassiné lors d'une soirée à laquelle Adrian assiste lui-même. L'enquête va commencer...

Wilhelmina Wilder, dans le premier tiers de l'ouvrage, tient à mettre en place un cadre très précis : l'Angleterre victorienne, sa sociabilité, mais également sa vision de l'artiste. Et c'est là que réside un de nos plus grands désaccords littéraires : son oeuvre est d'une immense richesse, aussi bien culturelle que linguistique, afin de plonger son lecteur avec la plus grande précision possible dans le monde qu'elle construit. Cette richesse peut toutefois être, à mon sens, poussée à l'excès. Je fais partie de ceux qui pensent qu'il est important que la fiction soit immersive. J'ai parfois perdu patience devant la quantité de mots recherchés, inconnus, et j'ai parfois douté de l'utilité d'un tel raffinement. Je me suis sentie arrêtée et frustrée dans ma lecture.
Cependant, même si son amour de la langue et sa rigueur dans la restitution d'une époque se font sentir tout au long du roman, une fois un certain cadre mis en place et l'intrigue lancée, Wilhemina se lance et nous lance dans une aventure fantastique et parfaitement ficelée, dont le rythme, sans s'essouffler, n'a pas le caractère endiablé des thrillers et autres policiers modernes. Elle sait nous tenir en haleine sans pour autant nous épuiser.
Il ne faut cependant pas entendre par là que l'intrigue, comme le cadre, serait une histoire datée copiant les romans du XIXème. Bien au contraire : elle se nourrit également d'une culture moderne, actuelle, que l'autrice sait parfaitement combiner à son cadre pour donner une étrangeté familière à ce roman. Même sans la connaître, l'immense travail et l'immense culture de Wilhelmina se sentent à chaque page, et sont un plaisir, qu'on sache reconnaître les références ou pas.
Entre modernité et respect d'une époque, entre rigueur et joie d'écrire une intrigue fantastique, foisonnante et d'une grande richesse, Wilhelmina Wilder redonne, à mes yeux, un sens à l'érudition, et produit un livre dont l'intrigue n'est pas la moindre qualité.
L'ouvrage est également, mais je ne peux malheureusement pas développer cela sans divulgâcher l'intrigue, une réflexion magistrale sur la question du créateur, de l'artiste : Wilhelmina construit ostensiblement (parfois trop!) son univers, par ses choix linguistiques et son érudition, mais elle introduit aussi une véritable réflexion sur la peinture, la musique, l'art en général ainsi que sur son influence – quelle qu'elle soit – sur le monde.

Si l'on apprécie la littérature victorienne, le surnaturel, les enquêtes, l'art ou la belle langue, ou mieux encore, tout cela à fois, alors il est essentiel de se procurer et de lire cet ouvrage ici : https://www.librinova.com/librairie/wilhelmina-wilder/la-rose-des-carcasses
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La première chose qui frappe quand on ouvre le roman, c'est la langue. Dès les premières lignes on sait que cette lecture sera exigeante, qu'il faudra de la patience et peut-être relire certaines phrases pour les comprendre…et ça ne m'a pas dérangée, bien au contraire ! J'ai d'autant plus plongé dans le XIXe que la langue châtiée avec laquelle il était décrit ne m'était pas familière. Si le début de ma lecture fut donc laborieux, le temps que mon cerveau habitué aux romans jeunesse et YA s'alligne sur ce nouveau langage, le texte se fait de plus en plus fluide au fur et à mesure des pages et on oublie bien vite le registre pour se concentrer sur l'intrigue.

Le premier chapitre s'intéresse à cette fameuse nuit, dix ans plus tôt, où Adrian, alors petit garçon, croque le corps gracile d'un chat à même le bitume. Attiré par des bruits de cris et de cavalcades, il fait la rencontre d'une femme à la beauté époustouflante que son âme d'artiste ne peut s'empêcher de vouloir dessiner, peindre, épouser. La peur dans ses yeux et ses appels au secours le pousseront à poursuivre la voiture qui l'emmène dans la nuit, alors même que son corps de petit garçon ne pourra rien pour la sauver de son funeste destin. L'eut-il fait que cela aurait sans doute changé le cours de l'histoire. Impuissant il assiste donc à son sacrifice dans une messe noire à laquelle il ne comprend rien, ivre de rage, il enjoignera le Seigneur des Ténèbres invoqué, Melmoth à faire passer les hommes présents de vie à trépas.

Dès le début donc, le roman se pare de violence, de sang, et d'invocations démoniaques, une pointe de surnaturel glauque, sombre et ténébreuse qui n'est pas sans rappeler les oeuvres des grands de cette époque comme le Portrait de Dorian Gray, ou encore Frankenstein. Il faut dire que le Londres du XIXe siècle, avec ses tueurs en série très connus, n'est pas des plus avenants alors que la révolution industrielle frappe aux portes de la ville et noircit les perpétuels nuages de la capitale. Qu'à cela ne tienne. Adrian est désormais aristocrate, gagne plus d'argent qu'il n'en dépense, est servi par un démon aux capacités de majordome stupéfiantes (entre la nourrice, le valet et le garde du corps). Il faut dire qu'Adrian est un personnage plutôt capricieux et cynique, qui pose sur le monde un regard sans fausseté. A travers ses yeux d'artiste, c'est l'âme des autres qu'il sonde. A ses côtés, son plus fidèle ami, un français du nom d'Edgar de Beaumont duquel il pourrait bien être amoureux…et qui agace profondément son majordome.

