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Gilles Goullet (Traducteur)
EAN : 9782070418602
308 pages
Gallimard (06/12/2001)
3.52/5   125 notes
Résumé :
Situé à quelques années-lumière de la Terre, Isis est un monde verdoyant à l'écosystème complexe. Un monde classé zone de biomenace de niveau 4. La moindre molécule de son biotope est capable de tuer un être humain au terme d'une terrifiante agonie. Et pourtant, Isis constitue la découverte la plus prometteuse de ce XXIIe siècle : berceau d'une vie fondamentalement différente, elle pourrait en miroir éclairer notre propre nature. Zoé Fisher a été conçue pour explore... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Compact et prenant ! un peu court tout de même .
Bios est un roman très prenant à cause de ses thèmes dominants qui sont magistralement exploités : Deux thématiques que j'affectionne énormément : celle de la biosphère étrangère et celle d'un contexte social problématique et intéressant.
Dommage que l'auteur n'ai pas choisi de faire plus long. Mais le roman est aussi court que intense et implacable .
Le personnage du clone conçu pour explorer la planète Isis au biotope ultra-mortel , nous confronte à une biosphère totalement hostile dont l'étrangeté découle d'ailleurs plus de l'agressivité de cette biosphère que d'hypothèses exo biologiques argumentées ...
Mais l'idée d'une base scientifique qui endure un véritable siège biologique est illustrée de façons grandioses dans ce texte .
En parallèle des installations de la surface et de leurs personnels , il y a celui de la station en orbite qui porte un regard diffèrent sur la planète Isis . Un regard fortement connoté par l'utilitarisme et la phobie entre autres .
Cet aspect phobique est omniprésent , et je parlerais volontiers à ce propos d'un décorum phobique savoureux .
Au travers des préoccupations de ces gens, nous entrevoyons un monde ( le système solaire ) qui fait penser aux futurs cyberpunks et au roman dystopique ( anti-utopie ) , un mix de ces deux sous-genres de la SF.
Prenant donc ! ( à cause d'un rythme soutenu ) . Je regrette cependant la brièveté de ce texte , et le caractère , peu fouillé pour ce qui est des caractéristiques de cette biosphère très hostile .
Par ailleurs il y a un petit côté Solaris qui m'a dérangé mais c'est très personnel .
Heureusement pour moi tout cela intervient suffisamment tard dans le roman .
C'est un bon roman , émotionnel , prenant , dramatique , tragique et éloquent .
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Ce que j'ai ressenti:

Bios aborde le thème d'une menace bactériologique très virulente sur une autre planète dans le futur lointain. La science-fiction me manquait de trop et quel plaisir de retrouver la plume de Robert Charles Wilson! Même si c'est un contexte très anxiogène, j'étais certaine que ce voyage vers Isis, serait interessant. Avec une héroïne génétiquement modifiée, conditionnée pour aller explorer cette planète hostile, on plonge dans un ailleurs totalement inconnu, avec des paramètres qu'on ne maîtrise pas. C'est aussi angoissant que perturbant. La curiosité est au maximum, le baromètre de nos angoisses aussi.

"Était-ce donc entièrement de sa faute s'il était tombé amoureux des étoiles?"

J'ai aimé cette sensation de se confronter à cette peur insidieuse, invisible. Cette lecture prend bien sûr, une dimension plus forte en ces temps étranges…Robert Charles Wilson réussi à inverser la tendance avec cette histoire au-delà des étoiles: ce n'est pas les terriens (même modifiés), qui ont le contrôle, c'est la nature. L'environnement se défend de toute sa pleine puissance, ne laissant que peu de chance à l'arrogance de ces hommes aux envies de conquêtes. L'auteur nous sensibilise sur la fragilité des êtres humains, sur l'importance de respecter la vie sous toutes ses formes…La vie, d'ici ou d'ailleurs, dans la faune et la flore, dans les étoiles ou au fin fond des mers, est fondamentale, et ça serait bien qu'on cesse de l'oublier, avant de le regretter amèrement…

"L'humanité avait trop longtemps connu une Terre sauvage. Elle en avait subi les conséquences: croissance démographique effrénée, dégénérescence du climat, maladies."

