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EAN : 9782350743615
160 pages
Magellan et Cie (14/12/2015)
3.96/5   13 notes
Résumé :
Vivre ailleurs, s'installer durablement et changer de perspectives : des récits d'écrivains contemporains sur cette expérience fantasmée et vécue, faite d'émotions et de résonances.Pourquoi tous ces morts au beau milieu de l'Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli incompréhensible ? Ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Les faits, pourtant historiques, se sont déroulés au vu et au su de tous, décidés en plein c?ur de l'Europe consciente, documentée, acti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'Afrique, vaste territoire prétendu vierge au XIXème siècle, avec beaucoup de blancs et de pointillés sur les cartes existantes suite aux explorations des côtes réalisées dans les siècles précédents.
Quelques explorateurs téméraires, tel Stanley vont élargir les connaissances en ce domaine. le premier arrivé sur les nouvelles terres en est propriétaire pourvu qu'il ait les moyens d'organiser l'exploitation des ressources (minéraux, caoutchouc, etc ...) sans se soucier des « propriétaires » vivant déjà sur les lieux.
Stanley doit s'associer avec une puissance capable de s'implanter au Congo qu'il a découvert en grande partie. Il va trouver un appui en Léopold II roi des Belges, qui a titre personnel va investir sur ce territoire, possession confirmée en 1885 par la Conférence de Berlin qui partage les territoires de l'Afrique. Mais Léopold, qui n'a jamais mis les pieds sur ses terres va en déléguer l'exploitation à des proches qui ont eux-mêmes utilisé sur place tous les moyens à leur disposition pour en augmenter le rendement. La main d'oeuvre locale ne coûte rien et est donc corvéable à merci. Les militaires, sur-place, organisent le maintien de l'ordre avec les moyens du bord. C'est ainsi que pour justifier l'utilisation d'une balle de fusil il faut ramener la main d'un cadavre. Mais quand on a tiré un animal, pourquoi ne pas se servir dans le cheptel humain vivant. On va tuer, mutiler sans vergogne, sur-place, faisant environ dix millions de morts en vingt ans. Il est évident que jamais un ordre n'a été donné pour en arriver là mais on m'a « laissé faire ». Les plus grands intellectuels du moment comme Conan Doyle, Marc Twain, Joseph Conrad, vont s'indigner et publier sur le sujet mais seront la plupart du temps ignorés jusqu'à ce que Léopold soit contraint de céder ses possessions à son pays, peu avant sa mort.
Marc Wiltz s'attache à démontrer que si bien sûr le peuple belge n'était au courant de rien, le roi, lui, ne pouvait pas ignorer ce qui se passait dans ses colonies et se contentait d'engranger des dividendes.
C'est un livre qui remue et amène à s'interroger sur la maîtrise des dérives la colonisation au regard des exigences du commerce et du profit par l'ensemble des pays impliqués dans cette démarche que ce soit la France, le Royaume Uni ou l'Allemagne.
Un livre passionnant.
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Au milieu du XIXème siècle, des zones d'Afrique n'ont pas encore été colonisées par les empires européens. En 1885, lors d'une conférence à Berlin, on partage les derniers morceaux de « gâteaux » sur ce qui reste à conquérir.
Léopold II, roi des belges, se posant en bienfaiteur de l'humanité, se propose de récupérer un vaste secteur autour du fleuve Congo, territoire prometteur pour ses matières premières.
Sans jamais y mettre les pieds, le bon monarque va mettre en place un système de pillage organisé des ressources, et un massacre de population inédit (on compterait 10 millions de morts durant son règne).
Au travers du regard d'auteurs bien connus tels Joseph Conrad, Mark Twain ou encore Conan Doyle, Marc Wiltz met en lumière ce drame contemporain oublié, dans des lieux qui avaient fait la gloire de grands explorateurs comme Stanley ou Brazza.
Un récit remarquable sur cette période
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Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures.[...] il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[...] Je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation." Jules Ferry à la chambre des députés le 28 juillet 1885.
NB: dépité, je suis
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Vidéo de Marc Wiltz
Marc Wiltz présente Il pleut des mains sur le Congo
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