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3,91

sur 455 notes
Peu importe l'histoire tant le style est bon!
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On retrouve le style de Zweig et sa manière de peindre les sentiments, tout en finesse.
Toutefois la fin m'a un peu ...troublée... un peu perturbée par sa cruauté.
C'était la seule fin possible, le dénouement dramatique auquel on ne pouvait échapper, et pourtant... pourtant j'aurais préféré une autre voixe moins tragique.
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L'obsession d'un homme pour son animal qui vire presque au fanatisme, voilà ce que raconte Stefan Zweig dans Un soupçon légitime. Qui n'a pas parmi ses amis quelqu'un de complètement obsessionnel avec son animal au point d'en faire le roi de la maison ? Moi la première, je ne peux pas jeter la pierre puisque je trouve le moyen de parler de mon chat sur ce blog, alors que le seul rapport qu'il ai avec les livres est de les déchiqueter...

Betsy et son mari vivent tranquillement dans un cottage reculé au fond de la campagne anglaise. Ils se révèlent au cours du roman comme les spectateurs un peu impuissants d'une comédie burlesque qui se finit en drame. Dans le cottage voisin, emménagent les Limpley. Autant la jeune femme est douce et réservée autant son mari est fantasque et se prend d'enthousiasme pour tout ce qui l'entoure. Une seule chose manque à leur bonheur, un enfant qu'il essaye d'avoir depuis 9 ans. AlorsBetsy la bonne fée amène innocement le loup dans la bergerie : on offre à Mme Limpley un petit chiot pour combler le manque. Fidèle à lui-même son mari "s'empare" de l'animal avec tout l'enthousiasme qu'on lui connait et en fait le roi de la maison dont les ordres et les envies passent avant tout le reste. L'adorable chiot se transforme en despote narcissique qui fait régner la loi chez lui et la terreur dans le voisinage...

Je ne peux pas en dire plus, j'ai déjà l'impression d'entendre crier "SPOILER ! SPOILER !". de toutes façons on devine vite le drame qui va se jouer, pas besoin de moi pour le deviner... Ca ne m'a pas refroidit pour lire le livre dans son intégralité pour autant. Tout d'abord parce que j'ai de l'affection pour l'écriture de Stefan Zweig; Elle est poétique, d'une très belle musicalité et abordable, carrément ancrée dans sa vision humaniste du savoir (petit rappel : selon les humanistes l'homme a des capacités intellectuelles illimitées lorsque l'on met à sa disposition le savoir, Zweig et les humanistes prônent la vulgarisation des savoirs pour le bien de tous). Un soupçon légitime est un livre pour adultes mais je me verrais très bien l'offrir à un ado. Cette histoire parle de tellement de choses qu'on dénonce par exemple en géopolitique (la lâcheté, les yeux qui se ferment, le fanatisme et ses dérives...) , alors que Zweig montre qu'on ne fait pas mieux dans la quiétude d'un cottage anglais...
Lien : http://memelesoiesaimentsali..
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"Un soupçon légitime" est une nouvelle inédite signée Stefan Zweig - probablement rédigée par l'auteur en 1939 et traduite en français en 2009.

Betsy et son mari, un couple de retraités fraîchement installés dans une petite maison près de Bath, voient débarquer de nouveaux arrivants avec lesquels ils nouent rapidement des liens.
Attristés par la solitude de leur voisine Ellen dont le mari John passe la journée au travail, le couple les persuade d'adopter un chien pour tenir compagnie à la jeune femme.
Mais, dès l'arrivée du jeune Ponto, les choses prennent un tournant inattendu. John, d'un tempérament déjà propice à l'excès, s'accapare l'animal pour l'entourer d'une affection démesurée. le chiot grandit et se montre de plus en plus tyrannique...

