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sur 279 notes
Dressage d'un triste constat de notre société et civilisation Française en proie a une mouvance constante, des inégalités de la mondialisation.
La responsabilité des différents élus est lourde !
clairement argumenté, sans propos excessif ou extrémistes, Eric nous raconte comment cette France a muée, et se perd entre humaniste et intégration! la réalité de demain pour tous politiques, n'est pas d'enjoliver ou de rassurer mais de PRÉVOIR
c'est bien ce qui a manquer sur les 30 derniers années .
après lecture, on n'en sort pas plus instruit, un peu plus inquiet ... et avec un peu moins d'espoir
On ne refait pas le passé, mais tout devoir des hommes politiques et de penser la société de demain!
les politiques sont bien trop préoccupés par leur propre destin pour se soucier de celui des autres et d'un pays.
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Cet essai est une compilation d'événements que, pour la plupart d'entre nous, nous connaissions. Mais nous les connaissions de manière éparse, tel un puzzle émietté. Et c'est là le talent extraordinaire d'Eric Zemmour, qui, à partir de ces événements, dont certains peuvent paraître anodins, recompose le puzzle dans un ordre chronologique, le plus significatif puisqu'il déroule l'évolution du mal qui ronge la France. Talent auquel s'ajoute une écriture impeccable, qui s'écarte résolument de ce style télégraphique devenu la norme, avant d'être, je le crains, détrôné par pire encore : le style Twitter !
L'analyse implacable de l'auteur ne saurait cependant être qualifiée de mensongère, à moins, comme le rêvent certains « nettoyeurs » de l'Histoire, de réécrire les faits. Oui, depuis 1970, et la mort du commandeur (de Gaulle), la France s'est poignardée maintes fois pour plaire au Marché, aux moeurs révolutionnaires, pour expier ses crimes enfin – qualifiés souvent comme tels sur la base de visions anachroniques de l'Histoire. On appelle ça la repentance, maladie obsessionnelle qui pousse le ridicule jusqu'à assister, il y a quelques années, aux excuses d'un ministre danois en voyage en Islande à propos…des invasions vikings, survenues à la fin du Xe siècle ! Cette repentance frisa même l'absurdité tragique lorsqu'en France, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, proposa de faire endosser à des élèves de primaire l'identité d'un enfant juif déporté. Zemmour est-il pour autant antisémite lorsqu'il pointe les excès de cette surenchère mémorielle ? Soyons sérieux ! Idem, et bien que ce soit une tâche sur notre passé, peut-on croire un seul instant que, sans l'aide de Vichy, les Allemands se seraient abstenus de déporter les Juifs présents sur le sol français ? Ceux qui en sont persuadés feraient bien de lire, entre autres, Eichmann à Jérusalem, de Hannah Arendt !
Mais la France ne s'est pas poignardée seule : on l'a grandement aidée de l'extérieur dans l'abdication de sa souveraineté, suivant ce mondialisme vendu comme une grande communion des peuples – au mépris de leurs particularismes que certaines communautés sur notre sol ne se privent plus désormais d'imposer ! –, et qui n'était en fait qu'une mainmise du Marché, c'est-à-dire du dieu Argent, cet apatride sans foi ni loi qui se moque des frontières et des identités. le tout orchestré par une propagande quasi totalitaire qui n'admet pas la controverse.
Ainsi, au fil des dates égrenées dans ce remarquable essai, nous refaisons le chemin qui nous fit passer cette porte de l'enfer où, comme à Dante, on nous imposa d'abandonner tout espoir.
On a le droit imprescriptible de ne pas partager les opinions de Zemmour – à quelques détails près, je n'ai personnellement jamais vu dans Napoléon qu'un mégalomane dangereux. Pour autant, ses propos sont-ils abjects, comme l'affirment les ignorants satisfaits qui ne le lisent pas en se contentant de bêler avec le troupeau des indignés ? Je les crois plutôt dérangeants ces propos, car ils nous réveillent d'un sommeil qui faisait l'affaire de beaucoup. Si les exemples choisis (Canal +, Hélène et les garçons, etc.) peuvent sembler triviaux, c'est que nous sommes devenus triviaux alors que nous étions autrefois admirés et copiés par le Monde.
Loin de provoquer une euphorie fanatique, ce Suicide français laisse donc un goût amer parce qu'il nous met sous les yeux tout ce que nous avons perdu, c'est-à-dire cette France historique et indépendante à laquelle je suis, de mon côté, viscéralement attaché. Et la moustache au milieu ne me pousse pas lorsque j'écris ça ! Quant aux défenseurs béats d'un totalitarisme religieux grandissant qui ne dit pas son nom – je pense à Edwy Plenel et consorts –, ils seraient bien inspirés de constater que cette liberté qu'ils chérissent à grands cris d'orfraie est en passe d'être brûlée comme une sorcière mécréante.
Mais, car il y a un mais, je continue de ne pas partager l'analyse de Zemmour sur sa vision de la femme. Si je me défie des dérives féministes, je me réjouis cependant qu'elle acquière son indépendance dans notre société en tant qu'égale intellectuelle de l'homme, étant entendu que les différences de l'une et de l'autre sont non seulement nécessaires mais encore complémentaires.
Ce point évoqué, on peut fustiger Eric Zemmour, le « nazifier » à foison, il n'en reste pas moins vrai que la France se suicide, faute de volontés nationales pour lui rendre ce qui lui appartient de droit : son autodétermination.
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Généralement, je n'aime pas les livres journalistiques car ils se contentent de relater des faits (forcément d'une manière subjective) sans connaissance véritable des sciences humaines: histoire, géographie, politique ...etc, qui structure notre société
Mais mon coté samaritain m'a poussé à lire ce livre tellement conspué par nos intellectuels ( Ferry par exemple) que par nos pseudo intello ( BHL Plenel, Joffrin, et tant d'autres, de droite comme de gauche)

