Événement qui me semble assez peu connu encore aujourd'hui, la rafle des enfants d'Izieu est racontée ici par la directrice de la colonie, résistante de premier ordre, par fortune absente le jour de la descente des Nazis.
Sabine Zlatin partage ses Mémoires avec la même distanciation factuelle qui irrigue les témoignages liés à la Shoah, un moyen de rendre l'horreur et l'émotion à la simple description des événements.
Pour autant, malgré l'apport de photographies d'époque et une émotion plus subjective dans les dernières pages, le récit de
Sabine Zlatin ressemble à la femme qu'elle pouvait paraître, austère, dure, et l'on ne comprend que plus tard que la disparition des enfants d'Izieu, et de son mari, l'a endurcie encore.
Le livre, préfacé par
François Mitterrand, alors Président en exercice, contient également la déposition de l'auteure au procès Barbie, et les témoignages de l'institutrice de la maison d'Izieu et d'un enfant l'ayant fréquentée un temps.
Un ouvrage nécessaire, indispensable, pour un événement trop confidentiel.