Conférence "Vampires à contre-emploi" enregistrée aux 10e Rencontres de l'imaginaire de Sèvres (décembre 2013) autour de l'anthologie éditée par les éditions Mnémos et dirigée par Jeanne-A Debats.
Avec Ugo Bellagamba, Philippe Curval, Marianne Leconte et Timothée Rey.
L'audio de la conférence en intégralité : http://www.actusf.com/spip/Sevres-2013-Conference.html
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Tu es aimé. April t’aime. Et je t’aime. Je t’aime peut-être encore plus qu’April, parce qu’elle aime tout ce que tu es, mais moi, j’aime tout ce que tu as été et tout ce que tu seras.
Ne mélange pas logique et vérité, si bonne que soit la logique. Tu peux planter une extrémité de logique en terrain ferme et lancer l’autre extrémité en dehors du Cosmos sans qu’elle se brise. La vérité est un peu moins flexible.
Après tout, c’est si facile aux gens forts d’être forts.
On nous a avertis que nous trouverions peut-être des mutations éclair, des êtres plus qu’humains ou moins qu’humains. On nous a même avertis que nous pourrions ne pas trouver de vie sur Prime. Mais regardez-moi, maintenant… regardez-nous tous ! Nous n’étions pas destinés à nous adapter à cela ! Nous ne le pouvons pas !
L'homme propose, la femme dispose. Un adage bien connu.
Et pourtant, à regarder les choses de près...
Demain - peut-être tout à l'heure - tout risque fort de changer.
Et de belle manière.
La femme proposera, la femme disposera, la femme agira et le monde entier aura un autre visage. La famille aussi. L'amour, l'enfantement, le travail.
Et naturellement, les hommes.
Quand les femmes...Si les femmes...En attendant, onze d'entre elles annoncent avec les récits de ce recueil notre vie au futur.
C'est à dire la "vraie" vie.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "Marabout" en 1976)
Un monde de cristal enseigne ici ses merveilles. La beauté est partout gravée, partout l’opulence. Se confondent dans la vision le liquide et le solide, l’eau et le marbre, et nous ne savons plus lequel des deux est celui qui coule. L’eau court comme des perles liquides de glace. Il semble que nous formons l’eau qui coule et moi, un morceau de glace dont une partie devient liquide et l’autre ne change pas.
Toute ressemblance avec des personnages et des événements qui auraient réellement existé serait purement fortuite : rien ne sert à rien et toutes les subtiles connexions que l’on cherche à établir entre les êtres et les choses, cette fameuse chaîne qui serait à l’origine des origines est sans réalité. L’univers est sensuel, il ne pense pas, il jouit.
Le prix à payer ressemblait à une récompense, et cette pensée était troublante. Il faudrait utiliser ce pouvoir avec prudence, apprendre à le dominer, s’entraîner dans des situations moins dramatiques. Et vérifier si d’autres parfums floraux possédaient des effets plus subtils.
À monde nouveau, mœurs nouvelles.
Juger de la virilité en fonction du nombre de naissances. Cela n’a aucune base scientifique. Les hommes sont stupides. Dans les temps anciens ils pensaient que des poitrines velues étaient signe de virilité. Ainsi qu’une haute taille.