Le point essentiel du livre de Zemmour est la perte de notre souveraineté nationale.La constitution de 1958 n'est plus la référence suprême de la France.
Elle est d'abord assujettie,dés 1972, à des droits antérieurs comme le préambule de 1946 (bloc de constitutionnalité) puis à la cour européenne.
Mais, surtout, le pouvoir économique va prendre le pas sur le pouvoir politique; c'est lui, par la puissance de ses multinationales, par son lobbying ,puis par la mondialisation des échanges et la construction européenne, qui va donner à notre slogan sacré "liberté, égalité, fraternité" sa propre définition.Définition reprise en choeur ( en toute connaissance de faits -BHL- ou de bonne foi- les premiers écologistes,nombres de féministes)par nos élites et la culture populaire.L'objectif premier étant de créer de nouveaux consommateurs et de nous faire consommer plus.
Parallèlement au développement du facteur capital, il faut faire baisser le coût du facteur travail Pour cela une solution toute simple : l'appel massif des travailleurs immigrés: réussite totale en période de plein emploi. Mais, après le premier choc pétrolier, le chômage augmente trop, les tensions populaires se développent, le pouvoir d'achat des français se délite.Que faire?. Première initiative au nom de la fraternité: le regroupement familial : malgré la crise,de nouveaux consommateurs affluent (le seul parti politique qui s'y est opposé est le parti communiste, parti raciste?). La deuxième solution consiste à faire pression sur Giscard et surtout sur Mitterrand de tolérer l'immigration clandestine (pas très difficile puisque ce sont les entreprises qui financent les parties politiques, les campagnes électorales et la construction de l'Europe) d'où notamment la création de SOS racisme au nom des sacro saintes valeurs républicaines
Et le pouvoir du peuple , me direz vous ? On s'en fout: quand il se prononce contre un traité européen en 2005 , on le traite de beauf reac puis on le fait passer en douce
Bref: la France se meurt et l' Europe suit la même voie

Voyons, pour finir, les propos sulfureux de Zemmour
- Vichy : Pétain aurait ,en dénonçant d'abord les juifs étrangers ,sauvé 95% des juifs français.Mon avis : rien ne peut excuser l'attitude de Pétain pendant la seconde guerre mondiale que ce fait soit vrai ou pas
- Les femmes: Zemmour oublie d'abord de dire que la femme est la plus belle créature de la terre. Il me semble misogyne . La contraception a considérablement bouleversé la structure économique et sociale de la France.
Les femmes ont maintenant le choix et c'est une grande liberté qu'elles ont acquises . le problème de l'avortement est beaucoup plus complexe et je n'ai ni le temps ni la volonté de soulever le débat .
- L'homosexualité : je n'ai pas vu dans ce livre le moindre propos homophobe : il dénonce simplement le lobby gay manipulé ,de part son fort pouvoir d'achat,
par le pouvoir économique
- l'islam : il pense que cette religion ne peut s'assimiler à la nation francaise, et, comme il ne croit à une intégration à l'anglo saxonne ,il ne voit pas d'issue
je ne partage pas son pessimisme

