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Dominique Palmé (Traducteur)Kyoko Sato (Traducteur)
EAN : 9782743604851
180 pages
Payot et Rivages (02/05/1999)
3.45/5   94 notes
Résumé :
Un écrivain japonais célèbre, émigré aux États-Unis, se suicide en laissant un recueil de nouvelles écrites en anglais. Le livre ne sera jamais publié au Japon : chaque traducteur commençant la quatre-vingt-dix huitième nouvelle meurt. Au cours d'un été étrange, Kazami, l'amie du dernier traducteur, découvrira la vérité. Et elle finira par croire que "tout ce qui s'est passé était beau... D'une beauté violente, à en perdre la raison". De ce livre où Banana Yoshimoto... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Je continue sur ma lancée avec la relecture de Banana Yoshimoto, N·P représentant pour moi l'exact opposé de Kitchen. J'ai lu ce roman après l'avoir emprunté en bibliothèque au début des années 2000, et j'ai été carrément et extrêmement déçue.


L'héroïne Kazami va rencontrer trois personnes de la même famille, et des relations assez fortes vont se nouer très rapidement entre elle et eux. En tout cas ça paraît être le sujet du livre. Sauf que c'est pas si simple. Banana Yoshimoto en a fait des tonnes, d'abord en démarrant son roman avec une vague histoire de livre maudit, qui fait beaucoup penser à Ring - excepté que le livre de Suzuki n'était pas sorti quand a été publié N·P. C'est tout sauf une histoire horrifique, mais c'est surtout sans intérêt, le livre et les suicides de ses différents traducteurs ne semblant être qu'un prétexte à faire de la psychologie à la petite semaine. En plus, le personnage masculin, Otohiko, couche avec sa demi-soeur, Sui, qui auparavant couchait avec son père, qui est donc aussi celui de Otohiko et de Saki la soeur jumelle d'Otohiko. Quand je dis que l'auteure en a fait des tonnes, je pense qu'on ne peut guère m'accuser de mauvaise foi.


Le fait est que j'ai retrouvé dans ce roman tout ce que je considérais comme des petits défauts, ou des défauts acceptables, dans les autres livres que j'avais lus de Banana Yohimoto. En plus des dialogues qui sonnent souvent un peu faux, elle reprend pas mal de thèmes qu'elle avait déjà traités dans Kitchen, donc je n'ai pas vu l'intérêt de se répéter, mais en moins bien. C'est pas long en nombre de pages mais c'est beaucoup trop long quand même. Si Kitchen souffrait de quelques longueurs, ici l'histoire s'étire interminablement pour dire pas grand-chose. En revanche, je n'ai pas retrouvé du tout ce qui faisait le charme de Kitchen et Lézard, cette capacité à faire ressentir physiquement au lecteur des toutes petites choses de la vie quotidienne. Et pour compléter le tout, c'est bourré d'incohérences, de contradictions. Tout le roman manque énormément de cohésion et part dans tous les sens. Seules quelques petites phrases sortent du lot de ci de là. Je ne vois pas quel est le but de N·P, si ce n'est s'appesantir sur les malheurs pas du tout crédibles, et sur le mal-être pas du tout prégnant de jeunes adultes, qui vont finalement aller de l'avant - exactement comme dans Kitchen...


Pour moi, c'est un ratage, où l'ambiance propre à l'auteure s'est évaporée au fil des trop nombreuses pages. Et malgré ça, j'ai sauvé ce livre du pilon en l'achetant à la braderie de ma médiathèque il y pas mal d'années, parce que je n'avais pas envie qu'un roman de Banana Yoshimoto finisse mal, même mauvais, même m'ayant laissé un piètre souvenir. J'avais tous ses autres livres traduits en français à la maison, et je suis probablement trop sentimentale. Après tout, ça m'aura permis de le relire afin de voir si, les années passant, ma lecture de N·P serait tout autre. Conclusion catégorique : absolument pas.
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J'avais beaucoup aimé Kitchen. D'après Olivier Barrot (voir vidéo) N.P est le roman de la maturité. Houuuuuu ! Je préfère son roman de jeunesse. Je me suis redoutablement ennuyée.
Kazami, une jeune étudiante en littérature enquête sur le mystère qui entoure un recueil de nouvelles, intitulé N.P (North Point). Son auteur est un écrivain japonais, Sarao Takase, qui écrivait en anglais et qui avait émigré aux États-Unis. Il s'est suicidé en laissant deux enfants, Saki et Otohiko ainsi qu' un recueil de nouvelles qui ne sera jamais publié en japonais. Shoji le petit ami de Kazami s'est suicidé quelques années auparavant après avoir traduit la 98ème nouvelle. Et voilà que Saki puis Otohiko réapparaissent. Elle les avait rencontrés à un salon de littérature….
Je pensais que j'allais adorer ce livre, que c'était une histoire policière fantastique sur une malédiction autour de la traduction et qu'il y aurait beaucoup de poésie. Ben non. J'ai trouvé le récit très lourd, très mal construit, inutilement complexe avec des péripéties abracadabrantes : non seulement une nouvelle maudite et des suicides mais trois incestes. Si, si trois. Mais les gens sont quand même sympas. Les dialogues, c'est surtout plein de dialogues, ne sont pas naturels du tout. Je n'ai ressenti aucune émotion.
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Banana Yoshimoto fait partie de ces écrivains japonais qui nous décalent un peu de la réalité. On retrouve cette ambiance dans Kitchen. Ainsi que dans bon nombre de romans contemporains japonais. Je viens de lire "L'appel du pied" de Risa Wataya et « Des os de corail, des yeux de perle » de Natsuki Ikezawa. On retrouve ce même décalage concernant le quotidien. C'est difficile à décrire. Mais j'ai l'impression que le quotidien est comme suspendu, éthéré. L'instant présent, dans la tâche la plus anodine ou la plus triviale, est allongé, investi d'une importance particulière, et aboutit souvent à un questionnement existentiel. La mort est omniprésente dans ce livre comme dans le recueil d'Ikezawa. La vie et la mort sont les deux facettes de l'existence. Puisque dans les deux livres, il y a vie après la mort. La question du suicide, trame centrale dans le roman de Yoshimoto est presque naturelle et se présente comme une alternative quand on perd le contrôle de sa vie. C'est ce qui m'intéresse dans ce genre de récit. Au-delà de l'intrigue, qui, d'ailleurs ici se tient très bien, c'est ce questionnement que l'on trouve de manière plus ou moins apparent ou en filigrane dans la plupart des romans japonais. Peut-être l'influence du Shinto ? Les esprits sont omniprésents. Les éléments naturels, la mer, la forêt… sont comme habités. Les morts sont parmi les vivants. La scène finale où Kazami et Otohiko font un feu de camp sur la plage est éloquente. Tout se rejoint.
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Comme une mise en abyme, les protagonistes de l'histoire sont liés par une nouvelle dont l'auteur s'est donné la mort, et ils cheminent fabuleusement leur destins entremêlés.

