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3,91

sur 455 notes
L'image de la couverture est très jolie et fait sourire mais attention, la première phrase de cette nouvelle de Stefan Zweig met tout de suite sur les gardes. Il y a un malheur... L'histoire est racontée par la voisine d'un jeune couple qui vient d'emménager juste à côté de chez eux. L'homme est aussi exubérant que la femme est discrète. Puis un jour, ils adoptent un chien.
Il n'y a pas vraiment de surprise mais c'est plus la manière de raconter de Stefan Zweig qui est stéupéfiante : il prend le temps de décrire les caractères de chacun, surtout de l'acteur principal. J'ai trouvé un peu glauque la manière de comparer le chien à un être humain. Un petit roman que je n'oublierai pas, tellement il dégage un sentiment malsain.
Je relirai bien un autre Stefan Zweig, peut-être un peu plus léger (si possible).
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Le comportementalisme animalier ou comment éduquer son animal, pour en faire un être quasi humain, civilisé, vivant en société, en compagnie de l'homme. Comment en faire l'animal-roi de la maison, à qui tout est permis (alors mon chat, il a le droit de grimper partout) ou comment en faire un meuble, un objet décoratif (ha ! cette peluche animée qui se pose au gré de ses envies dans la maison, sur le lit - parce qu'une peluche qui sert de réveille-matin, c'est pratique - en haut du placard, dans le placard, sous le placard, dans les cagettes de légumes, sur mes piles de livres, dans son hamac (et oui, il a son hamac) tel un pacha, lui qui n'est pas un chat, c'est plus qu'un chat en fait, c'est un demi-dieu. Il est décoratif, c'est une jolie statuette, qui me rappelle les objets de souvenirs qu'on ramène d'Egypte, sur lequel mon regard se pose, et que j'admire parce que c'est un bel objet ce chat à la fourrure de velours. C'est un super jouet aussi, qui court après les balles rebondissantes, qui fuit la petite voiture télécommandée qu'on lui a achetée (mais son maître l'a peut-être achetée pour lui parce qu'il s'amuse plus que le chat, en fait). Enfin vous l'aurez compris, cette nouvelle fait que je remets en question ma manière d'éduquer mon chat. J'ai bien essayé de lire des ouvrages tels que " Comment comprendre le langage des chats" etc etc mais une page sur deux, je me rendais compte que je lisais pas mal de conneries, et puis dès que mon chat éternuait, je m'inquiétais, et regardais dans le livre pour lui découvrir la pire des maladies. Oh mon Dieu, serais-je aussi ridicule que le maître du chien de ce livre ? Possible, fort possible. En tout cas, j'ai lu ça d'une traite, parce que j'aime tout ce qui se rapporte à l'animal ( y compris ce qui se rapporte à l'animal qui est en l'homme) mais là c'est plutôt un animal auquel on prête des sentiments humains. J'avoue que déjà petite, j'aimais beaucoup ça, l'anthropomorphisme. Personnellement, j'adore faire la voix off de mon chat, alors les animaux qui pensent comme des hommes, j'adore ça, ça m'amuse ça me rappelle ma folie et mes manies, mais cette nouvelle n'est pas amusante ( quoique le maître soit amusant) , plutôt inquiétante. Un soupçon légitime se pose sur le comportement de l'animal, mais plus encore sur le comportement de l'homme, dans sa manière de traiter l'animal du coup je soupçonne ma personne d'être une mauvaise maîtresse pour mon chat (même s'il m'adore, mais justement, ne va-t-il pas finir par devenir fou, ne va-t-il pas finir par se jeter sur son ennemi juré, l'aspirateur, pour le détruire et pour nous prouver qu'il reste l'animal dominant de la maison ?) Si ça se trouve, mon chat, il se dit déjà qu'il est maître de la maison et que je suis son humain domestique ... En tout cas, je lui ai lu cette histoire à haute voix, et il a eu l'air d'être vivement intéressé, du coup j'ai peur et je le soupçonne de planifier une attaque, parce qu'il plisse les yeux comme s'il réfléchissait profondément là. Hmmmm ...
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Une terrible nouvelle qui pourrait décrire un fait divers réel...

La narratrice est une voisine, témoin du drame.Le jeune couple d'à côté qui n'arrive pas à avoir d'enfant adopte un chien qui devient vite le tyran de son maître, le mari, débordant de jovialité et de bonté.Mais la jeune femme tombe enceinte et sans s'en rendre compte, son mari , tellement réjoui par la future naissance, ne s'intéresse plus au chien qui ne comprend pas et se mure dans sa fierté.

Il sent qu'il y a un ennemi invisible et lorsque l'enfant naît, il tente de se jeter sur lui.Le mari décide donc de l'emmener et de le faire adopter par un autre maître , dans une ville voisine.Mais la jalousie rôde, prête à détruire...

