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EAN : 9782381340241
208 pages
Marchialy (15/03/2023)
3.8/5   10 notes
Résumé :
En 2019, trois prostituées chinoises sont assassinées. Isolées, les travailleuses du sexe de Belleville s’organisent pour se prémunir contre ces agressions grâce à une association d’entraide autogérée : les Roses d’acier. Rémi Yang parvient à intégrer leur cercle fermé et suit leur quotidien pendant près de deux ans. Il fait tomber les clichés et nous invite à porter un nouveau regard sur ces femmes marginalisées. Roses d’acier est la chronique de cet élan de solid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est le fruit de deux ans de travail pour le jeune journaliste indépendant : Rémi Yang auprès de l'association d'entre-aide les ROSES D'ACIER, nom de ce collectif de travailleuses du sexe chinoises dans les quartiers est de Paris.
Triste réalité pour ces femmes marginalisées, pas forcément très jeunes, parties le plus souvent pour des raisons économiques, avec toujours cette image d'Epinal de la France vue comme un véritable eldorado.
Il nous raconte ses rencontres avec elles, leurs parcours de vie, il parle de leurs désillusions quand seul le plus vieux métier du monde devient leur unique moyen de subsistance.
Ce livre est dur à lire, mais Rémi Yang y apporte des touches de douceur quand il nous partage ces moments de paix et de bonheur le temps d'un week-end ou celui d'un repas.
Le dernier chapitre est touchant, alternant phrases en mandarin et en français. En voici quelques unes :

- Hier dans l'ivresse tout paraissait merveilleux.
- Tirez l'épée et levez les sourcils avec fierté.
- Rose d'acier, arc-en-ciel, vent et pluie.

En ce 8 mars je rends hommage à toutes ces femmes.

Merci Babelio, merci aux Editions Marchialy pour la découverte de ce livre.
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Monsieur Rémi yang avait pour but de deconstruire certains clichés : c'est chose faite.

La prostitution ayant de grosses étiquettes c'est un chemin difficile que d'essayer d'enlever tout les clichés . En passant par " ces femmes ont forcement un Mac " jusqu'à "impossible qu'elles le fassent volontiers "
On vis un petit bout de chemin avec celles qu'il appelle tendrement les tantines, qu'on imagine presque affectueusement comme nos petites maman.

Le récit est bon et concis. On comprends bien leur univers presque inaccessible, tantot idéalisé tantot diabolisé on le voit d'un autre oeil. On comprends leur vie, leurs problèmes, les dangers de ce vieux métier, les problèmes rencontrés pendant le covid comme avant le covid, les soucis liés à la barrière de la langue, la discrimination...

Les quelques lignes qui nous décrivent les paysages, les fous rire et les joies nous permettent d'avoir un peu plus d'immersion dans la lecture et redonnent un peu de leger au sujet et c'est agréable.

On casse un peu le mur qui nous sépare de ce monde dont on ignore tant finalement. On se rends compte du ridicule de certaines lois, de la difficulté à mettre en place les choses par les differents organismes. Et surtout on y constate en tout point un vrai côté humain la où on deshumanise parfois ces femmes, qui ne sont que des gens comme tout le monde.

Le bémol c'est que finalement, il ressemble presque à un récit classique de journalisme, seul sa longueur ecrite permet de se démarquer d'un article de journal on aurait presque l'impression de lire un grand reportage qu'on peut trouver en vidéo.

Dans tout les cas, ce livre restera un récit intéressant mais peut-être pas assez impactant.
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Extrait :
Roses d'acier, ce n'est pas uniquement le titre de cet ouvrage, mais aussi, et surtout, le nom d'une association. le récit, qui relève du témoignage de l'auteur (journaliste), parle de cette association, et surtout, de ses adhérentes assez particulières. Victime de la pauvreté, de la vente d'une belle image de la France pour ce faire de l'argent, beaucoup redescente assez vite sur la terre ferme une fois arrivée, résultat, un seul métier est vraiment à leur portée, et malheureusement ses conditions de travail ne vont pas toujours en s'arrangeant.

Je remercie Babelio, qui m'a envoyé cet ouvrage suite à une Masse critique (accessible à tous).