Ce court roman de Banana Yoshimoto, tout empreint d'onirisme et d'émotions, explore le romanesque avec une intéressante construction psychologique des personnages, une ambiance intime et une intrigue prenante.

Le style très vivant de Banana Yoshimoto, bien que minimaliste va à l'essentiel mais avec poésie voir lyrisme. Après Kitchen, N.B est son second roman que je lis en quelques heures d'abandon total à l'atmosphère qu'elle sait créer. Les personnages que l'auteure anime et le climat dans lequel ils évoluent sont si diablement attachants qu'il est cruel de les abandonner...

Il y a un peu de tragédie grecque, de fantastique, de polar, de roman psychologique, une touche karmique de surnaturel dans ce joli opuscule que nous livre Banana Yoshimoto. Merci à elle pour ce très bon moment de lecture !
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Je ne connais pas beaucoup l'oeuvre de Yoshimoto. Comme plusieurs, j'ai été introduit à ses livres par le très connu “Kitchen” que j'ai bien aimé ! Alors pourquoi pas continuer de découvrir cette auteure japonaise.

N.P. : Ce titre c'est “North Point” titre d'une vieille chanson triste et également de la 98ème nouvelle écrite en anglais par Sarao Takase. Suite à son écriture, l'auteur se suicide. le recueil qui contient cette dernière nouvelle n'a jamais été publié en japonais. Chaque personne qui a entamé sa traduction est menée à la mort.

Écrit avec simplicité et efficacité, on se croirait parfois dans un polars … mais pas du tout. Un roman très particulier …

Je pense que cette malédiction qui accable le dernier traducteur et conjoint de Kazimi n'est qu'un prétexte à l'histoire du roman. On parle beaucoup plus de relations humaines, entre frère et soeur, entre demi-soeurs, entre jumeaux, des amitiés qui se nouent, de la volonté de prendre ce que l'on veut lorsqu'on est encore en vie, …. le destin de quatre personnes: Kazami, Saki, Otohiko et Sui.


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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Tu crois que je suis amoureux de toi ?
Arrête
On attendra l'automne pour y penser.
Oui, je préfère...On en reparlera à l'Automne
J'ai regardé Otohiko. Et les yeux brouillés de larmes, j'ai vu le ciel, la mer, le sable et le feu qui dansait. Tout s'est rué en moi à une allure vertigineuse, j'en avais la tête qui tournait. C'était beau ce qui s'était passé, si beau...D'une beauté violente, à en perdre la raison
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Un jour - il y a longtemps de cela - j'étais allée me promener au jardin botanique près de chez moi. Là, j'ai remarqué une mère et son enfant allongés sur la pelouse. Une pelouse bien verte, exposée aux rayons du soleil du soir, dans ce vaste parc presque désert. La jeune mère avait couché son bébé, qui devait avoir environ six mois, sur une serviette blanche, et, sans le dorloter ni lui sourire, restait simplement à le regarder, d'un air absent. De temps en temps, elle levait la tête vers le ciel.
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Malgré la force de l'amour, combien de choses sont restées non dites ! Des choses que nous n'avions ni le cœur, ni les moyens de transmettre, pas plus que la capacité de les recevoir ou de les comprendre.
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On tombe amoureux, on se sépare ou la mort vous sépare, et à mesure que les années s'accumulent, tout ce qui défile devant soi finit par paraitre interchangeable. On n'arrive plus à distinguer le bien du mal;,à juger de la valeur des choses. simplement, on a peur de voir se multiplier les mauvais souvenirs. Alors on voudrait que le temps s'arrête, que l'été ne finisse jamais; soudain, on devient lâche.
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Je suis capable bien sûr de me souvenir des conversations banales que nous avions à l'époque où mon père était encore à la maison. Je m'en souviens de façon presque palpable, et pourtant je ne sais plus comment renouer le dialogue avec lui. C'est comme quand on recommence à faire du patin ou du ski après une longue interruption : le corps ne suit pas.
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