Avec une histoire d'amour toute en pudeur, une crise sanitaire en milieu clos et l'univers entier pour terrain d'exploration, Robert Charles Wilson nous offre un roman intéressant. J'aurai aimé plus d'approfondissement dans les sensations et émotions de Zoé, mieux voir les conséquences du geste de ce médecin qui lui laisse l'opportunité d'être plus humaine que clone…C'est tout de même un page-turner efficace avec une pointe thriller bien flippante, et une évasion vers l'infini qui nous donne de belles pistes de réflexions…

"Fais quelque chose, Zoé, pensa Anna. Quelque chose d'insensé, de tapageur, de grand. Pleure, tombe amoureuse, écris des poèmes. Ouvre grands les yeux sur ton nouveau monde."


Ma note Plaisir de Lecture 8/10
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BIOS est un roman de Hard SF. Une équipe est en mission d'exploration sur Isis, une planète à priori habitable, mais qui recèle des dangers terribles, dans le genre de bactéries hyper agressives. Zoé Fischer est une jeune femme au système génétique amélioré, programmée dès sa naissance pour ce genre de mission. Robert Charles Wilson nous propose plusieurs thèmes dans son récit, celui de l'humain augmenté, celui du contact, avec une structure socio-politique intéressante qui de plus se joue à distance, hors de portée de la mission, mais avec des conséquences importantes, le tout dans une ambiance angoissante de thriller bactériologique. Les idées avancées et les propos scientifiques sont élaborés avec soin, apportant de la solidité et crédibilité. Les émotions, la psychologie des personnages ne sont pas en reste. C'est un roman vraiment bien fichu, évidemment, il faut aimer le genre, et personnellement, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Il y a deux ans, le chien critique avait organisé un challenge Robert Charles Wilson sur son blog dans lequel il était question de lire la bibliographie de l'auteur. Si je n'y avais pas participé, j'avais suivi avec attention la participation de mes blogopotes, Célindanae du blog Au Pays des Caves Troll et l'hôte du fameux challenge. Leurs avis avaient été un peu mitigés sur BIOS car leurs préférences allaient vers d'autres romans de Robert Charles Wilson : Spin et Les Affinités. Pour ma part, BIOS est une découverte littéraire et je remercie à ce titre les éditions ActuSF de me l'avoir envoyé. J'ai beaucoup apprécié ma lecture et je me dis que si mes camarades ont préféré d'autres romans de l'auteur, le meilleur reste à venir pour moi!

Au XXIIème siècle, les Humains ont colonisé le système solaire : ils se sont en effet installés sur la Lune, Mars et la ceinture de Kuiper. Et bien plus loin encore, ils souhaiteraient exploiter une nouvelle planète : Isis. Cette dernière possède en effet un biotope des plus intéressants mais qui s'avère également fatal à l'être humain. Or, sur Terre, les Grandes Familles oligarchiques comme les Trusts ne reculent devant rien pour exploiter les richesses d'Isis. Leur entreprise Mécanismes & Personnels conçoit Zoé Fischer génétiquement modifiée pour qu'elle puisse survivre à un environnement particulièrement hostile. La jeune femme rejoint alors la station orbitale déjà installée sur place mais un imprévu s'est produit avant même son départ. Son médecin Anna Chopra a rompu son serment d'Hippocrate en désactivant son thymostat présent dans son organisme et censé maîtriser ses émotions. Cela va-t'il compromettre sa mission ou bien libérer la jeune femme?