On retrouve la finesse d'analyse et le sens de l'observation des comportements humains et ici animaux( si proches des nôtres !) dans cette nouvelle cruelle et angoissante.
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Une nouvelle inédite de Stefan Zweig qui, comme à son habitude, excelle, en à peine quelques pages, à décrire la psychologie de ses personnages et à installer une atmosphère. le petit cottage anglais, les retraités paisibles, le voisin à la bonhomie épuisante, tout s'anime là, sous nos yeux. Avec une originalité de taille en ce qui concerne la nature d'un des acteurs de ce drame.
Quatre étoiles, parce que c'est Zweig …

À noter que sur les 180 pages de la version du livre de poche, la nouvelle correspond à tout juste un tiers du volume. L'éditeur a fait le choix d'y adjoindre la version en VO ( pas de bol pour ceux qui comme moi, ne parlent pas un mot d'allemand) et quelques chapitres biographiques sur l'auteur.
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Stefan Zweig, le peintre inimitable des passions, s'est intéressé, dans cette nouvelle restée curieusement inédite longtemps après sa mort tragique, aux passions dont peuvent être victimes nos amis les animaux, et leurs maîtres par la même occasion. Inutile de déflorer l'histoire, surprenante à bien des égards mais témoignant de la remarquable faculté d'observation de l'auteur de "Amok" et "Lettre d'une inconnue". Comme dans toutes ses autres nouvelles, le trait est incisif, sans fioritures inutiles, et le récit nous remue au plus profond du coeur…
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Un pur régal que cette lecture ! Observation très fine des personnages, montée vers le drame bien étudiée, bien écrit (même s'il s'agit d'une traduction) : que demander de plus ?
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Une agréable lecture ,où on retrouve le style précis et direct de Zweig, et son sujet de prédilection à savoir les histoires de passion intense qui peuvent aller parfois à la folie, cette fois-ci vécue pas le chien!!!

L'histoire se passe dans la compagne anglaise, l'histoire d'un homme dont l'amour et le dévouement sont entiers , débordants et voir étouffants, aussi bien pour sa femme, ses voisins, que son chien .........., à tel point que ce dernier se transformera en vrai tyran, et qu'il causera le malheur de son maître...........

Zweig a choisi pour ce roman, un chien pour montrer la dérive de la passion, mais cela est aussi valable pour les humains.

Une agréable lecture mais une déception car très très courte 66 pages.
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Un stefan Zweig inférieur à mes précédentes lectures. Peut être est-ce dû à l'apparition de ce chien dans le récit. Un chien auquel l'auteur prête des sentiments humains.
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Waouh ! Quelle nouvelle ! Elle méritait amplement d'être tirée de l'oubli et publiée.

Tout comme Didier van Cauwalaert, avec Jules, dans cette nouvelle, Stefan Zweig met en scène un chien (et deux couples, en huis-clos). Mais là s'arrête la comparaison. Ponto n'est pas Jules. Ponto devient rapidement un chien agressif, tyrannique, et finit en véritable psychopathe.
La quatrième de couverture en dit trop à mon goût, et je me suis lancée dans cette lecture en étant quasi certaine de l'issue.
Mais ce n'est qu'un détail, cela n'a pas été dérangeant finalement. L'analyse des personnages et la montée en puissance de la tension est bien plus importante que la "chute" à mon sens.

Les descriptions sont tellement opportunes, que l'auteur nous embarque sans difficulté dans son décor, il a l'art et la manière de mettre en avant les caractères, les sentiments humains (et animaux), que s'en est troublant de vérité et d'humanité. La psychologie des personnages est décortiquée à merveille, avec une justesse et une acuité indéniable, et en si peu de mots. le personnage de Limpley, le maître de Ponto, est l'incarnation même du monomaniaque, excessif, abusif, dont l'attitude extrémiste (ridicule .. magnifiquement bien tournée en dérision par l'auteur) ne sera pas sans conséquence.

Le couple de retraités, les voisins de Limpley et de sa femme, vont apporter leur soutien à cet autre couple quelque peu "bancal", j'ai beaucoup aimé les personnages qu'ils incarnent, leur penchant pour le calme et la campagne, leur analyse, leur complémentarité, leur soutien mutuel.

Cette nouvelle m'a beaucoup plu, j'y ai retrouvé avec plaisir l'élégance du phrasé de cet auteur et même si j'ai été moins embarquée qu'à la lecture de "La confusion des sentiments", "Un soupçon légitime" est malgré tout un petit bijou de psychologie qui fait monter la tension crescendo et tient en haleine jusqu'au bout. Lu d'une traite, très (trop) vite, les phrases glissent sous nos yeux, élégantes, inégalables. L'auteur sait jouer avec les sentiments du lecteur, pour mon plus grand bonheur !

Ma prochaine lecture de Stefan Zweig sera "Voyage dans le passé". Si vous avez lu ce livre, dites-moi ce que vous en avez pensé ?
Lien : http://seriallectrice.blogsp..
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Un couple de retraité s’installe en campagne et regrette de ne pas avoir de voisin. John Limpley et sa femme s’installent bientôt et deviennent alors une bonne compagnie pour ce couple. Mais John Limpley devient trop enthousiaste pour tout, sa femme, son travail, sa vie et devient vite un voisin encombrant. Sa femme donne l’impression de supporter ça au mieux mais paraît triste. Pour égayer un peu la vie de cette femme, la voisine retraitée lui propose d’adopter un chien. John Limpley s’en réjouit et adopte le chien. Mais il finit par en faire un chien capricieux car il fait l’objet de toutes les attentions de John Limpley et devient très vite agressif. Puis, un jour sa femme est enceinte et le chien n’est plus le centre d’attention de son maître.

J’ai adoré cette nouvelle. Une chose est sûre, Stefan Zweig a eu un chien au moins une fois dans sa vie. Les mimiques que fait le chien dans le livre reflètent ce que fait un animal choyé. C’est en très drôle. Le chien devient humain dans cette histoire. Je me reconnais un peu en John Limpley puisque pour ma part, mon chat a toutes les attentions de notre foyer. Mais nous, nous ne sommes pas l’esclave de notre chat contrairement à Jonh Limpley qui le devient vis-à-vis de son chien.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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