Un livre polémiste, à contre courant de la pensée uniformisée actuelle, qui a le mérite de poser beaucoup de questions


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Zemmour Eric – "Le suicide français" - Albin Michel, 2014 (ISBN 978-2226254757) - 544 pages

Un pavé de 544 pages, arborant le bandeau : "Les 40 années qui ont défait la France".
Une fois n'est pas coutume, j'ai acheté ce livre pour trois raisons inhabituelles dans mes choix : d'abord il s'agit d'un essai politique polémique, ensuite il fait l'objet d'un battage médiatique si virulent et haineux de la part de la bien-pensance que cela justifie d'aller y voir par soi-même, enfin il connaît une diffusion de masse avec près de 300.000 exemplaires vendus en quelques semaines après sa parution le 15 octobre 2014.
Avant cet esclandre, je ne savais même pas qui était Eric Zemmour, je ne suis même pas certain d'avoir jamais entendu son nom puisque nous vivons à l'abri des absolues nuisances que sont la télévision et la radio.

Oserai-je l'avouer, je n'ai franchement pas été déçu, je l'ai dévoré en quelques soirées !
- Primo, le style est enlevé, drôle, féroce, alerte, j'oserais presque évoquer le si brillant et non moins fielleux duc de Saint-Simon.
- Secundo, la méthode est plaisante : à partir de l'année 1970, l'auteur enchaîne ses chroniques, année par année, en sélectionnant pour chaque année deux ou trois évènements qu'il juge être des clés de compréhension de ses observations politiques ; le choix des évènements ainsi évoqués est varié, il peut s'agir aussi bien d'une chanson de variété, d'un film à succès, d'une loi, que d'un match de foot, un débat télévisé ou un sketch de Coluche.
- Tertio, chaque évènement retenu fait l'objet d'une re-contextualisation historique et politique plus vaste, attestant une connaissance approfondie des mécanismes politiques en oeuvre dans notre doulce France.

Lors de cette première lecture, j'ai retenu trois thèmes principaux.
Tout d'abord, la déculturation des élites françaises mondialisées et décervelées à la sauce Science-Po-ENA-bobo (ça, je le vois et le vis concrètement et quotidiennement dans le cadre de mes activités en région parisienne) menant à la négation de l'héritage culturel de notre pays, à la haine du petit peuple, lequel se venge par la dé-crédibilisation de ces élites (thème cher au FN, mais pas seulement).
Ensuite, la transformation de la construction européenne (qui suscita tant et tant d'espoir dans nos générations d'après-guerre) en une gigantesque machinerie bureaucratique dans laquelle les pays se noient.
Enfin, l'avènement d'une caste dirigeante individualiste standardisée, arriviste, féroce, écrasant et reniant tout sur son passage, totalement coupée des réalités du bon peuple, quelle que soit son appartenance politique (une réalité que le FN exploite à fond).

Je retiens également trois faiblesses.
Premièrement : la destruction du genre masculin et – surtout – du rôle du père, me semble incomplètement traitée.
Deuxièmement, le rôle spécifique de la communauté juive (dont l'auteur est issu) fait l'objet de développements dont je suis bien incapable d'évaluer la pertinence (le régime de Vichy a-t-il sacrifié les juifs étrangers pour sauver les juifs français ?).
Troisièmement, la plus grosse faiblesse de l'ouvrage réside cependant dans l'absence totale de proposition ouvrant des perspectives, mais reconnaissons que ce n'est pas son objet.

Quelques passages particulièrement réussis à mes yeux : les années immédiatement consécutives à mai-68, l'emprise grandissante de la bien-pensance « de gôôôche » boboïsée, qui formate la vie culturelle du pays depuis quarante ans, la mondialisation-standardisation broyant le populo de tous les pays sur son passage. Reste surtout l'impression de lire enfin quelque chose de différent du sempiternel et uniforme prêchi-prêcha copieusement dispensé par la nomenklatura cultureuse et journaleuse standard, quel que soit son bord politique.

Cela fait déjà quelques années qu'en France, certains intellectuels (Gauchet, Finkielkraut etc) osent émettre des idées, poser des questions ou avancer des opinions en rupture avec le terrorisme intellectuel imposé par la gauche caviar bon chic bon genre, laquelle se bornait jusqu'à présent à user de son contrôle fort étendu sur les moyens de communication pour prodiguer des fatwas d'excommunication en assimilant toute question dérangeante au fascisme ou à l'extrême-droite. Ce qui est peut-être nouveau, avec le succès du livre de Zemmour, c'est de voir ces questionnements percer auprès du grand public qui n'a plus peur des anathèmes lancés par les ayatollahs de la bien-pensance. C'est plutôt réjouissant, même si c'est encore très embryonnaire, très imparfait et très superficiel.