En un peu moins de cinq cent pages, l'autrice développe une intrigue qui prend son temps, entre enquête, pirouettes artistiques, et scènes macabres. On flirte gentiment avec le surnaturel sans jamais trop y baigner ce qui contribue à en faire un roman d'ambiance à la Penny Dreadful. On y rencontre aussi tout un tas de « freaks » pour l'époque comme ce qu'on appellerait aujourd'hui des drag queens ou des transgenres mais aussi des homosexuels. J'ai apprécié que Wilhelmina intègre des réflexions tout à fait moderne à cette époque qui l'est moins, comme pour nous rappeler que l'intransigeance, l'intolérance et la violence ont toujours fait partie de ce monde mais que l'on peut aussi le changer par des choses presque anodines, comme reconnaître l'autre pour ce qu'iel est, plutôt que ce qu'iel devrait être selon la morale.

Un indice sur l'auteur des crimes est donné…mais on y repense seulement à la fin quand l'autrice consent à nous révéler l'assassin. de ce côté-ci j'aurais apprécié un côté moins nébuleux et des indices un peu plus clairs mais cela permet une montée progressive de la tension dans le récit et nous enjoint à tourner les pages de plus en plus vite. J'aurais également voulu ressentir plus d'émotions de la part des personnages, bien qu'ils soient souvent sujets à la passion, à l'envie, au désir, ou à la colère, je suis davantage touchée par la peur, la tristesse ou la douleur or Adrian en est quasiment exempt. Cela peut s'expliquer (orphelin des bas fonds de Londres, âme donnée à un démon, cynisme du personnage) mais cela m'a manqué. Finalement, une de mes scènes favorites est justement le moment où Adrian fait montre de fragilité, lorsqu'il demande à son démon si celui-ci est heureux à ses côtés. On retrouve ici un côté un peu BlackButler (côté manga) ou Sorcery of thorns (côté romans YA) et j'avouuuuue mon côté romance surnaturelle à deux balles aurait adoré qu'il y ait un petit truc entre Melmoth et Adrian !

En résumé

La Rose des Carcasses est un premier roman auto-édité très bien construit à la langue exigeante. S'il m'a manqué de l'émotion pour me toucher véritablement, l'ambiance dans laquelle nous plonge l'autrice est glaciale, gothique et macabre digne du quartier de Whitechapel dans lequel l'aventure commence. Mais avec ce petit grain de folie et de surnaturel qui en font une aventure déjantée, loufoque, aux accents horrifiques.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ses joues ruisselaient de larmes qui, loin de gâter sa joliesse, rehaussaient d’un vernis scintillant l’éclat de ses prunelles, et de son teint, la douce lactescence.
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Les cloches de Sainte-Marie Matfelon ne sonneraient plus, après cette nuit-là.
Ce fut à l’heure du crime que le ciel londonien, perpétuellement noirci de smog, revêtit un manteau de plus sombres ténèbres, tissées par la fumée qui s’élevait de l’église en proie aux flammes. Enflées, rubéfiées, purulentes de leur sacrilège festin, les langues de feu léchaient, dans leur inexorable ascension vers le toit en flèche du lieu saint, ses murs peints à la chaux — de ce blanc immaculé qui donna son nom au quartier de Whitechapel. 
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Ce fut à l’heure du crime que le ciel londonien, perpétuellement noirci de smog, revêtit un manteau de plus sombres ténèbres, tissé par la fumée qui s’élevait de l’église en proie aux flammes. Enflées, rubéfiées, purulentes de leur sacrilège festin, les langues de feu léchaient, dans leur inexorable ascension vers le toit en flèche du lieu saint, ses murs peints à la chaux – de ce blanc immaculé qui donna son nom au quartier de Whitechapel.
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Si j'ai faim de… ? Pourquoi voudrais-je le manger ? s'étonna le diable. Me prenez-vous pour un barbare ? D'abord, vous éventrez cette nymphe charmante, et maintenant, vous m'invitez à la pédophagie ! Enfin, qu'est-ce qui ne va pas, chez vous ?
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Lui-même était vêtu à sa façon, très personnelle, qui le rendait visible à trois lieues - d'un costume zinzolin, avec une lavallière de satin mauve dont le noeud bavochait sur sa poitrine, émaillée de broches en or et turquoise formant sphinx et chimères. N'importe quel autre individu, accoutré de la sorte, eût semblé grotesque et vulgaire ; le jeune Français avait toutefois, outre une élégance naturelle indéniable, le charme distingué, l'insolente désinvolture d'un dandy véritable, qui lui permettait de porter avec assurance et chic les tenues même les plus audacieuses.
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