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EAN : 978B00010F05Y
154 pages
Hatier (30/11/-1)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Viviane vit au Kenya depuis que son père (juif) à fuit l'Allemagne nazi. Ils sont installés dans une ferme et elle vit librement en compagnie de son meilleur ami, un jeune Kikouyou. Elle apprend le swahili et le kikouyou et depuis chaque jour de plus en plus africaine.
Mais le gouvernement colonial impose l'école à tous les enfants blancs et elle doit vivre en internat.... jusqu'à ce que la guerre prenne fin.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un ouvrage trouvé dans une boite à livres... et c'est une superbe découverte!
Ce roman autobiographique, me fait naturellement songer à celui écrit par Karen Blixen, "La ferme africaine". le pays est le même : le Kenya. Pour les deux livres l'action se déroule au 20 ème siècle, aux alentours de la guerre de 14/18 pour Karen Blixen, pendant la seconde guerre mondiale pour Stéphanie Zweig... Pour cette dernière l'aventure africaine est commandée par le désir de fuir les persécutions nazies en Allemagne.
La présentation du livre, et sa quatrième de couverture, définissent cet ouvrage comme étant un roman de littérature jeunesse conseillé à partir de 11 ans. C'est dommage de poser ainsi une étiquette sur un texte. Ce livre aborde des thèmes qui sont des préoccupations d'adultes, et offre un voyage au coeur d'une civilisation africaine, alors colonie de l'empire britannique. L'auteur évoque ses jeunes années et son amitié pour un jeune garçon Kikuyu.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Viviane et son père se rendaient chaque jour à la fabrique de lin. Au début, cette promenade était une diversion quand, à l'heure du déjeuner, Jogona disparaissait et que Viviane se retrouvait sans compagnon de jeu. Mais très vite, elle y avait pris plaisir, et n'eût pour rien au monde renoncé à cette expédition, ce qui déplaisait fort à Jogona. Il ne le disait pas, car jamais Jogona ne parlait de ce qui le contrariait.
La fabrique de lin était une baraque aux murs fait d'argile et de bouse de vache à la lisière du bois. Le toit, recouvert d'herbe, s'effondrait parfois durant la saison des pluies et demandait à être rapetassé chaque jour. En saison sèche, il faisait penser à un hérisson sans piquant. Sur des métiers primitifs, une bande de Kikouyous, vêtus d'un seul pantalon, travaillaient le lin en longs filaments. Les balles ainsi formées étaient transportées par camions à la ville de Nakourou, à une centaine de lieues de là. Njere, un jeune homme qui avait eu la petite vérole un an auparavant, dirigeait l'exploitation dont il était aussi fier que de ses cicatrices.
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La mort n'existait pas si les mourants étaient transportés à temps hors de leur hutte. Leur dernier soupir ne devait pas s'exhaler dans la demeure des vivants. Les hyènes venaient ensuite sous les arbres, mais elles emportaient le corps seulement, le reste appartenait à Mungo, le dieu puissant qui prenait les grandes décisions.
Kimani se sentait plus proche du Bwana qu'il ne l'avait jamais été. Les Blancs ne connaissaient pas tout. Le Bwana savait lire et écrire, il possédait un grand nombre de livres dans sa maison et cependant, il n'avait pas plus de raison qu'un enfant qui réclame le soleil la nuit et la lune le jour.
- Il faut partir, Bwana.
- Non, il faut attendre, Kimani.
- Attendre quoi, Bwana?
Aucune amertume dans cette question. Le père qui venait de perdre son fils n'éprouvait nul sentiment d'abandon ou de tristesse, mais une totale soumission à la volonté du dieu Mungo.
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- Peux-tu lire dans tous les livres, autant que tu le veux?
- Je peux lire dans tous les livres, autant que je le veux, avait affirmé Viviane.
- Pourquoi ton père a-t-il ri le jour où il est venu aux huttes pendant que tu racontais une histoire?
Viviane soupira. Il y avait tant de choses qu'elle aurait aimé partager avec Jogona. Ces histoires, par exemple, lues dans des livres écrits pour des Blancs et qu'elle s'efforçait de conter à la manière d'Ol'Joro Orok : Adam ne croquait pas la pomme défendue, il n'y avait pas de pommes à Ol'Joro Orok. Il mordait dans un ananas avant d'être chassé du paradis, à la saison des pluies, naturellement. Au cours de la longue sécheresse dont il était question dans la Bible et que l'on se représentait facilement à Ol'Joro Orok, ce n'étaient pas seulement les vaches qui mouraient, mais les zèbres, les hyènes, les lions même! C'était une lionne qui allaitait Romulus et Rémus car personne à Ol'Joro Orok n'avait entendu parler de loups. Hannibal ne franchissait pas les montagnes sur le dos d'un éléphant, mais monté sur un buffle. Car les éléphants ne sont bons à rien, tous le savaient.
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A la ferme, chacun savait que Viviane et Jogona étaient amis : Jogona, qui appartenait à la tribu des Kikouyous, et Viviane, qui était née en Allemagne. Jogona ignorait tout de l'Allemagne, mais il se souvenait très bien qu'à son arrivée à la ferme, Viviane était vraiment sotte. Elle ne connaissait rien à rien. Pas même son langage, le swahili. Rien que d'y penser, Jogona se sentait grand et gonflé d'importance.
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