Comme je le disais en introduction, mes deux blogopotes avaient eu quelques réticences à propos de ce roman, notamment au niveau des personnages. Et de ce point de vue, je suis plutôt d'accord avec eux. En effet, Robert Charles Wilson fait intervenir un certain nombre de personnages présents sur la station orbitale mais aussi sur les avant-postes installés sur la planète Isis, notamment dans l'Océan, sur la zone continentale (Yambuku) et sur la zone polaire. Or, plusieurs d'entre eux succombent rapidement soit d'un accident, soit à cause d'un mystérieux virus. du coup, il est difficile pour le lecteur de s'attacher à eux. La seule exception tient à Zoé Fischer qui prend un peu le devant de la scène et dont le passé est révélé au fur et à mesure de l'intrigue. de plus, la jeune femme privée de son thymostat, ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive et semble un peu perdue. le lecteur ressent alors de l'empathie pour elle.

En revanche, j'ai beaucoup apprécié le côté Planet opera du roman avec l'exploration de la planète Isis aux côtés de Zoé. Je n'ai pas vraiment l'habitude de lire des récits de Science Fiction, aussi cette lecture s'est avérée très exotique pour moi. En effet, la première sortie de Zoé de la base de Yambuku m'a particulièrement dépaysée et a attisé ma curiosité : survolant la zone à partir de son télésenseur libellule (sorte de prototype volant à une place), elle découvre d'en haut le biotope luxuriant de la planète, notamment la végétation et des animaux très intriguants surnommés les mineurs. Or, c'est là que réside le sens of wonder de cette scène car la beauté des paysages entre aussi en opposition avec sa dangerosité pour l'être humain.

Enfin, j'ai beaucoup aimé l'intrigue : si elle possède parfois quelques longueurs, elle est également menée à la manière d'un thriller horrifique faisant monter la tension crescendo. L'ennemi n'est pas un alien dans le sens « grosse bébète monstrueuse » qui attaque l'homme au coin d'un couloir sombre d'une station spatiale. Au contraire, il est plutôt invisible à la manière d'un virus et semble progresser inéluctablement, ce qui le rend d'autant plus dangereux. de plus, bien que je m'attendais à l'issue de l'intrigue, l'épilogue au contraire s'est révélé très surprenant.

En conclusion, je reconnais que BIOS possède quelques défauts : à savoir des personnages auxquels il est difficile de s'attacher et une ou deux longueurs dans l'intrigue. Mais, le merveilleux qui émane des explorations de Zoé Fischer sur la planète Isis (qui m'a parfois rappelée quelques scènes du film de James Cameron, Avatar) combiné à une tension montant crescendo m'auront convaincu. Mes deux blogopotes ont préféré Spin ; or, il se trouve que le hasard faisant bien les choses, j'ai trouvé ce roman hier dans un déclassement des bibliothèques. Nul doute que cette lecture aura tout à fait sa place à venir pour les prochains mois dans ma PAL… Affaire à suivre!
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Homme Vs Planète

22ème siècle, l'humanité a conquis les proches étoiles et vient de découvrir la planète Isis qui pourrait être un formidable élan pour la conquête de l'espace lointain. Seul problème et non des moindres, la planète est profondément inhospitalière, hostile à l'homme. de grands consortiums industriels et pharmaceutiques, les Trusts, sont aux aguets pour profiter de cette biosphère. Quelques avant postes à la surface et une station orbitale tentent d'en percer son secret et de tester la résistance de différentes technologies. L'enjeu financier vaut bien quelques pertes humaines.

Un thriller "écologique" légèrement hard-SF. Nous assistons ici à une variation du thème du contact : pas d'extra terrestre à proprement dit, mais une planète résolument autre. Isis est le personnage central. S'y développe une vie qui a pris un autre chemin de l'arbre évolutif. Beaucoup de mystères demeurent sur cette planète, ce qui est compréhensif dans l'intrigue : ce n'est que le début de l'exploration et de la compréhension d'Isis. La dernière page tournée, ce n'est pas Isis que l'on connait le plus, mais bien la Terre et ses colonies. Robert Charles Wilson nous dépeint en creux l'organisation de cette Terre pas si différente de notre société : les grands groupes sont au pouvoir géré un système de castes à la hiérarchie pyramidal. Et le profit prime sur l'éthique du progrès et de la condition humaine. J'ai trouvé son anticipation réaliste, détaillé sans lourdeur et plausible.

