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Citations de Boileau-Narcejac (307)


Quand un médecin vous dit : « Plus de tabac », on cesse bien de fumer. Quelqu’un qui boit trop, on réussit bien à le désintoxiquer. Pourquoi pas l’amour ?
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Entre la grue et la vraie dame, il n’est pas toujours facile de faire la différence. Lui, du moins, ne sait pas la faire. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne l’aimait pas. Et ce n’est pas très joli à dire, même à quelqu’un qui est encore plus blasé qu’un prêtre !…
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Il y a vingt-cinq ans qu’il est exploité. Jusqu’à ce nom de Duval qui n’est pas le sien ! Il est dans le monde comme une plante de hasard. C’est le vent qui l’a fait naître. C’est le vent qui l’emportera. Il ne pèsera pas lourd. Il n’a rien à lui. C’était absurde, ce désir de s’installer, de se fixer, d’avoir une plaque de cuivre, sur la porte : Raoul Duval. Kinésithérapeute. Il ne sait pas, il ne saura jamais jouer le jeu, tenir des comptes, posséder un coffre à la banque, acheter des valeurs, grossir lentement comme une tumeur pleine de fric. Ses mains ne sont pas faites pour amasser. Il s’est trompé d’époque, ou plutôt on l’a trompé. Il aurait été heureux, autrefois, au Moyen Âge par exemple, dans quelque rue étroite et populeuse. Il aurait soigné pour rien. On serait venu le consulter de loin ; on l’aurait comblé de présents.
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[...] ... - "Hilda ? ... Où êtes-vous ? ..."

La lampe dessina sur les marches de la caravane un cercle lumineux à peine plus brillant que le clair de lune.

- "Hilda !"

Pierre monta une marche, puis l'autre, et s'immobilisa soudain, la torche braquée sur le plancher de la voiture. Odette se leva. Greta rangeait toujours les assiettes. Vladimir vissait les boulons de la roue ; la baladeuse éclairait violemment ses bras nus, où les veines couraient en racines sombres. Pierre gravit la dernière marche, s'agenouilla, et Odette fit quelques pas dans sa direction, puis se mit à courir, comme si quelqu'un l'avait poussé aux épaules.

Doutre tourna un peu la tête.

- "Elles s'est tuée," dit-il, ... "la corde ..."

Odette s'arrêta au pied de la voiture ; à la hauteur de son visage, elle apercevait la masse sombre du corps étendu. Doutre déplaça le rayon de sa lampe et la corde apparut, enroulée autour du cou d'Hilda, comme un serpent repu. Les cheveux blonds flottaient encore, en mousse légère.

- "Pierre," dit doucement Odette.

Doutre se releva en prenant appui au montant de la porte, avança dans la roulotte, se pencha. Le reflet de sa torche creusait d'ombres pathétiques son maigre visage. Il se redressa, passa sa main ouverte sur ses yeux.

- "Pourquoi ?" chuchota-t-il.

- "Mon pauvre petit !"

Son aspect était si impressionnant qu'Odette recula instinctivement, tandis que Doutre descendait les marches. Il s'assit lourdement, tête basse.

- "Moi, ça ne m'étonne pas, tu sais," dit Odette.

Il l'écarta d'un geste brusque.

- "Va chercher Vladimir. Et surtout ne courez pas. Que Greta ne se doute de rien. Il sera toujours temps de lui apprendre ..." ... [...]
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[...] ... - "Elles étaient deux," dit Ludwig.

- "Vous êtes sûr ?

- Absolument sûr. Je les connaissais bien puisqu'on a travaillé ensemble au Kursaal, à Hambourg.3

Le commissaire étudiait Ludwig. Derrière lui, se tenait un inspecteur, un grand gaillard en imperméable, avec une curieuse cicatrice qui courait sur sa joue gauche, comme une fêlure. Et Ludwig ne pouvait détacher ses regards de cette cicatrice.

- "Pourquoi n'êtes-vous pas venu nous raconter cela plus tôt ?" demanda l'inspecteur. "Il y a plus d'un mois que l'affaire est classée.

