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Élisabeth Peellaert (Traducteur)
EAN : 9782757805794
298 pages
Points (08/11/2007)
3.57/5   107 notes
Résumé :
Deux frères ennemis, Cicero et Luther Grimes. Le premier est psychiatre et exerce dans un centre de désintoxication. Le second est un ancien du Vietnam reconverti dans le trafic de drogue. Dans la ligne de tir, Callibou Carter, une ex-prostituée en cavale avec un million de dollars appartenant à son mari, le capitaine Clarence Jefferson, un flic corrompu et sadique. Dans le décor crépusculaire de la Nouvelle-Orléans écrasée de chaleur, les deux frères vont jusqu’au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Quand un auteur nous éblouit, il est toujours tentant de mettre la main en visière au-dessus des yeux et de progresser face à la clarté, pour trouver la tanière du soleil. Accéder à la source du talent. Là où l'inspiration et le style sont censés jaillir à gros bouillons.

C'est donc ce que j'ai fait, consciencieusent, méthodiquement, avec Tim Willocks. Après la lecture de "La Religion" et le souffle épique pris en pleine poire, je partais donc en chasse sur les traces de ce bougre d'anglais.

La traque me mena jusqu'à "Bad City". Un nom de western, de ville de Lucky Luke à la "Trigger Gulch" ou autre "Tombstone City". Nous sommes au bord du Mississipi, "La Grande Boueuse". Et cette ville est le receptacle de toutes les perversions humaines rassemblées-là. Un collecteur d'égout bordé de trottoirs. On ne va pas se cacher qu'on pense souvent à La Nouvelle-Orléans, à Algiers Point. Sans certitude.

C'est la Louisiane en tout cas.

Nous rencontrons rapidement Eugene Cicero Grimes. le héros. Très fatigué de lui-même. Perdu dans sa déchéance morale, il réside dans une caserne de pompiers désaffectée qui lui fait office de bureau et d'habitation. Un cramé qui n'a trouvé la lance à incendie qu'après avoir vu sa vie totalement calcinée par les évènements.

Eugène la déveine. Blues Gin.

Il y patauge avec passion dans son mal de vivre, sa souille névrosée.

Car Eugene traîne des casseroles énormes. Une batterie de cuisine à vrai dire avec laquelle il se mijote amoureusement une dépression qui semble sans fond. L'amorce de tout cela est son frère nommé Luther Grimes mais qui n'a qu'un rapport assez éloigné à la spiritualité et à l'humilité protestante. Un fléau des dieux envoyé par le destin pour, dans l'ordre : devenir parachutiste dans la célébrissime 101ème Airborne. Dézinguer du Vietcong avec un certain entrain. Fourguer de l'héro aux GI's dans les creux de son emploi du temps. Partir au Nicaragua et devenir mercenaire pour Somoza. Refourguer mais en gros avec les narcos en y ajoutant de la contrebande d'armes. Se taper la belle-fille mineure d'Eugene et tuer sa femme, la mère d'icelle. Puis s'enfuir. Rentrer frais comme un gardon aux US et faire 2 ans de tôle au pénitencier d'Angola pour homicide involontaire.

Ah la famille...

Alors Eugene le traque dans toute l'amérique latine. Sans succès car la poisse lui colle bien aux basques et qu'il n'a qu'une seule paire de chaussures à vrai dire.

Il rentre donc aux Etats-Unis avec l'entrain d'un agneau qui vient de voir sa famille être décimée sous ses yeux et qui est le seul à avoir réussi à s'enfuir de l'abattoir.

Glorieux.

Et donc là tout s'explique : sa mauvaise humeur constante, ses goûts immobiliers atypiques et sa joie d'avoir une perche de feu au milieu de son salon pour passer de l'étage au rez-de-chaussée.

Comme on pouvait s'y attendre, ces deux-là vont finir par se retrouver pour un feu d'artifice final. Et le trait de coc...d'union sera la létifère Callilou, épouse repentie du révérend Cleve Carter, bon pasteur de "l'Eglise évangéliste du Seigneur."

Ancienne prostituée dépendante à la cocaïne, elle va en être sevrée par Eugene. Car ce dernier, ayant abandonné la pratique cynique et capitaliste de la chirurgie, s'est tourné vers la psychiatrie libératrice, faisant occasionnellement office de négociateur pour la police locale et d'addictologue le reste du temps.

Ateliers legos et désintox au programme.
En bon exorciste de la dope, elle décroche mais on peut dire que suite à cela ils finissent assez souvent emboîtés.

Et comme la malchance est l'élément naturel dans lequel évolue Eugene Cicero Grimes, Callilou se tape aussi...quiiiii ?