Un style vociférant manié avec un art consommé de la polémique, une lecture stimulante s'il en est, et souvent rigolote… Que demander de plus à un essai ?
Ceci étant, j'ai jeté un oeil aux autres livres publiés par ce Zemmour, ça m'a paru plutôt rasoir et répétitif… Celui-ci constituerait-il une exception ?

Sauf erreur de ma part, à ce jour, seules deux personnes ont joint leurs efforts pour formuler une réponse au livre de Zemmour, il conviendrait donc de lire le «Contre Zemmour : réponse au suicide français» publié par Mamère et Farbiaz : pour ma part, ceci excède le temps et l'intérêt que je puis éprouver pour ce type d'essais.
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A Monsieur le Commissaire, à mes amis(es) babeliote, à ceux qui le seront demain, et ceux qui ne le seront jamais, je viens me constituer prisonnière, j'aime ma France, j'ai lu Zemmour et j'ai souvent été d'accord.
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Pour mon équilibre mental et parce que le Temps est précieux, je ne lirai pas non plus cet ouvrage!
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La plaisanterie a assez duré.

Éric Zemmour interdit de réunion à Bruxelles par un bourgmestre islamiste turc qui a prétexté lâchement que le leader de la droite populaire français était arrivé en retard et reconnu dans un deuxième temps qu'il n'était pas le bienvenu dans la ville.

Le premier ministre belge a réprouvé ce choix, mais ce qui vaut ici et qui se déroule sous nos yeux pour la Belgique vaut pour la France, c'est la main totalitaire d'Erdogan qui a frappé la première.et qui se fait surtout entendre. Voilà la vraie guerre que nous devons mener contre ces envahisseurs étrangers et non pas celle qu'essaient de nous faire croire tous ces fantoches : Macron et ses affidés qui se couchent devant l'ennemi qui progresse un peu plus chaque jour, et qui font lâchement diversion en prétextant que la menace est Vladimir Poutine. Mais celui-ci est un ami de la France profonde : toutes les sirènes orchestrées par la meute européenne ne profèrent que des sornettes visant le chaos en Europe. le démantèlement de notre civilisation se fait résolument par deux voies : l'islamisme et le narcotrafic.

Ben voilà ce qui se passe quand on donne le pouvoir à la vermine d'où qu'elle vienne d'ailleurs. Il serait temps de s'apercevoir que nous n'en sommes pas loin en France quand la LFI préfère les islamistes à Éric Zemmour qui ne fait qu'alerter sur les dérives de l'islamisme en France qui gagne partout du terrain puisque l'établishment lui sert la soupe qu'il trouve bonne d'ailleurs. Nous avons passé le cap de l'inquiétude, il est grand temps de refouler de France et d'Europe tous les ennemis de notre civilisation. La plaisanterie a assez duré !..
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Quarante ans d' Histoire de France sont balayés et utilisés pour servir la thèse de l'auteur. Cette lecture orientée des évènements, un reproche que l'on peut faire à de nombreux idéologues contient quelques fulgurances qui ne peut que recueillir l'assentiment du plus grand nombre. le monde évolue, l'époque porte les graines de bouleversements fondamentaux, un changement de civilisation s'annonce. Faut-il regretter le passé ou accompagner la transition vers un autre monde en essayant d'y maintenir des valeurs transgénérationnelles ? Chacun répondra à cette question selon ce qu'il est et ce en quoi il croit. Un livre qui vaut la peine d'être lu et qui pose question. N'est-ce pas le propre d'un ouvrage politique ? Pour ma part, tout n'était pas mieux avant, même si une forme de nostalgie m'a surprise parfois à l'évocation de cette France d'hier...
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Mr Zemmour n'a pas l'heur de plaire à tout le monde. C'est normal, la vérité dérange toujours. Tant pis, ce qui est dit est dit. le naufrage de la France a commencé en 74 avec l'arrivée au pouvoir d'un accordéoniste, puis a lentement continué avec d' autres musiciens, joueurs de violon et de pipeau. Aujourd'hui, on aperçoit le fond mais on y est pas encore.
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Nauséeux, à la limite du révisionnisme... Je comprends pourquoi l'intéressé est l'auteur préféré de l'extrême-droite.
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