Un bémol sur les personnages qui ne m'ont pas marqué, je l'ai ai trouvé rapidement survolé, une certaine froideur s'en dégage. le lien entre le clone et son Frankenstein est un peu bancal. Difficile de croire à l'amour filial de Zoé envers son créateur dans le peu d'éléments que nous donne Wilson. L'auteur fait partie de ceux dont la psychologie des personnages est central dans ces textes, voici l'exception.

Certaines scènes m'ont cependant marqué, comme le siège des avants postes scientifiques. Mais ici pas de grosses bébêtes style Alien ou The thing pour terroriser les malheureux humains. Je ne vous en dit pas plus, mais l'auteur réussit à partir de rien à créer une tension dramatique grandissante.

La conclusion est géniale par certains côtés mais dégage aussi une certaine philosophie un peu trop New Age à mon goût.

Une relative déception au final. La hard SF est trop survolé pour être réaliste, les personnages sonnent creux et Isis garde trop ses secrets. Ce n'est pas non plus un échec, Robert Charles Wilson sait mener une histoire, son style est fluide. Dès que l'action est de la partie, nous sommes devant un page turner efficace. de par son traitement différent du thème du contact et du planet-opera, Bios reste à mon avis un incontournable pour tous les amateurs de ces sujets.
Je pense que ma déception vient surtout du fait du titre et de la présentation, je m'attendais à entrer pleinement dans cette biosphère en compagnie de Zoé la clone et au final, je reste avec une image d'une société humaine future inégalitaire.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y avait pas d'espèce vertébrée plus largement distribuée sur Isis que les mineurs .On en avait trouvé sur les deux principaux continents et sur plusieurs archipels : leurs colonies étaient assez complexes pour être détectables depuis l'orbite.
Ils construisaient des tertres et excavaient du calcaire ....
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es jours sur Isis duraient en moyenne trois heures de plus que sur Terre, et son inclinaison axiale moins prononce rendait ses saisons plus douces. Le soleil planait au-dessus des montagnes de Cuivre quand Hayes, enfermé dans l'imposant volume de la bioarmure, sortit de Yambuku. La forêt alentour se remplissait déjà d'ombres denses; le long crépuscule d'Isis débuterait dans une petite heure. Autour de la station, on avait brûlé ou assaisonné d'herbicides longue durée une large bande de terrain pour la débarrasser de sa végétation. Le cœur et les quatre anneaux coaxiaux de Yambuku étaient enchâssés dans ce désert noir telle une perle tombée à terre.
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Pour un océanologue qui, comme Freeman Li, n'avait jusqu'alors connu que la Terre, les fonds marins d'Isis étaient un mélange sans cesse renouvelé de familier et de bizarre.
Il aurait sans doute reconnu sur toute planète de ce type les coulées de lave en coussins et les cheminées volcaniques en activité - des "fumeurs noirs" qui remplissaient l'océan de bouffées e chaleur et de floraisons de minerai exotique. L'éclairage puissant de son télésenseur benthique révélait l'arc-en-ciel des tapis bactériens qui s'y étendaient aux alentours : des milliers de variations d'unicellulaires thermophiles presque aussi anciens qu'Isis. Cela aussi lui était familier. [...]
Sortis de ces points de repères, les fonds marins isiens étaient d'une étrangeté extrême. Des plantes calcifères s'élevaient en tours, en obélisques ou en structures pareilles à des mosquées. Nageant ou se déplaçant entre elles, des vertébrés ou des invertébrés pour la plupart de taille très réduite jetaient des reflets argent ou pastel dans cette lumière insolite.
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L’humanité avait trop longtemps connu une Terre sauvage. Elle en avait subi les conséquences: croissance démographique effrénée, dégénérescence du climat, maladies.
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« On disait en guise de plaisanterie que vous y [planète Isis] veniez comme vous veniez au monde : nu et terrorisé. Et que vous en partiez de la même façon. » (p. 175)
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