Mais oui bien sûr ! Luther Grimes ! Son psychopathe de frangin qu'il retrouve donc à 10 mn de chez lui après avoir retourné le sud de l'Amérique à sa recherche, en pure perte.

Ce bol monstrueux. Ce mug oserai-je dire à ce niveau.

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Callilou a braqué un million de dollars dans la banque de son révérend-banquier d'époux avec Luther et quatre joyeux comparses. La plus énorme pourriture de tout ce côté-ci du Mississipi, le capitaine de police Clarence Jefferson, est au courant de toute l'affaire et compte bien récupérer ce butin sans faire de division. La messe est dite.

Il y a quelque chose de très rapidement déroutant dans ce roman : la peinture psychologique. La description des états d'âme, mais en gros plan. On suit le moindre tressaut des pensées des personnages, dans une immersion claustrophobique.

Les replis de l'âme, les circonvolutions torturées de nos cerveaux malades, c'est là un des territoires que nous arpentons avec Willocks.

Là où l'auteur nous avait habitué avec "La Religion" à la dissection et à la description chirurgicale des corps mourants, agonisants, gisants, se vidant et cédant sous l'acier acéré des épées et autres rapières ; ici on aborde un autre continent.

L'âââââme.

Toujours une lame me direz-vous. Toute aussi coupante et tranchante sur les bords. Mais plus évanescente.

Il est donc difficile d'oublier ici quelques éléments biographiques de Tim Willocks. Chirurgien ET psychiatre donc. Comme Eugene Cicero Grimes. Et ceinture noire de karaté. Comme Euge...'fin bon..

Le voyage sera sombre et crépusculaire. On a l'habitude.

Il faut dire que Grimes passe de sales moments : passé à tabac dans sa maison, mains attachées dans le dos, sac sur la tête. Torture et privation sensorielle. Musique à gros volume. le bourreau est un expert en la matière. le susnommé : Clarence Jefferson.

L'écriture de Willocks reste virtuose et l'ambiance poisseuse à souhait. Mais. le tête à tête entre Eugene et Clarence m'a un peu désorienté. La torture mentale que subit Eugene le plonge dans des abysses où quelques rares bulles de souvenirs plus ou moins recomposés explosent sans ordre apparent en remontant à sa conscience. Cela brouille considérablement la lecture et nuit au rythme d'ensemble. Est-ce un effet de réel voulu ? Je le pense, mais cela marche un peu trop bien Tim.

Cette confrontation est pourtant très intéressante pour ne pas dire qu'elle est le noeud de tout le roman. D'autant plus que le capitaine Clarence, ce magistral ulcère variqueux est assez captivant. Une montagne de graisse qui doit approcher les 130 kilos, doté d'une force physique herculéenne, d'une soif de puissance digne de candidats à la présidentielle et d'un sadisme que l'on ne retrouve plus que dans quelques formulaires administratifs.

Je crois que Willocks en a fait malheureusement un peu trop. Il s'essoufle en voulant trop en montrer. Comme une roue arrière qui termine sur le dos.

Un excès de puissance. Un manque de maîtrise. Un flot débridé. On est emporté mais quelquefois trop loin du lit du récit et on peine à revenir à grandes brassées énergivores.

J'ai passé un bon moment toutefois avec ces hommes et femmes tortueux et grâce à la qualité d'écriture de l'auteur. Pourtant j'ai la désagréable impression qu'on est passé à côté de quelque chose pourtant à la portée de Willocks. On est encore loin de "La mort selon Turner" où les effets sont mieux controlés et où on obtient un roman très efficace.

