AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Peur (131)

Elle souffrait encore un peu, mais c’était une souffrance heureuse et pleine de promesses, semblable à ces blessures qui vous brûlent si fort avant de se cicatriser définitivement.
Commenter  J’apprécie          100
Je me rendais déjà compte à un certain picotement nerveux que j'étais dans mon jour de curiosité, comme il m'arrive souvent après un voyage ou une nuit blanche. Ces jours-là, je me sens double, multiple, les limites de mon être ne me suffisent plus. (...) Ces jours-là, un courant électrique me relie à toutes les choses de la terre. (...) Je n'ai jamais essayé de m'expliquer cette nervosité mystérieuse. Mais, lorsque je l'éprouve, ma vie quotidienne ne m'apparaît que comme une morne somnolence et mes jours ordinaires me semblent vides et fades. Il n'y a qu'à ces moments-là que je me sente vraiment vivre et que je me rende bien compte de la fantastique diversité de la vie.
Commenter  J’apprécie          100
Puis, ce fut le déchaînement, des ruisseaux se jetaient d'une hauteur infinie, pareils à des cascades et la tempête les brandillait avec fracas comme elle eût fait des cordages mouillés. Parfois elle lançait des paquets d'eau glacée et des bouffées d'air parfumé dans l'embrasure de la fenêtre. (...) La lutte voluptueuse entre le ciel et la terre était d'une beauté démoniaque, c'était une gigantesque nuit de noces dont je partageais le plaisir en pensée. Les éclairs empoignaient la terre frémissante, le tonnerre s'abattait sur elle et c'était dans cette obscurité gémissante une étreinte passionnée. Les arbres soupiraient voluptueusement, et, au milieu des éclairs de plus en plus violents, l'horizon tissait ses mailles, les veines ouvertes du ciel se mêlaient en coulant aux rigoles des chemins.
Commenter  J’apprécie          100
L'abondance n'excite pas moins que la faim, et sa vie sûre à l'abri des périls la rendait curieuse d'aventures. Nulle part dans sa vie elle ne rencontrait de résistances. [...]
Elle se sentait d'une certaine façon abusée et privée de la vraie vie par tout ce bien-être.
Commenter  J’apprécie          100
Elle avait encore un peu mal, audedans, mais c’était une souffrance pleine de promesses, cuisante et plaisante à la fois, comme des blessures qui brûlent avant de se cicatriser pour toujours.
Commenter  J’apprécie          90
Alors il se jeta dans un fauteuil pour refouler une pensée qu'il voulait écarter et qui pourtant ne cessait de monter en lui, froide et gluante, comme une limace. Et cette pensée obsédante, qu'il lui répugnait de considérer, cette pensée visqueuse et repoussante envahissait tout son être, sans qu'il pût s'en débarrasser ; elle ne le quitta point de la nuit, ni les heures qui suivirent.
Commenter  J’apprécie          90
Quand on était en proie à des souffrances physiques, on avait au moins le droit de crier, tandis qu’elle était vouée à jouer inlassablement cette comédie tragique, feindre d’être en bonne santé, quand pourtant chaque jour, presque chaque heure, lui réservait de pénibles rebondissements. Les nerfs à vif, elle devait sourire et paraître gaie, sans que personne ne puisse deviner l’extraordinaire effort qui se cachait derrière cette joie feinte, l’énergie héroïque qu’elle dépensait dans cette violence quotidienne et inutile qu’elle s’infligeait à elle-même.
Commenter  J’apprécie          80
Il leva la tête. Vite, elle se retira dans l'obscurité, pour que l'interrogation brûlante de ses yeux n'allumât pas de soupçons.
Commenter  J’apprécie          81
J’avais le devoir de dédommager cet inconnu de la terreur que je lui avais causée ; je lui devais un salaire pour m’avoir appris, à son insu, un métier que j’ignorais ; j’étais son débiteur.
Commenter  J’apprécie          70
Elle se sentait comme enfermée dans un cercueil, à l'infini dans le silence, avec l'obscurité de ciels invisibles sur sa poitrine. Parfois, dans cette obscurité, l'horloge comptait tout haut les heures, puis la nuit devenait noire et sans vie ; mais pour la première fois elle crut comprendre le sens de cette obscurité insondable et vide.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (2121) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le joueur d'échec de Zweig

    Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

    Santovik
    Czentovick
    Czentovic
    Zenovic

    9 questions
    1884 lecteurs ont répondu
    Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

    {* *}