Yannick, jeune femme métisse AVS dans un collège, se remémore depuis le début sa rencontre avec Brune sur la voix de laquelle elle avait flashé à la radio. le coup de foudre, la construction d'un amour sans cesse renforcé... jusqu'à ce que Brune claque la porte pour s'enfuir en criant à son amoureuse qu'elle n'y comprenait rien.
Pourtant Yannick sait que Brune est différente, spéciale, autiste Asperger, synesthésique, hypersensible... et fatiguée de devoir toujours lutter pour "faire comme si".
Comme toujours avec les textes de cet auteur c'est puissant et sensuel, très fort.
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Un roman sur l'amour, mais pas que.
Un roman sur l'autisme asperger dont on découvre petit à petit les traits caractéristiques. Connaissant très bien cette particularité, j'ai tout de suite compris, dans la description de certaines scènes de vie, de quoi il s'agissait, mais je ne parviens pas à déterminer si c'est ce qui m'a empêché de me laisser totalement envahir par la lecture, par les émotions.
Pour ceux qui découvrent l'autisme asperger, c'est un incontournable pour comprendre les sentiments, les émotions, les réactions de l'autre et pouvoir vivre une histoire d'amour épanouie.
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Petit roman d'amour ( petit par le nombre de pages mais grand tout le reste ..)
histoire d'amour toute en sensibilité, en tendresse, les 2 jeunes femmes nous emportent dans leur relation difficile,sans jugement, mais magique!
La nature reste présente, la forêt tient toute sa place dans la vie de Brune . Il y a aussi les couleurs,les gouttes d'eau, les volcans.Petit à petit on comprends qu'il est parfois de s'adapter, mais est ce vraiment nécessaire ?
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Je viens de refermer ce roman, et je reste déçue. Les titres proposés dans la collection Eco chez Talents Hauts sont toujours forts et puissants, mais là je n'ai pas trouvé d'émotion véritable. Peut être le style trop lyrique utilisé. Je l'avais acheté pour le CDI de mon collège parce que j'avais lu que ça parlait d'autisme, ayant plusieurs élèves autistes je n'ai pas hésité pour le coup. Mais je pense que c'est essentiellement d'une belle histoire d'amour dont il s'agit, qu'on trouverait plus en littérature générale que littérature jeunesse Y/A de part son style. Je doute qu'un élève l'emprunte.
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Je n'ai pas compris à quel point le curseur de tes émotions et de tes sensations est poussé à l'extrême, en permanence et sans répit.
Pas compris à quel point tout ce qui est facile pour la plupart des gens est difficile pour toi, te poussant sans cesse à chercher de nouvelles stratégies, jusqu'à l'épuisement.
Pas compris à quel point chaque journée est un Everest à gravir avec trois bouteilles d'oxygène quand il en faudrait cinq, et que tous les jours tu te débrouilles avec ça comme tu peux. Que parler à un inconnu dans la rue ou à ta voisine de palier est déjà un petit défi qui t'éreinte, mais si brillamment relevé que personne ne se douterait des efforts que cela exige de toi, à chaque fois.
Que le moindre changement dans la routine de tes journées te paralyse, te stresse ou t'expose à la douleur.
Que tu dois, sans cesse, analyser, reprendre, reformuler tout ce que tu vois et entends pour parvenir à le comprendre.
Que tu es souvent saturée par trop d'informations que tu ne sais pas traiter de manière globale et satisfaisante. (p.42-43)
Tu m'expliques aussi ce qu'est la synesthésie, ou la mise en couleur des mots et des sons, cet espace étrange auquel je n'aurai jamais accès et où tu passes ta vie.
"Tu comprends rien, Yannick, tu vois rien, tu sais rien. Je suis autiste, bordel, Yannick, autiste ! Tu sais ce que ça veut dire, non ? Je pourrai jamais être comme toi, ni comme personne, alors tes émerveillements sur mes supposés talents et sur mes compétences, tu sais ce qu'ils cachent ? Tu sais la merde qu'il y a derrière ? Et comment j'en crève ? Tu sais ça ?" (p.41-42)
Mais autiste Asperger, c'est pas une maladie, hein ! ça ne se soigne pas. C'est une manière atypique de voir et d'entendre le monde, de l'appréhender et d'interagir avec lui. Cela dit, il faut vivre avec cette différence-là, et ça, c'est pas facile... ça peut même être très handicapant parfois. (p.48)
J'ai une voix d'homme. Non, je ne devrais pas le dire comme ça... J'ai une voix grave. Un peu trop grave pour une tessiture féminine. Au téléphone, personne ne peut deviner si je suis une fille ou un garçon. Si on me demande mon prénom, je dis Yannick, et ça n'arrange pas les choses. (p.14-15)
Engager son corps dans le monde, dans la lutte et dans L Histoire… Quand le corps féminin se fond avec le corps social, il n'y a qu'un pas entre solidarité et sororité.
Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s
Carole Trébor (Louise Michel, Je suis tout en orage, Albin Michel Jeunesse),
Cathy Ytak (Têtes hautes, Talents hauts),
Jean-Laurent del Socorro (Vainqueuse, l'école des loisirs)
et l'auteur-illustrateur Stéphane Fert (La Marche brume, vol. 1, le Souffle des choses, Dargaud).
Avec la participation de Shyrine Slamani et les élèves de 3e et 6e du collège Anatole France - Les Pavillons-sous-Bois (93). Un grand merci à Stéphanie Jarrad, professeure.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
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