Peut-être à réserver à ceux qui, comme moi, sont tombés amoureux de l'univers de l'auteur et qui sont prêts à lui pardonner beaucoup. Trop sûrement.
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Bad City Blues,une ville accessible aux pires humains que l'on peut approcher en littérature...malheureusement,elle doit exister,et en pire du pire...pourtant,je n'ai que très rarement lu des bouquins aussi hard(même American Psycho,que je n'ai lu qu'une fois)...ce qui m'a permis de tenir le choc:"des massages répétés" en Asie,durant la semaine de lecture(record de lenteur battu pour un bouquin pas bien épais...)...
de Tom Willocks,j'avais lu "La religion"(.En réserve sur mes étagères,"Les douze enfants de Paris").Plus de mille pages dévorées en peu de temps.
.Là,oh,misère,je me suis sentie mal, très mal(animal on est mal,private joke).
Dès les premières pages,une violence qui peut paraître soft,un mec qui achète très cher un oiseau à un petit loupiot d'Amérique du Sud,l'enfant se ravise,mais hop,étranglé l'oiseau,devant lui.Eh ben,c'est pas du soft du tout,du tout.
.Le style est là,l'intention idem.Je ne sais pas si c'est de la grande littérature,je ne saurais vraiment le dire,une explosion de sexe,de tortures,d'amour,mais quelles amours...Un vétéran du Viet-Nam,son frère psychiatre qui soigne gratos des junkies,qui se tape en même temps la nana du vétéran,passé à autres choses variées et déviantes,un flic complètement sadique,une fille/femme,Callie,qui a rendu tous ces types amoureux d'elle;je ne ferai pas étalage des seconds rôles,bien déjantés eux aussi,le tout baignant dans la fournaise du bayou,la solitude,et je le redis,une violence omniprésente.
L'objet du récit,dix millions de dollars que tous se disputent,mais qui n'est pas le réel but;le réel but est d'anéantir les valeurs supposées de la vie,et de trouver une amitié ,pour être plus d'un à croire en Bad City Blues,ville-fantôme tant qu'elle n'est reconnue que par un seul(le flic monstrueux).
Il est de ces descriptions "au scalpel",c'est le cas de le dire,qui font se demander si Willocks,de formation psychiatre,a recueilli dans ses "soignages" des infos confidentielles...Il y a de ces noirceurs sur l'âme (ou la non-âme,mais c'est pas possible,sauf que dans ce récit on se le demande),on touche du doigt l'ambiguité,la dualité de ces sentiments qui dans ce roman font qu'ils en vivent,en crèvent,trahissent,se surpassent physiquement pour atteindre la destruction de l'autre...dans son soi profond,profond...et donc si noir,si noir...
La belle Callie,sujet de scènes torridement fréquentes(c'est un peu là que je me suis demandé,un léger moment de flottement, si Willocks n'avait pas écrit le bouquin QUE pour çà,mais,bon...,j'ai peut-être pas l'habitude)mettra-t-elle la main sur la valoche aux millions?
On pense connaître la réponse,eh ben non,même là,ce n'est pas simple du tout,l'homme a des ressources d'humanité ,ou d'indifférence,c'est selon(encore très ambigu),et on se dit ,in fine,qu'on a bien eu raison de continuer "until the end"(,private joke) .
Vous l'aurez compris,la lecture de ce bouquin est éreintante!!!Y faut savoir ce qu'on veut,j'ai choisi de le continuer,et là,je vais faire une petite pause...Maso,mais pas trop!!!A lire quoi qu'il en soit!!!
( Je suis passée depuis à du très déjanté exceptionnellement drôle ,"Les artères souterraines",merci SmadJ!).
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De Tim Willocks, je n'avais lu jusqu'à présent que le monumental La Religion. Je n'aime en général pas particulièrement le roman historique et j'ai encore plus de mal quand on y mêle de l'ésotérisme. Pourtant, Willocks m'a très vite emporté dans son histoire, parfaitement maîtrisée et particulièrement addictive. J'étais donc curieux de découvrir sa facette d'auteur de roman noir et, tant qu'à faire, j'ai décidé de commencer par ce Bad City Blues dont on m'avait dit beaucoup de bien.

Bad City Blues, c'est une histoire de famille. Callie, une ex-prostituée accro à la cocaïne s'est mise à la colle avec Luther Grimes, un ancien militaire reconverti dans le trafic de drogue vivant au fin fond du bayou, afin de braquer la banque appartenant à son bigot de mari. Mais Callie n'est pas à une trahison près et fréquente aussi Cicero Grimes, psychiatre torturé qui rêve de se venger de son frère. Tout aurait sans doute pu se passer relativement sans accro, pour reprendre les préceptes d'Hannibal Smith (on a les références que l'on peut), si le capitaine Jefferson, le flic le plus pourri et le plus sadique de la Nouvelle-Orléans, n'avait eu vent de la combine et ne désirait faire main-basse sur le pactole.

En fin de compte, Bad City Blues accumule les poncifs du bon vieux thriller : une femme fatale, des frères ennemis qui sont de véritables machines à tuer (l'un est un vétéran du Vietnam, l'autre une espèce de psy champion de karaté), une ordure de première particulièrement cruelle, un lourd passé… de quoi enchaîner les rebondissements et, pourquoi pas, une bonne demi-douzaine de twists finaux.
Intelligemment, Tim Willocks se défait de ce carcan et évite l'écueil du thriller vu et revu. En se concentrant sur la haine que Cicero Grimes porte à son frère et sur le quasi huis-clos dans lequel, pendant une bonne partie du livre, il est opposé à Jefferson, il passe l'intrigue autour du braquage et du partage du butin en second plan. Cette intrigue n'est en fait que prétexte à présenter cette galerie de personnages perturbés et à les opposer au mieux les uns aux autres. Une opposition violente jusqu'à l'écoeurement. Car Willocks, s'il se penche en bon psychiatre sur la psyché de ses « héros » ne nous épargnera rien non plus des l'influence des circonstances et de cette psyché sur leurs corps et leurs fonctions organiques. Foutre, pisse, sang, merde, chirurgie improvisée (dans une scène à la fois saisissante et difficile à lire tant elle s'attarde sur les détails les plus écoeurants), sont au rendez-vous du début à la fin.

