Manuscrits autobiographiques

Comment qualifier la vie de Sainte Thérèse de Lisieux ? Dans ces manuscrits autobiographiques c'est elle qui prend la plume pour raconter ses souvenirs d'enfance et de jeunesse. Dès son plus jeune âge, elle a voulu servir le Christ et n'a eu de cesse de pouvoir entrer au Carmel. Elle a même fait preuve d'impatience puisqu'elle a voulu s'adresser au Saint-Père pour avancer son entrée au Carmel, alors qu'elle n'était âgée que de quinze ans. Dès qu'elle fut présente entre les murs du couvent, elle consacra toutes ses pensées à Jésus et à son Amour qu'elle désirait inconditionnel. Sa vie fut courte, seulement 24 petites années, mais très intense et elle a pu, comme elle le désirait, rejoindre son Seigneur le plus tôt possible. Ce document n'est pas un texte banal, il reflète les pensées et la vie d'une femme qui a décidé de se consacrer exclusivement à la vie religieuse avec tous les sacrifices que cela comporte. Mais pour elle chaque sacrifice était comme bénédiction et la rapprochait un peu plus de son Seigneur.

Thérèse de Lisieux, plus communément appelée Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, a eu la vocation très jeune. A quatre ans déjà, sa foi était si ancrée dans son âme qu'elle aurait pu déplacé des montagnes.
Suite à de nombreuses épreuves, elle choisit une voie toute tracée: devenir Carmélite. Entrée au couvent, elle y finira sa vie, ne cessant d'écrire et de proclamer son amour envers Dieu et Jésus.

En lisant son autobiographie, j'ai été surpris de trouver une écriture sincère, pleine de pureté et d'abnégation de soi. Avec des mots d'enfant, Ste Thérèse écrit à ses supérieures son chemin de vie intérieure, sa "petite voie" comme elle le dit elle-même.
Son écriture peut sembler parfois maladroite, car elle écrit sans réfléchir, sans chercher à maitriser son langage. Elle n'écrit pas avec une plume, mais avec son coeur directement sur le papier.
Plusieurs fois, je n'ai pas pu m'empêcher de grogner, car sa conception de la foi, du "sacrifice" de soi pour la gloire de l'Église m'a semblé beaucoup trop poussé, frôlant par moment avec une forme de fanatisme.
Mais au delà des croyances religieuses, sa nature douce et surtout, son idée de l'Amour Victorieux est l'exemple à suivre.

La jeune carmélite, qui voulait se faire "toute petite" pour se rapprocher du Ciel, et qui appelait son entourage à "Aimer, toujours aimer", est aujourd'hui l'une des plus grandes Saintes de la Chrétienté.

La petite Thérèse raconte le parcours qui l'a conduite au Carmel. Les épreuves qu'elle a traversées (le décès de sa mère, l'entrée au Carmel de sa soeur Pauline...) ont affermi sa vocation au lieu de l'émousser. Son témoignage parfois si enfantin nous éclaire sur le choix de la voie de l'Amour et de Jésus.