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Claire Duval (Traducteur)
EAN : 9782841722167
512 pages
L’Atalante (26/09/2002)
3.46/5   67 notes
Résumé :
Avec Kwest, Eschbach renoue avec le space opera, sans lésiner sur la mise en scène : une menace effroyable (des extraterrestres menacent de submerger l'humanité), une quête aux accents mythologiques (retrouver la "Planète des Origines"), et un personnage principal peu commun, Eftalan Kwest... Lancé à la poursuite d'un rêve personnel plutôt que motivé par la sauvegarde de l'humanité, le commandant Kwest lance son vaisseau spatial, Le Megatao, sur la piste de la planè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ecrit 6 ans après Des milliards de tapis de cheveux, l'éditeur tente de surfer sur le succès de ce précédent roman de l'auteur pour vendre Kwest (un classique me direz-vous).
Mais en dehors du fait que l'action se situe dans un univers peuplé depuis des temps immémoriaux d'humains (et d'extra-terrestres) et l'existence d'un empire des étoiles, il n'y a rien de commun.

Kwest est le commandant du Megatao, le plus gros vaisseau du royaume. Exécutant, selon ses dires, les ordres du Pantap,l'instance dirigeante, il part en quête, à travers les galaxies, de la planète des origines, d'où proviendrait toute vie dans l'univers, susceptible de sauver son royaume de l'empereur des étoiles.
Mais Kwest est atteint d'une maladie dégénérative, irréversible et incurable et semble avoir des motivations propres qui ne sont peut-être pas celles du Pantap.

Kwest possède tous les ingrédients d'un bon space opera, une quête à travers les étoiles, à la recherche des origines de la vie, des extra-terrestres énigmatiques, une menace militaire et un bon gros vaisseau spatial de 1200 hommes et pourtant...
C'est indéniablement bien écrit. L'action n'est pas absente du roman, le système hiérarchique Patriciens/Francs/Plébéiens inventé par l'auteur donne du piquant au roman (sans éviter certains clichés) mais des longueurs, des passages et des histoires inutiles nuisent à la fluidité et provoquent fréquemment des baisses d'intérêt pour le lecteur que je suis.
L'Empire des Etoiles ne sera finalement qu'un prétexte et non un acteur du livre. Les histoires de certains personnages secondaires n'amènent rien à l'histoire si ce n'est le nombre de pages. Et que dire au final de la Quête ?

Bref un trois étoiles mérité dans le sens où l'on peut lire ce roman, si l'on a rien d'autre en attente de plus intéressant dans sa pile de livres à lire.
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Un récit d'aventures et d'exploration spatiale, par Andreas Eschbach, ça ne se refuse pas ! Ça se lit même très bien, même si le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. Il faut dire qu'avec son chef-d'oeuvre « Des milliards de tapis de cheveux », le prodige allemand n'a pas seulement retourné la science-fiction mondiale : il s'est lui-même placé la barre un peu trop haut peut-être pour le reste de sa carrière. Toujours est-il, j'avais trouvé L'or du Diable, ou encore Aquamarine, plus aboutis.


Le scénario n'est pas spécialement original dans ce sous-genre. Kwest m'a constamment rappelé « La nef des fous », de Richard Paul Russo. Une inspiration ? En tout cas les deux romans ont été publiés en 2001. Petite liste des points communs :
- Même sous-genre du space opera : récit d'aventures et d'exploration spatiale
- Un vaisseau, un équipage, du début à la fin
- Un peu de sense of wonder, un peu de planet opera.
- Exploitation de l'organisation sociale en castes au sein du vaisseau → dystopie
- Thème de la religion, de Dieu, avec questionnements existentiels.
- Un personnage central fortement handicapé.
- Linéarité de l'histoire.


Globalement, le roman de Russo, que j'ai encore bien en mémoire, m'a paru un ton au-dessus, sur à peu près tous les plans :

Il y a plus de « caractère » dans la Nef des fous. le fait que le vaisseau du roman (l'Argonos) soit particulièrement travaillé n'y est sans doute pas étranger.