Willocks mène plutôt bien sa barque et arrive dans une certaine mesure à captiver le lecteur pour peu qu'il ait l'estomac assez bien accroché. Toutefois, il ressort aussi un certain sentiment de vacuité à cette lecture. Cela tient sans doute au fait que, malgré une apparente plongée dans l'âme noire de ces personnages, on a au bout du compte l'impression que l'auteur reste à la surface et camoufle cette carence par le biais, justement, de cette utilisation à outrance de la description des corps et de ce qu'ils produisent. Finalement, si la lecture s'avère tout à fait agréable, il n'en demeure pas moins que le tout manque de fond et apparaît comme un exercice un peu vain malgré cette trame relativement prenante.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Dérangeant. Voici le terme qui conviendrait le mieux pour décrire ce roman atypique d'où émanent une multitude de mauvais sentiments. L'amour n'a pas sa place, l'amitié non plus. Il n'y a que l'individu, seul, qui survit dans la jungle humaine. Et pourtant… Impossible de refermer ce livre avant d'en avoir terminé la dernière ligne.

Quel bien fou ça fait de découvrir des personnages qui ne sont pas pleins de bons sentiments.
Tim Willocks nous fait partager un monde vrai ; un monde où les hommes ne sont pas des héros, mais bien des êtres humains ; un monde où l'animalité présente en chacun de nous se révèle plus forte ; et enfin, un monde où la haine et la violence sont les compléments presque permanents de l'amour.

J'aime être bousculée dans mes habitudes, et ce roman est une merveille en la matière. En espérant que sa suite, Les rois écarlates, soit dans la même veine. Affaire à suivre.
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Un million volé dans une banque suscite la convoitise de plus d'un voyou. Ce thème aurait pu être traité banalement; il en va tout autrement ici. Car au-delà des échanges sanglants et des pensées malveillantes de tout un chacun ce roman plonge résolument dans psyché des deux protagonistes principaux, surtout lors de l'interminable séance de torture de Grimes par Jefferson. L'auteur est psychiatre et ça parait. Tout ce roman est d'une noirceur totale, tous les personnages sont prisonniers de leurs passés, leurs espoirs sont chimériques et ils semblent d'ailleurs n'y croire que pour la forme. J'ai aimé ce traitement original d'une histoire somme toute banale, l'audace de l'auteur qui nous amène dans le monde glauque d'individus d'un cynisme incroyable, le rythme qui ne laisse aucun répit et la finale sans compromis. Un auteur suggéré par Pierre Lemaitre dans son livre sur les polars qu'il me fera plaisir d'explorer plus à fond.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
-Comme vous le savez, Capitaine, avant notre rencontre, ma femme gagnait sa vie de façon abjecte en vendant son corps. Il n 'est pas difficile de comprendre comment elle s'est égarée sur ce chemin. Une éducation athée, la promiscuité sexuelle, les cigarettes, le câble, les jeans et la pilule contraceptive.
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Rappelez-vous bien ça. Il faut dire aux gens qu'ils sont de la merde. Il faut briser les icônes. On ne peut pas les laisser continuer à être contents d'eux-mêmes. Ils sont de la crasse incarnée. Mon boulot consiste à leur faire prendre conscience de ça.
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Quand Jefferson parla, son ton mesuré avait disparu : sa voix avait le son de l'essence dont on arrose un homme bâillonné, pieds et poings liés dans un entrepôt désert.
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Sans parler, il la tira jusqu’au lit et la baisa violemment par-derrière sous le ventilateur qui soufflait doucement, au plafond. Elle fit entendre tous les bruits qu’il attendait d’elle, ces grognements de femme composés de satisfaction sans joie et de détresse muette, ces bruits qu’il avait émis lui-même à l’occasion, mais pas depuis une éternité, et jamais avec une femme. Il l’envia profondément, tout en sachant qu’il ne comprendrait jamais. En son for intérieur, il lui pardonnait parce qu’elle était jeune, mais il avait trop souvent lutté contre lui-même dans le con mou d’une amante indifférente et égoïste, et des pointes de mépris l’aiguillonnaient.
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C'était là tout ce qui les séparait, songea-t-il. Très tôt, il avait appris à se retirer au plus profond de lui-même, à baisser les stores avant que ça ne commence à faire mal. Eugène, lui, attendait toujours, suppliant, le coup de poing dans l'estomac. Toujours en quête de quelque chose qui n'existe pas. De l'amour. Par exemple. Peut-être. Conneries de merde.
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