Bon sang de bonsoir ! J'ai eu du mal à rédiger ce billet et ce pour au moins deux raisons...
Tout d'abord parce qu'il m'a fallu trouver un moyen de ne pas spoiler l'histoire comme l'a fait le quatrième de couverture mais aussi parce que me voilà bien forcée de reconnaître que pour une fois - et je n'aurais pas cru la chose possible - Stefan Zweig m'a déçue :/
Je suis tentée de croire que si l'auteur s'est abstenu de faire publier cette nouvelle de son vivant, ce n'était sans doute pas sans raison.
Malheureusement, il y a toujours des éditeurs prêts à écumer les fonds de tiroir pour publier des textes inédits qui se vendront sur la seule base de la réputation de l'auteur.
Et ça marche ! Je dois avouer que Stefan Zweig est pour ainsi dire le seul auteur dont j'achète les écrits presque à l'aveuglette, avec cette certitude de ne jamais être déçue, quelque puisse être le sujet de l'oeuvre en question.
J'étais tombée sur cette nouvelle il y a quelques semaines et je n'avais pas pu résister, certaine qu'elle ne ferait pas long feu dans ma PAL.
Et voilà que hier justement, alors que je tentais d'analyser le comportement exclusif et jaloux de mon chat ("Cette fille débloque complètement ma parole!"), cette nouvelle s'est rappelée à mon souvenir !

Il est ici question d'un homme excessif par nature qui va jeter son dévolu sur un chien - Ponto - au point de l'idolâtrer et de laisser l'animal régner en maître dans sa maison.
Le chien sent l'emprise qu'il exerce sur son maître et s'habitue tellement à être l'objet de toutes les attentions qu'il joue de son pouvoir en vrai despote.
Malheureusement, dès lors que son maître reporte son affection ailleurs du jour au lendemain, le chien ne comprend pas ce qui se passe, ruse pour attirer l'attention jusqu'à commettre l'irréparable.

Dans cette nouvelle, le chien apparaît bel et bien comme un personnage à part entière que l'auteur, connu pour la finesse psychologique de ses portraits, caractérise si précisément que cet animal nous apparaît sous un jour étonnamment humain.
Bien sûr une bête reste une bête et la fin de cette nouvelle - malheureusement on ne peut plus prévisible - se charge bien de nous le rappeler en faisant de ce chien un véritable psychopathe !

Et c'est là que le bât blesse ! Si je reconnais que les animaux peuvent ressentir de la jalousie et se laisser volontiers guider par leur instinct pour défendre leur territoire, je déplore que l'auteur ait choisi de forcer le trait en prêtant à ce chien de mauvaises pensées tellement humaines que j'en suis presque arrivée à oublier le caractère tragique de cette histoire.
Bien sûr on retrouve avec plaisir l'élégance du phrasé et le vocabulaire étoffé de l'auteur. le personnage de John, le maître, rappelle le goût de Zweig pour ces personnages de monomaniaques qui aiment toujours plus que de raison et ne peuvent exprimer leur passion que dans la démesure, s'abandonnant entièrement à une obsession qui les consume au point de les asservir.
Mais franchement, si vous voulez découvrir Zweig ou continuer à l'apprécier, prenez n'importe quelle nouvelle mais pas celle-ci...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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La première phrase de cette nouvelle donne le ton : « Pour ma part, j’en suis tout à fait certaine, le meurtrier c’est lui – mais il me manque la preuve ultime, irréfutable », un malheur va donc arriver, on le sait, mais quoi ?
On est vite happé par le début, on se laisse emporter par les descriptions de ce lieu si tranquille qu’est la ville de Bath, par le cadre voluptueux qui entoure la maison de Betsy et de son mari il ne leur manque que des voisins charmants !
Les Limpley s’installent, John le mari est un homme débordant de vitalité même si cette description est bien en dessous de la réalité, il comble le moindre espace par sa carrure et son bavardage ; ce qui laisse peu d’option à sa femme qui supporte avec difficulté ce mari altruiste.
Betsy décide d’offrir un chiot à Limpley pour concentrer son trop plein d’énergie sur lui et laisser respirer sa femme, ce chiot devenu un chien roi qui mène la vie dure à son entourage mais quand un changement survint dans la maison Ponto le chien roi ne comprend pas pourquoi son maître le délaisse ainsi. Limpley a dorénavant un autre sujet d’attention : sa femme enceinte.
Elle donnera naissance à une fille et Limpley se consacrera entièrement à son enfant délaissant de plus en plus Ponto dont la jalousie grandissante va le pousser à s’attaquer à l’enfant lors de sa naissance.
Rejeté de plus belle et confié au boucher de la ville, Ponto va errer autour de la maison de son ancien maître de nuit, jusqu’au jour où par un bel après-midi le landau de l’enfant va être poussé dans le canal où l’enfant se noiera. Une note de suspense car Zweig ne dévoile pas l’auteur de se méfait seul un soupçon demeure.