Plus de caractère aussi dans les personnages de la Nef des fous, lesquels pourtant ne m'avaient pas émerveillé.
Si je passe en revue ceux de Kwest :
- le commandant Eftalan Kwest lui-même est présenté comme « imposant » par sa carrure et son autorité, mais le choix de l'affliger d'une grave maladie dégénérative dès le début (un clin d'oeil au parcours de Stephen Hawking, dont la quête scientifique a certainement joué en faveur dans sa lutte contre la maladie ?), s'il est intéressant en soi, sape complètement la puissance qu'on attend d'un tel personnage. Kwest en impose (encore) mais on a du mal à se l'imaginer, malgré les efforts de l'auteur. La maladie de Kwest est du reste exploitée davantage comme l'alcoolisme du commandant de la Nef des fous que comme la difformité de son associé Bartolomeo Aguilera. Kwest est également présenté comme un héros de guerre notoirement intelligent. Autant l'intelligence de Bartolomeo est très bien rendue, autant celle de Kwest laisse quelques doutes...
- Rare personnage féminin, Valeena est la « première guérisseuse ». Dès le début, une aura de mystère l'entoure, elle aussi bien que ses pratiques. Ce n'est malheureusement pas exploité. Loin d'introduire une touche gore qui aurait pu titiller l'intérêt, son « art » se révèle finalement bien fade et répétitif. Quant à son rôle dans l'intrigue, il perd toute originalité dès lors qu'elle succombe aux charmes du mystérieux Smeeth : tout est alors dit.
- Seul personnage présentant un potentiel d'adversité, Smeeth cache si bien son jeu qu'on l'oublie un peu trop facilement.
Pour résumer, j'ai trouvé les personnages un peu fades.
Le jeune apprenti moine (Baïlan) est sympathique et joue un rôle de témoin (il pourrait être un narrateur).
Quant à la jeune plébéienne Millequatre, elle forme avec Baïlan la relation archétypale des héros des dystopies classiques : un homme plus ou moins naïf pris dans la société dystopique, et une jeune femme « hors système » dont la fonction est de lui ouvrir les yeux (et plus si affinité). Toujours ce même trope, incroyable :)

Du côté des péripéties, même chose : j'ai trouvé qu'elles manquaient cruellement de punch.
Deux exemples :
- Dans La Nef des fous, on a le droit à des conflits sérieux au sein du vaisseau, avec trahisons, complots et tout ! Dans Kwest, le poste de commandement est jalousé, disputé, mais ne soulève pas les foules ni ne verse le sang.
- Dans La Nef des fous, l'exploration de la planète plonge le récit dans un suspense macabre et oppressant. Dans Kwest, l'épisode des « limaces » m'avait fait espérer une montée de la tension avec peut-être du gore à la clé, mais finalement pscht ! Une pointe d'humour et tout retombe à plat...


Kwest est une aventure (une quête) qui à mon goût manque de force dans ses différentes composantes (les personnages, l'action, des chutes un peu faiblardes et un univers trop esquissé). Seul le sense of wonder est au rendez-vous, mais peut-être pas au niveau de ce que propose un Liu Cixin. Les évènements s'enchaînent dans une linéarité stricte. Et surtout une trop grande monotonie : on cible une planète, on rencontre (ou pas) une espèce intelligente qui nous aide (ou pas) dans notre quête, et on remet ça. On remet ça trois ou quatre fois, et le tour est joué (ou presque). Je schématise à peine.

Dit comme ça cela n'a pas l'air très attrayant, mais c'est sans compter :

- le talent de conteur d'Escbach qui en fait bon roman malgré tout.
- Un premier tableau époustouflant (60 pages) qui sort complètement du lot.
- L'univers qui reprend celui des Milliards de tapis de cheveux, avec quelques références que je vous laisse découvrir.