- Je ne suis en France que depuis cinq jours," dit Ludwig. "Je suis jongleur, chez Amar. Ce sont des camarades qui m'ont appris la mort de la petite ... Annegret ... J'ai été bouleversé.

- Je vous répète que l'affaire est classée," maugréa le commissaire. "... Avez-vous des faits nouveaux à nous apprendre ? ... Voulez-vous insinuer que cette jeune fille a été tuée ?"

Ludwig baissa les yeux, allongea les mains sur ses genoux.

- "Je n'insinue rien", dit-il. "Je voudrais simplement savoir laquelle des deux est morte. Et l'autre, qu'est-elle devenue ? Pourquoi ne parle-t-on plus d'elle ? ... Comme si elle n'avait jamais existé." ... [...]
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C’est dur de plaider devant un mort.
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Là où il y a le fric, il y a, comme par hasard, les copains, ceux d’autrefois, dont tu as perdu le souvenir, et ceux d’aujourd’hui, dont tu n’as pas encore retenu les noms. Et tout ça fait un joyeux vacarme de claquements de becs, de grincements de griffes jusqu’à ce qu’il ne reste plus de la charogne qu’une carcasse nettoyée à blanc. Alors, tout ce joli monde se sépare, en se léchant les babines ou en se lissant les plumes
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Par prudence ! Qui sait si un jour vous ne gagnerez pas le gros lot à la loterie du cinéma ! Il vaut donc mieux être de vos amis. Moi, je suis le has been comme vous dites dans votre jargon. On peut m’écraser sans risque… Si, en revanche, vous vous cassez la figure avec Werther, tout le monde vous passera dessus, j’espère que vous le savez. Oh ! le joli bruit de mâchoires que l’on entend dans les coulisses de ce que vous ne craignez pas d’appeler : le septième art.
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Mais ça veut dire quoi, le temps de vivre ? Qu’on flâne, qu’on donne à son corps des satisfactions choisies, qu’on refuse les soucis de la veille et ceux du lendemain ? Sans intérêt ! Vivre, au contraire, c’est vibrer sans repos dans un champ magnétique, à l’image de la boussole dont l’aiguille tremble dans le flux qui la pénètre.
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On ne rompt jamais dans notre métier. On prend momentanément ses distances.
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Les romans, c’est fait pour être tripatouillé ; c’est du caoutchouc. Chacun s’y taille un masque à sa mesure.
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"-Je voudrais ne jamais penser à rien. Pourquoi ne sommes-nous pas des bêtes?
-Voyons! Vous déraisonnez!
-Oh! Non... Elles ne sont pas à plaindre, les bêtes. Elles broutent, elles dorment, elles sont innocentes! Elles n'ont pas de passé, pas d'avenir.
-En voilà une philosophie!
-Je ne sais pas si c'est une philosophie mais je les envie."
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Agir, c'est coller à la durée. Vieillir, c'est lui lâcher la main. D'où l'ennui.
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Ce qui nous est interdit désormais, c'est de vibrer à l'unisson, de partager les effrois des autres...Nous sommes les parleurs de drames qui ne nous concernent plus.
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Etait-ce l'eau qui montait plus vite ou le chemin qui, en cet endroit, s'abaissait : La mer atteignit mes genoux... je fus certain que nous étions en train de jouer notre vie... J'entendais le souffle rauque de Myriam... Et puis, il y eut comme un bruit de plongeon... Elle venait de tomber et se débattait au centre d'un remous blanc...
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La littérature, c’est un orgasme sans partenaire. (p.9)
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Il n'entendit pas sortir Lucienne, mais sut, à une certaine qualité du silence, qu'il était seul, et l'angoisse commença.
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Il avait mal à la vie, voilà le mot. Il sait maintenant qu'il aura toujours mal. C'est profond. Sans remède.
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L'univers que son père, le petit professeur du lycée de Brest, regardait de loin, avec des yeux de pauvre.
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Que peut-on faire le dimanche ? C'est un jour mort, tombé en travers de la semaine, empêchant de passer.
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