Histoire tragique d’un homme passionné dont la vie va virer au cauchemar, Zweig nous démontre une fois de plus ses talents mais cette fois ce ne sont pas les sentiments humains qu’il décrit en profondeur mais ceux d’un chien mais surtout une remarquable description du sentiment d’abandon.
Mais ce qui marque, et ce dans tous les écrits de Zweig, c’est la tendance à l’obsession et aux sentiments démesurés qui finalement n’apportent que malheur et le drame étant dans le cas de l’auteur son point de chute.
Un texte qui marque par le drame qui se joue, il faut absolument que je lise « les derniers jours de Zweig » pour comprendre son obsession de la tragédie et de l’adversité !
Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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J' ai trouvé cette nouvelle admirablement bien écrite, elle n' apporte pas de grande surprise en soi, la quatrième de couverture en dit beaucoup...
Mais alors qu' est-ce que la plume de l' auteur est agréable à lire, en si peu de pages il sait camper un beau décor, décrire le petit monde qui gravite autour de l' histoire et surtout ce qu' il m' a beaucoup plu c' est l' analyse qu' il fait de l' homme face à un animal qu' il adore et choie, et en retour les "sentiments" de l' animal face à son maître. On l' assimilerait presque avec cet auteur, à une personne tellement ils peuvent être rusés, mesquins, retors...
Une belle nouvelle à découvrir, dotée d' une finesse et d' une élégance inégalables!
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UN SOUPÇON LÉGITIME- STEFAN ZWEIG
Dans cette nouvelle saisissante, on retrouve tout l'art élégant et le style ciselé et percutant de Stefan Zweig pour décrire la névrose obsessionnelle et les sentiments exacerbés dont est sujet John Limpley, le voisin dans la campagne anglaise de Betsy, la narratrice qui va assister à un drame épouvantable.
Comme l'ont dit certains lecteurs, et je suis d'accord avec eux, cette nouvelle relève plus de l'exercice de style magistral que d'un texte voulant nous conter une histoire. Encore que celle-ci soit finement menée quant à la psychologie des personnages.
En un mot c'est l'histoire d'un chien, Ponto, adulé par son maitre, John Limpley, puis peu à peu délaissé. La suite devient vite un cauchemar…
À noter que la moitié du livre de poche est consacré au même texte en langue originale allemande que les puristes peuvent découvrir.
Suit également une biographie de l'auteur, très intéressante, condensé du livre « le monde d'hier » autobiographie de Zweig lui-même.
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JeanPierreTisserand (membre Babelio) m'a conseillé "Le Pitié dangereuse" de Stefen Zweig, mais à la médiathèque j'ai confondu le titre et j'ai pris "Un soupçon légitime"
Lecture très rapide et du suspense, même si l'on se doute du terrible drame, quoique ne se déroule pas forcément comme on peut le penser.
Zweig est très fort, j'aime bien sa façon d'écrire et la psychologie qu'il déploie.
Je vais de ce pas lire autre chose pour oublier amenuiser ce sentiment de tristesse.
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J'aime la manière donc S.Zweig décrit, analyse les personnages. L'histoire d'un homme excessif, passionné, qui veut en faire trop!! passion pour son chien, passion pour sa femme. L'histoire se termine en drame. Encore une fois, S.Zweig me surprend dans son style fin et raffiné.
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Coup de coeur pour cette nouvelle au style so british et si accrocheur. Lu en quelques heures, ce roman sur fond dramatique tient le lecteur en haleine et on se demande bien où l'auteur veut nous emmener. le titre intrigue, questionne et laisse finalement perplexe !!!
Lien : http://ce-livres-et-fourneau..
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