Un mot sur le dénouement : son traitement « ouvert » ne m'a pas enthousiasmé. C'était prévisible avec une quête aussi existentielle (L'or du diable est similaire de ce point de vue), mais quelques auteurs ont fait mieux, comme Leafar Izen dans La marche du Levant.

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J'ai vraiment bien aimé la construction de ce récit et du coup je suis étonné de la faible note des lecteurs.
Certes, le dénouement n'est pas aussi inventif et spectaculaire que "pour des milliards de tapis...", mais la maîtrise du scénario proposé est d'un très bon niveau, les personnages denses à souhait et la trame de l'histoire bigrement intéressante.
Nous avons là un space opéra, avec, cerise sur le gâteau des entités extra-terrestres en guest stars, ce qui n'est pas si courant en fait. Pour le reste je n'ai pas pu m'empêcher de trouver des similitudes avec "Fondation", rapport à la trame principale de l'histoire et à une certaine complexité dans les descriptions, l'aspect technique est omniprésent, et si l'on n'y comprend pas grand chose, cela ne nuit pas à la compréhension de l'histoire.
J'ai bien aimé également l'aspect psychologique qui n'est pas négligé loin de là avec des personnages consistants et finalement très humains...
Pour ce qui me concerne c'est donc un beau voyage dans l'espace que j'aurai réalisé avec l'équipage du Mégatao :)
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Ayant d`abord hésité a m'attaquer a ce petit pavé, j'ai eu ensuite de la peine a en interrompre la lecture. C'est de la tres bonne science-fiction etpeut-etre meme plus.

L'enchantement est garanti si l'on aime la SF classique, aussi lyrique que scientifiquement et géopolitiquement naive (a la maniere d`une peinture naive), a base d'empires et de guerres galactiques, de batailles navales cosmiques ainsi que de voyages d'exploration intersidéraux. Les personnages de cet univers sont a la fois exotiques et attachants car, malgré l`éloignement spatio-temporel, ils nous ressemblent comme deux gouttes d`eau dans leur maniere de penser, agir et ressentir.

Par rapport au premier roman de l'auteur, "Des milliards de tapis de cheveux" (1995), les personnages ont une réelle profondeur psychologique dans cette grandiose réflexion sur Dieu et le sens de la vie. Par ailleurs, le décor général du récit est constitué des deux memes civilisations galactiques que celui du premier roman, mais a une époque plus ancienne ou l'issue de la guerre est annoncée sans etre encore accomplie.

Ainsi que le suggere le titre, le récit est celui d`une quete, de LA quete. Celle de Dieu et du sens de la vie. Vaste programme et bravo a l`auteur qui réussit le tour de force d`y faire participer le lecteur sans la moindre trace d`ennui.

Or donc honorable lecteur, si tu es sensible a la poésie des contes pour adultes qui commencent par "il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, tres lointaine" et souhaite lire de la tres bonne science-fiction, bonne lecture et que la force soit avec toi !
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Dans la même veine que "Des milliards de tapis de cheveux". Une belle aventure dans l'espace et dans le futur. du très bon SF.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pourquoi faut-il mourir ? Quel sens cela a-t-il ? Naître. Grandir. Que de peines, que de souffrances ! On apprend, encore et encore, on s'exerce, on s'entraîne, on tâche de comprendre, de s'y retrouver. On passe sa jeunesse à tenter de se déchiffrer soi-même, ne serait-ce qu'un minimum. Une fois dans le fleur de l'âge, on cherche à s'affirmer, Et, dès que l'on a un peu appris, un peu acquis, un peu compris de la vie, c'est déjà la fin, et tout ce qu'on a assimilé, expérimenté, vécu, saisi, tout cela disparaît sans laisser la moindre trace. Où est le sens là-dedans ? A quoi cela sert-il ?
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Celui qui a le choix, endosse également une responsabilité.
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L'univers est Dieu, et nous sommes ses rêves.
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Avec Patrick K. Dewdney, Philippe Curval et Andreas Eschbach
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