Au travers de sa propre expérience, Rémi Yang raconte sa rencontre avec l'association, l'origine de celle-ci, ainsi que ses avancées afin de pouvoir donner une voix à ses femmes, qui ont commencées à craindre le journalisme. Après tout, leur « travail » est considéré en France comme illégal, et ce, même si ce n'est plus elles qui portent le poids de cette illégalité, mais le client. Ceux-ci en profite parfois pour être violent, voire même pire… Leur travail devient ainsi plus difficile, et surtout plus dangereux, alors qu'il est déjà bien couvert de préjugés et stéréotypes. Cet ouvrage met une bonne claque à une bonne partie de ses pensées qui ne reflètent en rien la réalité, pour les travailleuses de sexe chinoise (il faut préciser que le livre ne porte que sur elles, et non sur d'autres groupes, je ne peux donc pas affirmer que leur cas, s'applique également aux autres).

L'ouvrage nous décrit des femmes, ayant « fui » leur pays afin de pouvoir travailler et se faire plus d'argent, que se soit pour un meilleur niveau de vie pour leur famille restée au pays, ou pour éponger des dettes (voire, les deux). le point commun entre beaucoup de ses femmes et la vision qu'on leur a donné de la France, vendue comme l'eldorado par les passeurs peu scrupuleux, abusant de leur naïveté, mais aussi de leur situation délicate. Leurs témoignages, au travers de Rémi Yang, sont racontés avec beaucoup de respect, leurs noms ont évidemment été changés pour l'anonymat. J'ai bien aimé le passage à la fin avec du chinois (retranscrit en français juste en dessous), et ce même si je ne sais pas le lire (c'est une langue qui m'est totalement inconnue). Perdue devant cette langue, c'est sûrement se qu'on ressentie (et ressente encore) ses femmes à leur arrivée en France, alors qu'elle ne parlait pas du tout notre langue. Je me vois mal partir à l'étranger sans savoir un minimum de choses au sujet du pays et de la langue, j'ignore si c'est courageux ou lié à leur désespoir/désillusion qu'elles ont franchis le pas, sûrement pour les deux.

[...]
Lien : https://sunread26.wordpress...
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Ce que j'apprécie avec les éditions Marchialy, c'est leur faculté à proposer des textes qui jouent avec la frontière entre fiction et réalité. Ainsi, dans le cas de ce livre, on a le droit à un superbe ouvrage, qui nous propose une enquête de terrain un peu particulière ; Rémi Yang approche, par ses propres moyens, une association méconnue et pourtant essentielle, qui donne son nom à l'ouvrage.
J'ai beaucoup aimé ma lecture, en grande partie parce qu'elle mettait au jour des destins de femmes marginalisées, sur lesquelles peu de regards se posent (surtout avec bienveillance), en dépit du combat formidable que chacune accomplit. On y découvre aussi bien des prostituées que des bénévoles militantes, qui veillent à encadrer au maximum une activité dénigrée et périlleuse, tout en permettant à certaines personnes de garder un lien précaire avec leur communauté, leurs racines. L'écriture de Rémi Yang vise ici à rendre compte autant qu'à rendre hommage, avec une douceur, un respect et une prévenance qui m'ont beaucoup émue. Un roman profondément humain, qui m'a rendu admirative du travail fourni par une foule de personnes dont on ne soupçonne pas l'existence, dur par moment (on y parle quand même de violences et des violences parfois institutionnelles), mais qui, au bout du compte, m'a véritablement touché.
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Les Roses d'Acier est un bel hommage à ces femmes qui forcent l'admiration. le récit casse certains préjugés et j'ai été assez surprise de découvrir la manière dont est organisée l'association. le style d'écriture est bon et imagé sans que ce soit trop détaillé non plus. Au fur et à mesure du livre, on ressent un certain "attachement" pour les protagonistes et le collectif dans son ensemble. Merci à Rémi Yang pour avoir mis en lumière cette part de notre société, sans tabou et sans jugement
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce soir-là, la quinquagénaire portait une robe bleue "trop courte" peut-on lire dans Libération. On se permettait tout en 2012.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, surtout ce sujet touche des femmes qui ont une situation très difficile.
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Video de Rémi Yang (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rémi Yang
Entretien avec Rémi Yang, auteur des Roses d'Acier
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